jeudi 29 septembre 2011

Le Niger refuse d'extrader Saadi Kadhafi malgré la requête d'Interpol

Le Niger a réitéré jeudi son refus d'extrader Saadi Kadhafi, après la requête d'Interpol d'arrêter le fils de l'ex-dirigeant libyen à la demande des nouvelles autorités du pays.
L'organisation policière internationale Interpol a annoncé jeudi avoir émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres l'arrestation de Saadi Kadhafi, l'un des fils de Mouammar Kadhafi, "à la demande des autorités libyennes".
"Saadi Kadhafi est en sûreté, en sécurité à Niamey, dans les mains de l'Etat du Niger", et il n'est "pas question" de l'extrader "en Libye pour l'instant", a répondu le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini.
Pour l'extrader en Libye, il faut un accord avec ce pays, et "il faut être sûr qu'il aura droit à une défense équitable" et à "un traitement équitable", a expliqué M. Rafini à l'AFP à Saint-Brieuc, dans le nord-ouest de la France, où il se trouvait pour des entretiens sur la coopération décentralisée.
"Est ce que ces conditions sont rassemblées aujourd'hui? Non", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Saadi Kadhafi et les autres responsables libyens qui ont fui au Niger "ne sont pas à notre connaissance poursuivis par la Cour pénale internationale" (CPI), a-t-il souligné.
"Peut-être le seront-ils un jour, c'est possible", mais ce n'est pas le cas actuellement, a-t-il souligné.
Pour sa part, le ministre nigérien des Affaires étrangères Mohamed Basoum a précisé que Saadi Kadhafi se trouvait "en résidence surveillée" au Niger, dans un entretien à la télévision France 24.
"Nous sommes signataires des protocoles en vertu desquels Interpol existe et agit. Nous allons être en contact avec les autorités de la Libye et Interpol. Ensemble nous définirons ce que doit être notre attitude. Notre position va toujours se baser sur le droit et ce qu'il prescrit", a-t-il assuré.
"Nous avons une recrudescence des accrochages entre nos forces armées et les hommes qui transportent ces armes, de la drogue, de l'explosif Semtex destiné à Al-Qaïda au Maghreb. C'est une situation qui inquiète tout le monde, pas seulement le Niger", a-t-il ajouté.
Saadi Kadhafi est recherché par les nouvelles autorités libyennes qui l'accusent de "s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la fédération libyenne de football", selon Interpol.
"En tant que commandant d'unités militaires qui auraient été impliquées dans la répression de manifestations de civils durant la révolte libyenne, Saadi Kadhafi est aussi soumis à une interdiction de voyager et un gel de ses biens ordonnés par les Nations unies en mars", a rappelé Interpol.
Saadi Kadhafi a trouvé refuge le 11 septembre au Niger. Footballeur à la réputation de playboy, il avait tenté sans succès une carrière professionnelle en Italie, avant de diriger une unité d'élite de l'armée libyenne.
Le 9 septembre, Interpol avait diffusé une "notice rouge" pour demander l'arrestation de Mouammar Kadhafi, de son fils Seif Al-Islam et de son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, ancien chef des services de renseignement, visés par un mandat d'arrêt international émis par la CPI.

vendredi 16 septembre 2011

Nord du Niger: un soldat tué, deux blessés dans un accrochage avec Aqmi

Un soldat nigérien a été tué et deux blessés lors d'un accrochage jeudi avec des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans l'Aïr, massif montagneux du nord du Niger, a annoncé vendredi le ministère de la Défense.

"Un accrochage a opposé (...) un détachement des Forces armées nigériennes (FAN) à un élément d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la partie nord de l'Aïr. Bilan côté FAN: un mort, deux blessés", indique un communiqué lu sur la télévision publique.

"Côté terroristes: trois morts, deux véhicules récupérés et un véhicule détruit", ajoute le ministère.

L'armée nigérienne dit avoir également "récupéré 59 jeunes recrues (d'Aqmi) âgées de 19 à 20 ans", sans préciser leurs identités ni leurs nationalités.

Elle fait état de la saisie d'"un lance-roquettes RPG7, trois fusils AK-47, un fusil mitrailleur ainsi qu'une importante quantité de munitions".

L'armée dit avoir "mis en place un dispositif sécuritaire additionnel" dans la région d'Agadez, capitale du nord du Niger, "pour renforcer celui déjà existant suite à la dégradation de la situation en Libye" voisine.

D'"incessantes patrouilles au sol, couplées à des reconnaissances aériennes", ont été instaurées dans le nord, souligne le communiqué.

Aqmi commet des rapts - surtout d'Occidentaux - dans la bande sahélo-saharienne depuis plusieurs années, notamment dans le nord du Niger. Elle retient toujours en otages quatre Français enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit, site d'extraction d'uranium au nord d'Agadez.

mardi 13 septembre 2011

Le Niger se dote d'un ministère du Pétrole avant l'exploitation en 2012

Le Niger s'est doté lundi d'un ministère du Pétrole, comptant démarrer l'exploitation en 2012 grâce aux Chinois, a-t-on appris de source officielle.

Le portefeuille du Pétrole est confié à Foumakoye Gado, un proche du chef de l'Etat Mahamadou Issoufou, jusqu'ici en charge des Mines et de lEnergie, indique un communiqué du gouvernement lu à la radio à l'issue d'un mini-remaniement.

Omar Hamidou Tchiana, jusqu'ici député, est nommé ministre d'Etat, en charge des Mines et du Développement industriel.

Parmi les plus grands producteurs mondiaux d'uranium, le Niger, pays très pauvre et enclavé, prévoit de démarrer l'exploitation du pétrole en 2012 grâce à ses champs pétrolifères situés à Agadem (est, près du Tchad), et dont le contrat a été décroché en 2008 par la China National Oil and Gas Development and Exploration Corporation (CNODC), filiale de la compagnie pétrolière nationale chinoise CNPC.

Les réserves d'or noir nigérien sont estimées à plus de 300 millions de barils.

Un pipeline de 462 km est en chantier pour transporter le brut jusqu'à la raffinerie de Zinder, d'une capacité de 100.000 tonnes et située plus au sud.
(AFP)

mardi 6 septembre 2011

Un important convoi militaire venant de Libye est arrivé au Niger

Des dizaines de véhicules militaires libyens ont franchi lundi la frontière avec le Niger et sont arrivés dans la soirée près d'Agadez, a-t-on appris mardi de sources militaires française et nigérienne.

Il pourrait s'agir d'une tentative d'exil secrètement négociée de Mouammar Kadhafi vers le Burkina Faso, qui a offert d'accueillir le colonel libyen et sa famille, ont déclaré ces sources.

Le convoi, escorté par l'armée nigérienne, compte entre 200 et 250 véhicules militaires et comprend des officiers des bataillons Sud de l'armée. Il est probablement passé par l'Algérie avant d'entrer au Niger, ajoutent ces sources s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.

La source militaire française dit avoir été informée que Mouammar Kadhafi et son fils Saïf al Islam pourraient envisager de rejoindre le convoi lorsque ce dernier fera route vers le Burkina Faso, qui partage une frontière avec le Niger.

Des responsables du Conseil national de transition (CNT) désormais au pouvoir à Tripoli, ont déclaré que selon certaines informations, Saïf al Islam aurait fui la ville de Bani Walid, à 150 km au sud de Tripoli, dès samedi pour se diriger vers le désert et les frontières algérienne et nigérienne plus au sud.

Les mêmes sources ont déclaré à Reuters que la France pourrait avoir facilité un arrangement entre le nouveau pouvoir et Mouammar Kadhafi. Mais un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Paris n'a pas été en mesure de confirmer ni l'arrivée du convoi dans la ville du désert nigérien ni aucune offre à Kadhafi, qui est poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité.

Kadhafi "en excellente santé"

La France a joué un rôle clé dans l'intervention militaire contre le régime de Mouammar Kadhafi et a été l'un des premiers pays à reconnaître, dès le mois de mars, le CNT.

Aucun responsable d'autres gouvernements occidentaux ni du CNT n'a pu être joint dans l'immédiat à ce sujet.

Un convoi aussi imposant n'aurait pas pu traverser une telle distance sans que l'Otan s'en aperçoive, estime-t-on.

Les nouveaux dirigeants de la Libye ont dit vouloir juger Mouammar Kadhafi avant de le remettre éventuellement aux mains de la CPI.

Le porte-parole de Mouammar Kadhafi, Moussa Ibrahim, a déclaré lundi à une chaîne à capitaux syriens, Arraï TV, que le "Guide" se trouvait quelque part en Libye, "en excellente santé", "en un lieu que ne pourront pas atteindre les groupes factieux".

L'entourage de Mouammar Kadhafi a subi de nombreuses défections, arrestations ou pertes depuis le soulèvement de la mi-février qui s'est achevé il y a deux semaines par la prise de Tripoli par les forces du Conseil national de transition.

Le chef des brigades de sécurité de l'ex-dirigeant libyen, Mansour Dhao, a franchi dimanche la frontière avec le Niger en provenance de Libye, accompagné d'une dizaine d'autres Libyens, ont déclaré lundi deux responsables nigériens.

Le départ de Dhao intervient quelques jours après l'exil de l'épouse de Mouammar Kadhafi et de trois de ses enfants en Algérie et après l'arrestation de son ministre des Affaires étrangères par le CNT.

La source militaire française dit aussi avoir été informée que le commandant des forces Sud de l'armée libyenne, le général Ali Khana, pourrait se trouver également au Niger.

Kadhafi et son fils Saïf al Islam pourraient rejoindre Khana et rattraper le convoi s'ils choisissaient d'accepter une offre d'asile du Burkina Faso, a ajouté la même source.

Le Burkina Faso, qui a longtemps bénéficié de l'aide de Tripoli, a offert l'asile à Kadhafi il y a deux semaines environ tout en reconnaissant le Conseil national de transition comme le nouveau gouvernement libyen.

Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Yipene Djibril Bassolet, a déclaré que Mouammar Kadhafi pourrait s'exiler au Burkina même si ce dernier est signataire du traité de la Cour pénale internationale.

La source militaire nigérienne indique quant à elle que de nombreux autres Libyens, dont des combattants touaregs pro-Kadhafi, sont arrivés lundi au Niger.
(Reuters)

lundi 5 septembre 2011

Le chef des brigades sécuritaires de Kadhafi arrivé au Niger

Une dizaine de personnes proches de Mouammar Kadhafi dont Mansour Daw, chef des brigades sécuritaires, sont rentrées dimanche à Agadez (nord Niger) venant de Libye, a appris lundi l'AFP de source touareg.
Les autres personnes dont l'identité n'a pas été révélée, sont arrivées sur le territoire nigérien en compagnie de Agaly Alambo, figure de la révolte Touareg, et ont rejoint lundi Niamey, la capitale du pays, selon la même source.
"Dans tous les cas, ces personnes qui sont venues avec Agaly ne sont ni des fils ni de très proches de la famille de Kadhafi", a-t-elle souligné.
Cependant, une autre source touareg a déclaré à l'AFP que Mansour Daw, ancien ministre de la Communication et ancien directeur de cabinet de Kadhafi fait partie de la délégation, réfutant son titre de chef des brigades sécuritaires.
Agaly Alambo, chef du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), principal front de la rébellion touareg qui a débuté en 2007 dans la région d'Agadez, était parti vivre en Libye après les hostilités qui ont pris fin en 2009 sur intervention de M. Kadhafi.
Au début de l'insurrection libyenne appuyée par l'OTAN, Agaly Alambo a fait recruter des centaines d'ex-rebelles Touareg qui sont partis combattre aux côtés des forces du dirigeant libyen.
La semaine dernière, une source touareg a affirmé que des proches du dirigeant libyen étaient arrivés en avril à Agadez avec des mallettes remplies d'argent et avaient recruté "des centaines" de jeunes, dont des militaires nigériens radiés de l'armée en 2002.
Cette source a estimé à quelque 1.500 ex-rebelles nigériens qui combattaient pour Kadhafi, dont une majorité vivant en Libye après avoir déposé les armes en 2009.
Mais après leur déroute consécutive à la chute de Tripoli, des centaines de "soldats" Touareg sont rentrés au Niger, pendant que quelque 500 autres se sont repliés à Syrte, la ville natale de Kadhafi.
Le Niger, pays frontalier de la Libye, a reconnu "formellement" le Conseil national de transition (CNT), l'appelant à "veiller à la sécurité et au bien-être des communautés étrangères vivant en Libye".
Quelque 211.000 Nigériens ont fui depuis février les violences en Libye, avait annoncé en juillet, le président nigérien Mahamadou Issoufou, déplorant "les effets catastrophiques" de la crise chez son voisin sur son pays.
Niamey a toujours estimé que le conflit Libyen avait de graves répercussions, notamment au plan sécuritaire, sur le Niger, un pays sous la menace constante des terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
(AFP)

Le Niger bat l'Afrique du Sud 2-1

L’équipe nigérienne de football, Mena, a pris la tête dimanche après-midi, du groupe G avec 9 points, obtenus grâce à sa victoire (2-1) sur les Bafana Bafana, au Stade général Seyni Kountché de Niamey, en match comptant pour la 5èe et avant dernière journée des éliminatoires de la CAN 2012, a constaté APA.

Les buts nigériens ont été marqués par le défenseur Koffi Dan Kowa et l’attaquant Maazou Ouwo respectivement à la 10è et à la 48ème minute de jeu. Les Sud Africains profitent d’un subit relâchement des Nigériens pour marquer leur unique but à la 66è minute par l’entremise de Andile Jali.

Le match, qui s’est déroulé devant plus de 30.000 spectateurs dont le président nigérien Mahamadou Issoufou, concède ainsi 9 points au onze nigérien, qui prend la tête du groupe G devant la Sierra Léone, l’Afrique du Sud et l’Egypte, à l’issue de la 5ème et avant dernière journée des éliminatoires pour la CAN 2012.

Seize 16 joueurs professionnels nigériens évoluant à l’étranger ont été convoqués pour cette rencontre jugée « historique » par le coach Harouna Doulla. Parmis eux, on cite Maazou Ouwo (Monaco), Daouda Kassali (Coton sport de Garoua), Kofi Dan Kowa (Esperance de Zerzit de Tunisie), Issoufou Alassane Danté (FUS de Rabat), Kamilou Daouda (Al Tihad de Tripoli) et Abdoulaye Ousmane dit Lélé (Denguelé FC de Côte d’Ivoire).

Peu avant la rencontre, le président Issoufou a promis que les primes des joueurs du Mena seront doublées, en cas de victoire ce dimanche contre les Bafana Bafana.

Par ailleurs, les dirigeants sportifs nigériens ont mené une forte offensives pour mobiliser le public autour du Mena.