mardi 31 août 2010

Niamey et ses partenaires examinent la Stratégie nigérienne de réduction de la pauvreté

Le gouvernement nigérien et ses partenaires au développement ont entamé mardi l’examen annuel de la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté, en vue de mesurer les progrès accomplis en vue de la mise en route des initiatives pour une stratégie accélérée vers les objectifs du Millénaire.
Cette réunion de trois jours permettra de « mesurer les progrès accomplis et les difficultés rencontrées dans l’atteinte des objectifs liés à la mise en œuvre de la Stratégie accélérée pour le Développement et la Réduction de la Pauvreté et de ceux du millénaire pour le développement », a expliqué le Premier ministre Mahamadou Danda.
La stratégie nigérienne de réduction de la pauvreté, a-t-il indiqué, est caractérisée par la suspension de divers appuis de la communauté internationale, la crise alimentaire et nutritionnelle ainsi que les récentes inondations, qui ont fait selon les Nations Unies prés de 200.000 sans-abris.
Cependant, a fait remarquer Hans Peter Schadek, le Représentant Résident de l’Union européenne au Niger, « malgré l’agenda politique particulièrement chargé, les engagements pris en terme de suivi de la stratégie de réduction de la pauvreté ont été respectés ».
Cette stratégie, a-t-il estimé, devrait constituer un « réel cadre » de programmation des ressources nationales et des appuis extérieurs, tout en jouant un rôle crucial dans la programmation budgétaire.
Durant cette réunion, les comités régionaux regroupant l’administration, la société civile, les partenaires au développement et le secteur privé, procèderont au diagnostic de la situation de la stratégie nigérienne de réduction de la pauvreté, en vue de converger vers l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement, souligne-t-on.

Des résultats « probants » sont enregistrés au Niger dans le cadre de l’éradication du ver de guinée

Les services sanitaires du Niger ont annoncé mardi que des résultats « probants et encourageants » sont enregistrés dans la lutte pour l’éradication de la dracunculose ou vers de guinée, une maladie invalidante, encore présente dans plusieurs pays d’Afrique.
A défaut d’atteindre son principal objectif-celui d’éradiquer la dracunculose en 2009- le Niger confirme que « d’excellents résultats « sont obtenus dans le combat contre cette maladie, qui a fait l’objet d’un vaste programme, déployé depuis 1991, lorsque les autorités sanitaires ont constaté sa forte prévalence (environ 33.000 cas dans 1700 villages) dans les régions de Zinder, Maradi, Tahoua et Tillabery.
En début 2006, précise-t-on, deux cas de ver de guinée ont été enregistrés sur l’ensemble du pays contre sept pour la même période en 2005 et au fil du temps, des stratégies encore plus élaborées ont été mises en route avec des résultats toujours aussi rassurants, faisant ainsi de l’éradication de cette maladie au Niger une réalité.
La stratégie nigérienne de lutte contre cette maladie invalidante repose sur la vulgarisation des méthodes d’hygiène assorties de récompenses aux déclarants, le malade et l’agent communautaire saisi d’un cas de dracunculose, a indiqué à la presse Oumarou Harou, le Coordinateur du programme national d’éradication du ver de guinée.
Des récompenses en espèces (5000FCFA) sont offertes à toute personne qui viendra au centre de santé de son village ou de sa localité, pour déclarer un cas de ver de guinée.
Des statistiques disponibles auprès des autorités sanitaires font état d’un taux de réduction des cas qui s’établit à 99,99 % contre 99,82% du nombre de localités.
Les malades du ver de guinée et leurs accompagnateurs sont pris en charge une fois isolés ou hospitalisés dans un centre spécialisé et perçoivent chacun une somme quotidienne pour leur pension alimentaire, a-t-on expliqué.
Maladie hydrique provoquée par le parasite Dracunculus medinensis (filaire de médine ou ver de Guinée), la dracunculose affectait prés de 3,5 millions de personnes dans le monde en 1986, contre seulement 25.000 en 2006.
Le Niger à l’instar des autres pays d’endémie du ver de guinée, s’est engagé à éradiquer cette maladie de la dracunulose à travers le ministère de la Santé Publique et en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers.
Selon les spécialistes de la santé, plus de la moitié des cas de dracunculose sont enregistrés au Soudan, mais le Niger, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Ethiopie, le Nigeria et le Togo sont également touchés.

Inondations au Niger: des quartiers de Niamey devenus "cités fantômes"

"On n'avait jamais vécu ça de mémoire d'homme!", affirme Abdou Ganda, un vieux pêcheur d'un quartier de Niamey dévasté par les inondations provoquées par la crue du fleuve Niger qui affectent l'ensemble du pays depuis trois semaines.
Habitats effondrés, rizières dévastées: les inondations éprouvent durement une population déjà affectée par une grave crise alimentaire. D'après le Système nigérien d'alerte précoce et de gestion des catastrophes (SAP), l'ensemble du pays, y compris la très désertique région d'Agadez (nord), est touché. Le Niger, troisième fleuve d'Afrique, connaît sa plus forte crue depuis 1929, elle-même occasionnée par de fortes pluies.
Le SAP et l'ONU ont dénombré près de 200.000 sans-abri dans les huit régions du pays où au moins sept personnes sont mortes, selon les médias.
Trois quartiers inondés de la capitale Niamey, Zarmagandaye, Lamordé et Karadjé, sont devenus de véritables marécages.
"C'étaient des quartiers chauds à présent devenus des cités fantômes", dit encore Abdou Ganda.
Quelques rares enfants barbotent dans les eaux boueuses des ruelles. Sous les décombres des maisons construites en terre, des chats dévorent des cadavres de margouillats.
Lundi, de nouvelles pluies diluviennes y ont précipité la chute des rares habitations encore debout, trois semaines après le début des inondations.
"Nous avions minimisé la montée des eaux et avons été surpris en plein sommeil", raconte Mariama, veuve et mère de neuf enfants, qui a tout perdu dans l'effrondrement de sa demeure.
Dans la capitale, l'ONU a recensé plus de 17.000 sans-abris. Seule la moitié des sinistrés a été relogée dans des écoles et reçoit vivres, couvertures et moustiquaires, offerts par les organisations internationales.
Le Niger était déjà confrontée à une grave crise alimentaire due à un important déficit de vivres du fait de la sécheresse lors de la campagne 2009-2010 et affectant plus de 7 millions de personnes, selon l'ONU.
"C'est une catastrophe double: avant les pluies, la population manquait de nourriture. Maintenant les rares réserves de céréales sont balayées par les eaux. Il ne reste plus rien!", résume Ibrahim Mahaman, responsable d'un village sinistré, dans un témoignage relayé par l'organisation humanitaire Oxfam.
Alors que les eaux du Niger se retirent progressivement des sites inondés, la météorologie prévoit des fortes précipitations "jusqu'à la "mi-septembre".
L'Autorité du bassin du Niger (ABN), une organisation regroupant les 9 pays traversés par le fleuve et ses affluents, basée à Niamey, a expliqué cette montée des eaux par une pluviométrie "exceptionnelle" dans certains Etats voisins dont le Mali et le Burkina Faso.
Sur son site internet, l'ABN table sur une seconde crue "importante" du fleuve attendue de novembre à janvier.
Pour prévenir le pire, les autorités locales ont décidé d'évacuer les résidants des zones inondées à Niamey vers d'autres sites.
Mais bien décidés à y rester, des "récalcitrants" renforcent les digues de protection autour de leurs maisons avec des sacs de sable, en prévision du retour des eaux.
"Notre père a dit: +nous ne bougerons pas d'ici+", affirment Ali et Ousmane, deux adolescents du quartier de Lamordé, creusant à l'aide de pelles, des canaux pour évacuer l'eau qui stagne dans leur cour

dimanche 29 août 2010

Le Niger éviterait le pire de la crise alimentaire

Le Niger va éviter le "pire" lors de sa plus grave crise alimentaire depuis 2005, l'aide parvenant aux millions d'habitants affamés du fait des mauvaises récoltes de l'an dernier, a affirmé ce week-end le gouvernement de Niamey. La crise a manqué de tourner à la catastrophe s'il n'y avait pas eu une distribution rapide de vivres aux près de huit millions de Nigériens dans le besoin, selon les Nations unies. En 2005, le président Mamadou Tandja avait minimisé l'importance des pénuries alimentaires, jusqu'à ce que les révélations des médias sur l'ampleur de la crise rendent sa position intenable

Vers un Fonds de prévoyance et d’atténuation des calamités agro- pastorales au Niger

La lutte contre l’insécurité alimentaire quasi-régulière au Niger devrait se mener également sur le front économique avec l’accroissement durable de la production agricole et animale par le biais de crédits bancaires dédiés aux producteurs, selon la nouvelle orientation portée par le gouvernement nigérien pour juguler la pénurie des vivres dans le pays.
Le Niger est actuellement en proie à une grave crise alimentaire, en raison d’un important déficit de vivres à l’issue d’une campagne agricole 2009 marquée par la sécheresse. Selon les Nations unies prés de 8 millions de Nigériens - plus de la moitié de la population - sont en état d’insécurité alimentaire, sur quelque 10 millions de personnes touchées au Sahel.
Pour faire face à cette situation presque chronique, les autorités nigériennes ont récemment décidé de la création d’un fonds de prévoyance et d’atténuation des calamités agro-sylvo et pastorales, pour soutenir les actions envisagées afin d’apporter une réponse durable à l’insécurité alimentaire qui menace périodiquement les populations.
Ce Fond de prévoyance consolidera la dynamique lancée à travers la création en juillet dernier d’une banque agricole dotée d’un capital de 10 milliards FCFA, souligne-t-on de sources officielles.
Selon le gouvernement du Niger, la lutte contre l’insécurité alimentaire se déploiera aussi par l’augmentation durable de la production agricole et animale notamment par la mise en place des crédits bancaires à bonne date et à des conditions favorables.
Le fonds de prévoyance et d’atténuation des calamités agro-sylvo-pastorales permettra aux paysans d’accéder à des crédits contractés dans le cadre de leurs activités de productions agricoles et animales en cas de survenance de ces calamités et à continuer leurs productions, souligne-t-on.
Le gouvernement nigérien a entériné la création d’ un fonds de garantie des crédits pour les productions végétales et animales en vue d’accompagner le processus d’installation de la Banque agricole du Niger (BAGRI), ouverte en juillet dernier pour booster le développement économique endogène basé sur la promotion des industries agroalimentaires.
Dans la même lancée, l’Etat nigérien va porter sur les fonts baptismaux un autre de fonds de garantie, en guise de réponse au risque jugé excessif lié au financement des activités agro-sylvo-pastorales.
Celui-ci, explique-t-on, a pour objet de garantir à la Banque agricole du Niger et aux autres institutions financières, le remboursement d’une quote-part de l’encours des prêts qu’elles pourront consentir aux producteurs agro-sylvo-pastoraux, même dans l’hypothèse où ces derniers n’arrivaient pas à faire face à leurs engagements vis-à-vis de la banque.

samedi 28 août 2010

Aide algérienne après les intempéries au Niger et en Mauritanie

L'Algérie a envoyé samedi soixante tonnes d'aide humanitaire au Niger, frappé par des intempéries qui ont fait plus de 110.000 sans-abri, a rapporté l'agence APS.
Deux avions gros-porteurs militaires chargés d'aide alimentaire ainsi que de médicaments, de couvertures et de tentes ont quitté l'aéroport militaire de Boufarik à Blida (50 km au sud d'Alger) pour le Niger.
Plus de 110.000 personnes sont sans-abri à la suite des graves inondations qui frappent depuis début août ce pays sahélien également confronté à une grave crise alimentaire, avait indiqué mardi l'ONU.
La veille, deux avions-cargos algériens avaient décollé du même aéroport pour acheminer 60 tonnes de médicaments, de couvertures, de tentes et de denrées alimentaires en Mauritanie, également au profit de victimes d'intempéries, avait indiqué l'APS.

vendredi 27 août 2010

Niamey réceptionne un don de vivres de la Tunisie pour les victimes de la crise alimentaire

Les autorités nigériennes ont réceptionné 15 tonnes de vivres offertes par la Tunisie en guise d’aide aux populations nigériennes victimes de pénurie alimentaire, a annoncé vendredi Mohamed Salah Kort, l’ambassadeur de la Tunisie au Niger.
Ce don, composé de lait, de la farine de blé, du riz et de la confiture, a été remis par le diplomate tunisien au Colonel Mahamadou Barazé, le gouverneur de la région de Zinder, la deuxième ville du Niger, située à 900 km, au centre-est.
« C’est un signe de solidarité du Président Zine Bel Abidine Ben Ali adressé en ce mois béni du Ramadan aux victimes de la crise alimentaire de la région de Zinder. Il s’agit à travers ce geste, de donner un peu de sourire et d‘espoir aux sinistrés » a souligné le diplomate tunisien.
Niamey et Tunis entretiennent des relations « très attachée » par le biais d’une coopération multisectorielle qui date des années 1960, a précisé M.Salah Kort.
Pays sahélien, le Niger est en proie depuis 2009 à une grave sécheresse, qui a largement amoindri la productivité agricole et provoquée une pénurie alimentaire qui sévit contre prés de 8 millions de personnes

Prés de 200.000 personnes affectées par les inondations au Niger

Prés de 200.000 personnes sont affectées par les graves inondations qui frappent depuis quelque semaines les huit régions du Niger, pays en proie également à une crise alimentaire, a indiqué vendredi OCHA, citant les services nigériens du Système d’alerte précoce (SAP), basé à Niamey.
Dans un bilan publié ce vendredi, le SAP fait état de 20.252 ménages sinistrés, soit un total de 198.742 personnes dans toutes les régions nigériennes, confrontées aux inondations causées, soit par les fortes pluies, soit par la crue du fleuve Niger.
« Les pertes sont très importantes pour les populations qui ne se sont pas encore relevées des effets de la crise alimentaire, nutritionnelle et pastorale » prévient OCHA, dans un communiqué.
Les besoins alimentaires pour ces sinistrés sont estimés à 9.950 tonnes de vivres, alors que quelque 61.037 couvertures et 34.037 moustiquaires sont nécessaires pour faire face à cette situation dont les besoins financiers pour la reconstruction des maisons et des cases s’élèvent à 396.650.000 FCFA.
Le Niger est en proie depuis fin 2009 à une grave sécheresse, qui a largement amoindri la productivité agricole et provoquée une pénurie alimentaire qui sévit contre prés de 8 millions de personnes

Le Niger améliore sa politique nationale de promotion sociale en faveur des personnes en situation de handicap

Un comité national pour la promotion des personnes handicapées a vu le jour au Niger en vue de renforcer la politique de promotion sociale de cette catégorie de la société, à travers son insertion dans le tissu professionnel, a appris APA vendredi de source officielle à Niamey.
Ce Comité sera chargé, également de « veiller à l’application et au suivi de la politique de promotion sociale des personnes handicapées, entreprendre toutes actions utiles d’information, d’éducation et de communication » souligne un communiqué du gouvernement.
La même source indique que la création d’une telle structure vise la promotion d’une « attitude positive » pour tous en vue de veiller à la prévention du handicap de l’enfance en rapport avec les services compétents et les organismes pour personnes handicapées.
S’y ajoute aussi l’élaboration et la délivrance de la Carte nationale de solidarité avec les personnes handicapées. Le Niger a ratifié depuis le 1er avril 2008 la Convention internationale des Nations Unies relative aux droits et à la dignité des personnes handicapées, dont une disposition stipule que « l’Etat veille à l’égalité des chances des personnes handicapées en vue de leur promotion et/ou de leur insertion sociale ».
Ce rôle de l’Etat se traduit notamment dans la prévention du handicap de l’enfance, l’éducation spécialisée, la formation, l’emploi et le reclassement professionnel des personnes handicapées, l’aménagement architectural des normes de construction et des installations, indique-t-on.
Quelque 150 jeunes handicapés diplômés ont été directement recrutés à la Fonction publique nigérienne depuis 2007 dans le cadre de l’intégration sociale et économique des personnes en situation de handicap
Ce recrutement, précise-t-on, va se maintenir en fonction de l’effectif des agents à intégrer, en même temps que d’autres actions seront envisageables dans le cadre du recensement général des personnes handicapées au Niger.
Ce recensement, indique-t-on, facilitera la réadaptation à base communautaire dont l’objectif est d’assurer l’intégration socio-économique des personnes handicapées dans le cadre d’un développement inclusif et participatif et la création des centres socioéconomiques au niveau des huit régions du pays.

L’AS FAN de Niamey affronte vendredi les Soudanais d’Al Hilal en match aller de la Coupe de la CAF

L’équipe de l’Association des forces armées nigériennes (AS FAN), double vainqueur de la coupe national et du titre de champion du Niger en 2010, affronte vendredi à Khartoum le club soudanais d’El Hilal, en match aller de la phase des poules de la Coupe de la confédération africaine de football (CAF).
Après son échec (0-0) sur ses propres installations face au Djoliba Ac de Bamako, le 14 août dernier, en match aller de la même compétition, le club nigérien tente de reprendre du souffle face à son adversaire soudanais, présenté plutôt comme une équipe « coriace ».
Les Nigériens, tombeurs d’El Mereikh du Soudan, ont déjà tâté le style soudanais et tenteront sûrement de surprendre pour une seconde fois les seules représentants du Soudan dans cette compétition, sur la pelouse d’Ondurman de Khartoum.
Comme face à Issia Wazi de Côte d’ivoire, l’Etoile sportive du Sahel de Tunisie, le Daring Club Motema Pembé de la RD Congo et à El Mereikh du Soudan, l’AS FAN tentera de germer encore les grains de l’espoir dans les cœurs des supporters nigériens.
A l’évidence, les seuls représentants du Niger dans cette compétition, ont démontré tout le long de leur parcours, qu’ils savent voyager, ramenant régulièrement des « bons scores » de l’extérieur.
Déjà en franchissant le tour de la phase des poules de la coupe de la CAF, le club nigérien a créé la surprise, devenant ainsi, la seule équipe de ce pays où le football reste encore surclassé par la lutte traditionnelle, à obtenir un tel sacre pour cette glorieuse compétition continentale.

jeudi 26 août 2010

AfriCap Microfinance Fund veut consolider ses investissements au Niger

Le fonds AfriCap Microfinance Fund (AfriCap) veut accroitre ses investissements au Niger où il entretient déjà un partenariat « très dynamique » avec l’institution de microfinance nigérienne « Asusu Ciigaba », a annoncé jeudi à Niamey, Anne Marie Chidzeo, sa présidente.
« Notre institution intervient dans le domaine de la microfinance dans 14 pays africains et nous entretenons un partenariat très dynamique avec Asusu Ciigaba du Niger » a-t-elle indiqué, en marge d’une rencontre avec le Premier ministre du Niger.
La patronne de AfriCAP a également indiqué que sa compagnie entend renforcer son partenariat au Niger avec l’accroissement de ses investissements dont elle n’a pas précisé le montant.
Le fonds AfriCap Microfinance, pourvu d’un capital de 15 millions USD, est dédié à la microfinance en Afrique en vue d’assurer la viabilité commerciale des systèmes financiers décentralisés.
Depuis sa base opérationnelle située à Dakar au Sénégal, le Fonds fonctionne sur le modèle du capital risque, fournissant en plus de ses apports de capitaux, une assistance en gestion ainsi qu’un soutien technique et administratif, souligne-t-on.
Le partenaire nigérien de AfriCap, la société d’appui aux crédits « Asusu Ciigaba » (caisse de développement en haoussa), a augmenté récemment son capital d’une somme de 1, 127 milliards FCFA, le faisant ainsi porter à 2,3 milliards FCFA.
Asusu Ciigaba » est l’un des plus établissements financiers décentralisés du Niger, née de l’institutionnalisation des activités de microcrédit du Projet du réduction de la pauvreté, initié par les autorités du Niger avec l’appui financier de la Banque africaine de développement (BAD).

Plus de 6 millions d’euros de la Belgique pour soutenir des secteurs sociaux et économiques au Niger

Le Royaume de Belgique a accordé une enveloppe de 6, 1 millions d’euros (plus de 4 milliards FCFA) pour soutenir les secteurs de la santé, de l’élevage et de la protection de la femme et de l’enfant au Niger, a appris APA jeudi de source officielle à Niamey.
Trois conventions spécifiques, d’un montant total de 6.192. 840 euros, ont été signés entre le Chef du bureau de coopération du Royaume belge, Daniel Ceuninck, et Touré Aminata Djibrilla Maiga, la ministre nigérienne des Affaires étrangères et de la coopération.
« La signature de ces conventions intervient dans un contexte national particulier marqué au plan politique par les avancées indéniables du processus de transition démocratique engagé depuis maintenant six mois » par la junte militaire au pouvoir, a indiqué à la presse, la ministre nigérienne de la Coopération.
A travers ces appuis, a-t-elle expliqué, le Royaume de Belgique entend agir pour renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles des structures concernées afin que celles-ci jouent efficacement leurs rôles dans la mise en œuvre des différents programmes opérationnels.
Pays sahélien, le Niger est en proie à une série de calamités comme la crise alimentaire et nutritionnelle, le déficit fourrager ayant décimé une grande partie du cheptel et les inondations qui ont sinistré, selon, les Nations plus de 100.000 personnes.
« A l’écoute des préoccupations fondamentales des populations nigériennes, la Belgique a initié avec le gouvernement des projets d’appui institutionnel à des secteurs vitaux directement liés à l’amélioration des conditions de vie des populations déshéritées » a indiqué Touré Aminata Djibrilla Maiga.
« Les trois conventions spécifiques que nous venons de signer constituent, comme vous le savez, la dernière série de conventions prévues dans le Programme Indicatif de Coopération (PIC). Elles portent sur des appuis institutionnels à des secteurs aussi prioritaires que la santé, la promotion de la femme et l’élevage » a dit la ministre.

Une mission médicale transfrontalière en vue pour renforcer la surveillance de l’épidémie du choléra autour du Lac Tchad

Les autorités médicales du Niger envisagent une mission transfrontalière avec leurs homologues du Tchad, du nord Nigeria et du Cameroun pour renforcer la surveillance et la riposte contre l’épidémie de choléra, qui sévit dans ces pays.
Le Niger redoute une épidémie du choléra dans la région de Diffa, à l’extrême-est, frontalière du Nigeria et du Tchad, où les résultats des prélèvements de 12 cas suspects de gastro-entérite enregistrés à la mi-août se sont néanmoins avérés négatifs, souligne le bureau de OCHA à Niamey.
Dans la région du Lac, district de Bol au Tchad, 99 cas de gastro-entérite sévère typique du choléra dont 3 décès ont été enregistrés à Kiskra et Kiskawa alors que quatre Etats du nord-est du Nigeria ont confirmé 4.119 cas de choléra dont 217 décès.
Le Nord Cameroun a compté 236 décès sur 3.036 cas confirmés, souligne-t-on.
Quelque 230 cas de choléra dont 13 décès ont été enregistrés dans la région nigérienne de Diffa depuis le début de l’année 2010. Mais l’épidémie de choléra semble actuellement sous contrôle avec 1 seul nouveau cas enregistré ces dernières semaines, explique OCHA, précisant que des marchés locaux pourront ainsi rouvrir et les distributions de vivres initialement suspendues pour limiter la propagation de l’épidémie vont reprendre.
Situé à l’extrême-est du Niger, Diffa est l’une des régions constituant également un pôle d’attraction commerciale entre les populations locales et celles venus des Etats voisins du Nord du Nigeria. Elle abrite aussi les chantiers de la prochaine usine d’extraction de pétrole.

Tunis envoie un avion chargé d'aides alimentaires au Niger

Un avion militaire a décollé mercredi de l'aéroport d'El Aouina, près de Tunis, à destination de Niamey, la capitale du Niger, chargé de 15 tonnes de produits alimentaires destinés aux populations affectées par la sécheresse dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest, a appris mercredi la PANA de source officielle à Tunis.
Le ministre tunisien des Affaires sociales et de la Solidarité, Naceur Gharbi, qui a assisté à l'opération de chargement des aides, a affirmé que 'l'initiative prise par la Tunisie sur instructions du président Zine El Abidine Ben Ali s'inscrit dans le cadre de la solidarité avec le peuple frère du Niger qui vit, actuellement, une situation difficile'.
Le Niger est en proie depuis 2009 à une forte sécheressse, qui a considérablement réduit les rendements agricoles et créé une sévère famine dans le pays.

mercredi 25 août 2010

Niger: Situation alimentaire critique

Médecins du Monde a indiqué avoir renforcé ses activités au Niger en lançant un programme de prévention et de prise en charge médico-nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans au centre-est du pays. La situation alimentaire est toujours critique au Niger, et ce à quelques deux mois des récoltes, a indiqué l'ONG Médecins du Monde, dans un communiqué. "La période de soudure, entre les récoltes, a commencé dès avril au lieu de juin. Les faibles réserves alimentaires se sont épuisées et les greniers sont vides. La saison des pluies vient juste de commencer mais il faut encore tenir deux mois avant les prochaines récoltes qui ne sont pas attendues avant fin septembre", a indiqué le Dr Mamoudou Barro, coordinateur du programme de Médecins du Monde. Selon le gouvernement nigérien, près de 17% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë.

Niger: Des agents grévistes licenciés

La commission électorale du Niger a annoncé mercredi avoir licencié l'ensemble de ses 120 employés chargés de collecter les listes électorales coupables à ses yeux d'avoir entamé une grève illégale. "Nous avons commencé le recrutement d'autres agents pour poursuivre le travail. La commission électorale a agi de manière responsable et son attention ne doit pas être détournée", a indiqué le porte-parole de la commission Moussa Abdou. Le Niger doit organiser des élections début 2011 pour rendre le pouvoir aux civils après le coup d'Etat de février dernier.

lundi 23 août 2010

Oxfam prévient des risques des inondations sur les victimes de famine au Niger

Les récentes inondations consécutives à de fortes pluies enregistrées au Niger ainsi que la grave pénurie alimentaire dans ce pays, ont également affecté plusieurs des 8 millions de Nigériens en proie à cette crise, a indiqué lundi l’Ong Oxfam, dans un communiqué transmis à APA.
Quelque 100.000 personnes dont certaines font partie des huit millions de victimes de la famine sont sinistrées par ces inondations, a indiqué Oxfam, qui souligne que « plusieurs hectares de cultures pluviales, quelques semaines avant une récolte longuement attendue dans ce pays en crise alimentaire » ont été engloutis par les eaux.
Ces fortes précipitations ont occasionné d’importants dégâts matériels, des pertes en vies humaines, la destruction du cheptel et la dévastation de plusieurs hectares de cultures, souligne-t-on.
Contrairement aux autres régions du pays, c’est la crue subite du fleuve Niger qui est à l’origine des inondations à Niamey, la capitale où l(on compte plus de 5000 sinistrées dans les quartiers situés sur les berges de ce courant d’eau qui n’a jamais atteint son niveau actuel de remplissage depuis des décennies.
« Les récoltes attendues (maraîchères et céréalières) devaient soulager les familles en insécurité alimentaire sévère. La population priait pour que les pluies soient bonnes pour leurs cultures et aujourd’hui certains ont tout perdu » a expliqué Raphael Sindaye, le directeur régional par intérim d’Oxfam pour l’Afrique de l’Ouest.
Il s’agit « d’une double catastrophe, la population n’avait plus rien à manger, mais même les plus petites réserves de céréales qui subsistaient ont été emportées par la pluie. Rien ne reste. » sanglote Ibrahim Mahaman, chef d’un village affecté par les inondations, cité par le communiqué.
Oxfam précise aussi que des routes ont été inondées, ce qui rend difficile l’acheminement de l’aide alimentaire dans les régions le plus reculées, tandis que des craintes persistent pour que les inondations n’augmentent les risques de diarrhée et de paludisme, les enfants étant déjà affaiblis à cause de la malnutrition.
« Nous venons en aide à des milliers de sinistrés, mais nous sommes limités dans une période où nous répondons déjà à la crise alimentaire la plus grave depuis des années. Le besoin d’assistance au Niger est très urgent et le pays a besoin de plus de moyens pour faire face à cette crise où des personnes sont doublement affectées », selon le directeur par intérim de Oxfam.
Oxfam et ses partenaires distribuent des kits d’hygiène et d’entretien, et installent des containers d’eau dans les écoles et bâtiments collectifs où les familles sinistrées sont hébergées temporairement, souligne-t-on.
Les Nations unies ont accordé la semaine dernière une aide supplémentaire de 15 millions USD (environ 7, 5 milliards FCFA) pour appuyer le Programme alimentaire mondiale (PAM) dans ses interventions en faveur des victimes de la pénurie alimentaire au Niger.
La situation alimentaire et nutritionnelle s’est aggravée ces dernières semaines au Niger avec des taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans qui sont passés au dessus du seuil d’urgence (15%) pour atteindre 16,7%.
Auparavant, Oxfam, qui travaille avec les Nations unies dans l’aide alimentaire aux familles nigériennes, a mis en garde contre un arrêt précoce de l’aide fournie par le PAM au profit des familles victimes, en raison du déficit de crédits.
« Les enfants âgés de moins de deux ans seront prioritaires, tandis que 60% des gens qui en ont besoin pourraient ne pas recevoir l’assistance nécessaire », a précise l’Ong.
L’insuffisance et la mauvaise répartition des pluies de la campagne agricole 2009 au Niger ont entraîné d’importants déficits céréaliers et fourragers faisant chuter de 31 % la production céréalière par rapport à 2008 et le déficit fourrager équivaut aux besoins de 67 pour cent du cheptel national.

vendredi 20 août 2010

Paris se félicite du respect des engagements de la junte au Niger

La France réitère son soutien au processus de transition au Niger mené par la junte militaire et qui a promis de remettre d’ici mars 2011 le pouvoir à un régime civil, après la tenue d’élections démocratiques, a indiqué vendredi Bernard Valéro, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
« La France se réjouit de cette nouvelle étape dans le processus de normalisation nigérien » a affirmé M.Valéro, dont les propos ont été rapportés par l’ambassade de France au Niger.
Il a également souligné que « l’ensemble des engagements ont été tenus à ce stade » par la junte militaire conduite par le Général Djibo Salou, auteur d’un coup d’Etat qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, dont la tentative à rester à la tête du pays, a plongé le Niger dans une longue crise politique en 2009.
La transition politique conduite par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) s’achèvera en mars 2011, au lendemain de plusieurs scrutins dont l’élections présidentielle, et auxquels les membres de la junte et du gouvernement ne seront pas éligibles.
Une Commission électorale nationale indépendante (CENI), mise en place depuis plusieurs semaines, est à pied d’œuvre pour organiser ces élections dont le budget est évalué à environ 29 milliards FCFA.
Paris entretient des relations « étroites » avec le Niger, son ancienne colonie, notamment dans le domaine des richesses naturelles où le groupe AREVA exploite depuis 40 ans des gisements d’uranium.
En juillet dernier, le Chef de la junte militaire, Général Salou, a été invité par Nicolas Sarkozy à Paris où il a assisté aux cotés d’une douzaine de Chefs d’Etats africains aux festivités marquant la fête nationale française du 14 juillet. Quelques semaines plus tôt, il était à Nice au Sommet France-Afrique.
La France détient des intérêts particuliers au Niger où en mai 2009, il a été donné le coup d’envoi dans la région d’Agadez de la réalisation du complexe minier d’Imouraren, un des plus grands gisements uranifère au monde avec 5000 tonnes d’uranium par an.
L’exploitation de ce site par le groupe français AREVA va placer le Niger, à l’horizon 2015, au deuxième rang mondial des pays producteurs, avec un doublement de sa production uranifère annuelle.
Ces richesses minières, exploitées depuis la fin des années 60 dans le nord du Niger ont habituellement servi de détonateur à la rébellion touarègue au début des années 1990 ainsi que le soulèvement en février 2007 de l’insurrection menée par le MNJ.

Le Niger se dote d’un Conseil national de la presse

L’Observatoire national de la communication (ONC), organe transitoire de régulation des médias au Niger, a installé vendredi un Conseil national de la presse, dont le rôle est de veiller au respect de la charte des journalistes professionnels du Niger et « stimuler les initiatives positives ».
Composé de sept journalistes professionnels, issus des médias publics et privés, le Conseil de presse est un organe consultatif, placé sous l’autorité de l’ONC pour lequel il doit « formuler des recommandations et (…) en matière d’observations par les organes de presse et les journalistes professionnels des règles de métier », a indiqué Abdouramane Ousmane, le Président de l’ONC.
« Le conseil de presse est un maillon essentiel de régulation, qui est définie comme un processus d’accompagnement, de modération, de veille et de rappel permanent des dispositions légales et réglementaires régissant les secteurs de la presse » a-t-il expliqué.
Parmi les actions « urgentes » inscrites à l’agenda de ce Conseil, figure l’examen des dossiers en vue de la délivrance de la carte de la presse de journaliste professionnel, a-t-on souligné.
En mai dernier, les journalistes nigériens ont mis en place un organe d’autorégulation pour accompagner le processus de dépénalisation du délit commis par voie de presse, adopté par la junte militaire au pouvoir.

Vers une redynamisation de l’artisanat nigérien

Un nouveau programme de développement sera adopté au Niger pour booster la micro et petite entreprise artisanale, en vue de lutter contre la pauvreté et renforcer les capacités des structures dans ce domaine.
La nouvelle initiative, qui tire son origine d’un processus enclenché depuis 1992 comporte des axes dits « prioritaires » à savoir la fiscalité, la formation et la technologie, le financement, l’approvisionnement, la commercialisation et les mécanismes institutionnels.
Elle comporte également un programme d’actions prioritaires décennal et une stratégie de mise en œuvre qui repose, entre autres, sur la promotion de la participation des artisans et pour la préparation, la mise en œuvre et le suivi des décisions et des actions en fonction de leurs besoins et de leurs priorités, indique-t-on.
Le Niger, est doté d’un grand potentiel de l’artisanat qui se décline en divers métiers dont les plus connus sont la bijouterie, la maroquinerie, la cordonnerie et la poterie.

Les réserves pétroliers du Niger passent de 266 à 295 millions de barils

La CNPC-Niger petrolium, filiale locale de la firme China Oil and Gas development and exploration corporation (CNODC), a revu à la hausse les réserves de pétrole dans l’est du Niger où elle a obtenu un permis d’exploitation pétrolière depuis juin 2008, a annoncé vendredi un communiqué du gouvernement nigérien.
Ces réserves passent de 266 millions à 295 millions de barils, selon un communiqué du gouvernement nigérien, qui a accordé également une autorisation « exclusive » d’exploitation des hydrocarbures à la CNPC-Niger.
Le Niger et CNPC ont signé en juin 2008 un contrat de partage pétrolier qui prévoit la construction et l’exploitation d’une raffinerie de pétrole dans un délai de trois ans, laquelle aura une production de 20.000 barils/jour.
Ce contrat prévoit également un programme de recherche ambitieux à la charge de la CNODC. Cet accord porte sur le bloc d’Agadem assorti notamment de la construction d’une raffinerie pour 600 millions de dollars (254 milliards FCFA) et 300 à 400 millions de dollars (127 à 169 milliards FCFA) pour la réalisation d’un pipeline alimentant la raffinerie.

Le Niger crée un Fonds de garantie des crédits pour booster le développement des industries agro-alimentaires

Le gouvernement nigérien a entériné la création d’un fonds de garantie des crédits pour les productions végétales et animales en vue d’accompagner le processus d’installation de la Banque agricole du Niger (BAGRI), ouverte en juillet dernier pour booster le développement économique endogène basé sur la promotion des industries agroalimentaires, a appris APA vendredi de source officielle.
La création de ce Fonds de garantie est une « réponse au risque jugé excessif lié au financement des activités agro-sylvo-pastorales », selon un communiqué du gouvernement publié vendredi à Niamey.
Le même texte souligne que le Fond a pour objet de garantir à la BAGRI-NIGER et aux autres institutions financières, le remboursement d’une quote-part de l’encours des prêts qu’elles pourront consentir aux producteurs agro-sylvo-pastoraux, même dans l’hypothèse où ces derniers n’arrivaient pas à faire face à leurs engagements vis-à-vis de la banque.
L’Etat, les donateurs et les producteurs sont les principaux bailleurs de ce Fonds de garantie, a-t-on précisé.
Dotée d’un capital de 10 milliards FCFA, la BAGRI-Niger a été portée sur les fonds baptismaux en vue d’apporter « une réponse durable, professionnelle et de portée structurelle » à l’insécurité alimentaire qui sévit presque de façon chronique dans ce pays.
Pays sahélien, le Niger vit actuellement une crise alimentaire grave qui affecte plus de 8 millions de personnes et menace le cheptel national fort de 36 millions de têtes.
En 2008, déjà l’ex-président, Mamadou Tandja, avait annoncé la création à « brève échéance » d’une banque de crédits agricoles assortie d’une structure de commercialisation des produits agricoles.
La préoccupation première reste et demeure l’autosuffisance alimentaire qui sera assortie de mesures de renforcement des actions déjà en cours pour la relance de la production agricole, souligne-t-on.

jeudi 19 août 2010

La France offre 500 exemplaires d’un Guide sur la santé en milieu carcéral à 38 prisons nigériennes

L’Ambassade de France au Niger a remis quelque 500 exemplaires d’un guide inédit sur la santé des détenus, élaboré avec la collaboration de l’Ong « Prisonniers sans frontière » et traduits en Haoussa et en Djerma, deux principales langues parlées au Niger, a appris APA jeudi de source officielle à Niamey.
Ce guide illustré a pour vocation de « sensibiliser les prisonniers à la pratique de gestes simples leur permettant de garder une bonne hygiène et de préserver leur santé dans le cadre de leur détention » a-t-on indiqué.
Il constitue un outil indispensable à la promotion de la santé en milieu carcéral et les détenus pourront ainsi être consultés librement dans chacune des 38 établissements pénitentiaires que compte le Niger par l’ensemble de la population carcérale et ses acteurs que sont les personnels d’encadrement, détenus, organisations de la société civile.
Selon l’ambassade de France au Niger, l’accès à cette source d’informations constituera une étape importante à l’amélioration des conditions de vie des détenus au Niger.
La France contribue depuis quelques années à la politique nationale d’amélioration des conditions de détention carcérale au Niger, visant à la prise en charge médicale des personnes détenues et la protection de leurs droits à la santé en conformité avec les règles nationales et internationales en la matière, notamment les standards des Nations unies pour le traitement des détenus.
Depuis 2008, indique-t-on, diverses activités menées par le ministère nigérien de la justice ont déjà été financées par l’Ambassade de France, en coopération avec « Prisonniers sans frontières », ce qui a permis de faire un diagnostic et de trouver des solutions aux principaux enjeux de santé carcérale au Niger.
Des soutiens ont également été apportés dans l’amélioration du cadre institutionnel et juridique de la santé pénitentiaire et la consolidation des capacités des prisons dans la prise en charge sanitaire des détenus par les infirmiers, les membres des forces de l’ordre et les régisseurs de prison.

Niger: Poursuite de l'aide humanitaire

Les opérations d'aide humanitaire visant à nourrir des millions de Nigériens touchés par la famine n'ont pas été interrompues malgré le climat d'insécurité lié à la menace islamiste dans le pays, ont rapporté jeudi les Nations Unies. "Nous pensons que la situation est maîtrisée", a estimé Khardiata Lo N'Diaye, coordinateur des agences de l'ONU au Niger. "On nous a assuré que des mesures de précaution avaient été prises au niveau régional pour nous permettre de travailler. Les agences des Nations unies impliquées dans l'aide humanitaire sont sur le terrain et travaillent normalement", a-t-il indiqué.

La méthode Djibo

Sous le vernis de l’homme affable se cache un militaire ferme et intraitable dont la popularité ne se dément pas depuis son arrivée au pouvoir, il y a six mois. Un savant mélange d’arbitraire et d’efficacité.
On le disait timide, discret, voire effacé. C’est un homme hors de lui qui s’est adressé aux quelque deux cents représentants de la société civile et des partis politiques, le 31 juillet.
Pour la première fois depuis qu’il a renversé le président Mamadou Tandja il y a six mois, le général Salou Djibo, chef de la junte, a tapé du poing sur la table. Jamais personne ne l’avait vu, en tout cas publiquement, dans un tel état. Sous le vernis de l’homme affable et tranquille est apparu un militaire ferme et intraitable, maîtrisant mal le français et ses nerfs. La cause de ce courroux : les demandes de libération de Mamadou Tandja, en résidence surveillée à quelques mètres des bureaux du chef de la junte, et de son ancien ministre de l’Intérieur Albadé Abouba. « Ils ne seront pas relâchés », a martelé l’ancien chef d’escadron devenu général, offusqué que l’avocat de la famille Tandja, Me Souley Oumarou, soit allé porter l’affaire devant le tribunal de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Aujourd’hui, cette colère donne du grain à moudre à ses adversaires. « Il a fait un show à la Dadis Camara », estime Tamboura Issoufou, porte-parole du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), le parti de Mamadou Tandja, en allusion aux célèbres diatribes de l’ancien chef de la junte guinéenne. Même le très modéré Mohamed Bazoum, vice-président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), déplore ce « dérapage ». « Nous l’avons découvert nerveux et peu maître de lui », commente cet ancien vice-président de l’Assemblée nationale. « Mais c’est un homme lucide et honnête, qui a une réelle volonté d’aller à des élections libres et transparentes et qui n’a jamais, en six mois, été pris en défaut », tempère-t-il.

Croisade

À Niamey, Salou Djibo jouit d’une constante popularité. Et améliore même aux fils des mois son image. Il conserve un train de vie d’une grande sobriété et a renoncé, au vu de la crise actuelle que traverse le Niger, à une commémoration dispendieuse du cinquantenaire de l’indépendance.
Il est surtout salué pour sa campagne contre la corruption. « Au début, la population n’y a pas cru. Plusieurs fois par le passé, on nous a promis de lutter contre la corruption, mais jamais rien n’a abouti », commente le vice-président du PNDS. Cette fois, la junte tient ses promesses. Au 31 juillet, la Commission de lutte contre la délinquance économique avait récupéré 2 milliards de F CFA (3 millions d’euros), somme qui sera mise à disposition du prochain gouvernement, a promis le chef de la junte. « Il en a fait une croisade personnelle. Il y a une part d’arbitraire et de brutalité dans la méthode, mais cela servira de leçon à ceux qui pensent ne jamais avoir à rendre des comptes », ajoute Mohamed Bazoum.
La méthode est peut-être efficace, elle reste néanmoins discutable. Convoquées par la commission, les personnes soupçonnées de malversations peuvent échapper à la justice si elles acceptent de rembourser les sommes litigieuses. Le camp Tandja, premier visé par cette campagne, dénonce « l’arbitraire » et « l’acharnement ». L’ancien Premier ministre Seïni Oumarou, inculpé le 2 août et remis en liberté, aurait ainsi été sommé de « rembourser » 270 millions de F CFA avant la mi-août.
« Les gens du MNSD ont agressé la junte. S’ils tirent à boulets rouges sur Djibo, il répliquera », estime Mohammed Bazoum. Le chef de la transition n’a guère apprécié les sorties dans les médias de quelques personnalités du camp Tandja critiquant le maintien en résidence surveillée de l’ancien président. « C’est une détention sans base légale », martèle l’avocat de la famille.
Me Souley Oumarou a plaidé le cas, le 3 août, devant la cour de justice de la Cedeao. Celle-ci devra se prononcer le 17 septembre sur l’authenticité de la lettre dans laquelle Mamadou Tandja demande la clémence de la junte et se désolidarise de la démarche entreprise auprès de la Cedeao.
« Son épouse n’a pas reconnu la signature. Et même s’il s’agit de lui, c’est un homme âgé, malade et sous pression », poursuit Me Souley Oumarou. Pour lui, il s’agit d’un faux ou d’un abus de faiblesse. Il accuse la junte d’avoir « promis à Tandja de ne pas le déporter [dans une prison, NDLR] et de lui prodiguer les soins médicaux dont il a besoin, en échange de son silence ».
Petit-lait
Les membres du MNSD ainsi que les proches de l’ancien président ne semblent pas encore avoir bien compris la raison du putsch du 18 février. Le porte-parole du parti reconnaît que son camp a commis deux « erreurs magistrales » : celle d’avoir mal communiqué et laissé les médias à l’opposition, et celle d’avoir mal expliqué leur position à la communauté internationale. Il reste convaincu que la Cedeao a soutenu le coup d’État.
La junte a bénéficié jusqu’ici de la confiance de la communauté internationale, notamment dans sa gestion transparente de la crise alimentaire qui sévit au Niger, et le MNSD se trouve un peu seul dans sa dénonciation du régime. L’une des critiques est le désormais fameux « Paac » – « proches, amis, alliés et connaissances » – qui aurait trusté les postes à responsabilité. Tambara Issoufou parle de « népotisme ». Le chef de la junte répond qu’en période de crise on s’entoure de gens que l’on connaît.
Les autres formations politiques boivent du petit-lait. « Au début, les militaires ont mis tous les politiciens dans le même panier. Pour Djibo, on était tous pourris. Il avait beaucoup d’a priori. Aujourd’hui, il nous laisse travailler et nous demande de nous préparer à faire une bonne campagne. » Et, à mi-parcours, le général Djibo ne laisse planer aucun doute : il est toujours déterminé à partir.
(F.Pompey- J.A)

mercredi 18 août 2010

Vers l’adoption d’un nouveau guide de plans de développement communaux au Niger

Le Niger s’achemine vers la révision de son guide national d’élaboration de plans de développement communaux, en vue d’harmoniser ses approches et outils d’intervention dans un le domaine du développement local, en prélude aux élections municipales et régionales attendues d’ici fin 2010, a appris APA mercredi de source officielle.
Doté de 266 communes reparties dans huit régions et une quarantaine de départements, le Niger a entamé son processus de décentralisation en 2004, avec la tenue des premières élections locales, assorties d’un guide national d’élaboration de plans de développement communaux.
Ce guide constitue une « source d’inspiration pour les acteurs engagés dans le développement à la base à travers la décentralisation (…) mais contient quelques insuffisances par la non prise en compte de certains aspects » a indiqué Ali Doungou, secrétaire général du ministère de l’Aménagement, en marge d’un atelier à Niamey.
Ces insuffisances sont relatives à la dimension liée aux droits de l’homme, au genre, à la responsabilité des communes et des élus, à l’intercommunalité et la gestion axée sur les résultats, a-t-il expliqué.
La composition du comité, a-t-il dit, traduit la volonté de son département ministériel de privilégier une démarche inclusive qui permet de mettre à contribution les expériences de tous les acteurs en vue de produire et de mettre à la disposition des utilisateurs un outil méthodologique approprié dans l’accompagnement des acteurs à la base.
L’élaboration des outils de développement local ainsi que leur appropriation par les acteurs à la base constituent l’une des priorités sur lesquelles le ministère en charge de l’aménagement du territoire fonde l’espoir de voir améliorer et consolider les capacités des acteurs en termes de prestation de services et de l’exercice de leurs mandats institutionnels, a-t-on souligné.
La mise en route de ce nouveau guide permettra de doter les futurs élus d’un outil méthodologique plus amélioré, de planification, de négociation et de mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre des actions de développement au niveau local, selon M. Doungou.

Les opérateurs nigériens annoncent leur départ du Port de Cotonou, par lequel transite l’essentiel de leur fret

Les commerçants nigériens ont annoncé mercredi, par la voix de leur président, Elhadj Ibrahim Samaila, qu’ils abandonneront le port de Cotonou, par lequel transite l’essentiel de leur fret, pour orienter leurs marchandises vers d’autres ports d’Afrique de l’Ouest comme Lomé, Abidjan et Téma, en raison de la « double taxation » sur l’huile végétale imposée par la douane béninoise, a appris APA de source officielle.
« Nous allons changer de port de transit, puisqu’il en existe plusieurs dans la sous-région. D’ores et déjà, une mission composée des représentants du gouvernement, de ceux de la Chambre de Commerce et des délégués des commerçants a sillonné les pays portuaires » a indiqué à la presse, Elhadj Samaila.
Cette mission, a-t-il souligné, s’est notamment rendue à Abidjan, à Lomé et Tema (Ghana) pour échanger avec les autorités portuaires et « nous sommes donc en train de réfléchir pour convenir ensemble des dispositions à prendre pour diriger nos marchandises vers ces ports ».
Les opérateurs nigériens protestent depuis juin dernier contre une « double taxation » accusant aussi le Bénin d’imposer des taxes sur les huiles « en violation des règles du commerce international et des conventions internationales privilégiant les pays enclavés comme le Niger ».
Pays de l’hinterland, le Niger bénéficie d’un régime de taxes préférentiel lui permettant d’importer tous les produits destinés à la consommation locale notamment à travers Cotonou, qui constitue le port le plus proche de Niamey, à quelque 1000 km.
Lundi dernier, le président de la Commission de l’UEMOA, Soumaila Cissé, reçu par le Chef de l’Etat du Niger, a déclaré que son institution va s’investir pour « trouver une solution » à l’épineux différend qui oppose depuis les opérateurs nigériens à la douane béninoise.
« Le gouvernement, la Chambre de Commerce et les syndicats des commerçants ont demandé à tous les importateurs de transférer leurs marchandises importées au niveau de ces ports identifiés » a affirmé le président des commerçants du Niger.
« Nous sommes en train d’évacuer nos marchandises déjà arrivées à Cotonou, mais il n’y aura plus de nouveaux arrivages. Tu ne peux pas dédouaner deux fois la même marchandise. Dans ces conditions, on n’a même pas besoin de demander à un importateur de changer de port, cela s’impose à lui » a –t-il insisté.
Les commerçants nigériens avaient boycotté le port de Cotonou en juin dernier puis renoncé à leur grève après des « garanties » données par un émissaire envoyé à Niamey par le président béninois.
Selon M. Samaila, « même s’il est vrai que le port de Cotonou est le plus proche pour les Nigériens, s’il faut dédouaner deux fois la même marchandise, il vaut mieux aller dans un autre port (...) car un seul conteneur vous reviendra à plus de 2 millions FCFA. A cela il faut ajouter les pénalités liées à l’entreposage ».
Déclinant les « péripéties » dont ils font l’objet, le président des commerçants du Niger a affirmé que « pour dédouaner une marchandise au Bénin, il te faut un Numéro d’identification fiscale (NIF) du Bénin. Et si donc tu empruntes le NIF à quelqu’un, il peut dire que la marchandise lui appartient du point de vue de la loi. Vous voyez que c’est un grand risque que de dédouaner nos marchandises là-bas ».
Actuellement « plus de 700 conteneurs sont bloqués à Cotonou, sans compter ceux qui étaient en route, mais qui ont été orientés vers d’autres ports » a-t-il dit, excluant toutefois que cette situation engendre une pénurie au Niger.
« Il faut reconnaître qu’à un certain moment, les quantités disponibles ici sur place ont diminué. C’est ce qui explique la hausse des prix observée sur nos marchés. Mais tout rentrera bientôt dans l’ordre parce que nous sommes en train de faire rentrer les stocks bloqués à Cotonou et ceux ayant transité par d’autres ports », a assuré M. Samaila.
Depuis quelques temps, le Niger est sollicité par d’autres ports d’Afrique de l’Ouest comme Abidjan qui a ouvert en 2008 un bureau à Niamey, où il avait proposé des facilités financières et logistiques afin de réduire les coûts pour les commerçants nigériens.

mardi 17 août 2010

L’ONU accorde 15 millions USD au PAM pour assister les familles nigériennes victimes de famine

Les Nations Unies viennent d’octroyer une aide supplémentaire de 15 millions USD (environ 7,5 milliards FCFA) pour appuyer le Programme alimentaire mondial (PAM) dans ses interventions en faveur de prés de 8 millions de Nigériens, victimes de pénurie alimentaire, a appris APA mardi de source onusienne.
Cette nouvelle aide a été effectuée à travers le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires de l’ONU (CERF), indique un communiqué des Nations Unies reçu mardi à APA, à Niamey.
La même source précise que la situation alimentaire et nutritionnelle s’est aggravée ces dernières semaines au Niger avec des taux de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans qui sont passés au dessus du seuil d’urgence (15%) pour atteindre 16,7%.
A la mi-juin, l’ONU avait accordé une aide de 14 millions USD pour assister les populations en proie à la pénurie alimentaire, nutritionnelle et pastorale au Niger, où la mobilisation de ressources financières est toujours nécessaire pour financer le plan d’action humanitaire estimé à 190 millions USD .
Environ 133 millions USD sont à mobiliser de toute urgence, souligne-t-on, et l’UNICEF estime que 378.000 enfants de moins de 5 ans pourraient nécessiter des soins d’urgence si la situation alimentaire ne s’améliore pas dans les prochains mois au Niger.
Lundi, l’Ong Oxfam, qui travaille avec les Nations Unies dans l’aide alimentaire aux familles nigériennes, a mis en garde contre un arrêt précoce de l’aide fournie par le PAM au profit des familles victimes, en raison du déficit de crédits.
« Les enfants âgés de moins de deux ans seront prioritaires, tandis que 60% des gens qui en ont besoin pourraient ne pas recevoir l’assistance nécessaire », a précise l’Ong dans un communiqué.
L’insuffisance et la mauvaise répartition des pluies de la campagne agricole 2009 au Niger ont entraîné d’importants déficits céréaliers et fourragers faisant chuter de 31 % la production céréalière par rapport à 2008 et le déficit fourrager équivaut aux besoins de 67 pour cent du cheptel national.

lundi 16 août 2010

Retrait d'humanitaires expatriés à cause de la sécurité au Niger

Le climat d'insécurité ambiante a amené des ONG d'aide à évacuer leur personnel expatrié de certaines régions exposées du Niger, ce qui risque, aux yeux de ces humanitaires, de compromettre les efforts de lutte contre la crise alimentaire dans ce pays du Sahel miné par la sécheresse.
Les humanitaires occidentaux en poste dans les secteurs de Maradi et de Zinder, dans le centre-sud du pays limitrophe du nord du Nigeria, sont en cours d'évacuation dans ces régions très touchées par la sécheresse consécutive aux maigres pluies de l'an dernier.
"Je peux confirmer que le Programme alimentaire mondial a demandé à son personnel basé à Maradi et Zinder de regagner Niamey, la capitale, pour des raisons de sécurité", a déclaré lundi à Reuters Vigno Hounkanli, porte-parole du Pam.
On ne dispose d'aucune information particulière sur la nature exacte des menaces pesant sur la sécurité.
Ces évacuations d'Occidentaux surviennent quelques jours après le lancement par le Pam d'une opération visant à nourrir 670.000 jeunes enfants et leurs familles au Niger, où l'on estime que la faim touche cette année huit millions de personnes.
Selon les Nations unies, le Niger est actuellement en pleine période de "soudure", avec des stocks alimentaires épuisés et plusieurs semaines encore à attendre avant les premières récoltes d'octobre.
FAIRE JONCTION
D'après deux autres humanitaires s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, l'ensemble des agences d'aide de l'Onu et des organisations humanitaires sont en train de retirer leur personnel expatrié de la région par crainte d'enlèvements par des groupes liés à Al Qaïda.
L'un d'eux a estimé que cette évacuation aurait un impact "considérable" sur les opérations d'aide alimentaire censées nourrir chaque semaine des milliers d'enfants victimes de sous-nutrition.
"Le nombre d'humanitaires expérimentés présents sur le terrain était de toutes façons déjà insuffisant alors que les besoins sont énormes en termes d'assistance. On ne peut accomplir ce travail à distance", a-t-il expliqué.
Cyprien Fabre, porte-parole de l'Office d'aide humanitaire (Echo) de la Commission européenne, a déclaré que l'UE était inquiète de la situation mais que les ONG disposaient maintenant d'un nombre accru d'expatriés africains dans leurs rangs, ce qui devrait permettre la poursuite de certains programmes.
Bien que la région en question soit située très au sud de la bordure nord du Sahel où sont actifs les groupes armés radicaux liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), cette mouvance utilise des groupes locaux de bandits ou de rebelles pour enlever des étrangers ailleurs dans la région.
La branche nord-africaine d'Al Qaïda a également manifesté ouvertement son souhait de faire la jonction avec des islamistes opérant de l'autre côté de la frontière, au Nigeria voisin.
Vendredi, l'ambassade des Etats-Unis à Niamey a actualisé sa mise en garde aux Américains tentés de voyager au Niger en leur déconseillant fortement de se rendre dans le secteur de Maradi

L’UEMOA annonce une subvention de 300 millions FCFA pour aider les victimes des inondations au Niger

La Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA, 8 pays) va débourser 300 millions FCFA pour aider le Niger à faire face aux inondations qui ont frappé ces dernières semaines prés de 65.000 personnes dans les différentes régions, a annoncé lundi à Niamey, son président, le Malien Soumaila Cissé.
« Je suis venu à Niamey pour marquer notre solidarité, la solidarité de l’UEMOA face aux difficultés du moment, notamment les inondations engendrées par de fortes pluies au Niger » a indiqué à la presse, M.Cissé, au sortir d’une audience avec le Chef de l’Etat nigérien.
Il a indiqué que la Commission de l’institution monétaire a décidé d’octroyer une subvention de 300 millions FCFA au gouvernement nigérien pour aider les populations sinistrées par les inondations.
Prés de 70.000 personnes sont sinistrées par les inondations à Niamey et dans les régions de Zinder (centre-est), Maradi (sud-est), Tahoua et Tillabéri (ouest), Diffa (est) et à Agadez (nord), depuis début août suite aux pluies.
D’importants dégâts matériels ont été enregistrés, selon la télévision publique nigérienne, qui précise que deux personnes sont mortes dans la chute du mur de leur maison à Téssaoua, une ville située au sud-est du Niger.

Le manque de fonds oblige le PAM à réduire sa cible d’assistance alimentaire au Niger, selon Oxfam

Le manque de crédits nécessaires pour faire face à la grave pénurie alimentaire qui menace prés de 8 millions de Nigériens va diminuer l’intensité de l’aide fournie par le Programme alimentaire mondial au profit des familles victimes, a alerté l’Ong Oxfam dans un communiqué reçu lundi à APA.
Oxfam, qui travaille avec les Nations unies (ONU) dans l’aide alimentaire aux familles nigériennes, affirme que ses sollicitations auprès de plusieurs donateurs sont restées insignifiantes, les montants fournis jusque-là s’avérant insuffisantes.
« Les enfants âgés de moins de deux ans seront prioritaires, tandis que 60% des gens qui en ont besoin pourraient ne pas recevoir l’assistance nécessaire », précise l’Ong dans son communiqué.
L’insuffisance et la mauvaise répartition des pluies de la campagne agricole 2009 au Niger ont entraîné d’importants déficits céréaliers et fourragers faisant chuter de 31 % la production céréalière par rapport à 2008 et le déficit fourrager équivaut aux besoins de 67 pour cent du cheptel national.
Selon les Nations Unies quelque 190 millions USD sont nécessaires pour financer un plan humanitaire dont l’objectif est de lutter contre cette crise alimentaire qui affecte prés de 8 millions de Nigériens dans ce pays du Sahel durement éprouvé par la famine.
« Le manque de fonds a obligé le PAM à prendre une terrible décision : abandonner son projet de fournir de la nourriture d’urgence aux familles ayant des enfants âgés de plus de deux ans », indique Oxfam.
Pendant les prochaines semaines, souligne l’Ong, les familles ayant des enfants âgés de moins de deux ans seront les seules à recevoir une aide alimentaire de 50 kg de céréales, ce qui équivaut à moins de la moitié de la quantité dont une famille de sept personnes a besoin mensuellement.
Le reste de la population touchée, soit 60 %, dépendra d’un gouvernement en manque de ressources et des organisations humanitaire. Cette réalité explose au moment où la crise alimentaire atteint son sommet et qu’il reste encore deux mois avant la prochaine récolte, prévient Oxfam.
« Aucune agence humanitaire ne devrait se retrouver dans cette situation impossible, (…) ses ressources financières sont insuffisantes, le PAM a été obligé de prendre cette décision déchirante, soit de diriger ses ressources limitées seulement vers les familles ayant des enfants de moins de deux ans. », regrette Raphael Sindaye, directeur adjoint d’Oxfam pour la région de l’Afrique de l’Ouest.
Le PAM priorise actuellement seulement 700 000 enfants de moins de deux ans et leur famille, souligne-t-on, ce qui constitue, selon le responsable d’Oxfam, « une situation terrible ».
En vue de lutter contre la vulnérabilité quasi-chronique des populations à la famine, la junte militaire au Niger organise des cérémonies de distribution gratuite de vivres aux populations et entend tenir dans les mois à venir une conférence internationale sur la sécurité alimentaire et procéder au recensement général de l’agriculture pour se doter de « meilleurs outils » de gestion de catastrophe alimentaire.
Cette conférence sera un forum scientifique de haut niveau et va être l’occasion d’intenses échanges sur tous les contours de la sécurité alimentaire au Niger, selon Malick Sadelher, le ministre nigérien du développement agricole.

dimanche 15 août 2010

« Kalinga », un mélange de reggae et de world music, disponible en octobre prochain

Le reggaeman nigérien Diassibo Tchiambiano alias Dias sortira « d’ici octobre prochain » en France son sixième album intitulé « Kalinga » dont le lancement a été plusieurs fois différé depuis 2008, a révélé l’artiste dimanche à APA, au cours d’une interview exclusive depuis sa nouvelle résidence à Conakry, en Guinée.
« La sortie de mon album est prévu pour la rentré prochaine en France, c’est à dire fin septembre début octobre selon ma maison de production parisienne » a annoncé le reggaeman, répondant par e-mail aux questions de APA.
Dans cet album de 13 titres, Dias, 42 ans, épouse les sonorités de la World music, consacrant des rythmiques qui s’inspirent de « la recherche anthropologique sur les chansons traditionnelles’ de son terroir, influencé par les aires gourmantché, un groupe ethnolinguistique, disséminé dans les pays du Liptako à savoir le Niger, le Mali et le Burkina.
« Kalinga », c’est aussi du môme ayant « jeté la couronne pour se soumettre aux forces des réalités actuelles », l’artiste évoquant sa propre histoire qui se déroule aujourd’hui dans la musique, un métier qui jadis ne révélait point de l’apanage des lignées royales.
L’opus constitue « une reprise de plusieurs morceaux de l’album Salima (ndlr : sorti en 2002) en version rock blues (...) en gros ce que certains appellent pompeusement la world music » explique Diass, par ailleurs figure emblématique du reggae nigérien.
Cet album, dont la sortie avait été annoncée depuis « fin 2008 » et plusieurs fois repoussée à une date ultérieure « a rencontré plusieurs difficultés pour sa sortie » explique-t-il, se gardant de citer ces vicissitudes.
Les 13 titres de « Kalinga » abordent ainsi des thèmes liés à l’amour, le destin, le mystique et se muent souvent en une satire des faits sociaux racontée sous la cadence d’une complainte traditionnelle gourmantché.
Produit au « Studio de la reinne » en France, souligne l’artiste, « Kalinga » est ainsi enregistré dans « l’un des plus grands studios parisien » avec des producteurs et musiciens français.
Connu au Niger pour son style reggae, Dias puise son inspiration dans sa culture gourmantché, un peuple auquel il dédie depuis 2008, un festival international intitulé « Liptugu » qui veut dire « tanières de lion ».
Titulaire de cinq albums, le chanteur mène de front une carrière musicale vielle de 21 ans et une vie d’artiste peintre grâce à sa galerie d’art plastique dénommé « Taweydo » où il organise par intermittences des expositions de ses tableaux.
Le reggaeman qui est à cheval entre la Guinée et la France, vit depuis un an à Conakry où il a emménagé avec sa famille à cause des obligations professionnelles de son épouse.

Inondations au Niger : deux morts et près de 70 000 personnes sans abri

De graves inondations, provoquées par des pluies torrentielles au Niger, ont fait deux morts et près de 70 000 personnes sans abri à Maradi, dans le centre-sud du pays, ont rapporté des médias, hier. Deux enfants ont péri, vendredi, à Maradi après de fortes pluies qui ont également causé d’importants dégâts matériels, selon la télévision publique nigérienne. Ces deux victimes ont trouvé la mort dans la chute du mur de leur maison à Téssaoua, un chef-lieu de département de la région de Maradi, a-t-elle précisé. Avec ces nouveaux, le nombre total des personnes tuées, depuis fin juillet dernier dans le pays, est porté à six, alors que la saison des pluies bat son plein. De son côté, l’ONU a noté qu’entre le 9 et le 12 août, plus de 67 810 personnes avaient été victimes des inondations à Niamey et dans les régions de Zinder (centre-est), Maradi (sud-est), Tahoua et Tillabéri (ouest), Diffa (est) et même dans la très désertique région d’Agadez (nord). Selon le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, des vivres, des tentes, des médicaments, des moustiquaires, des nattes, et des couvertures sont acheminés dans les zones sinistrées grâce au soutien du programme alimentaire mondial (PAM) et l’Unicef.

samedi 14 août 2010

Les derniers spécimens de girafes d’Afrique de l’Ouest menacés de braconnage, au sud-ouest du Niger

Les derniers spécimens de girafes d’Afrique de l’Ouest que l’on retrouve dans les régions nigériennes de Boboye et Kollo (sud-ouest) sont menacées de braconnage, ces derniers temps, a révélé à APA une mission de la direction nationale de la protection de la faune et de la chasse, qui s’est rendue samedi dans la bourgade de Kouré, à une soixantaine de kilomètre, de Niamey.
Ces espèces animales, en voie de disparition sur le continent africain, sont évaluées à environ 220 têtes disséminées dans les communes rurales des départements de Kollo et Boboye à savoir Kouré, Harikannassou, Ngonga et Kobodèye.
Selon Colonel Amadou Ounténi, chef de la mission, trois girafes ont été tuées récemment du fait du braconnage qui prend pied dans cette aire pourtant protégée et bénéficiant d’une surveillance accrue des services nigériens de l’environnement appuyés par divers partenaires engagés dans la protection de la faune.
Face à cette situation, qui menace la survie des dernières girafes d’Afrique de l’Ouest, les autorités nigériennes veulent intensifier les excursions pour sensibiliser les populations riveraines sur l’importance de ces espèces dont l’existence draine depuis quelques temps d’importantes subventions au profit des localités limitrophes.
« A cause de la girafe, les communes concernées bénéficient de plusieurs appuis des partenaires dans le cadre de la santé, de la construction des puits, des écoles et un certain nombre de projets qui vont dans le sens de l’aménagement du terroir, des mares et des crédits agricoles », explique colonel Ounténi.
De l’avis de plusieurs experts, la girafe a « toute son importance » dans un pays comme le Niger, qui abrite la dernière population de ces animaux en Afrique de l’Ouest.
« Nous avons le devoir de les protéger et de faire tout pour la sauvegarde de cette population » souligne, pour sa part, Dr Ibrahim Abdou, environnementaliste.
Les populations des communes voisines qui se rejettent la responsabilité dans la chasse à la girafe, reconnaissent néanmoins l’importance de ces animaux sauvages et le souci de les garder comme des animaux domestiques, selon Issoufou Garba, un notable de la Commune de Ngonga.
Malgré tout, la girafe occupe une place de choix dans la vie des populations qui partagent leur environnement et elle se révèle comme un excellent vecteur économique notamment pour les villages de Kouré, Ngonga, Kobodèye et Harikanassou, mais aussi pour le Niger tout entier qui peut s’en enorgueillir d’abriter les derniers spécimens de l’Afrique de l’Ouest
Estimé à une cinquantaine d’individus dans les années 1980, le troupeau de girafes vivant dans la région de Kouré s’est aujourd’hui multiplié, leur nombre ayant de plus en plus doublé, car cet animal autrefois craintif devient proche des hommes et vit en harmonie avec les paysans qui le considèrent comme faisant partie de leur patrimoine.

AS FAN de Niamey tenue en échec (0-0) par les Maliens de Djoliba AC de Bamako, en match aller de la coupe de la CAF

Les Maliens du Djoliba Ac de Bamako ont tenu en échec (0-0) l’Association sportive des forces armées nigériennes (AS FAN) en match aller de la phase des poules de la Coupe de la confédération africaine de football, disputé samedi après-midi au Stade général Seyni Kountché de Niamey.
Cette rencontre présentée comme une belle affiche s’est terminée sur fond de grosse déception dans les rangs des supporters nigériens, qui espéraient voir la seule équipe nigérienne en lice pour la Coupe de la CAF, prendre la tête de cette compétition.
L’entraineur de l’AS FAN, Cheick Omar Diabaté, a mis ce score vierge sur le compte de « l’absence de certains joueurs blessés », comme le buteur Mohamed Abdoulaye, qui a craqué à la veille du match, souffrant d’une fracture.
« Il ya eu des changements, des joueurs qui peuvent garder le ballon n’ont pas pu faire leur entrée (…) notre ligne offensive ne pouvait pas garder le ballon, mais au décompte, on a quand même trop joué, il ya eu beaucoup de blessés. Avec la fatigue, cela ne pouvait pas donner un bon rythme » s’est excusé le coach nigérien.
L’AS FAN qui a accompli un succès inédit dans l’histoire du football nigérien en atteignant un tel niveau dans cette compétition tant convoitée par les clubs du continent est également auréolée par son titre de vainqueur-pour la deuxième fois consécutive- de la Coupe nationale du Niger.
« C’est une belle équipe, qui n’a rien à se reprocher du côté physique et organisation de jeu » a révélé, Harouna Makalou, l’entraineur du Djoliba Ac.
Le technicien malien estime que le résultat arraché en déplacement par son équipe « n’est pas mauvais (…) rien n’est fait, ce n’est que le début, on va chercher à gagner, le nul n’est pas mauvais ».
Comme son challenger nigérien, le Djoliba Ac a engrangé de bons résultats à l’extérieur au cours de cette compétition, dominant en quart de final le CR Belouisdad d’Alger (0-0 et 1-1). Pour atteindre ce cap, l’AS FAN a évincé en demi-finale, les soudains d’ El Mereik (2-2 et 2-1).

vendredi 13 août 2010

13 personnes décédées sur 230 cas de choléra enregistrés au Niger

Quelque 230 cas de choléra dont 13 décès ont été enregistrés dans la région de Diffa (1300 km à l’extrême-est) depuis le début de l’année 2010, a indiqué vendredi le bureau humanitaire de OCHA, établi à Niamey, la capitale nigérienne.
L’épidémie de choléra semble actuellement sous contrôle avec 1 seul nouveau cas enregistré ces dernières semaines, souligne OCHA, précisant que des marchés locaux pourront ainsi rouvrir et les distributions de vivres initialement suspendues pour limiter la propagation de l’épidémie vont reprendre.
Situé à l’extrême-est du Niger, Diffa est l’une des régions constituant également un pôle d’attraction commerciale entre les populations locales et celles venus des Etats voisins du Nord du Nigeria. Elle abrite aussi les chantiers de la prochaine usine d’extraction de pétrole.

Le Niger veut se doter d’une stratégie nationale de migration vers la radiodiffusion numérique

Le Niger veut se doter d’une stratégie nationale de migration vers la radiodiffusion numérique, ambitionnant d’abandonner la technique analogique d’ici 2020, a appris APA vendredi de source officielle à Niamey.
Un comité nationale chargé d’élaborer cette stratégie a été installé vendredi, et déposera son rapport dans un délai de trois mois, a indiqué à la presse, Ali Seydou, le secrétaire général du ministère nigérien de la Communication.
Déclinant les missions de ce comité, il a cité notamment l’étude « des répercussions techniques, économiques, réglementaires, culturelles et sociales de la transition vers le numériques ».
S’y ajoute aussi l’évaluation des besoins en investissement des radiodiffuseurs, la proposition de mesures réglementaires éventuelles propres à encadrer la transition vers le numérique et l’usage qui sera fait du dividende numérique.
Cette stratégie aura également à identifier des réponses aux enjeux de normalisation, de mise en place des plates-formes de diffusion numérique, d’équipement des foyers et d’adoption du cadre juridique et réglementaire.
L’Union internationale des télécommunications (UIT) a fixé la période de transition de la radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique au 17 juin 2015, souligne-t-on.
Certains pays ont souhaité disposer d’un délai supplémentaire de cinq ans, d’ici 2020, pour procéder au passage à la diffusion numérique, comme c’est le cas du Niger, qui éprouve des difficultés d’ordre financier et technique.

Première augmentation depuis 2009 sur les prix à la pompe des carburants au Niger

Les prix des carburants, inchangés depuis février 2009, ont connu une hausse à la pompe en juillet 2010 au Niger, atteignant des augmentations de l’ordre de 30 à 40 pour cent, selon l’indice sur les prix à la consommation publié jeudi par l’Institut national de la statistique (INS) à Niamey.
Ces tarifs sont ressortis à 506 FCFA contre 476 FCFA pour le litre d’essence super 91 sans plomb et à 495 FCFA contre 465 pour celui du gaz oil. Le litre d’essence mélange maintient son prix à 552 F CFA précise-t-on.
Pays de l’hinterland et non producteur de pétrole, le Niger importe son carburant d’Amérique du Sud, du Venezuela et le fait transiter par le port béninois de Cotonou, situé à 1000 km de Niamey, la capitale, souligne-t-on.

Reprise en septembre de la « Cure salée », la fête annuelle des pasteurs nomades dans le nord-Niger

La fête des pasteurs nomades communément appelée « Cure salée », interrompue depuis 2007 en raison de la résurgence de l’insécurité dans le nord du Niger, se tiendra « dans la seconde quinzaine de septembre », a annoncé Colonel Yayé Garba, le gouverneur de la région d’Agadez, cité jeudi par la radio nationale.
Manifestation traditionnelle des éleveurs, célébrée depuis plusieurs décennies dans la bourgade d’Ingall, à 190 km au sud-ouest d’Agadez, la « Cure salée » est aussi un mouvement d’ensemble des pasteurs touarègues, arabes et peuhls vers cette localité, dans la vallée de Téguida, à la croisée des monts de l’Ader et de Teguidan Tessoum, jadis écumés par les rebelles touaregs.
La cessation de la rébellion dans le nord du Niger, intervenu depuis 2009, permet ainsi de relancer cette fête, qui a lieu dans cette région pastorale, réputée pour sa teneur en principes salins.
Au-delà de son caractère festif, la « Cure salée » est une opportunité pour les autorités nigériennes d’informer et sensibiliser un grand nombre d’éleveurs et même des opérateurs économiques pour les amener à comprendre l’importance du secteur de l’élevage.
Diverses manifestations culturelles sont au programme de cette fête qui met en exergue les danses et les chants du désert ainsi que les modes vestimentaires et capillaires du Ténéré, le désert nigérien.
Les activités artistiques se déclinent aussi en un mouvement d’ensemble de camelins au rythme du « tendé », une musique touarègue, et de la fantasia.
La reprise des activités touristiques dans la région septentrionale du Niger, à Agadez, où se trouvent le désert du Ténéré, les oasis et plusieurs gravures rupestres, après trois années de gel du tourisme international, a été marquée par la relance des vols charters.
Pays aux trois quarts désertiques, dans le nord-est, le Niger présente également une géographie variée avec de nombreux sites naturels dont la réserve de l’Aïr et du Ténéré, les cimetières de dinosaures, le sanctuaire des addax et les dunes du grand nord

Examen d'un avant-projet de Constitution

Un avant-projet de Constitution de type semi-présidentiel a été soumis à l'appréciation du Conseil consultatif national (organe législatif de la transition), a appris la PANA jeudi de source officielle.
Le document composé de 14 titres et 190 articles est essentiellement basé sur les textes de la Constitution de la Cinquième République du Niger, en vigueur jusqu'au coup d'Etat militaire du 18 février dernier qui a renversé le régime du président Mamadou Tandja.
Selon le rapporteur de la commission politique qui se charge de l'étude de cet avant-projet, l'instance a plaidé pour une durée de 5 ans, au lieu de 4 ans pour le mandat présidentiel, tel que proposé par la Commission des textes fondamentaux. La proposition de cinq ans se justifie par le 'poids de la dépense pour l'organisation des élections et aussi pour permettre au président élu de bien mettre en oeuvre son programme politique', a indiqué le rapporteur de cette commission, Maman Wada.
La Commission a aussi émis le voeu de réintroduire le serment confessionnel 'car il se justifie dans un contexte nigérien'.
Ces assises ont reçu la contribution de plusieurs experts africains invités pour leur expérience. L'envoyé spécial de l'Union africaine, Pr Albert Téovédjérè, présent à Niamey, a transmis les encouragements de l'organisation panafricaine aux conseillers en session.
'L'Union vous accorde sa totale confiance pour votre détermination à restaurer la démocratie dans votre pays et suit avec attention tout ce qui se fait dans ce sens', a-t-il indiqué.

jeudi 12 août 2010

43 t de vivres et 16,6 millions FCFA de la diaspora nigérienne en faveur des victimes de la famine et des inondations

La diaspora nigérienne a fait don d’un important tonnage de céréales assorti d’une enveloppe de 16,6 millions FCFA en guise de contribution de à la lutte contre la pénurie alimentaire.
L’anonce a été faite ce jeudi a Niamey par le président de la Haute autorité à la sécurité alimentaire (HASA), Colonel Abdoulkarim Goukoye.
Ce don composé de trois tonnes de riz, 40 tonnes de maïs et une somme de 16.657 000 FCFA est destiné aux populations nigériennes touchées par la crise alimentaire, la sécheresse et les récentes inondations, a-t-on expliqué.
« Par cette attitude (…) nous voyons une solidarité dans ce geste, ainsi que la réponse à l’appel lancé par les autorités de la Transition pour soutenir le Niger à traverser cette période de l’insécurité alimentaire » a souligné le Colonel Goukoye, également porte-parole de la junte au pouvoir.
L’aide provient notamment de la diaspora nigérienne vivant en Arabie Saoudite, au Soudan, Togo, Bénin, Italie, Sénégal, Chine et Ethiopie , a indiqué à la presse Touré Aminata Maiga, la ministre nigérienne des affaires étrangères et des Nigériens à l’extérieur.
L’insuffisance et la mauvaise répartition des pluies de la campagne agricole 2009 au Niger ont entraîné d’importants déficits céréaliers et fourragers faisant chuter de 31 % la production céréalière par rapport à 2008 et le déficit fourrager équivaut aux besoins de 67 pour cent du cheptel national,
Selon les Nations unies quelque 190 millions USD sont nécessaires pour financer un plan humanitaire dont l’objectif est de lutter contre cette crise alimentaire qui affecte prés de 8 millions de Nigériens.
Pour vaincre la pénurie alimentaire quasi-régulière dans la plupart de ses régions, le Niger a décidé d’organiser à une date prochaine une conférence internationale sur la sécurité alimentaire et procéder au recensement général de l’agriculture pour se doter de « meilleurs outils » de gestion de catastrophe alimentaire.
Cette conférence, sera un forum scientifique de haut niveau et va constituer d’occasion d’intenses échanges sur tous les contours de la sécurité alimentaire au Niger, selon Malick Sadelher, le ministre nigérien du développement agricole.

Reprise en septembre de la « Cure salée », la fête annuelle des pasteurs nomades dans le nord-Niger

La fête des pasteurs nomades communément appelée « Cure salée », interrompue depuis 2007 en raison de la résurgence de l’insécurité dans le nord du Niger, se tiendra « dans la seconde quinzaine de septembre », a annoncé Colonel Yayé Garba, le gouverneur de la région d’Agadez, cité jeudi par la radio nationale.
Manifestation traditionnelle des éleveurs, célébrée depuis plusieurs décennies dans la bourgade d’Ingall, à 190 km au sud-ouest d’Agadez, la « Cure salée » est aussi un mouvement d’ensemble des pasteurs touarègues, arabes et peuhls vers cette localité, dans la vallée de Téguida, à la croisée des monts de l’Ader et de Teguidan Tessoum, jadis écumés par les rebelles touaregs.
La cessation de la rébellion dans le nord du Niger, intervenu depuis 2009, permet ainsi de relancer cette fête, qui a lieu dans cette région pastorale, réputée pour sa teneur en principes salins.
Au-delà de son caractère festif, la « Cure salée » est une opportunité pour les autorités nigériennes d’informer et sensibiliser un grand nombre d’éleveurs et même des opérateurs économiques pour les amener à comprendre l’importance du secteur de l’élevage.
Diverses manifestations culturelles sont au programme de cette fête qui met en exergue les danses et les chants du désert ainsi que les modes vestimentaires et capillaires du Ténéré, le désert nigérien.
Les activités artistiques se déclinent aussi en un mouvement d’ensemble de camelins au rythme du « tendé », une musique touarègue, et de la fantasia.
La reprise des activités touristiques dans la région septentrionale du Niger, à Agadez, où se trouvent le désert du Ténéré, les oasis et plusieurs gravures rupestres, après trois années de gel du tourisme international, a été marquée par la relance des vols charters.
Pays aux trois quarts désertiques, dans le nord-est, le Niger présente également une géographie variée avec de nombreux sites naturels dont la réserve de l’Aïr et du Ténéré, les cimetières de dinosaures, le sanctuaire des addax et les dunes du grand nord

L’âge maximum d’un candidat à la présidentielle du 3 janvier 2011 au Niger fixé à 70 ans

Les membres du Conseil consultatif du Niger ont adopté jeudi un avant-projet de constitution comportant une proposition d’amnistie aux auteurs du Coup d’Etat du 18 février dernier et instituant un niveau d’études universitaires et un âge maximum de 70 ans pour tout candidat à l’élection présidentielle de janvier 2011, a constaté APA.
Entamée depuis le 29 juillet dernier, la deuxième session ordinaire du Conseil consultatif national bouclée ce jeudi, a procédé à un examen « minutieux » de l’avant-projet de Constitution, rédigé par un Comité technique formé par la junte militaire depuis l’éviction de Mamadou Tandja du pouvoir.
« Nous avons parcouru dans son entièreté le texte et avons formulé plus de 130 amendements pour disposer d’un texte consensuel qui met en place des institutions fortes pour consolider notre démocratie » a indiqué à Ali Farouk, un membre du Conseil consultatif national.
Ce texte sera transmis « le plus tôt possible » au gouvernement qui le transmettra à la junte militaire pour sa soumission à referendum le 31 octobre, a expliqué Marou Amadou, le président du Conseil consultatif, un organe transitoire composé de délégués des partis, de la société civile, de l’armée , des religieux et de l’université.
L’avant-projet de constitution propose un régime de type semi-présidentiel et comporte comme principales innovations la suppression des amnisties accordées jusque-là aux auteurs des coups d’Etat de 1996 et 1999. De même, il limite les pouvoirs du futur président de la république qui devra se faire assister par un Premier ministre issu de la majorité parlementaire.
Le mandat présidentiel, fixé à deux fois non renouvelable, a été ramené à ramené à cinq ans au lieu des 4 ans proposé par le Comité des textes fondamentaux.
Si ce texte est adopté, tout candidat à l’élection présidentielle devrait attester d’un niveau d’étude équivalent à BAC +3 et être âgé d’au moins 35 ans et au plus 70 ans, une disposition qui suscité de larges divergences au sein du Conseil consultatif, lequel l’a finalement adoptée par vote.
A l’opposé des précédents projets de constitution élaborés depuis l’avènement de la démocratie, la rédaction de ce présent avant-projet a été faite en dehors du contrôle des partis politiques.
La coalition des partis ayant soutenu l’ex-président Mamadou Tandja avait voulu d’ une constitution de type présidentiel qui s’inspire largement du contenu de celle de la défunte 6ème République instituée dans la controverse par l’ancien Chef de l’Etat. Ce régime a été renversé le 18 février dernier par l’armée.
La session du Conseil consultatif national a également adopté l’avant-projet portant charte des partis politiques et entériné un texte définissant pour la première fois le statut de l’opposition politique au Niger.
La junte militaire dirigée par le Général Djibo Salou, a promis des élections libres et démocratiques pour lesquelles ses membres et ceux du gouvernement de Transition seront inéligibles.

mercredi 11 août 2010

Le Conseil consultatif du Niger adopte l’avant-projet du statut de l’opposition

Le Conseil consultatif du Niger a adopté mercredi l’avant-projet de loi portant statut de l’opposition, une première au Niger qui entend lutter contre l’exclusion de l’opposition et créer les conditions de sa « responsabilisation » en l’associant à des consultations sur les grandes questions politiques du pays, a constaté APA .
Le texte comportant les amendements du Conseil consultatif national sera transmis au gouvernement et à la junte militaire qui l’adoptera, a précisé Oumarou Garba, un membre de ce Conseil.
L’avant-projet de texte innove en créant une obligation pour le gouvernement de consulter l’opposition sur des questions importantes engageant la vie de la nation telle que les menaces à la paix civile, les risques d’invasion étrangère ou de guerre, les interventions militaires à l’étranger et les catastrophes naturelles.
Le chef de file de l’opposition est le premier responsable du parti de l’opposition ayant le plus grand nombre de députés élus à l’assemblée nationale, souligne-t-on.
Mardi, le Conseil consultatif national a adopté un avant-projet de la future constitution entérinant également l’insertion d’un article qui accorde une amnistie à la junte militaire au pouvoir, pour protéger ses membres d’éventuelles poursuites judiciaires, après leur départ du pouvoir.
Créée par la junte militaire au pouvoir, ce Conseil est constitué de représentants de la société civile, des partis, des religieux, de l’armée, de la chefferie traditionnelle et de l’université. Il est compétent pour examiner et amender les avant-projet de textes fondamentaux avant leur soumission au gouvernement de transition et à la junte qui les adopte.

Le Mena du Niger affronte jeudi soir les Ecureuils du Bénin en match amical international à Porto-Novo

L’équipe nationale de football du Niger, Mena, affronte jeudi soir au Stade Charles De Gaulle de Porto-Novo les Ecureuils du Bénin, dans le cadre d’un match amical international en prélude aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) attendue en 2012 en Guinée équatoriale et au Gabon.
Le onze nigérien, qui a bouclé mercredi ses séances d’entrainement, entend capitaliser cette rencontre pour se mettre en jambes avant l’entame des éliminatoires de la CAN 2012, a expliqué son coach Doulla Harouna.
Selon des observateurs, le Niger est le seul pays à avoir arraché une victoire face aux béninois, depuis la rénovation du stade Charles De Gaulle de Porto-Novo. C’était en 2009, lors de la dernière édition du tournoi de la solidarité de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA).
Le Mena, qui n’a jamais franchi le cap d’une phase finale de la CAN, est présenté comme l’un des petits poucets du groupe 7 avec la Sierra Léone face à des ténors du football continental comme l’Egypte et l’Afrique du Sud.

Proposition d’amnistie pour la junte après son départ du pouvoir

Le Conseil consultatif du Niger a proposé d’insérer dans la future Constitution un article garantissant "une amnistie" à la junte au pouvoir, afin de protéger ses membres contre d’éventuelles poursuites judiciaires après leur retrait du pouvoir, a appris hier l’AFP.
"Il y a eu un avis majoritaire à la fois des forces sociales et politiques de tous les bords pour qu’une amnistie soit accordée pour les auteurs du coup d’Etat du 18 février 2010" contre le président Mamadou Tandja, a indiqué à la radio le président du Conseil, Marou Amadou.
"La nouvelle Assemblée nationale qui sera installée votera une loi relative à l’amnistie dès la première session", a-t-il précisé.
Cette amnistie "protègera à l’avenir" la junte contre toutes formes de poursuites judiciaires "pour le fait" d’avoir renversé le régime de M. Tandja, a expliqué à l’AFP une source judiciaire. "Des partisans du président déchu pourraient revenir au pouvoir et décider de régler des comptes aux membres de cette junte", a estimé cette source qui a requis l’anonymat. Le Conseil consultatif, représentant les couches socioprofessionnelles du pays, examine depuis le 29 juillet un avant-projet de Constitution élaboré par un Comité des textes fondamentaux. Le texte dans sa version amendée par le Conseil doit être ensuite transmis au gouvernement et à la junte militaire, qui soumettra sa version finale à un référendum le 31 octobre prochain.
Le référendum constitutionnel doit être suivi d’une série d’élections, notamment une présidentielle prévue le 3 janvier 2011 pour parachever la transition et rétablir en mars un régime civil.

Début mercredi du jeûne de Ramadan au Niger, selon le gouvernement

Les musulmans du Niger entament mercredi le jeûne du mois de Ramadan, suite à l’apparition du croissant lunaire dans la localité de Mainé Soroa (à plus de 1000 km à l’extrême-est), a annoncé ce mardi le ministre nigérien de l’Intérieur et des affaires religieuses.
Période de privations et de dévotions, le Ramadan, qui dure entre 29 et 30 jours, est aussi un moment propice pour certains spéculateurs de renchérir les prix sur les denrées de grande consommation comme le riz, le sucre et les fruits et légumes.
A la veille du Ramadan, le ministre du Commerce, Hamid Hamed, a invité les importateurs nigériens à consentir des « efforts » pour réduire leurs marges de bénéfice au cours de ce mois béni pour les musulmans.
En 2009, les responsables des sociétés commerciales de l’État, les opérateurs économiques et les associations consuméristes ont ratifié un protocole d’entente pour la stabilisation des prix de certains produits de grande consommation au Niger, dont 99 pour cent de la population est d’obédience musulmane.
Pour le moment , le prix du carton de sucre en morceaux St Louis se situe à 18. 500 FCFA, celui du carton de Dadi à 17 500 FCFA et Beghin à 12. 000FCFA, le carton de sucre original de 25 kg et le sucre en poudre de 50 kg à 25 000FCFA, indique-t-on.
Quant au riz, une des denrées les plus consommées dans les ménages nigériens, son sac de 50 Kg de riz 25% brisure se vend entre 21 et 19.000 FCFA CFA actuellement.
L’Etat nigérien, a déjà opéré une réduction de 50%- plus de 3 milliards FCFA- sur la taxe spéciale sur l’huile importée ayant passé par le port de Cotonou, soit sur plus de 700 conteneurs, avait annoncé le ministre du Commerce.
Les besoins en produits de grande consommation pendant le mois de Ramadan sont estimés à plus de 15.000 tonnes pour le riz, 10.000 tonnes pour le sucre et 6.000 tonnes pour l’huile.
Selon plusieurs informations recueillies sur des marchés à Niamey, le prix du sac de riz de 50kg varie entre 21.000 et 23.000 FCFA, selon les variétés, alors que le carton de sucre s’offre entre 18.000 FCFA.

mardi 10 août 2010

La Commission débloque près de 15 millions d'euros pour le Niger

La Commission européenne a débloqué mardi 14,9 millions d'euros pour le Niger, le pays du Sahel le plus touché par la crise alimentaire qui affecte cette région. "Cette aide alimentaire survient à une période critique pour le Niger et pourrait sauver jusqu'à 700.000 familles de la faim et de la famine", a estimé le commissaire européen chargé du développement, Andris Piebalgs. Depuis le but de l'année, la Commission européenne a apporté une aide humanitaire d'un montant de 54 millions d'euros dans les pays du Sahel touchés par la crise alimentaire, dont 25 millions d'euros pour le Niger. Compte tenu des besoins croissants au Sahel, la commissaire chargée de l'aide humanitaire, Kristalina Georgieva, a demandé, début juin, la mobilisation de 30 millions d'euros supplémentaires pour financer des opérations humanitaires au Sahel, et notamment au Niger. Le Niger est actuellement en proie à une grave crise alimentaire, en raison d'un important déficit de vivres à l'issue d'une campagne agricole 2009 marquée par la sécheresse. Selon l'ONU, plus de 7 millions de Nigériens - plus de la moitié de la population - sont en état d'insécurité alimentaire, sur quelque 10 millions de personnes touchées au Sahel.

lundi 9 août 2010

Plus de 5000 personnes sinistrées par la crue du fleuve Niger à Niamey

La crue subite du fleuve Niger dans la ville de Niamey depuis la nuit du 5 aout dernier a fait un bilan provisoire de 5.451 personnes sinistrées et endommagé plus de 500 hectares de cultures maraichères dans les quartiers situés à la lisière ouest de la capitale nigérienne, a appris APA lundi de source autorisée.
La crue du fleuve Niger, qui scinde Niamey en deux parties, a été provoquée par de fortes précipitations enregistrées ces derniers jours dans plusieurs localités nigériennes desservies par les sept affluents de ce cours d’eau.
Selon le gouverneur de la région de Niamey, Colonel Djibo Soumana, la plupart des maisons sinistrées sont des constructions en banco situés dans les quartiers de Zarmagandey, Kombo, Kossey, Karadjé et Lamordé, sur les berges du fleuve.
De mémoire de Niameen, c’est la première fois depuis 12 ans, que le fleuve Niger atteint un tel niveau de remplissage.
« Depuis 1998, nous n’avons jamais vu une telle crue. A l’époque les eaux ont enseveli des maisons et endommagé plusieurs surfaces de cultures maraichères » a indiqué à APA, Elhadj Modi Saley, un notable de Zarmagandey.
La crue du fleuve, entamée depuis le 5 aout, a causé l’effondrement d’habitations, suivi du déplacement et du relogement des populations, se soldant par un bilan jugé « très lourd ».
Selon le ministre nigérien de l’intérieur, Dr. Ousmane Cissé, cité lundi par les médias officiels, « la situation risque de s’empirer au regard des prévisions météorologiques qui annoncent d’importantes précipitations au cours des jours à venir ».
A la date du 9 Août, le comité ad hoc chargé de la gestion de ces inondations ont recensé 773 ménages directement touchés par les inondations (soit 5.451 personnes),après les premières évaluations.
Actuellement, seules 1.997 personnes (soit 215 ménages), ont été recasées sur 10 sites communautaires, qui totalisent 120 classes.
Par ailleurs, 241 maisons sont effondrées et environ 57 autres à risque d’écroulement dans les quartiers de Lamordé, Karadjé, Zarmagandey et Kombo, souligne-t-on.
Quelque 226 ha de cultures maraîchères et 229,5ha de cultures de riz endommagées sont également inondés.

Niamey et Abuja examinent l’état de leur coopération

Les ministres nigérien et nigérian des Affaires étrangères et de la coopération ont salué lundi « l’exemplarité » des relations entre les deux pays, à l’ouverture de la 35ème session du Conseil des ministres de la Commission nigéro-nigériane de coopération, a constaté APA à Niamey.
« Notre Commission mixte est un bel exemple de coopération Sud-Sud. Elle est à l’avant-garde de la promotion socio-économique et culturelle dans nos Etats », a dit, Dr Idi Aliou, le ministre nigérian des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie nigériane a aussi invité les opérateurs économiques nigériens à s’approprier les ports de Lagos et de Port Harcourt, annonçant que des dispositions sont prises « pour que les opérateurs économiques nigériens utilisent nos ports sans problème ».
Dr Aliou et son homologue nigérienne, Touré Aminata Maiga, ont tour à tour loué l’exemplarité de la coopération entre Niamey et Abuja, qui examine au cours de cette session d’une journée les rapports élaborés par les experts des deux pays.
Les experts se sont penchés notamment sur l’état de la coopération entre le Niger et le Nigeria, précisément sur quatre points essentiels que sont les infrastructures, la sécurité, le développement rural et la santé.
Parlant des infrastructures, un des points à l’ordre du jour de la rencontre, la ministre nigérienne des Affaires étrangères a affirmé que « les routes constituent un puissant facteur de développement socio-économique pour nos populations ».
Du point de vue de la sécurité, Mme Touré Aminata Maiga s’est réjouie de constater que « la frontière nigéro-nigériane est la plus paisible des frontières nigériennes ».

Niamey et Tripoli s’engagent à créer un Fonds commun d’investissement de 100 millions USD

Le Niger et la Libye se son engagés à créer un fonds commun d’investissement d’un montant de 100 millions USD pour financer des projets socioéconomiques durables, selon un communiqué conjoint transmis lundi à APA, après la visite ce week-end à Niamey, du Premier ministre libyen.
Selon le texte qui a sanctionné la visite au Niger du Premier ministre, Al Baghdadi Ali Al Mahmoudi, le Niger et la Libye ont convenu d’une rencontre dans un délai d’un mois afin de s’accorder sur les modalités pratiques de mise en œuvre de ce fonds.
Tripoli s’est également engagé à mettre à la disposition du Niger une aide alimentaire d’urgence de 800 tonnes de vivres et le transfert à l’Etat du Niger des usines SOLIN ainsi que leurs équipements à titre de contribution dans le cadre de la résolution de la crise alimentaire.
« Un comité sera mis en place par les deux parties et qui sera chargé de trouver un mécanisme permettant d’exécuter ce qui a été convenu sans entraver l’exercice normal des activités des deux Sociétés », précise le communiqué.

Lancement de 3 nouvelles fréquences FM au Niger

Ce sont trois nouvelles fréquences FM de Radio Chine Internationale (RCI) qui ont été lancées ce 9 août au Niger, par une cérémonie officielle organisée à Niamey, capitale du pays. L'inauguration s'est faite en présence du président de l'Observatoire national de la Communication, de plusieurs ministres dont le ministre de l'Equipement et le ministre des enseigements secondaire, supérieur et de la recherche scientifique. La diaspora chinoise, issue des structures chinoises locales était également présente. Au total plus de cent personnalités ont participé à l'événement. M. Xia Huang, ambassadeur de Chine au Niger, Mme Wang Dongmei, vice-présidente de RCI et M. Abdourahamane Ousmane, président de l'Observatoire national de Communication ont prononcé un discours dans le cadre du lancement officiel des radios avant de couper ensemble le ruban inauguratif.
Dans son discours, l'ambassadeur Xia Huang est revenu sur l'utilité du lancement de ces nouvelles fréquences. « Cela aidera la population nigérienne à mieux comprendre la Chine et vice-versa. Un rôle important pour approfondir la compréhension et l'amitié entre les deux populations et contribuer au renforcement de la relation entre les deux pays. »
« Le lancement de 3 nouvelles fréquences de RCI au Niger est un grand événement pour la coopération et la communication des autorités et des média sino-nigériens », a ajouté la vice-présidente de RCI Wang Dongmei. « A l'écoute des programmes, la population locale et les personnes de passage dans le pays seront plus au fait de l'actualité de l'économie chinoise, et auront un moyen de se familiariser avec la culture chinoise et la société chinoise. Sans compter l'apprentissage de la langue chinoise également prévue par le biais des émissions. »
On peut capter les émissions de RCI dans les villes nigériennes suivantes : Maradi, Zinder et Agadez. Une programmation quotidienne éclectique sur la Chine d'aujourd'hui : 12 heures de retransmission en français et 6 heures en hausa.

samedi 7 août 2010

Crue exceptionnelle du fleuve à Niamey, des milliers d'évacués

Des milliers d'habitants de Niamey sont en cours d'évacuation à la suite d'inondations entraînées par une crue exceptionnelle du fleuve Niger, a-t-on appris vendredi de sources officielles.
"Les forces de défense et de sécurité sont mobilisées depuis jeudi pour assister les victimes", a déclaré à la télévision publique le ministre de l'Intérieur Ousmane Cissé.
De "sérieuses inondations" affectent une dizaine de quartiers riverains du fleuve, a indiqué le gouvernorat de Niamey.
Un millier de ménages ont été relogés dans des classes, a précisé le gouverneur, le colonel Soumana Djibo.
La situation risque d'"empirer au regard des prévisions météorologiques qui annoncent d'importantes précipitations dans les jours à venir", a prévenu le ministre de l'Intérieur.
"Il était deux heures du matin (01H00 GMT) jeudi lorsque les eaux ont commencé à envahir nos maisons. Trois heures plus tard elles ont commencé à s'effondrer", témoigne une sinistrée.
Une crue de cette ampleur, "cela n'est pas arrivé depuis une vingtaine d'années", assure Illiassou, un vieux piroguier.
Selon lui, certains habitants, bien que pris au piège par les inondations, refusent de quitter leur maison.
Vendredi, des habitants construisaient des digues avec des sacs remplis de sable pour protéger leur maison contre les eaux, a-t-on constaté. Des milliers d'hectares de champs de mil et des rizières sont aussi inondés.
Les inondations affectent également les régions de Tillabéri (ouest) et Dosso (sud), riveraines du fleuve, a indiqué le ministre.
Pays sahélien très pauvre, le Niger est frappé de nouveau par une grave crise alimentaire entraînée par une forte sécheresse en 2009-2010.