jeudi 30 septembre 2010

Le Mena du Niger reçoit les Pharaons d’Egypte le 10 octobre en éliminatoire de la CAN 2012

L’équipe nationale de football du Niger, Mena, affronte le 10 octobre les Pharaons d’Egypte au Stade général Seyni Kountché de Niamey, en match aller des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2012).
Après leur première sortie infructueuse (0-2) contre les Bafana Bafana d’Afrique du Sud, les Nigériens devront encore faire preuve de ténacité face à des Egyptiens qui trônent depuis presque une décennie sur le football continental.
Les Pharaons, qui bénéficient des faveurs des pronostics, en raison de leur palmarès élogieux, croiseront ainsi le fer avec des Nigériens n’ayant jamais pris part à une phase finale de la CAN, indique-t-on.
Les milieux sportifs nigériens estiment que le Mena tentera surtout de profiter de la « méforme » actuelle des Pharaons, qui ont concédé un nul de 1 but partout à domicile, lors de la première journée face à la modeste formation sierra léonaise.
Le Niger est présenté comme l’un des petits poucets du groupe G avec la Sierra Léone face à des ténors du football continental comme l’Egypte et l’Afrique du Sud.

mercredi 29 septembre 2010

932,8 millions FCFA de la BAD pour soutenir un projet humanitaire et de production alimentaire au Niger

L’Etat du Niger et la Banque africaine de développement ont signé deux lettres d’accord portant sur une enveloppe cumulée d’environ 932,8 millions FCFA destiné au financement d’un projet humanitaire d’urgence aux victimes de la sécheresse et à l’élaboration d’un plan d’action national de gestion intégrée des ressources en eau.
La première lettre d’une valeur d’un million de dollars (environ (500 millions FCFA) servira à l’acquisition de 500 tonnes de semences de mil et de sorgho au profit des producteurs et de 1018 tonnes d’aliments pour bétail en vue d’aider les éleveurs éprouvés par la sécheresse, a indiqué Annou Badamassi, le ministre nigérien des Finances.
Quant à la seconde convention d’une valeur de 660.775 euro (environ 432, 8 millions FCFA), elle permettra de soutenir la stratégie nigérienne de développement accéléré et de la réduction de la pauvreté à travers l’eau et la production alimentaire, deux secteurs jugés prioritaires pour ce pays sahélien confronté aux cycles réguliers de la disette.
Par cette aide, la BAD veut assurer le Niger de son « entière et constante » disponibilité pour faire face aux situations d’urgences, a expliqué son directeur des opérations, Janvier Litsé, rappelant que le Conseil d’administration de la Banque panafricaine a approuvé en juillet dernier ce fonds spécial de secours suite à une requête du gouvernement nigérien.
La BAD, qui est présente au Niger depuis 1970, a atteint un cumul d’interventions de plus de 290 milliards FCFA consacrés à 63 opérations dans tous les secteurs socio-économiques du pays, souligne-t-on.
Lors de sa première visite au Niger, en 2008, le président de la Banque panafricaine, Donald Kaberuka, avait vanté le « travail remarquable » accompli par Niamey ces dernières années dans le domaine de son développement notamment dans le partenariat avec son institution.

La fête annuelle des nomades au nord-Niger, orpheline des touristes européens

La cure salée, fête pastorale qui a lieu dans la bourgade nomade d’Ingall au nord-Niger, s’est achevée mardi au rythme des mélodies langoureuses des Touaregs, sur fonds de danses affranchies de la frayeur qui prévalait dans cette zone, en raison du rapt de sept personnes- dont cinq français- dans cette zone.
Pour la première fois, cette fête a été sevrée par les touristes européens, clients assidus, et dont la présence est synonyme de « bonnes affaires » pour les festivaliers en raison de la manne financière drainée par ces « toubabs » en quête d’objets artisanaux divers pour les uns et de bivouacs en plein désert pour d’autres.
L’ombre d’Al-Qaïda au Maghreb islamique- qui a revendiqué le rapt deux semaines plus tôt de sept employés d’AREVA et VINCI- a été omniprésente au cours de cette fête pastorale, même si ni les politiques encore moins les participants n’en ont fait cas.
Plusieurs habitués de la « cure salée » s’accordent à dire que la fête a été « moins salée », orpheline des européens dont l’absence a lourdement pesé sur les chiffres d’affaires des tenants de diverses bicoques de vente de produits artisanaux très prisés par les Occidentaux.
Annoncés au départ, les touristes européens ont annulé sine die leurs réservations suite à l’enlèvement à Arlit, le 15 septembre dernier, de cinq ressortissants français, d’un togolais et d’un malgache, par Al-Qaïda au Maghreb Islamique(AQMI).
Pire, quelques jours avant l’ouverture de la « cure salée », Point Afrique, voyagiste français, qui organise des vols charters dans le nord du Niger, a annoncé l’annulation de ses dessertes dans cette région, estampillée désormais « zones à risque » à l’instar de certaines parties du Mali et de la Mauritanie.
Malgré tout, cette fête annuelle des pasteurs nomades aura le mérite de réunir quatre jours durant des éleveurs et promoteurs culturels du Niger ainsi que des délégations venues du Nigeria, du Tchad, du Cameroun, rétorque le comité d’organisation.

mardi 28 septembre 2010

L’UE adopte une feuille de route pour la reprise de sa coopération avec le Niger

Le Conseil de l’Union européenne a déroulé une feuille de route pour la reprise « progressive » de sa coopération au développement avec le Niger, saluant les efforts fournis depuis six mois par la junte militaire au pouvoir, après la suspension de ses aides avec Niamey, en raison de l’entêtement de l’ex-président Mamadou Tandja de se maintenir au pouvoir par la violation de la constitution.
« Le Conseil a présenté ce jour une feuille de route pour reprendre à certaines conditions la coopération au développement. Les progrès réalisés par les autorités nigériennes sur la voie du rétablissement de l’ordre constitutionnel se traduiront par une reprise progressive de l’aide au développement fournie par l’UE » indique le Conseil dans un communiqué.
Le Niger est engagé dans processus électoral qui aboutira à la désignation de nouveaux dirigeants civils, selon un calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) créée par la junte militaire au pouvoir depuis le putsch du 18 février dernier.
« Une fois qu’une assemblée nationale et qu’un nouveau président auront été mis en place grâce à des élections démocratiques, la coopération reprendra pleinement » indique le Conseil de l’Union européenne.
L’UE a également réitéré son engagement à poursuivre le financement des opérations humanitaires et les secours d’urgence bénéficiant directement au peuple nigérien tout en continuant de soutenir la transition politique.
« Les mesures adoptées (…)resteront en vigueur pendant douze mois et pourront être évaluées à la lumière de la mise en œuvre des engagements » souligne le communiqué du Conseil de l’Union européenne.
Cette décision met fin à un processus engagé l’année dernière, lorsque Mamadou Tandja, alors président, avait, contre l’avis de la Cour constitutionnelle, suivi une procédure illégale et non consensuelle lui permettant de rester en fonction après la fin de son deuxième quinquennat.
L’UE avait estimé que ces événements violaient les principes démocratiques et l’État de droit, qui sont des éléments essentiels de l’accord de Cotonou et décidé provisoirement de suspendre la coopération avec le Niger dans le cadre du Fonds européen de développement et tenu des consultations avec les autorités du pays en décembre 2009.
Le montant total de l’aide allouée au Niger par le Fonds de développement européen pour la période 2008-2013 est de 458 millions d’euros. Quelque 90 millions d’euros ont pour l’instant été déboursés, rappelle-t-on.

Atelier régional à Cotonou pour former les procureurs sur la lutte contre le blanchiment des capitaux

Des procureurs en charge des affaires de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest échangeront en début octobre sur leur rôle dans la lutte contre ces fléaux en vue de la planification d’une poursuite judiciaire contre les auteurs de ces crimes, au cours d’un atelier à Cotonou.
Cet atelier, prévu du 4 au 6 octobre prochain, a pour objectif de « développer et renforcer » la capacité des procureurs dans le but de faciliter la mise en œuvre effective des mesures de lutte contre le blanchiment des capitaux dans l’espace de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), indique le GIABA dans un communiqué.
La rencontre de Cotonou ? à l’initiative du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), basé à Dakar, fournira également « des outils pratiques » pour une coopération internationale plus accrue dans la confiscation des produits du crime tout en passant en revue les autres normes internationales, les meilleures pratiques et leurs implications pour la région.
« Au cours de ces trois jours d’échanges, les participants s’appesantiront (…) notamment sur l’entraide judiciaire, la demande de libération, la saisie et la confiscation des produits de crime dans la région » souligne la cellule de communication du GIABA, dans son communiqué.
De même, a-t-on indiqué, les procureurs ouest africains vont prospecter les voies et moyens pour mettre en route des stratégies tendant à résoudre ces problèmes au moyen de l’examen des législations obsolètes, le manque d’indépendance opérationnelle, le trafic d’influence, la tolérance sociale de la corruption et la peur des représailles.
Basé à Dakar, dirigé par le Nigérian Abdullahi Shehu, le GIABA est une institution de la CEDEAO qui intensifie diverses formations sur le blanchiment des capitaux et la lutte contre le financement du terrorisme au profit des professionnels des médias, des juristes, des banquiers ainsi que des décideurs politiques.

lundi 27 septembre 2010

Le Niger va injecter 100 milliards FCFA pour construire 250 km de route bitumée à Niamey

Une enveloppe de 100 milliards FCFA sera dédiée dans les jours à venir à la réalisation de 250 km de route bitumée avec voirie à Niamey, la capitale nigérienne, dans le cadre d’un projet d’aménagement selon une source officielle.
« Il s’agit de l’aménagement et du bitumage de 250 km de route avec voirie dans la Communauté urbaine de Niamey. L’aménagement des corniches de Niamey, mais aussi le bitumage de la boucle de Niamey. Ce sera une voie bitumée qui longe la ceinture verte de Niamey » a déclaré Colonel Amadou Diallo, le ministre nigérien de l’Equipement.
Cette voie commence au niveau de l’ancien pont et aboutit à la ceinture verte en passant au niveau de certains quartiers périphériques pour retrouver l’ancien pont, a-t-il expliqué, au terme d’une visite d’inspections des infrastructures routières du pays.
La capitale nigérienne sera bouclée de 34 km et « d’ores et déjà nous pouvons vous annoncer que le budget des études de faisabilité est déjà bouclé » a encore dit le Colonel Diallo, ajoutant que ce projet vise à faire de Niamey, « la vitrine du pays et créer un cadre fédérateur des actions de développement ».

Plus de 1,5 millions cas de paludisme enregistrés au Niger à la mi-septembre

Quelque 1.584.686 cas de paludisme ont été enregistrés à la mi-septembre contre 9 88.712 cas à la même période en 2009 au Niger, soit une augmentation de 595.974 nouveaux cas, ont annoncé dimanche les services sanitaires du pays.
« Comparé à la même période en 2009, les cas de paludisme sont en nette augmentation avec 1.584.686 cas à la semaine 36 de 2010 contre 988.712 cas à la même période en 2009 » indique un dernier bilan sanitaire transmis dimanche à APA.
Un plaidoyer actif est en cours pour assurer une bonne disponibilité des antipaludéens et des tests de diagnostic rapide à tous les niveaux ainsi que renforcer la prévention contre le paludisme qui constitue une des premières causes de morbidité et de mortalité particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes , a-t-on souligné.
Des séances de sensibilisation sur l’utilisation de moustiquaires imprégnées et le traitement préventif intermittent pour les femmes enceintes s’intensifient dans les différentes contrées du Niger, indiquent les services sanitaires.

samedi 25 septembre 2010

Nord du Niger: fête pastorale à l'ombre d'Aqmi et des ex-rebelles touareg

Le Nord du Niger a renoué samedi avec la grande fête de ses communautés nomades à Ingall, au moment où l'action d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la région repose avec force la question du sort des ex-rebelles touareg.
Miroir au creux de la main, un garçon bororo à la silhouette gracile retouche le maquillage jaune étincelant de son visage, tout en pressant le pas.
Comme lui, plusieurs milliers d'éleveurs peul, bororo, touareg et arabes en habits de fête se sont donné rendez-vous pour la "Cure salée" dans cette localité aux confins du désert, à quelque 140 km à l'ouest de la capitale régionale Agadez et 1.000 km au nord de Niamey.
La plus grande fête des éleveurs du pays - qui doit son nom aux sels minéraux dont les pâturages regorgent à cette époque de l'année, grâce aux eaux de ruissellement des proches montagnes de l'Aïr - avait été suspendue en 2007. Une seconde rébellion touareg (achevée fin 2009) venait d'être lancée pour une meilleure répartition des revenus miniers de la région.
Les autorités ont maintenu le rassemblement malgré la montée de tension liée à l'enlèvement le 16 septembre de cinq Français et deux Africains sur le site minier d'Arlit, un peu plus au nord. L'armée s'est déployée pour sécuriser la vaste plaine d'Ingall, au coeur de la "zone rouge" du pays.
Si côté éleveurs ce n'est pas l'affluence des grandes années et que seule une poignée de touristes s'y est aventurée, l'ambiance est toutefois joyeuse.
Sur ce territoire peuplé de Touareg, la fête paraît un peu la leur: leurs femmes ouvrent le bal avec chants et you-you, puis les chameliers défilent sur leurs montures savamment harnachées.
Les officiels qui montent à la tribune sous un soleil écrasant ne parlent que de "paix".
"La paix est une richesse que malheureusement nous sommes en train de gaspiller", avertit le gouverneur d'Agadez, le colonel Yayé Garba.
En ligne de mire: "l'insécurité résiduelle", c'est-à-dire les bandits armés issus des ex-"fronts" touareg.
Mais, alors que les rapts de la semaine dernière semblent confirmer que des Touareg peuvent prêter main forte aux jihadistes, aucun responsable ne prononce au micro les mots "rébellion" ou "Aqmi".
"C'est une politique de l'autruche", fulmine Seydou Kaocen Maïga, ancien porte-parole rebelle.
En laissant "dans la nature plus de 4.000" ex-combattants à qui on avait promis une réinsertion contre leur désarmement, on fabrique des "sympathisants potentiels" pour Aqmi, dit-il à l'AFP.
"Les gens d'Aqmi tournent dans l'Aïr depuis plusieurs mois, on ne sait pas si c'est pour recruter ou sensibiliser", et argent et islam leur servent à élargir leur influence, prévient-il.
Les enlèvements ont été une "surprise" pour les Touareg, assure le chef de l'une des communautés, Abou Hamid Ag Azzour. Le vieil homme confie sa "peur" que cette région en mal de développement ne devienne un fief d'Aqmi.
"Il faudrait que les notables touareg de la région prennent attache avec les islamistes pour leur dire qu'ils n'acceptent pas ça chez eux", ose l'un de ses proches, Mahamoudane Aghali.
Mais en attendant, après une saison 2009-2010 marquée par une sécheresse qui a décimé des milliers de bêtes, l'heure est à la fête à Ingall: des courses de chameaux et même l'élection d'une "Miss Cure salée" se préparent.
Toute la journée, garçons et filles rivalisant de parures et de coiffes sophistiquées se sont frôlés et toisés. Les plus ardents se retrouveront le soir à la palmeraie toute proche

vendredi 24 septembre 2010

Le Niger élu au sein du Conseil des gouverneurs de l’AIEA

Le Niger, 3ème producteur mondial d’uranium, vient d’être élu au sein du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), au sortir de l’assemblée générale de cette agence, tenue à Vienne, en Autriche, face à quatre autres pays concurrents.
La candidature du Niger a été défendue par une délégation d’experts conduits par le ministre des Mines et de l’énergie, Souleymane Mamane Abba, précise-t-on, sans toutefois donner des détails sur les pays concurrents.
Niamey a annoncé depuis juillet dernier, son intention de jouer un rôle en siégeant au sein de l’AIEA, regrettant le « peu de place » qu’on lui accorde bien que producteur depuis des décennies d’uranium.
Avec une production annuelle aux alentours de 3000 tonnes , le Niger est le 3ème producteur mondial d’uranium après le Canada et l’Australie. Mais l’essentiel de sa production d’uranium au est contrôlée par la France, par le biais de l’entreprise AREVA, adjucataire en janvier 2009 de l’exploitation d’une nouvelle mine à Imouraren.
L’exploitation, dans un proche avenir, du gisement d’Imouraren, au nord d’Agadez, deuxième gisement au monde, après le Canada, placera le Niger au deuxième rang mondial des pays exportateurs d’uranium.

Djibo Salou invite l’ONU à envoyer des observateurs pour les prochaines élections au Niger

Le Chef de la junte militaire au Niger, le Général Djibo Salou, a invité les Nations unies et d’autres organisations internationales, à envoyer des observateurs aux prochaines élections prévues au Niger, pour rétablir un régime civil, après le putsch du 18 février contre Mamadou Tandja dont la tentative de rester au pouvoir a plongé le pays dans une longue crise politique.
« Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) sollicite la participation de l’ONU et de toutes les institutions internationales à l’observation des différentes élections » a dit le général Salou, dans un discours prononcé jeudi au cours du débat général de la 65ème assemblée générale de l’ONU.
« Notre objectif (depuis le putsch du 18 février) est d’apaiser la vie politique et sociale au Niger à travers la restauration de la démocratie ; l’ assainissement de la situation politique et économique du pays en luttant contre l’ impunité, la corruption et la réconciliation des nigériens » a-t-il déclaré.
La Commission électorale nationale indépendante du Niger a adopté un programme des élections générales et un budget de 30 milliards FCFA pour l’organisation des six scrutins prévus, qui se déroulent du 31 octobre 2010 au 06 avril 2011 avec le référendum constitutionnel, les élections locales, législatives et Présidentielle.
Les Nations unies se sont engagés à mobiliser une enveloppe de 20 milliards FCFA pour soutenir ce processus électorale pour lequel la junte rend « inéligible » les militaires et les membres du gouvernement de transition .
Des avancées « formidables » ont été enregistrées dans le processus de la Transition conduite par la junte militaire au Niger, depuis le putsch qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, a estimé récemment à Niamey Said Djinnit, le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et du centre.
« Nous sommes réjoui de constater que des avancées formidables ont été enregistrées dans la conduite du processus » de la Transition, avait-il indiqué au sortir d’une audience avec le général Salou, qui exerce également les fonctions de chef de l’Etat.
Said Djinnit a affirmé que « la confiance dont jouit aujourd’hui le Niger fera en sorte que la Communauté internationale soit généreuse pour la suite du processus », faisant allusion aux élections prévues pour 2010 et 2011 pour remettre le pouvoir à un régime civil.

L’épidémie de choléra a fait 53 morts sur 770 cas enregistrés au Niger

Cinquante-trois personnes sont mortes sur 770 cas de choléra qui sévit depuis juillet dans les régions de Diffa et Zinder, frontalières du Nigeria et du Tchad, à l’est du Niger selon des sources sanitaires à Niamey.
Selon un dernier bilan établi par les services sanitaires, on dénombre 770 cas de choléra, dont 53 décès, répartis à Diffa (414 cas dont 25 décès), Maradi (241 cas dont 13 décès), Tahoua (2 cas dont 1 décès) et Zinder (113 cas dont 14 décès).
Les mêmes services indiquent que les partenaires du Niger espèrent une déclaration officielle de l’épidémie par les autorités sanitaires pour permettre une riposte appropriée et établir l’état des stocks pour la prise en charge et la prévention au niveau national et régional afin d’identifier et combler rapidement les gaps.
Pour éviter les nouveaux cas, des séances de désinfection de l’eau de boisson ainsi que des messages de sensibilisation - notamment l’interdiction de saluer avec la main- sont diffusés à la radio et à la télévision .

jeudi 23 septembre 2010

Point Afrique se retire du nord-Niger , théâtre de rapt d’occidentaux

Point Afrique, voyagiste français, qui organise des vols charters dans le nord du Niger, a annoncé jeudi l’annulation de ses dessertes dans les « zones à risque » du Niger, notamment la région d’Agadez, théâtre le 16 septembre dernier, du rapt de sept personnes dont cinq français.
Ces restrictions concernent également certaines régions du Mali et de la Mauritanie, dont les parties septentrionales deviennent des terrains de prédilection pour des enlèvements d’occidentaux et d’attaques terroristes. Point Afrique prévoit cependant de maintenir un « réduit » en Mauritanie, a explique son président Maurice Freund.
Quelque 40% d’annulation sont enregistrés depuis une semaine sur les réservations d’hiver, a -t-il expliqué.
Le voyagiste français a annoncé en janvier dernier la reprise de ses vols charters sur Agadez, la capitale touristique du Niger, qui s’est vu coupée du reste du monde en raison de la rébellion touarègue qui a sévit ces deux dernières années dans la partie septentrionale du pays.
Cette reprise est consécutive à l’annonce faite par les autorités nigériennes de la relance du tourisme dans le Nord du Niger ainsi que le soutien à la diversification des produits dans la zone Ouest

La BID finance une campagne nationale de chirurgie de la cataracte au profit de 400 Nigériens

Un groupe d’ophtalmologues tunisiens appuyés par la Banque islamique de développement (BID) organisent à Niamey, une campagne nationale de la chirurgie de la cataracte au profit de 400 patients, a constaté APA jeudi à l’hôpital national Lamordé, dans la périphérie de la capitale nigérienne.
Cette initiative caritative intègre un programme intitulé « coopération Sud-Sud », financé par la BID, en vue de procéder gratuitement à des interventions chirurgicales en faveur de plusieurs personnes manifestant des signes de cataracte.
Depuis la mise en route de ce programme en 2003, la BID a permis à près de 400 Nigériens de recouvrer la vue sans débourser la moindre somme, alors que quelque 13.200 autres ont bénéficié de consultations oculaires.
Selon les volontaires tunisiens engagés dans cette campagne, le défi à relever est de contribuer à l’élimination de la cataracte, qui est l’une des principales causes de cécité en Afrique sub-saharienne, où pourtant 80% des cécités rencontrées sont évitables ou restent encore curables.
La cataracte est une maladie de l’œil qui affecte aussi bien les animaux que l’homme. Elle entraîne une baisse progressive de l’acuité visuelle, devenant ainsi la première cause de cécité dans les pays du tiers monde, explique-t-on.

mercredi 22 septembre 2010

Niger: l'ex-rébellion touareg "disposée" à assurer la paix dans le Sahel

L'ex-rébellion armée touareg du Niger s'est dite prête "à assurer" la sécurité dans le Sahel, après l'enlèvement jeudi de cinq Français, d'un Togolais et d'un Malgache dans le nord du pays, ancien théâtre de ses opérations entre 2007 et 2009.
"Nous prenons à témoin la communauté nationale et internationale quant à notre disponibilité pour soutenir tout processus de sécurisation de la bande Sahélo-Saharienne", indique un communiqué des ex-mouvements touareg à l'issue d'une réunion qui s'est tenue mercredi à Agadez (nord).
Les ex-mouvements armés touareg interpellent fortement les autorités nigériennes, sous-régionales ainsi que la France et l'Algérie sur "le sort" de ses "4.000 ex-combattants abandonnés à eux-mêmes" depuis leur démobilisation en 2009.
Ils estiment que la situation actuelle de recrudescence de l'insécurité dans le nord désertique du Niger, abritant les mines d'uranium, "est la conséquence de cette indifférence" vis-à-vis de leurs éléments après leur désarmement.
Les ex-rebelles reprochent également au gouvernement nigérien de "n'avoir jamais" tenu ses promesses en vue de leur réinsertion sociale ou de les "associer dans la construction de la paix et dans la sécurité du Sahara".
Par ailleurs, ils dénoncent les "accusations injustifiées" contre les touareg "indexés d'être en complicité avec Al-Qaïda" susceptibles "d'accentuer leur exclusion".
Al-Qaïda a revendiqué mardi les enlèvements de sept personnes dans la citée minière d'Arlit au nord d'Agadez.

Zarubezhvodstroy, une compagnie russe va construire le barrage de Kandadji au Niger pour 84,7 milliards FCFA

La compagnie russe Zarubezhvodstroy va construire le barrage de Kandadji, premier barrage hydroélectrique du Niger, pour un montant de 84,7 milliards FCFA.
Le Niger et la compagnie russe ont signé une convention portant sur le contrat d’exécution de ces travaux, dont le délai et la date de début n’ont pas été précisés.
Le programme de Kandadji comporte également un volet socio-économique et environnemental favorisant l’irrigation de quelque 31.000 hectares et la construction d’une centrale hydroélectrique, a précisé le ministre des Finances.
Les premières études de faisabilité de la construction d’un barrage à Kandadji datent de 1976, même si le site a été identifié pour la première fois en 1939, a-t-on indiqué.
Kandadji, qui a fait l’objet d’une évaluation conjointe des partenaires financiers et du gouvernement du Niger en février-mars 2008, suite à la réunion des bailleurs de fonds d’octobre 2007 à Djeddah, ambitionne d’accompagner la Stratégie nigérienne de développement accéléré et de réduction de la Pauvreté (SDRP) à travers la Stratégie de développement rural (SDR).

mardi 21 septembre 2010

L'Aqmi revendique l'enlèvement de Français au Niger

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement de Français au Niger, a indiqué mardi soir la chaîne de télévision Al-Jazira sur son site internet.
"Al-Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué l'enlèvement de cinq français au Niger il y a quelques jours", a indiqué la chaîne du Qatar dans une information urgente sur son site internet.
Al-Jazira n'a pas précisé sous quelle forme cette revendication a été faite.
Les cinq Français, un Togolais et un Malgache, employés des groupes français Areva et Vinci, ont été enlevés le 16 septembre sur le site d'Arlit (nord du Niger).
Les otages seraient désormais retenus dans le nord-est du Mali, dans une zone montagneuse du désert, adossée à l'Algérie, selon différentes sources dans la région.
Le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah, a affirmé mardi que les ravisseurs étaient "affiliés" au groupe d'Abdelhamid Abou Zeid. Cet islamiste algérien dirige au Mali le groupe d'Aqmi considéré comme responsable de l'assassinat en 2009 de l'otage britannique Edwin Dyer et de la mort de l'otage français Michel Germaneau en juillet.
L'agence en ligne mauritanienne Nouakchott informations (privée) a publié lundi soir un communiqué de la branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui n'évoque pas les enlèvements mais menace la Mauritanie de représailles après une opération de son armée dans le nord au Mali, de vendredi à dimanche.
Ce message n'a pu être authentifié par l'AFP. Mais Nouakchott Informations n'avait pas été démentie après la publication d'un précédent communiqué d'Aqmi revendiquant une tentative d'attentat suicide en août contre une caserne en Mauritanie.
Aqmi accuse l'armée mauritanienne d'avoir tué deux femmes et blessé un homme, des civils selon elle, et d'avoir menti en affirmant que l'une des femmes tuées était l'épouse d'un terroriste.
La France est en train de vérifier l'information selon laquelle le groupe Aqmi est à l'origine de l'enlèvement, a déclaré mardi soir le ministère français des Affaires étrangères.
"Cette information est en cours de vérification", a dit un porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, interrogé sur le message diffusé par la chaîne de télévision Al-Jazira sur son site internet.
Les autorités françaises estiment que Aqmi compte au Sahel quelque 400 combattants.

Niger:L'Observatoire du nucléaire cible l'armée

L'Observatoire du nucléaire a assimilé lundi l'enlèvement des sept salariés d'Areva et de Vinci au Niger, jeudi dernier, à une manoeuvre tactique de l'armée française, destinée à conserver voire renforcer la mainmise de la France sur les mines d'uranium nigériennes. Dans un communiqué, l'observatoire développe l'hypothèse selon laquelle l'Etat-major français aurait volontairement facilité l'enlèvement des employés en abaissant son seuil de vigilance, pour ensuite donner l'impression de sévir, et ainsi conserver le monopole de mines convoitées par la Chine. "Bien sûr, personne ne peut penser que les autorités françaises soient elles-mêmes à l'origine de la prise d'otage. Par contre, les faits poussent à se demander si tout n'a pas été fait pour que cette prise d'otage si prévisible puisse se dérouler sans encombre", expose l'observatoire. "Cet enlèvement permet à la France d'intervenir militairement dans cette zone et de protéger ainsi son accès aux mines d'uranium. Il faut rappeler que la majorité des réacteurs nucléaires français sont alimentés par l'uranium du Niger. Or la Chine, elle aussi avide d'uranium, a intensifié sa présence au Niger et concurrence la France pour l'accès aux réserves d'uranium", raisonne aussi l'Observatoire du nucléaire, qui plaide pour la fin de l'hégémonie de l'énergie nucléaire en France

lundi 20 septembre 2010

Niger : les failles du dispositif de sécurité d'Areva révélées

La protection des résidences des salariés d'Areva et de Vinci sur le site d'Arlit aurait dû être assurée par des Français et non pas par des autochtones. C'est sans doute la principale faille du dispositif de sécurité. «Le premier cercle autour des expatriés doit toujours être du ressort d'une structure de sécurité contrôlée par leur entreprise», recommande Frédéric Gallois, patron de la société de sécurité Gallice, qui intervient en Afrique et en Irak. Dans le cas d'Areva, les habitations des expatriés étaient surveillées par 150 Nigériens employés par une société de sécurité locale, et non armés. Ils ont failli à leur tâche de repérer des mouvements suspects les jours qui ont précédé le rapt, les ravisseurs se trouvant dans la ville «trois ou quatre jours» avant leur méfait, selon une source touareg citée par l'AFP. Autre reproche fait à Areva : ces supplétifs ne sont pas armés. «Cela nous est imposé par l'accord-cadre que nous avons signé avec le Niger», souligne-t-on chez Areva. Quoi qu'il en soit, les bas salaires (à peine 50 euros par mois) offerts aux agents locaux en font des proies faciles pour les hommes de main d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), dont le trésor de guerre est alimenté par des rançons.

Areva a-t-il eu tort de confier à d'anciens rebelles touaregs une part de la responsabilité de la protection de leur site ?

«Contrairement à ce qu'a affirmé un ex-ministre nigérien, Areva n'a pas recruté deux anciens leaders de la rébellion touaregs», rectifie un porte-parole de la société française. Il est normal, en revanche, que des ex-insurgés fassent profiter l'équipe de sécurité d'Areva sur place de leur connaissance du terrain. «Ils sont mieux à même de nous fournir le bon renseignement», souligne-t-on chez Areva. Cela correspond aussi à la tradition française de se reposer sur les Touaregs, ajoute le spécialiste de l'Afrique, Antoine Glaser. Revers de la médaille : l'armée nigérienne a vu d'un très mauvais œil ce partenariat.

Les salariés d'Areva victimes des accords passés avec le Niger ?

C'est sans doute l'autre faille du dispositif. Mais comment faire autrement ?«La junte nigérienne au pouvoir est très susceptible vis-à-vis de la France et d'Areva», insiste Glaser. Avant elle, déjà, le pouvoir du colonel Tandja avait imposé à Areva de strictes conditions de sécurité, notamment le pourcentage de Nigériens que la firme française devait recruter. Si ceux-ci peuvent fournir du renseignement, ils sont également perméables aux infiltrations. Après de premières alertes l'an dernier, consécutives à des enlèvements manqués par des Touaregs, Areva et la société française EPEE en charge de la liaison avec l'armée nigérienne, avaient proposé l'envoi à Arlit d'un détachement des Forces spéciales françaises. «Face à la menace militaire d'Aqmi, il nous paraissait indispensable de passer à l'échelon supérieur et de répondre par une protection militaire», révèle une source informée, qui regrette que l'armée nigérienne ait mis son veto.

Niger: Les otages, victimes d'une "trahison"?

Les sept personnes, dont cinq français, enlevées au Niger jeudi dernier auraient été victimes d'une "trahison" au sein d'Areva, selon un conseiller sécurité de l'entreprise qui s'exprimait sur RTL. Les ravisseurs visaient initialement le convoi d'une "mission d'information qui venait de France et de l'étranger", selon cette source. Le convoi serait toutefois parti plus tôt que prévu pour des raisons d'escorte et de météo. "Mais ils avaient cette information pour essayer de les enlever. Ils ont raté en fait la cible initialement prévue", indique Jacques Hogard. Les ravisseurs auraient alors choisi de prendre d'autres otages à Arlit. Selon lui, les ravisseurs "ont bénéficié d'une excellente information au sein du groupe Areva". "On peut même appeler ça une trahison", a-t-il assuré.

Niamey confirme que les sept otages enlevés au Niger se trouvent sur le territoire malien

Les sept otages, dont cinq français, enlevés la semaine dernière dans la cité minière d’Arlit, au nord du Niger, sont désormais « en territoire malien » avec leurs ravisseurs, a déclaré lundi, Mahamane Laouali Dan Dah, le porte-parole du gouvernement nigérien.
« Les ravisseurs et les otages sont en territoire malien, nous travaillons en concertation avec les pays voisins et un comité de crise a été crée » a-t-il dit, au cours d’une réunion avec les ministres nigériens de l’Intérieur et de la Défense à Niamey.
Le porte-parole du gouvernement a également confirmé l’arrivée ce week-end de militaires français, venus pour aider l’armée nigérienne, dans la lutte contre les ravisseurs de ces otages.
Aucun détail n’a été donné sur le soutien français.

Enlèvements au Niger: "base opérationnelle" de 80 militaires français à Niamey

La France a installé à Niamey "une base opérationnelle" de 80 militaires pour tenter de retrouver les sept otages (cinq Français et deux Africains) enlevés le 16 septembre au Niger et transférés au Mali, a appris l'AFP lundi de sources sécuritaires et diplomatiques au Sahel.
Ces militaires, basés dans un hôtel de Niamey, ont à leur disposition des avions de reconnaissance de type Breguet-Atlantique pour effectuer des vols de reconnaissance et sont répartis en cinq équipages, selon ces sources.
"Ils ont déjà effectué dans la zone 21 heures de vols de reconnaissance, pour localiser les otages", a affirmé l'une de ces sources.
D'après différentes sources contactées par l'AFP, les otages français seraient désormais retenus dans le nord-est du Mali, dans une zone montagneuse du désert, adossée à l'Algérie.
"Mais il faut savoir que les ravisseurs" d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), soupçonnés d'avoir enlevé les otages à Arlit au Niger, "bougent beaucoup avec leurs otages", commente un militaire malien proche du dossier.
La France "fera tout pour retrouver ses otages", avait déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement français, Luc Chatel, interrogé sur la possibilité que la France engage une "action militaire" pour tenter de les libérer.

dimanche 19 septembre 2010

Le Niger affirme qu'Areva avait préféré une sécurité privée à l'armée pour son personnel

Le groupe Areva avait choisi de confier la sécurité de son personnel à Arlit (nord du Niger) à "des agents privés pas armés" plutôt qu'aux militaires, a affirmé dimanche le porte-parole du gouvernement nigérien, après l'enlèvement jeudi de sept personnes sur ce site minier.
"Il y a moins de deux mois, le gouvernement avait fait à Areva la proposition de prendre en charge la sécurité de ses agents" par le biais des "Forces de défense et de sécurité" (FDS: armée, gendarmerie, police), a déclaré le porte-parole du gouvernement Laouali Dan Dah depuis Abidjan.
"C'est Areva qui a fait le choix d'assurer la sécurité de son personnel, ce qui n'est pas le cas d'autres opérateurs (miniers dans le pays)", a-t-il poursuivi.
L'armée est seulement présente à Arlit pour protéger les sites d'extraction d'uranium, qui sont "stratégiques", a-t-il expliqué.
"Qu'elle (Areva) ne rejette pas la responsabilité sur le gouvernement", a lancé le porte-parole. "Si les ravisseurs ont pu opérer avec cette facilité, c'est parce que, entre autres, la sécurité du personnel était assurée par des agents privés qui n'étaient pas armés", a-t-il estimé.
Les groupes français Areva et Vinci avaient confirmé dimanche que les agents des sociétés privées chargées de la sécurité de leurs expatriés français à Arlit n'étaient pas armés.
Une porte-parole d'Areva avait affirmé que cette disposition relevait d'un accord avec le gouvernement nigérien, qui assurait la présence à Arlit de 350 gendarmes et militaires armés et qui pratiquaient rondes et patrouilles pour la protection du site où logeaient les expatriés.
Cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs des deux groupes, ont été kidnappés jeudi à leur domicile à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey).
Après avoir annoncé dès jeudi le renforcement des mesures de sécurité sur le site, Areva et Vinci ont finalement entrepris d'évacuer leurs expatriés de la région.
Dans un courrier officiel en date du 1er septembre, dont l'AFP a obtenu copie, le préfet d'Arlit soulignait que la situation sécuritaire était "en train de se dégrader" dans la région et "particulièrement dans le département d'Arlit".
Le 23 août, "une colonne de 8 Toyota" avait été signalée dans la zone mais "la riposte" des forces de sécurité n'avait "pas permis à ce groupe armé d'accomplir son dessein qui consiste, selon les renseignements, à l'enlèvement de matériel militaire et de personnel expatrié", écrivait-il

samedi 18 septembre 2010

Niger: d'anciens rebelles étaient chargés de la sécurité des Français

La sécurité des expatriés français du groupe Areva à Arlit (nord nigérien), où ont été enlevés jeudi cinq Français et deux Africains, était assurée par des sociétés privées appartenant à d'anciens chefs de la rébellion touareg, a affirmé samedi un ex-ministre nigérien de l'Intérieur.
"Les maisons des Français à Arlit sont gardées par des vigiles travaillant pour des sociétés de sécurité appartenant à trois anciens chefs de la rébellion (touareg)", a affirmé Idi Ango Omar à la radio privée Anfani.
Ministre de l'Intérieur à l'époque du président Ibrahim Baré Maïnassara (1996-1999), M. Omar a cité trois figures des anciennes rébellions touareg, actives dans les années 1990 et de 2007 à 2009 dans le nord du Niger: Rhissa Ag Boula, Mohamed Aoutchiki et Ingadé Ibrahim.
"On ne peut pas confier à des chefs de l'ex-rébellion la sécurité des Français dans cette région", s'est-il indigné.
A Arlit, "il n'y a aucun dispositif sérieux de sécurité" autour des domiciles des salariés d'Areva, a encore accusé Idi Ango Omar, qui a estimé que les ravisseurs avaient été aidés par des "complicités".
Les groupes français Areva et Vinci ont entrepris d'évacuer tous leurs expatriés du nord du Niger, après l'enlèvement jeudi de cinq Français et deux Africains à Arlit, où Areva extrait de l'uranium. Les otages se trouveraient désormais au Mali. Paris et Niamey soupçonnent Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La rébellion touareg s'était par le passé attaquée aux installations d'Areva dans la zone d'Arlit.
Un salarié d'Areva basé sur le site a affirmé, sous couvert d'anonymat, que les "hommes en civil employés par des sociétés de gardiennage privées", "postés devant les domiciles" durant la nuit, "ne possèdent ni armes ni gourdins".
"Ils ne pèsent donc rien face à des hommes armés de mitrailleuses. Pour une zone aussi exposée, ce n'est vraiment pas rassurant", a-t-il ajouté.

Entre Touareg et Aqmi, parfois des liens d'argent, mais pas de cause commune

Avec la fin de la rébellion touareg au Niger en 2009, certains membres de la communauté ont noué des liens avec des islamistes armés, à qui ils peuvent vendre leurs services pour des enlèvements ou des trafics, sans partager leur idéologie, estiment des spécialistes de la région.
Après l'enlèvement jeudi de cinq Français et deux Africains dans le nord minier du Niger, Niamey a affirmé que les ravisseurs parlaient "majoritairement" arabe et tamachek, langue des Touareg de la région.
Soupçonnant l'implication d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) - auteur par le passé d'enlèvements d'Occidentaux dans la vaste zone sahélo-saharienne - le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a aussi avancé que les assaillants pouvaient "être des Touareg" prêts à vendre ensuite leurs victimes aux "terroristes".
Forte d'environ 1,5 million de personnes réparties dans cinq pays (Niger, Mali, Algérie, Libye et Burkina Faso), cette communauté nomade a posé ces dernières années de sérieux défis sécuritaires, en particulier à Bamako et Niamey.
Lancée en 2007, la seconde rébellion touareg au Niger (après celle des années 1990), qui réclamait notamment une meilleure répartition des juteux revenus miniers, a laissé sur le carreau de nombreux ex-combattants après la fin des hostilités.
Fin octobre 2009, Niamey avait accordé une amnistie aux rebelles ayant décidé de déposer les armes.
Mais pour Boutali Tchewiren, ancien porte-parole du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ, principal front de l'ex-rébellion), "les promesses d'insertion socio-économique des ex-combattants n'ont jamais été tenues".
Pourtant "à l'époque du régime de Mamadou Tandja (renversé en février), on avait émis des inquiétudes de voir se déverser plus de 7.000 combattants dans la nature avec tous les risques" que cela représentait.
Des craintes qui se sont vérifiées: la radio publique nigérienne soulignait cette semaine que les rapts de jeudi "interviennent au moment où l'on déplore dans la région d'Agadez (nord du Niger) la persistance de l'insécurité après le désarmement des ex-combattants touareg".
L'historien nigérien Djibo Hamani évoque le cas de "gens qui, après avoir participé au mouvement de rébellion, trouvent un moyen facile d?amasser de l'argent" en prenant part à des enlèvements. "Avec une kalachnikov et en une seule opération, ils ont de quoi vivre toute une année", disait-il vendredi sur une radio privée.
Un spécialiste français de la région, Pierre Boilley, directeur du Centre d'étude des mondes africains (Cemaf) au CNRS, souligne aussi le facteur financier.
"Les collusions entre Touareg et islamistes, quand elles existent, sont d'ordre matériel, pour l'argent, plus que militantes", explique-t-il, interrogé à Paris.
Selon M. Boilley, "ce sont des relations de voisinage, puisque Aqmi s'est installée au fil des ans dans des massifs montagneux proches des zones touareg, et des relations d'affaires", notamment dans les trafics en tous genres (drogue, clandestins...) dont ces immenses zones désertiques sont le théâtre.
"Les Touareg ne sont pas, en tant que groupe, alliés ou membres d'Aqmi, qu'ils considèrent même comme un corps étranger. Ce ne sont pas des islamistes ou des terroristes. Il y a même eu des affrontements sanglants, notamment dans la région de Kidal (nord-est du Mali), entre Touareg et Aqmi", relève-t-il, "persuadé qu'il n'y a que très peu de Touareg" dans les rangs des jihadistes.
Et Boutali Tchewiren de renchérir: "ce n'est pas parce que certains des ravisseurs parlent le tamachek qu'il faut accuser toute la communauté touareg".

526 marchés publics passés entre 2007 et 2008 seront audités au Niger

Environ 526 marchés publics conclus entre 2007 et 2008, sous le régime de l’ex-président Mamadou Tandja, seront soumis à un audit, a déclaré vendredi, Madou Mamadou, le directeur général de l’Agence nigérienne de régulation des marchés publics, au cours d’une cérémonie officielle à Niamey.
« Cet audit concerne l’ensemble des marchés conclus pendant la période 2007-2008 et portera sur tous les marchés conclus par entente directe ou ceux dont le montant est supérieur à 300 millions FCFA » a-t-il dit.
« L’objectif de ces audits est d’apporter des corrections nécessaires au dysfonctionnement dans la gestion des contrats publics » a encore dit le reponsable de l’Agence nigérienne de régulation des marchés publics.
En mai dernier, les 22 membres du gouvernement nigérien de transition ont participé à Niamey à un atelier sur la transparence et l’équité dans les procédures de passation des marchés publics.
Ce séminaire, avait expliqué le Premier ministre Mahamadou Dandah, vise à encourager la bonne gouvernance économique, depuis que le Niger a décidé en 2002 de reformer son système de passation des marchés publics, avec l’élaboration d’un nouveau dispositif institutionnel et juridique. Les dépenses injectées au titre des marchés publics constituent en moyenne chaque année entre 30 et 40 % de l’ensemble des engagements sur le budget de l’Etat, et était soumises à des pratiques « peu orthodoxes, parce que opaque », a-t-il dit.

38 décès enregistrés sur 565 cas de choléra au Niger

Trente-huit personnes sont décédées suite à l’épidémie de choléra qui sévit depuis un trimestre au Niger, faisant 565 cas notamment dans les régions de Diffa, Zinder et Maradi (est), frontalière du Nigéria et du Tchad,selon de sources sanitaires.
Diverses actions sont déployées par les autorités sanitaires et les partenaires pour renforcer la riposte et la prévention face à cette maladie comme les missions d’investigation, la sensibilisation des populations sur les mesures de prévention et de lutte contre la maladie, ainsi que le repositionnement des médicaments dans les régions.
Les services sanitaires soulignent également qu’ils procèdent au traitement des points d’eau dans toutes les localités du pays.
Dans la région de Zinder (900 km à l’est de Niamey), le germe en cause est le vibrion cholérique de type OGAWA 1 et la transmission se fait par contact humain pour le moment, les eaux de boisson n’étant pas encore contaminées, indique la direction régionale de la santé publique.
En revanche, les autorités sanitaires de la région redoutent toujours la propagation de l’épidémie à la commune de Zinder ou à d’autres gros centres urbains dans les semaines à venir

vendredi 17 septembre 2010

Niger: les sept otages emmenés par leurs ravisseurs dans le désert malien

Les cinq Français et deux Africains enlevés dans le nord du ont été emmenés vendredi dans le désert malien par leurs ravisseurs que Niamey et Paris soupçonne d'appartenir à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Les sept otages ont "traversé la frontière" entre le Niger et le Mali et se trouvent actuellement dans le désert malien, a-t-on appris de sources sécuritaires nigériennes et algériennes.
Les cinq Français ainsi qu'un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, ont été enlevés tôt jeudi à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), site d'extraction d'uranium.
Appuyée par des moyens aériens, l'armée nigérienne s'était déployée depuis jeudi dans la zone frontalière de l'Algérie et du Mali "pour rechercher les otages et voir si on peut les empêcher de quitter le territoire nigérien", avait indiqué plus tôt une source nigérienne.
"On s'imagine qu'il s'agit sinon des mêmes groupes (que pour d'autres enlèvements, ndlr), au moins de la mouvance Aqmi", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
Le Quai d'Orsay a toutefois souligné n'avoir reçu ni "revendication" ni "demande de rançon".
Une source sécuritaire nigérienne a visé aussi Aqmi, auteur par le passé de plusieurs enlèvements d'Occidentaux dans la vaste bande sahélo-saharienne.
"Parmi les ravisseurs, il y aurait un élément du groupe d'Abdelhamid Abou Zeïd, les autres agissant sur commande", a rapporté cette source, selon laquelle Abou Zeïd aurait commandité l'enlèvement.
L'Algérien dirige la cellule d'Aqmi qui avait détenu l'otage français de 78 ans Michel Germaneau, dont l'exécution avait été annoncée le 25 juillet.
Après un raid franco-mauritanien pour tenter de le libérer, Aqmi avait lancé des menaces contre les intérêts français en France et dans la région.
Le Burkina Faso a mis en "alerte maximum" ses forces de sécurité au nord, voisin du Mali et du Niger.
Bernard Kouchner a également avancé que les ravisseurs "peuvent être des Touareg" qui vendent ensuite leurs otages à "des terroristes".
Jeudi, Niamey a affirmé que les membres du "groupe armé" parlaient "majoritairement" arabe et tamachek, langue des Touaregs de la région. La dernière rébellion touareg, qui réclamait notamment une plus juste répartition des revenus miniers, remonte à 2007-2009.
Selon une source proche de l'enquête nigérienne, l'audacieuse opération des ravisseurs - qui ont surpris les victimes à leur domicile - a été favorisée par des "complicités internes" au dispositif sécuritaire du site d'Arlit.
Areva et Vinci ont décidé d'évacuer vers Niamey et éventuellement la France tous leurs expatriés des sites miniers du nord du Niger: ceux d'Arlit, dont le transfert était déjà bien engagé depuis jeudi, mais aussi ceux du site de la future mine géante d'uranium d'Imouraren, à 80 km de là, dont l'évacuation "est en cours" selon Areva.
Pour le groupe nucléaire, le Niger est un pays stratégique. Présent depuis 40 ans, il y emploie quelque 2.500 personnes, dont jusqu'à ces dernières heures une cinquantaine d'expatriés. Il extrait de ses deux gisements voisins d'Arlit et d'Akokan la moitié de sa production d'uranium.
Pays parmi les plus pauvres du monde, le Niger est le troisième producteur mondial d'uranium.

Al-Qaïda au coeur des soupçons après le rapt de sept étrangers au Niger

Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) était vendredi au centre des soupçons après l'enlèvement la veille de cinq Français et deux Africains dans le nord minier du , même s'il n'y a encore eu aucune revendication.
Les personnes kidnappées à Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey) sont un employé du groupe nucléaire français Areva et son épouse, tous deux Français, et cinq collaborateurs - dont un Togolais et un Malgache - de Satom. Cette filiale du groupe de bâtiment et travaux publics Vinci opère comme sous-traitant d'Areva sur ce site d'extraction d'uranium.
"On s'imagine qu'il s'agit sinon des mêmes groupes (que pour d'autres enlèvements, ndlr), au moins de la mouvance Aqmi", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner.
Le Quai d'Orsay a toutefois souligné n'avoir reçu ni "revendication" ni "demande de rançon", et ne pouvoir tirer de "conclusions définitives" sur les assaillants.
Une source sécuritaire nigérienne a visé aussi Aqmi, auteur par le passé de plusieurs enlèvements d'Occidentaux dans la vaste bande sahélo-saharienne.
"Parmi les ravisseurs, il y aurait un élément du groupe d'Abdelhamid Abou Zeïd, les autres agissant sur commande", a indiqué cette source, selon laquelle Abou Zeïd aurait commandité l'enlèvement.
L'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd dirige la cellule d'Aqmi qui avait détenu l'otage français de 78 ans Michel Germaneau, dont l'exécution avait été annoncée le 25 juillet.
Après un raid franco-mauritanien pour tenter de le libérer, Aqmi avait lancé des menaces contre les intérêts français en France et dans la région.
Bernard Kouchner a également avancé que les ravisseurs "peuvent être des Touareg" qui vendent ensuite leurs otages à "des terroristes".
Jeudi, Niamey a affirmé que les membres du "groupe armé" parlaient "majoritairement" arabe et tamachek, langue des Touaregs de la région. La dernière rébellion touareg, qui réclamait notamment une plus juste répartition des revenus miniers, remonte à 2007-2009.
Un responsable touareg, Boutali Tchewiren, ancien porte-parole rebelle, a rejeté une "grave accusation" contre son "peuple".
Les autorités nigériennes et françaises ont assuré de leur mobilisation pour traquer les assaillants.
Appuyée par des moyens aériens, "l'armée nigérienne est déployée pour rechercher les otages et voir si on peut les empêcher de quitter le territoire nigérien, s'ils s'y trouvent toujours", selon la source sécuritaire. Le groupe pourrait faire route vers le Mali voisin, selon certaines hypothèses.
Le Burkina Faso a mis en "alerte maximum" ses forces de sécurité dans sa partie nord, frontalière du Mali et du Niger, pour "intercepter" tout éventuel ravisseur.
Les Français travaillant pour des entreprises françaises dans le nord du Niger étaient vendredi en cours de rapatriement vers la capitale nigérienne ou la France.
Quatorze salariés d'Areva sont rentrés en France dans la matinée en provenance de Niamey, a précisé le groupe. Une autre dizaine est attendue dans la soirée à Paris.
Pour le groupe nucléaire, le Niger est un pays stratégique. Présent depuis 40 ans, il y emploie quelque 2.500 personnes, dont jusqu'à ces dernières heures une cinquantaine d'expatriés. Il extrait de ses deux gisements voisins d'Arlit et d'Akokan la moitié de sa production d'uranium.
Le groupe espère également mettre en service fin 2013, toujours dans le nord du pays, le future mine géante d'uranium d'Imouraren. Pays parmi les plus pauvres du monde, le Niger est le troisième producteur mondial d'uranium.

jeudi 16 septembre 2010

Des experts de la CEDEAO et du CILSS revisitent à Niamey la Charte pour la prévention des crises alimentaires au Sahel

Des experts de la CEDEAO et du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) poursuivent à Niamey des discussions sur la révision des textes de la Charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest.
Déclinée sous la forme d’un atelier, cette rencontre regroupe essentiellement les experts des ministères techniques concernés par la question, a-t-on indiqué.
La précédente charte pour la prévention et la gestion des crises alimentaires au Sahel et en Afrique de l’Ouest, adoptée il y a 20 ans, par les dirigeants du CILSS, a eu l’assentiment des partenaires du Club du Sahel à savoir le Canada, la CEE, les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas et l’Allemagne.
« La révision de la Charte s’est imposée comme une nécessité au regard de l’évolution du contexte et de l’environnement actuel de la gestion de la sécurité alimentaire » a indiqué Colonel Abdoul Karim Goukoye, le président de la Haute autorité nigérienne à la sécurité alimentaire.
« Suite à la production et à la validation par le comité de pilotage international d’une version provisoire de la nouvelle charte, l’une des étapes importantes du processus de révision des textes de la charte consiste à organiser des ateliers nationaux au niveau de chaque pays du CILSS en partenariat avec tous les acteurs » a-t-il expliqué.
La région sahélienne est en proie à une grave crise alimentaire qui sévit contre prés de 10 millions de personnes notamment au Niger, au Tchad, en Mauritanie, au Mali et au Burkina.

Le Niger, pays stratégique et à hauts risques pour Areva

Le rapt au Niger d'un employé d'Areva, son épouse et cinq salariés de son sous-traitant Satom a poussé les deux sociétés à renforcer leur sécurité dans ce pays stratégique pour le groupe nucléaire français, où la branche maghrébine d'Al-Qaïda a déjà enlevé plusieurs Occidentaux.
Les sept captifs - cinq Français, un Togolais et un Malgache, selon les autorités française et nigérienne - ont été kidnappées dans la nuit de mercredi à jeudi à leurs domiciles respectifs d'Arlit, au nord du Niger, ont précisé Areva et Vinci, maison-mère de Satom.
"Les cinq salariés de Satom (ndlr, filiale de Vinci) étaient chez eux dans la zone sécurisée d'Arlit", selon un porte-parole de Vinci. Une porte-parole du groupe nucléaire public a affirmé de son côté que le salarié d'Areva et son épouse avaient eux aussi été enlevés "dans leur habitation à Arlit".
Ces informations ont contredit une version donnée auparavant par une source sécuritaire nigérienne, selon laquelle les sept captifs étaient "sortis sans escorte et ont été surpris par un groupe de ravisseurs enturbannés".
La ville d'Arlit est déjà hautement sécurisée de longue date, a rappelé jeudi une porte-parole d'Areva, évoquant des "gardiennages", des "patrouilles" et le "contrôle des entrées et sorties de la ville".
Selon elle, quelque 300 à 350 gendarmes et militaires quadrillent la ville, créée à la fin des années 1960 lors de la découverte des gisements d'uranium aujourd'hui exploités par Areva.
Ces mesures n'avaient pas empêché en 2008 l'enlèvement à proximité d'Arlit de quatre cadres français d'Areva par des rebelles touareg du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ). Les ravisseurs avaient libéré leurs otages sains et saufs quatre jours plus tard.
Fin juillet dernier, l'exécution par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de l'otage français Michel Germaneau avait poussé Areva à édicter de nouvelles consignes plus strictes pour ses salariés, appelés notamment à "limiter les déplacements en dehors des zones sécurisées".
Ni le groupe nucléaire, ni Vinci n'ont souhaité détailler les "mesures de sécurité supplémentaires pour les salariés des deux groupes présents au Niger", prises jeudi "immédiatement" après les enlèvements de la nuit.
Une porte-parole d'Areva a toutefois indiqué qu'un rapatriement vers la capitale Niamey avait été proposé aux familles des salariés du groupe et de ses consultants extérieurs.
Pour le groupe nucléaire, le Niger est un pays stratégique. Présent depuis 40 ans, il y emploie quelque 2.500 personnes, dont une cinquantaine d'expatriés, et extrait de ses deux gisements voisins d'Arlit et d'Akokan la moitié de son uranium.
Le groupe espère également mettre en service fin 2013, toujours dans le nord du pays, le future mine géante d'uranium d'Imouraren.
Areva avait enterré la hache de guerre en mai 2009 avec les autorités de Niamey, qui l'avaient un temps accusé de soutenir la rébellion touareg.
Satom, une filiale de Vinci, était de son côté présente à Arlit en tant que sous-traitant d'Areva et travaillait essentiellement à des "travaux de terrassement", selon un porte-parole du groupe de BTP, qui n'a pas souhaité préciser les effectifs de la société au Niger.
D'après le porte-parole du gouvernement nigérien, Laouali Dan Sah, les sept étrangers ont été capturés vers 02H00 locales (01H00 GMT) par "un groupe armé" qui comprendrait de sept à une trentaine de personnes, selon les sources.
Même si l'ombre du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très présent dans la région, semble planer derrière cet enlèvement, le président de la République Nicolas Sarkozy a assuré en fin de journée jeudi que les auteurs de l'enlèvement n'étaient pas identifiés.

Niger: sept personnes enlevées dans le nord, dont cinq Français

Cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, ont été enlevés jeudi matin dans le nord minier du Niger, où opère Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ont indiqué les autorités nigériennes.
"Les assaillants seraient probablement des éléments" d'Aqmi ou des bandits qui vendent leurs otages aux jihadistes, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire nigérienne.
La France a confirmé l'enlèvement de cinq de ses ressortissants dans la région d'Arlit (1.000 km au nord-est de Niamey), soulignant qu'il n'y a pas eu de revendication pour l'heure.
Areva, qui exploite des mines d'uranium dans la région, a confirmé l'enlèvement d'un salarié et de son épouse, tous deux français.
Les cinq autres personnes enlevées travaillent pour Satom, filiale du groupe Vinci de bâtiment et travaux publics, sous-traitant d'Areva sur le site d'Arlit.
Les sept personnes ont été capturées vers 02H00 locales (01H00 GMT) par "un groupe armé" qui comprendrait de sept à une trentaine de personnes, selon les sources, a rapporté le porte-parole du gouvernement nigérien, Laouali Dan Dah.
Les ravisseurs, à bord d'au moins deux pick-up, "parlaient majoritairement arabe et souvent tamachek" - langue des touaregs vivant dans la région - et ont pris la direction d'Inabangaret, près de la frontière avec l'Algérie et le Mali, a-t-il affirmé.
Les sept captifs étaient "sortis sans escorte et ont été surpris par un groupe de ravisseurs enturbannés", a raconté une source sécuritaire nigérienne. La radio privée Saraounia soutient à l'inverse que "les otages ont été surpris par leurs ravisseurs à leur domicile".
Paris a assuré de sa "mobilisation".
Niamey a évoqué des "dispositions" prises pour rechercher otages et ravisseurs, et des contacts établis avec les pays voisins.
Après l'enlèvement de leurs six "collaborateurs" et de l'épouse de l'un d'eux, les groupes Vinci et Areva ont annoncé, sans plus de précision, avoir "immédiatement pris des mesures de sécurité supplémentaires pour les salariés des deux groupes présents au Niger".
Actif dans la vaste bande sahélo-saharienne propice aux trafics en tous genres, Aqmi a déjà commis plusieurs enlèvements d'Occidentaux dans le nord du Niger.
Le 19 avril, un Français de 78 ans, Michel Germaneau, qui travaillait sur un projet humanitaire, avait été enlevé dans le nord nigérien par un commando d'Aqmi. Son exécution avait été annoncée le 25 juillet par le groupe.
Après un raid mauritanien appuyé par la France pour tenter de le libérer, Aqmi avait lancé des menaces contre les intérêts français en France et dans la région, et la France avait renforcé ses mesures de sécurité.
Dans son dernier conseil aux voyageurs actualisé sur son site internet le 31 août, le Quai d'Orsay indiquait que "les menaces dAl-Qaïda au Maghreb islamique contre les ressortissants français doivent être prises très au sérieux".
"Les risques denlèvement dans la bande frontalière avec le Mali, tout particulièrement à proximité de la région de lAzaouagh, restent élevés", ajoutait-il.
La région d'Arlit a été également le théâtre d'une rébellion touareg entre 2007 et 2009.
Après la mort de Michel Germaneau, Areva avait annoncé le 27 juillet le renforcement de sa vigilance au Niger, où il extrait près de la moitié de son uranium dans deux gisements et emploie près de 2.500 personnes, dont une cinquantaine de Français.
Pays parmi les plus pauvres du monde, le Niger est le troisième producteur mondial d'uranium.

Paris confirme le rapt de 5 Français au Niger, pas encore de revendication

Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé jeudi le rapt de cinq Français parmi les sept personnes enlevées dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du Niger, en indiquant que l'enlèvement n'a pas été jusqu'alors revendiqué.
"En l'état de nos informations, sept personnes, dont cinq ressortissants français employés par Areva et Satom, ont été enlevées la nuit dernière dans la région d'Arlit au Niger", a déclaré lors d'un point-presse le porte-parole du ministère, Bernard Valero.
"Tous les services de l'Etat sont pleinement mobilisés, notamment le centre de crise du ministère des Affaires étrangères ainsi que notre ambassade à Niamey", a-t-il ajouté.
L'enlèvement n'a pas été revendiqué, a-t-il précisé, interrogé sur une information d'une source sécuritaire nigérienne selon qui les assaillants seraient probablement des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou des bandits qui revendent ensuite leurs otages aux jihadistes.
Les sept personnes enlevées sont cinq Français, un Togolais et un Malgache, selon cette source.
M. Valero n'a pas été en mesure de répondre à ce stade à des questions sur les conditions dans lesquelles les personnes ont été enlevées, s'il y avait des couples parmi elles, et à quel endroit --sur un des sites des sociétés à Arlit ou dans les environs lors d'un déplacement-- s'est produit l'enlèvement.
Selon une autre sécuritaire nigérienne, deux couples de Français figurent parmi les otages.
Le groupe français Areva, qui exploite des mines d'uranium dans la région, a confirmé l'enlèvement d'un de ses salariés et de son épouse. Les cinq autres personnes kidnappées sont liées à Satom, filiale du groupe Vinci de bâtiment et travaux publics, qui opère comme sous-traitant d'Areva sur le site minier d'Arlit.

5 Français enlevés au Niger

Un groupe de sept personnes, parmi lesquelles se trouvent cinq Français, ont été enlevées ce matin au Niger près de mines d’uranium, dans la région d’Arlit, selon une information du Monde confirmée par l’Elysée. Les sept travaillent pour les sociétés Areva et Satom. …

mercredi 15 septembre 2010

L’ONU livre un premier lot de 27.800 urnes pour les élections au Niger

(Niger) Les Nations Unies matérialisent leur engagement dans l’appui au processus électoral avec l’acheminement dans la nuit de mardi à mercredi d’un premier lot de matériel électoral, constitué de 27.800 urnes.
Ce lot de matériel, de 485 tonnes, est constitué d’urnes et de scellés en provenance de Danemark, précède un deuxième, constitué d’encres indélébiles de 72 tonnes, a indiqué Khardiata Lô,la coordinatrice du système des Nations unies au Niger.
En juillet dernier, l’ONU a offert plusieurs véhicules tout terrains à la Commission électorale nationale indépendante, pour lui faciliter une mobilité, dans le cadre de ses activités, a rappelé Abdourahamane Ghousmane, le président de la CENI.
Des avancées « formidables » ont été enregistrées dans le processus de la Transition conduite par la junte militaire au Niger, depuis le putsch qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, a estimé lundi à Niamey Said Djinnit, le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et du centre.
Le haut responsable onusien a affirmé que « la confiance dont jouit aujourd’hui le Niger fera en sorte que la Communauté internationale soit généreuse pour la suite du processus », faisant allusion aux élection prévues pour 2010 et 2011 pour remettre le pouvoir à un régime civil.
L’ONU a annoncé début septembre l’octroi d’une enveloppe de 20 milliards FCFA pour soutenir l’organisation des prochains scrutins au Niger à savoir le référendum constitutionnel, les élections locales, législatives et présidentielles.

Niger/corruption: l'ex-patron de la société d'électricité interpellé

L'ex-patron de la Société nigérienne d'électricité (Nigelec), Ibrahim Foukori, a été interpellé mercredi dans le cadre des enquêtes sur des détournements de fonds publics commis sous le régime du président déchu Mamadou Tandja, a-t-on appris auprès de son parti.
"Ibrahim Foukori et un de ses fils sont gardés depuis ce (mercredi) matin à la police judiciaire à la suite d'une plainte de la Commission de lutte contre la délinquance économique et financière", a affirmé à l'AFP Issoufou Tamboura, porte-parole du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, ex-parti au pouvoir).
Très proche de l'ancien chef de l'Etat, Ibrahim Foukori est également l'un des vice-présidents du MNSD.
La junte au pouvoir depuis le putsch du 18 février contre M. Tandja a diligenté une enquête financière à la Nigelec, une société publique dirigée par M. Foukori pendant près de 10 ans, jusqu'à son limogeage après le coup d'Etat.
L'enquête aurait révélé des malversations de "plusieurs milliards de francs CFA", d'après des journaux locaux.
"L'affaire Nigelec" figure parmi la trentaine de dossiers sur lesquels travaille la Commission de lutte contre la délinquance économique et financière, mise sur pied en mai par la junte pour récupérer l'argent détourné sous l'ère Tandja.
Fin août, l'ancien ministre des Finances Ali Lamine Zène a été inculpé et la commission lui a demandé de rembourser 97 millions FCFA (environ 148.000 euros), selon son avocat. L'ex-patron du Trésor Siddo Elhadj est écroué depuis début août près de Niamey pour détournement présumé de fonds.
L'"assainissement" promis par la junte a conduit aussi en août à l'arrestation et l'inculpation de l'ex-Premier ministre et président du MNSD, Seïni Oumarou, et de trois autres personnes. Ils ont été libérés sous caution.
Mamadou Tandja et l'ex-ministre de l'Intérieur Albadé Abouba sont retenus par la junte depuis le coup d'Etat.

mardi 14 septembre 2010

Prés de 250 millions FCFA de l’UEMOA pour financer un projet ferroviaire au Niger

Le Niger et l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont signé mardi une convention d’un montant de 249,9 millions FCFA pour la finalisation des études portant sur le prolongement de la ligne ferroviaire Dosso-Niamey, au sud-ouest du Niger.
Cet accord résulte d’un programme de fonds d’aide à l’intégration régionale, logé au niveau de l’UEMOA pour soutenir des projets de développement des pays de l’espace monétaire, a-t-on expliqué.
« L’objectif de ce projet est de faciliter et promouvoir les échanges intra- communautaires dans le cadre de la politique de financement de l’aménagement équilibré des territoires communautaires de l’Union » a indiqué à la presse Soumaila Cissé, le président de la Commission de l’UEMOA.
Pays enclavé, le Niger est l’un des rares pays d’Afrique de l’Ouest à ne pas disposer d’infrastructures ferroviaires, alors que le pays connait une intensification dans l’exploitation de ses ressources minières comme l’uranium dont l’exportation se fait par le biais du port de Cotonou.
La convention a été signée par le ministre nigérien des Finances, Annou Mahamane Badamassi et le Président de la Commission de l’UEMOA, lors d’une cérémonie officielle à Niamey.

3,3 millions d’euros de l’UE pour soutenir les élections au Niger

L’Union européenne a ratifié mardi une convention de financement en vue du décaissement d’une enveloppe de 3,3 millions d’euros ( plus de 2 milliards FCFA) pour soutenir la tenue des prochaines élections prévues au Niger.
« Ces ressources proviennent du Fonds européen de développement (FED), alimenté par les contributions des Etats membres de l’UE » a dit Hans Peter Schadek, le Chef de la délégation européenne au Niger.
D’autres pays européens vont également soutenir le processus électoral au Niger comme le Danemark, qui a annoncé une aide de 900 millions FCFA, a-t-il souligné.
Le Niger va organiser d’ici avril 2011, six scrutins, pour rétablir un régime civile, après le coup d’Etat qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, dont la tentative de prolongation du mandat a plongé le pays dans une longue crise politique.
« Six scrutins en 4 rencontres électorales, dans un espace de 6 mois sera d’ailleurs un événement sans précédent pour la sous région voire pour le continent tout entier » a estimé le Chef de la délégation de l’UE au Niger.

Niger: présidentielle reportée au 31 janvier 2011

Le premier tour du scrutin présidentiel au Niger, destiné à rétablir un régime civil après le coup d'Etat militaire de février, a été reporté du 3 au 31 janvier 2011, a-t-on appris mardi auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
"Le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu le 31 janvier 2011 et sera couplé aux législatives", a affirmé à l'AFP le président de la Céni, Ghousmane Abdourahmane.
Un éventuel second tour de la présidentielle se tiendrait le 12 mars 2011 au lieu du 14 janvier, a-t-il précisé.
"Ce nouveau calendrier est définitif et les dates des élections ne seront plus reportées", a assuré M. Abdourahmane. Le scrutin présidentiel avait déjà été reporté de huit jours.
"On était confronté à un problème d'organisation interne et de moyens financiers", a-t-il expliqué. "Maintenant on a les moyens, il n'y aura donc plus de problèmes".
L'investiture du nouveau président est prévue le 6 avril 2011, au lieu du 11 mars.
Cette investiture concluera la transition ouverte par le putsch du 18 février 2010, qui a mis fin à dix ans de pouvoir du président Mamadou Tandja. Toujours retenu par la junte au pouvoir, le chef de l'Etat déchu avait créé en 2009 une crise en cherchant à se maintenir malgré la fin de son mandat légal.

lundi 13 septembre 2010

L’Onu satisfaite des « avancées formidables » de la transition au Niger

Des avancées « formidables » ont été enregistrées dans le processus de la Transition conduite par la junte militaire au Niger, depuis le putsch qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, a estimé lundi à Niamey Said Djinnit, le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et du centre.
« Nous sommes réjoui de constater que des avancées formidables ont été enregistrées dans la conduite du processus » de la Transition, a indiqué à la presse M.Djinnit, au sortir d’une audience avec le général Djibo Salou, chef de la junte militaire au pouvoir depuis le 18 février au Niger.
Le haut responsable onusien a affirmé que « la confiance dont jouit aujourd’hui le Niger fera en sorte que la Communauté Internationale soit généreuse pour la suite du processus », faisant allusion aux élection prévues pour 2010 et 2011 pour remettre le pouvoir à un régime civil.
La semaine dernière, l’ONU a annoncé l’octroi d’une enveloppe de 20 milliards FCFA pour soutenir l’organisation des prochains scrutins au Niger à savoir le referendum constitutionnel, les élections locales, législatives et présidentielles.
« Aujourd’hui que nous sommes à la veille du processus électoral devant aboutir à l’installation des institutions démocratiques au Niger, les Nations Unies, à l’instar de la CEDEAO et des autres organisations similaires, travailleront ensemble pour accompagner le Niger dans cette voie », a encore dit M. Djinnit.
Le Représentant du Secrétaire général de l’ONU a réaffirmé le soutien de son organisation et de la Communauté internationale au processus politique au Niger , secoue également par une des pires crises alimentaires au Sahel.
Le Niger connait depuis fin 2009 une sécheresse qui a réduit les productions agricoles, et mis dans une insécurité alimentaire près de 8 millions de personnes.

Les ministres nigériens renforcent leurs capacités sur les NTIC

Les membres du gouvernement nigérien de transition ont bouclé dimanche un séminaire au terme duquel ils ont renforcé leurs capacités en matière de Nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Ce séminaire, destiné à la vingtaine de ministres, a porté sur la présentation du site web gouvernemental, dont la description a été présentée par le Haut commissaire à l’informatique et aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication au Cabinet du Premier ministre.
Les ministres nigériens se sont également familiarisés avec la politique nationale sur les changements climatiques ainsi que les stratégies en matière de protection de la femme et de l’enfant.
« Ce séminaire cadre avec l’esprit du gouvernement de Transition, qui est de créer un cadre d’échanges et de réflexions dynamiques sur les politiques publiques majeures pour espérer jeter les bases d’une meilleure coordination de l’action gouvernementale », a indiqué à la presse Mahamadou Danda, le Premier ministre.
Le gouvernement nigérien ambitionne de s’investir à apporter une contribution de qualité et des réflexions fécondes tout au long des discussions qui s’en suivront, a-t-il dit.
En juin dernier, les 22 membres du gouvernement de transition ont suivi une formation sur la transparence et l’équité dans les procédures de passation des marchés publics, en vue d’ encourager la bonne gouvernance économique, depuis que le Niger a décidé en 2002 de reformer son système de passation des marchés publics, avec l’élaboration d’un nouveau dispositif institutionnel et juridique.

vendredi 10 septembre 2010

Le Niger disputera trois des cinq finales de lutte aux Jeux de la CEDEAO

Trois lutteurs nigériens sur les cinq en lice aux premiers jeux de la CEDEAO ont décroché leurs tickets pour la finale des compétition individuelles prévues samedi au Complexe sportif d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria.
Yacouba Adamou (86 kg), Ibrahim Tassiou (76 kg) et Harouna Abdou (120 kg) se frotteront respectivement au nigérian Opu Kiri, et aux Sénégalais Saliou Diomaye Diouf et Ousmane Sarr .
Quatre disciplines sont retenues pour ces jeux ouverts le week-end à savoir l’ athlétisme, le handball, la lutte traditionnelle et le volley-ball avec la participation d’athlètes venus de dix pays , sur les quinze membres de la Communauté.
Ces jeux, qui s’achèvent dimanche, font partie des activités que la Commission de la CEDEAO pour faire du sport « un facteur de renforcement des relations entre les jeunes de la Région, ainsi que permettre aux Etats membres de développer le talent de la jeunesse », souligne-t-on.
Tableau des finales
66 Kg : Cheikh Ndiaye (Sénégal) contre Larson Sampson (Nigeria)
76 Kg : Opu Kiri (Nigeria) contre Ibrahim Tassiou (Niger)
86 Kg : Yacouba oo Adamu (Niger) contre Sekou Ousmane Sarr (Sénégal)
100 Kg : Lucky Opiah (Nigeria) contre Kozou Penibinam (Togo)
120 Kg : Saliou Diomaye Diouf (Sénégal) contre Harouna Abdou (Niger)

Prés de 1, 2 million USD d’équipements roulants offerts par la Chine à l’armée nigérienne

L’Armée populaire de Chine a offert vendredi un important lot de matériels roulants d’une valeur de 600 millions FCFA ( environ 1,2 million USD) pour renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées nigériennes.
Cet appui, constitué de plusieurs camions et des pièces détachées, marque une « étape dans la continuité de la coopération nigéro-chinoise » a indiqué Xia Huang, l’ambassadeur de Chine au Niger.
Le diplomate chinois a vanté les mérites de la coopération entre son pays et le Niger, vieille de 35 ans, et qui a déjà fourni une cinquantaine de projets d’assistance publique à Niamey dont 15 missions médicales.
« Ce don va renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées nigériennes dans leur action d’assistance aux populations et leur mission au service du développement » a estimé Général Mamadou Ousseini, le ministre nigérien de la Défense nationale.
Niamey et Pékin entretiennent des relations de coopération depuis 1974. Ces relations ont connu une rupture en 1992, lorsque le gouvernement de transition nigérien post-conférence nationale a reconnu la Chine Taiwan.
Cette coopération s’est davantage consolidée depuis son rétablissement en 1996, touchant des domaines liés à la santé, le commerce, les infrastructures, l’énergie, la mise en valeur des ressources naturelles et les mines, l’éducation et la formation professionnelle.

La classe politique nigérienne s’oppose au vote des Nigériens de l’extérieur pour les scrutins de 2010-2011

La classe politique nigérienne a rejeté dans sa majorité le principe de vote pour les Nigériens de l’extérieur au cours des scrutins prévus en novembre prochain et en 2011, a annoncé vendredi, Dr Ousmane Cissé, le ministre de l’Intérieur au terme de deux jours de discussion au sein du Conseil national de dialogue politique (CNDP).
Une forte majorité des partis politiques nigériens s’est dégagée pour récuser le vote des Nigériens à l’étranger, estimant que les moyens matériels et financiers font défaut pour mieux encadrer la participation de la diaspora nigérienne aux prochaines joutes électorales.
« Le principe du vote des Nigériens de l’extérieur n’est pas remis en cause. Il y a actuellement des difficultés pour l’appliquer et ils sont donc exclus du vote pour les élections en 2010-2011 » a souligné Dr Cissé, tirant les conclusion du CNDP, un cadre de dialogue politique créé en janvier 2004 et dont le rôle est de prévenir et de résoudre toute divergence de nature politique.
Par ailleurs, indique-t-on, le nouveau chronogramme de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) prévoit le 6 avril 2011 -au lieu du 11 mars prochain- comme date d’investiture du futur Président de la République.
A ce problème s’ajoutent des imprévus comme le transport du matériel électoral, la location et la sécurité des bureaux de vote à ouvrir aux électeurs nigériens vivant à l’étranger, qui n’ont pas été budgétisés.
Pour le vice-président du PNDS (ancienne opposition), Mohamed Bazoum, le Code électoral du Niger « règle le problème ».
« Nous pouvons comprendre que des arguments techniques et financiers militent cette année contre le vote des Nigériens vivant à l’étranger, mais qu’on ne nous oppose pas des arguments politiques parce que certains partis n’ont pas fait recenser leurs militants vivant à l’étranger », a soutenu Ladn Tchiana du MODEN, un autre parti de l’ex-opposition.
Par contre, estime Moussa Harouna du MNSD (ancienne majorité), « non seulement il est aberrant d’envoyer, par exemple, une mission en Suisse pour recenser tout juste deux Nigériens, mais il y a surtout le risque de contestations du fichier électoral car la plupart des Nigériens vivant dans l’espace CEDEAO, qui sont les plus nombreux des électeurs potentiels, sont des exodants très mobiles qu’on pourrait recenser plusieurs fois, car une même personne peut être recensée au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Ghana ».
D’autre part, le délégué des Nigériens de l’extérieur à la réunion du CNDP doute de la faisabilité du vote dans les 23 ambassades et 9 consulats du Niger.
La CENI va organiser un référendum en novembre prochain pour adopter une nouvelle Constitution. Des élections présidentielles, législatives et locales sont également prévues en 2011 pour rétablir un régime civil, après le Coup d’Etat qui a destitué en février dernier, l’ex-président Mamadou Tandja.
Un budget de 30 milliards FCFA a été établi par cette Commission pour la tenue de ces scrutins pour lesquels l’ONU a annoncé l’octroi de 20 milliard. FCFA.

mercredi 8 septembre 2010

Les musulmans du Niger célèbrent jeudi l’Aid El fitr marquant la fin du Ramadan

La communauté musulmane du Niger- prés de 99 pour cent de la population- célèbre jeudi la fête de l’Aid El fitr ou fête de Ramadan, au terme de 29 jours de jeûne, sanctionnés par l’observation du croissant lunaire à Dirkou, bourgade désertique située à l’extrême-nord du Niger.
Les musulmans du Niger ont entamé le 11 aout dernier le jeûne du mois de Ramadan, suite à l’apparition du croissant lunaire dans la localité de Mainé Soroa, à plus de 1000 km à l’extrême-est.
Dans un message adressé mercredi soir à la communauté musulmane, le ministre de l’Intérieur, Ousmane Cissé, a invité ses compatriotes à cultiver l’esprit de « tolérance et solidarité » envers les populations victimes de famine et des inondations à l’occasion de cette fête.
La fête de Ramadan, jour férié au Niger, a-t-il dit « devra une occasion de prières collectives, d’entraide et de solidarité (…) des valeurs fortes de notre société ».
Le ministre de l’Intérieur, porteur d’un message du chef de la junte militaire, a invité les Nigériens à organiser des « prières collectives pour implorer Allah pour qu’Il descende sa grace et renforce la tolérance entre les Nigériens ».
Le Niger est en proie depuis fin 2009 à une grave sécheresse, qui a largement amoindri la productivité agricole et provoqué une pénurie alimentaire qui sévit contre prés de 8 millions de personnes.

Le nombre de cas de choléra en hausse dans l’est du Niger, frontalier du Nigeria et du Tchad

L’épidémie de choléra , en cours depuis juillet, va crescendo dans des localités situées à l’est du Niger où une centaine de nouveaux cas sont enregistrés précisément à Diffa et Zinder, deux régions frontalières du Nigeria et du Tchad.
La région de Diffa a enregistré cette semaine 63 nouveaux cas dont 3 décès, ce qui fait passer le nombre total de cas de choléra à 342 dont 20 décès, rapportent mercredi les services sanitaires régionaux.
Zinder (900 km au centre-est) est également touché dans trois départements (Gouré, Mirriah, Matameye) avec un total de 80 cas dont 9 décès et selon la direction régionale de la santé, il est à craindre une propagation de la maladie dans la ville de Zinder.
Des sites d’isolement et de prise en charge des malades ont été ouverts dans les villages de Bagara (5km de la ville de Diffa où des ONG financent également la formation de 40 comités de santé en vie associative et en participation communautaire, pour freiner l’ampleur de la maladie.
Selon les services sanitaires, deux facteurs risqueraient d’empirer la situation dans les prochains jours, avec des risques que l’épidémie ne s’étende à la ville de Zinder en raison de l’affluence vers les zones infectées qui disposent de marchés importants et très fréquentés par des populations venant de plusieurs localités, dont des villages du Nigéria.
S’y ajoute aussi la fin du jeûne du mois de Ramadan qui offre la liberté à la population de consommer des aliments au cours de la journée, précise la direction régionale de la santé de Zinder, qui a formulé une requête de 10, 9 millions FCFA pour assurer la prise en charge clinique des malades et lutter contre la propagation de l’épidémie.
Niamey a annoncé récemment qu’une mission transfrontalière sera menée pour renforcer la surveillance et la riposte contre le choléra dans les pays voisins du Tchad, du Nigeria, du Bénin ainsi que du Cameroun.
La partie est du Niger est une zone de confluence entre plusieurs populations venant d’Afrique de l’ouest du centre comme le Nigeria, le Tchad et le Cameroun. Cette région abrite également les chantiers de la prochaine usine d’extraction de pétrole.

71,3 % de la population nigérienne est analphabète, selon des chiffres officiels

Le Niger doit redoubler d’efforts pour réduire le fort taux d’analphabétisme qui concerne aujourd’hui 71,3 % de la population, avec diverses disparités selon les zones géographiques du pays, a appris APA, en marge de la célébration mercredi de la journée mondiale de l’alphabétisation.
Dans une adresse à la presse, le ministre nigérien de l’enseignement professionnel, Tidjani Harouna, a indiqué qu’au Niger où 71,3% de la population est analphabète, l’alphabétisation constitue une priorité de l’Etat qui figure en bonne place dans le plan de développement décennal de l’éducation.
« L’alphabétisation est un véritable catalyseur de développement sans lequel, aucun pays au monde ne peut-être à l’abri des fléaux sociaux tels que la pauvreté, la famine, le chômage, la propagation des maladies et qu’aucun développement économique et social ne peut être possible du fait de la très forte corrélation qui existe entre développement et alphabétisme », a-t-il dit.
Dans la perspective d’enrayer l’analphabétisme, le gouvernement nigérien a enrôlé pour la campagne d’alphabétisation 2009 quelque 52.356 apprenants dans les centres d’alphabétisation et 6.500 dans l’éducation non formelle.
« Les importants efforts déployés par notre pays ont permis l’amélioration quantitative et qualitative de l’alphabétisation mais la situation de l’analphabétisme doit nous inciter à accorder davantage un intérêt particulier à l’alphabétisation et à l’éducation non formelle » a estimé le ministre Tidjani.
Niamey ambitionne dans les années à venir à réduire les disparités entre les zones géographiques et les genres, et mettre en œuvre un programme d’alphabétisation fonctionnelle au profit des populations jeunes et adultes.
La journée internationale de l’alphabétisation, dont le thème cette année est « l’autonomisation des femmes » a été recommandée en 1965 à Téhéran par la Conférence des ministres de l’éducation des pays membres de l’UNESCO, rappelle-t-on.

Une Conférence mondiale sur les inégalités liées au tribalisme et à la culture, en avril 2010 en Italie

Une conférence mondiale se penchera en avril 2011 en Italie sur les formes « traditionnelles et nouvelles » des inégalités liées au tribalisme, à la culture et à la hiérarchie sociale, a annoncé mercredi à Niamey, Nikola Quatranq, le président de l’Observatoire international des droits de l’Homme, basé à Rome.
Ces inégalités traditionnelles « sont notamment liées au tribalisme, à la culture et la hiérarchie sociale. Il ya aussi les inégalités nouvelles en Europe qui se sont manifestées par rapport à l’immigration, au travail et au droit tout court »a –t-il indiqué à la presse, à l’issue d’une audience avec le Chef de l’Etat nigérien.
En mission d’exploration sur les droits de l’Homme au Niger, l’Italien Quatranq a déclaré avoir visité une localité au nord-est du Niger pour y constater l’état du droit traditionnel en collaboration avec le Collectif nigérien pour la défense du droit à l’énergie (CODDAE).
« J’ai travaillé beaucoup dans le domaine des Droits Humains au Maghreb et surtout en Mauritanie et maintenant je suis au Niger pour constater de visu, l’état des Droits humains au Niger », a-t-il indiqué.
L’Observatoire international des droits de l’Homme, a-t-il dit, mission d’exploration des Droits de l’Homme, mais aussi veut mettre en place un réseau de partenariat avec la société civile nigérienne.
« Au cours de mon séjour au Niger, j’ai découvert des droits que je ne connaissais pas auparavant. Il s’agit des droits relatifs à l’alimentation, à l’énergie, à la scolarisation, à l’état civil et à l’énergie » a confessé M. Quatranq.

mardi 7 septembre 2010

L’ONU annonce 20 milliards FCFA pour financer les élections prévues au Niger

Les Nations unies ont annoncé mardi l’octroi d’une enveloppe de 20 milliards FCFA pour appuyer le Niger à organiser un référendum constitutionnel et des élections d’ici 2011 pour restituer le pouvoir à des autorités civiles, après le putsch qui a destitué en février Mamadou Tandja, dont la tentative de prolongation du mandat a plongé le pays dans une longue crise politique.
Un document d’accord de projet de financement a été signé ce mardi entre la représentante des Nations unies, Khardiata Lô N’Diaye et le ministre nigérien de l’Intérieur Dr Ousmane Cissé, au cours d’une cérémonie officielle à Niamey.
Selon le budget établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), quelque 29 milliards FCFA sont nécessaires pour l’organisation de ces différents scrutins.
« La communauté internationale va aider le Niger dans son processus électoral à travers l’ONU, qui garantira un soutien technique et financier ces élections » a dit Khardiata Lô NDiaye.
Selon le programme de la Commission électorale, le Niger organisera un référendum en novembre prochain pour adopter une nouvelle Constitution. Des élections présidentielles, législatives et locales sont également prévues en 2011 pour rétablir un régime civil, après le Coup d’Etat qui a destitué en février dernier, l’ex-président Mamadou Tandja.
« L’aide des Nations unies servira à renforcer les capacités de la Commission électorale, à sensibiliser les populations et garantir la sécurité du processus électoral » a indiqué Dr Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur.
Lundi, des experts électoraux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique (CEDEAO) ont loué le niveau « satisfaisant » du processus électoral entamé au Niger, sous la conduite de la junte militaire qui s’est emparé du pouvoir depuis le 18 février dernier.

Niger: l'élection présidentielle reportée au 31 janvier

L'élection présidentielle au Niger a été reportée d'environ un mois au 31 janvier 2011, a annoncé mardi la commission électorale nigérienne.
Le scrutin, destiné à rétablir un pouvoir civil, devait auparavant avoir lieu le 3 janvier. Ce n'est pas la première fois qu'il est reporté.
Le porte-parole de la junte au pouvoir, le colonel Goukoye Abdoulkarim, avait annoncé en mai que l'élection serait organisée le 26 décembre, mais les autorités électorales ont expliqué avoir besoin de plus de temps pour préparer le vote.
En février, la junte a chassé du pouvoir l'impopulaire président Mamadou Tandja, qui avait refusé de quitter ses fonctions à l'expiration de son mandat l'an dernier.

samedi 4 septembre 2010

Une grève des agents du développement agricole freine la transmission des données sur la crise alimentaire au Niger

Une grève des agents du développement agricole freine depuis quelques semaines la transmission des données sur la campagne agropastorale dans plusieurs régions du Niger, en proie à la grave pénurie alimentaire, a annoncé vendredi l’ONU, dans un communiqué.
Le syndicat des agents du développement rural, qui regroupe les travailleurs des secteurs de l’agriculture et de l’élevage, est en débrayage depuis quelques semaines, bloquant la transmission des données de la campagne agropastorale à Diffa, Maradi, Tahoua et Zinder.
Cette grève, d’ordre salarial, a « pour conséquences de diminuer l’efficacité des interventions en cette période où le partage d’information est nécessaire entre services techniques et partenaires humanitaires » précise OCHA, l’agence humanitaires des Nations unies.
Par ailleurs, indique-t-on, le PAM poursuit son assistance aux victimes de la famine avec la livraison fin aout de 32.509 tonnes de vivres à travers le pays, soit 77% des besoins du mois d’août.
L’’assistance nutritionnelle et alimentaire du PAM bénéficie à plus de 5 millions de personnes vulnérables, dont près de 670.000 enfants.
Pays sahélien, le Niger est en proie depuis fin 2009 à une grave sécheresse, qui a considérablement réduit la productivité agricole et provoqué une pénurie alimentaire qui sévit contre prés de 8 millions de personnes.

La junte n’exige plus un niveau d’étude supérieure et la limite d’âge pour l’élection présidentielle au Niger

La junte militaire au pouvoir au Niger a exclu de l’avant-projet de la future constitution la disposition qui requiert un niveau d’étude supérieure pour tout candidat à l’élection présidentielle, mettant ainsi fin à une vive polémique qui divise depuis quelques jours des organisations de la société civile et des partis politiques.
Au total neuf amendements ont été portés par la junte à l’avant-projet de constitution soumis par le Conseil consultatif national, qui regroupe les forces vives de la nation nigérienne.
Parmi ces modifications, on note que l’âge minimum requis pour être candidat à l’élection présidentielle est ramené à 35 ans sans aucune limite, contrairement au texte du Conseil consultatif, qui exclut de la compétition présidentielle tout candidat ayant au moins 70 ans.
La junte a également réintroduit l’exercice des pouvoirs exceptionnels par le Président de la République afin de « tenir compte de certains événements imprévisibles qui pourraient nécessiter une intervention urgente du premier responsable de l’Etat » précise un communiqué officiel publié vendredi.
Les modifications portent également sur le rejet de la saisine de la Cour Constitutionnelle par les organisations de la société civile, « dans le souci d’éviter un engorgement de ladite Cour au point d’en affecter le fonctionnement » excluant également la possibilité offerte aux citoyens d’exercer l’initiative des lois par pétition.
Il a été également proposé de mener une enquête de moralité par les services compétents pour tous les candidats aux postes ministériels . La proposition d’amnistie aux auteurs du Coup d’Etat du 18 février dernier ainsi que le type de régime semi-présidentiel n’ont pas été modifiés par la junte.
Cet avant-projet de Constitution qui sera transmis au gouvernement de transition, devra être soumis à referendum en novembre prochain, en prélude à l’ élection présidentielle promises par la junte d’ici mars 2011

jeudi 2 septembre 2010

82 athlètes nigériens aux premiers Jeux de la CEDEAO, qui s’ouvrent vendredi à Abuja

Quatre-vingt deux athlètes nigériens prennent part aux premiers jeux de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour les moins de 23 ans, dont l’ouverture est prévue vendredi à Abuja, la capitale fédérale du Niger.
Le Niger sera présent en hand-ball et volley-ball (dames et messieurs), en athlétisme et en lutte traditionnelle, selon le ministère de la jeunesse et des sports.
Ces jeux qui se poursuivent jusqu’au 13 septembre prochain, sont organisées par la CEDEAO pour booster l’intégration politique de la sous-région, explique Peter Nelson, le président du comité international d’organisation.
Selon lui, ces jeux vont offrir à la sous-région l’opportunité de découvrir les jeunes talents sportifs, tout en fournissant aux Etats membres davantage d’opportunités économiques.
« Ceci va également renforcer chez les jeunes, le sentiment d’appartenance à l’espace communautaire. Malgré les barrières linguistiques, les jeux vont favoriser l’intégration de la sous-région et son développement au plan sportif » a encore dit Peter Nelson

Amnesty international invite la junte nigérienne à abolir la peine de mort

Amnesty International a invité le Chef de la junte militaire au Niger à abolir la peine de mort de la législation nationale, en l’inscrivant dans l’avant-projet de la nouvelle Constitution, qui sera soumis à référendum en novembre prochain.
Cette mesure se révèle « essentielle » pour la consolidation et le rétablissement de l’Etat de droit, après le putsch du 18 février, estime Amnesty international, dans un communiqué.
« Les autorités actuelles ont également une opportunité historique d’abolir la peine capitale qui demeure inappliquée depuis 1987 au Niger, pays où les condamnations à mort sont, à la connaissance d’Amnesty International, très rares » précise l’Ong, basée aux Etats Unis.
En consacrant l’abolition de la peine de mort, le Niger pourrait rejoindre les 15 autres pays africains ayant déjà supprimé « ce châtiment cruel et inhumain qui constitue une violation du premier de tous les droits, le droit à la vie », souligne le communiqué.
Selon Amensty, plusieurs pays africains ont inscrit dans leur constitution l’abolition de la peine de mort, tels que la Namibie, le Mozambique et la Côte d’Ivoire.
L’organisation se félicite de la recommandation faite à la junte par le Conseil consultatif national, organe transitoire, dans le cadre du projet d’une nouvelle constitution « d’initier une réflexion sur l’abolition de la peine de mort ».
L’organisation estime que cette abolition qui peut être adoptée par ordonnance présidentielle aurait encore plus de force si elle était consacrée au sein du projet de constitution qui doit être soumis à référendum en novembre 2010
La junte militaire qui s’est emparé du pouvoir depuis le 18 février par un putsch, a promis de restituer le pouvoir à un régime civil, après des élections démocratiques prévues d’ici mars 2011, indique-t-on.
Lors de son premier discours à la nation, le Général Djibo Salou, chef de l’Etat, a réitéré l’engagement de son équipe à garantir le respect des libertés et à remettre le pouvoir à une autorité civile légalement élue.

mercredi 1 septembre 2010

Huit professionnels nigériens pour jouer contre les Bafana Bafana, samedi, en éliminatoires de la CAN 2012

L’équipe nationale du Niger, le Mena, a fait appel à huit footballeurs professionnels pour renforcer son ossature lors du match qui l’oppose ce week-end à Johannesburg aux Bafana Bafana d’Afrique du Sud, en phase aller des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2012).
En plus des locaux, huit joueurs évoluant à l’extérieur sont venus renforcer les rangs de l’équipe nationale, dont Maazou Ouwo de Bordeaux (France), Daouda Kassali de Coton sport de Garoua (Cameroun), Kamilou Daouda qui évolue en Libye, Sako Mamadou de Manga Sport du Gabon, et Koffi Dan kowa de l’Espéance de Zirzet (Tunisie).
« Nous entendons perturber la sérénité des Bafana Bafana avec cette équipe » a indiqué le technicien nigérien, ajoutant que son équipe a entamé depuis un mois la préparation de ce match contre l’Afrique du Sud.
L’équipe a joué deux matches amicaux, notamment à Niamey contre le Sao du Tchad, et à Porto Novo contre les Ecureuils du Bénin. Les deux matches se sont soldés sur des scores nuls.
Insistant sur le face à face contre les Bafana Bafana, l’entraineur Doulla a ajouté que le Mena « jouera bravement sa chance en donnant le meilleur de lui-même ».
« Le Mena a, à faire à un poids lourd. Mais (…) le Mena fera une prestation honorable. J’invite les joueurs de l’équipe nationale, à continuer à relever les grands défis » a souligné Colonel Djibrilla Hima, le président de la Fédération nigérienne de football.
Le Niger, qui n’a jamais franchi le cap d’une phase finale de la CAN, est présenté comme l’un des petits poucets du groupe 7 avec la Sierra Léone face à des ténors du football continental comme l’Egypte et l’Afrique du Sud.
En revanche, le onze nigérien a réalisé ces derniers mois des performances notamment face au Nigeria, lors des éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations Soudan 2011, pour lequel il est qualifié.

Niger: la crise alimentaire "sous contrôle", selon son Premier ministre

Le Niger a réussi à atténuer les effets de la crise alimentaire qui a frappé le pays pendant des mois, grâce à un soutien international et à un élan de solidarité locale, a affirmé mercredi le Premier ministre de transition, Mahamadou Danda.
"(...) La crise alimentaire qui s'est révélée pour nous à la fois comme priorité et urgence, est actuellement sous contrôle grâce à l'élan de solidarité nationale et l'appui de la communauté internationale", a assuré M. Danda à la presse.
Le Premier ministre nigérien qui s'exprimait devant des diplomates étrangers, lors d'une réunion sur la pauvreté, a également "remercié tous ceux qui ont aidé le Niger à maîtriser cette situation difficile sur le plan alimentaire".
Pour lui, "toutefois les séquelles de cette crise mettront du temps à s'effacer" car "une grande partie de la population affectée a perdu tous ses moyens de production".
Le Niger connaît cette année une grave crise alimentaire, en raison d'un important déficit de vivres à l'issue d'une campagne 2009 marquée par la sécheresse.
Selon l'ONU, plus de 7 millions de Nigériens - près de la moitié de la population - sont en état d'insécurité alimentaire sur les quelque 10 millions de personnes touchées dans le Sahel.
Niamey a distribué gratuitement des vivres aux plus vulnérables et procédé à des ventes promotionnelles de céréales. L'ONU a dépensé 35 millions de dollars (plus de 17,9 milliards FCFA) pour l'assistance aux populations affectées.

L’ONG américaine Catholic Relief Services a secouru 1,5 million de Nigériens victimes de pénurie alimentaire

L’Ong américaine « Catholic Relief Services » a assisté 1,5 million de Nigériens dont 33.000 enfants, victimes de crise alimentaire ou des récentes inondations qui ont englouti maisons et cultures, a annoncé mardi, Jean Marie Adriana, son directeur régional pour l’Afrique de l’ouest.
Selon lui, Catholic Releif Services a intensifié depuis quelques mois ses interventions au Niger par le biais d’un programme de développement susceptible d’apporter une « réponse » à la grave pénurie alimentaire qui secoue depuis fin 2009, prés de 8 millions de Nigériens.
« Dans le cadre de ses contributions diverses et étendues, Catholic Relief Services a, au cours de l’année 2010, assisté 1.500.000 Nigériens y compris 33.000 enfants de moins de deux ans affectés par la malnutrition » a indiqué à la presse, M. Adriana, au sortir d’une audience avec le Chef de l’Etat nigérien.
Pays sahélien, le Niger est affecté par une grave sécheresse qui a largement réduit la productivité agricole et provoqué une pénurie alimentaire qui sévit contre prés de 8 millions de personnes.