mercredi 23 février 2011

Niger: Dans un arrêt, le Conseil constitutionnel a "validé et proclamé définitifs" les résultats du premier tour du 31 janvier, qui créditent Mahamadou Issoufou de 36,16% et Seyni Oumarou de 23,22%

L'opposant historique Mahamadou Issoufou et l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou s'affronteront le 12 mars au second tour de la présidentielle au Niger, destinée à rétablir un régime civil après un an de junte militaire, selon les résultats définitifs proclamés mardi. Dans un arrêt, le Conseil constitutionnel a "validé et proclamé définitifs" les résultats du premier tour du 31 janvier, qui créditent M. Issoufou de quelque 1,1 million de voix, soit 36,16%. Premier ministre de 2007 à 2009 de Mamadou Tandja, renversé par un putsch militaire en février 2010 après dix ans de pouvoir, M. Oumarou a recueilli 766.215 voix, soit 23,22%, a indiqué le Conseil. L'ex-Premier ministre Hama Amadou, classé 3ème et qui a décidé de soutenir M. Issoufou au second tour, a recueilli 19,81% et l'ex-président Mahamane Ousmane, qui s'est rallié à M. Oumarou, 8,32%. Le Conseil a dit avoir "annulé" les résultats de 536 des 20.000 bureaux de vote, sans en donner les motifs, et établi le taux de participation à 51,56%. Dans ce pays enclavé du Sahel, l'un des plus pauvres du monde et placé sous la menace grandissante d'Al-Qaïda, la présidentielle est destinée à porter au pouvoir un civil, plus d'un an après le putsch contre Mamadou Tandja. L'investiture du nouveau président est fixée au 6 avril.

jeudi 10 février 2011

Présidentielle au Niger: Issoufou enregistre trois nouveaux ralliements

Trois candidats défaits au premier tour de la présidentielle du 31 janvier au Niger ont apporté jeudi leur soutien à l'opposant historique Mahamadou Issoufou pour le second tour le 12 mars, au lendemain du ralliement du troisième homme, Hama Amadou.
Ces trois candidats sont Cheiffou Amadou (4,07%), patron du Conseil économique et social sous le président Mamadou Tandja - renversé par un coup d'Etat en février 2010 -, l'ex-colonel à la retraite Moussa Moumouni Djermakoye (3,95%) et Amadou Boubacar Cissé (1,61%).
Mahamadou Issoufou, opposant historique à Mamadou Tandja, avait reçu mercredi le soutien de l'ex-Premier ministre Hama Amadou, arrivé troisième (19,8%) et qui fait figure d'arbitre du scrutin.
Arrivé en tête avec 36,06% des voix, M. Issoufou affrontera au second tour Seïni Oumarou (23,2%), ex-Premier ministre et "héritier" autoproclamé de M. Tandja.
MM. Issoufou, Amadou, Cissé et Djermakoye avaient avec d'autres fait front commun en 2009 contre Mamadou Tandja lorsqu'il avait voulu rester au pouvoir malgré la fin de son second et dernier mandat.
Les quatre hommes, en plus de Cheiffou Amadou, ont scellé jeudi un accord visant à assurer "une victoire éclatante à Issoufou" et prévoyant une "alliance de gestion du pouvoir".
"Je souhaite qu'après la victoire on puisse gérer le pays ensemble", a lancé M. Issoufou lors de la signature de l'accord à Niamey. "Nous représentons ensemble un potentiel électoral de 70%, la victoire est donc à notre portée", a-t-il estimé.
De son côté, le parti de l'ex-chef de l'Etat Mahamane Ousmane, ancien membre du front anti-Tandja, classé 4e avec 8,4%, a indiqué cette semaine qu'il allait "examiner" une demande de "soutien" adressée par Mahamadou Issoufou.
La présidentielle est destinée à rétablir un régime civil après un an de junte militaire dans ce pays parmi les plus pauvres du monde et placé sous la menace grandissante d'Al-Qaïda, qui y multiplie les rapts d'Occidentaux.
(Source AFP)

mercredi 9 février 2011

Niger: Amadou soutient Issoufou pour le 2e tour de la présidentielle

L'ex-Premier ministre Hama Amadou, arrivé troisième au premier tour de l'élection présidentielle du 31 janvier au Niger, a décidé de soutenir l'opposant historique Mahamadou Issoufou au second tour le 12 mars, a annoncé mercredi son parti.
"Après une large consultation des militants de base, le Mouvement démocratique nigérien (Moden) choisit de soutenir M. Mahamadou Issoufou au deuxième tour de l'élection présidentielle du 12 mars", indique un communiqué du Moden.
Avec 19,8% des suffrages au premier tour, Hama Amadou fait figure d'arbitre du second tour.
Mahamadou Issoufou, candidat du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) et opposant historique au président Mamadou Tandja renversé par un putsch en février 2010, est arrivé en tête avec 36,06% des voix.
Il affrontera au second tour Seïni Oumarou, ex-Premier ministre de M. Tandja comme Hama Amadou. Candidat du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) du président déchu, M. Oumarou avait recueilli au premier tour 23,2% des suffrages.
La présidentielle est destinée à rétablir un régime civil après un an de junte militaire dans ce pays parmi les plus pauvres du monde et placé sous la menace grandissante d'Al-Qaïda, qui y multiplie les rapts d'Occidentaux.
"Le PNDS fait partie de nos partenaires dans le combat pour la restauration de la démocratie", a expliqué devant la presse Hama Amadou, ex-dauphin de M. Tandja ensuite tombé en disgrâce.
Les partis de Mahamadou Issoufou et Hama Amadou avaient avec d'autres fait front commun en 2009 quand le président Tandja avait causé une grave crise en cherchant à se maintenir au pouvoir au terme de ses deux quinquennats légaux.
"Nous voulons pour ce pays un responsable capable de respecter la Constitution et les règles de la démocratie", a ajouté M. Amadou.
Il a dit "ne plus faire partie" de l'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), conclue avec cinq autre candidats, dont Seïni Oumarou, quelques jours avant le premier tour pour barrer la route à Mahamadou Issoufou.
Il y a eu "trahison" de "certains partis" au sein de l'alliance, a-t-il accusé, sans plus de précision.
MM. Amadou et Issoufou ont effectué ces derniers jours une tournée dans des capitales africaines et ont notamment été reçus ensemble par le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, selon la télévision libyenne.
L'ex-colonel à la retraite Moussa Moumouni Djermakoye (3,95% au premier tour) avait assisté à l'entretien.

samedi 5 février 2011

L’ex-Premier ministre Hama Amadou, arrivé 3ème à la présidentielle du Niger, objet de grandes convoitises

Arrivé en troisième position du premier tour de la présidentielle avec 19,8%, l’ex-Premier ministre Hama Amadou, candidat du MODEN, fait aujourd’hui l’objet d’une grande convoitise de la part des deux prétendants au fauteuil présidentiel à savoir l’opposant Mahamadou Issoufou crédité de 36,06% et son challenger Seini Oumarou qui a recueilli 23,2 % des suffrages.
Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) de M. Issoufou est engagé depuis vendredi-jour de la proclamation des résultats par la CENI- dans une course contre la montre avec l’ex-parti présidentiel, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD).
Premier à donner le ton, le candidat du PNDS a appelé dés jeudi à la réunification autour de lui de tous les parti ayant combattu le régime de Mamadou Tandja, lorsque celui-ci a voulu modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir.
Cet appel est notamment adressé au MODEN, à la CDS et à l’UDR, trois formations membres de la Coordination des forces démocratiques pour la république, qui ont boudé cette coalition, à quelques jours du scrutin présidentiel pour s’engager dans une Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), composée de proches de Tandja.
Une des clauses de l’accord de création de l’ARN stipule qu’en cas de victoire de l’un des candidats, le reporte de voix sera « automatique » assurément pour recaler le candidat du PNDS, auquel ses amis politiques reprochaient de manquer de « solidarité » devant le rejet de plusieurs listes de leurs candidats aux législatives.
Conformément donc à cet « accord », le candidat du MODEN désormais « faiseur de rois » devait reporter ses voix sur celui du MNSD à l’instar de ceux du CDS, de l’UDR, du RSD et de l’ARD, tous signataires de l’acte constitutif de l’ARN.
Seul bémol : les manœuvres politiques enclenchées activement par les deux camps indiquent plutôt une autre direction, des sources faisant état d’une « reprise de pourparlers » entre le PNDS et le MODEN.
Une source proche du PNDS a même indiqué à, sous couvert d’anonymat que « les pourparlers vont bon train et promettent » et pendant ce temps au MNSD, on caresse encore l’espoir du respect des « engagements » conclus au sein de l’ARN.
Au MODEN, l’on se montre plutôt réservé, les responsables du parti écartant de s’avancer sur ce terrain. Même si Malam Maman Sani, directeur national de campagne confie que « le parti va se définir en fonction de ses intérêts stratégiques ».
A présent tout semble croire qu’une nouvelle recomposition du paysage politique nigérien couve en cette période de l’entre-deux-tours.
Seini Oumarou, tout comme Mahamadou Issoufou, ont tous besoin de Hama Amadou pour s’assurer d’une victoire lors du second tour de la présidentielle fixé au 12 mars prochain.

vendredi 4 février 2011

NIGER : Négociations secrètes entre Issoufou et Hama Amadou

Quatre jours après le scrutin présidentiel et législatif, les premiers résultats publiés ce jeudi tard dans la soirée par la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) placent en tête l’opposant historique, Issoufou Mahamadou, suivis des deux autres candidats favoris, Seini Oumarou et Hama Amadou. Les négociations d’alliance entre Issoufou et Hama Amadou ont été engagées en vue du second tour grâce à la bénédiction du guide libyen, Khadafi, du président Blaise Campaoré et du médiateur nigérian, le général Aboubacar Salami.
Les supputations et les pronostics sur le trio favori de la présidentielle nigérienne se confirment. Le duel entre le camp de l’opposant historique, Issoufou Mahamadou ( Pnds-Taraya) et l’alliance pour la Réconciliation nationale ( ANR) a tourné en faveur du premier. Resté l’incontestable maître du jeu à Tahoua et à Zinder, fief de Mahamane Ousmane, tombé dans le giron du Pnds, l’opposant Issoufou a fait le plein carton face à ses deux autres challengers, Seini Oumarou et Hama Amadou. Ces deux leaders gardent toujours la haute main sur leurs fiefs, respectivement Maradi et Tillabéri.
Selon les premiers décomptes effectués depuis le 31 janvier par la CENI et retransmis en live sur les ondes de la télévision nigérienne - qui a installé ses quartiers au Palais des congrès de Niamey- Issoufou est largement en tête et est suivi par les candidats Seini Oumarou du Mnsd (parti de Tanja Mamadou) et Hama Amadou
D’après le président de la CENI, Abdourahmane Gousmane, les résultats globaux de ce double scrutin pourraient être rendus publics ce samedi.
D’autres résultats de l’intérieur de la ville font l’objet encore de traitement par notre structure » a-t-il déclaré pour rassurer les populations.
Au rythme des décomptes, le Niger s’achemine vers un second tour devant opposer Issoufou et Seini Oumarou. La grande équation reste Hama Amadou, le nouveau faiseur de roi.
Des sources bien informées, ont révélé à Les Afriques, que les négociations secrètes ont été engagées depuis ce jeudi, entre Issoufou et l’ex- premier ministre de Tanja Mamadou.
« Les deux hommes ont voyagé à bord d’un jet privé à destination de Abuja où il devraient rencontrer le médiateur nigérian, le général Aboubacar Salami » a commenté notre source.
Le guide libyen, Mouammar Khadafi et le président Blaise Campaoré ont donné aux deux hommes leur bénédiction et se portent parrains de l’alliance.
« Nous sommes entrain de mettre la dernière main sur le format de l’alliance pour gouverner ensemble la 7ème république » renseigne une source autorisée
Pour les législatives, l’opposant Issoufou a raflé 39 sièges, le Mnsd de Seini Oumarou est crédité de 26 sièges, Hama Amadou tire son épingle du jeu en s’adjugeant 24 sièges, alors que le parti Cds-Rahman de Mahamane Ousmane se console avec 2 sièges.
Les grands recalés de cette présidentielle sont l’ex-président Mahamane Ousmane, pourtant déclaré favori, Amadou Cheiffou de RSD-Gaskiya, Cissé Amadou, l’ancien fonctionnaire de la BID, la seule femme candidate en lice, Mariama Bayard Gamathié

Présidentielle au Niger: Issoufou et Oumarou au 2e tour

Le second tour de la présidentielle au Niger, destinée à rétablir un régime civil après un an de junte militaire, opposera l'opposant historique Mahamadou Issoufou à l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou, a annoncé vendredi la commission électorale.
Lors du premier tour qui s'est tenu lundi, M. Issoufou a recueilli quelque 1,2 million de voix, soit 36,06% des suffrages, devant M. Oumarou (environ 785.000 voix, 23,24%), a déclaré Gousmane Abdourahamane, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), sur la radio-télévision publique.
Arrivé troisième, l'ex-Premier ministre Hama Amadou, a obtenu 19,82% des suffrages, tandis que l'ex-président Mahamane Ousmane n'a recueilli que 8,42%.
Le second tour est fixé au 12 mars, pour une investiture du nouveau président le 6 avril.
Dans ce pays enclavé du Sahel, l'un des plus pauvres du monde et placé sous la menace grandissante d'Al-Qaïda, la présidentielle était destinée à porter au pouvoir un civil, près d'un an après le putsch militaire de février 2010 contre Mamadou Tandja, dont MM. Oumarou et Amadou furent les Premiers ministres.

jeudi 3 février 2011

NIGER: RESULTATS DES LEGISLATIVES DU 31 JANVIER:

Le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), M. Abdourahamane Gousmane, a proclamé jeudi après midi, les résultats globaux provisoires du scrutin législatif du 31 janvier dernier.
C’est le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS Tarayya), qui arrive en tête avec un nombre de 39 sur les 113 sièges du parlement Nigérien.
Le parti de l’ancien Président de la République Tandja Mamadou, le Mouvement National pour la Société de Développement (MNSD Nassara), de Seïni Oumarou, vient en deuxième position avec un score de 26 sièges.
Le Mouvement Démocratique Nigérien pour une Fédération Africaine (Moden/FA Lumana Africa), de Hama Amadou qui arrive ensuite en troisième place a recueilli 24 sièges sur les 113 à pourvoir.
La quatrième place est occupée par l’Alliance Nigérienne pour la Démocratie et le Progrès (ANDP Zaman Lahiya) avec huit (08) sièges.
Les autres formations politiques en compétition ont respectivement recueilli sept (07) sièges pour le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP Jama’a); l’Union pour la Démocratie et la République (UDR Tabbat) six (06) sièges; la Convention Démocratique et Sociale (CDS Rahama) a récolté deux (02) sièges sur l’ensemble des 113 à pourvoir et Union Nationale des independants (UNI) a obtenu un (01) siège.
Il est à noter que parmi les candidats à la présidentielle 1er tour du 31 janvier, trois (03) d’entre eux n’ont pas pu obtenir de sièges au parlement. Il s’agit notamment de Cheiffou Amadou du RSD Gaskiya, Issoufou Ousmane Oubandawaki de l’ARD Adaltchi Mutumtchi et de Mme Bayard Mariama Gamatié.

Présidentielle au Niger: vers un duel Issoufou Oumarou au 2e tour

L'opposant historique Mahamadou Issoufou et l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou sont arrivés en tête du premier tour de l'élection présidentielle au Niger et devraient s'affronter au deuxième tour, selon des résultats quasi-complets publiés jeudi.
"Nous sommes à 98% des résultats et le premier est le candidat du PNDS, suivi de celui du MNSD, et le troisième est celui du Moden", soit le trio de tête: Mahamadou Issoufou, Seïni Oumarou et Hama Amadou, a déclaré Gousmane Abdourahamane, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Intervenant sur la radio-télévision publique, il n'a pas précisé l'écart de voix séparant les deux premiers du troisième et n'a donc pas formellement indiqué si les finalistes du second tour fixé au 12 mars étaient MM. Issoufou et Oumarou.
Cependant, un proche de Hama Amadou a confirmé à l'AFP que son champion occuperait au final "la troisième place", et ne se retrouverait donc pas au second tour.
La Céni a promis les résultats complets pour jeudi soir ou vendredi, et indiqué que le classement à l'issue des législatives tenues également lundi était le même qu'à la présidentielle.
Dans ce pays enclavé du Sahel, l'un des plus pauvres du monde et placé sous la menace grandissante d'Al-Qaïda, la présidentielle était destinée à porter au pouvoir un civil, près d'un an après le putsch militaire de février 2010 contre Mamadou Tandja.
Candidat à la présidentielle pour la cinquième fois, Mahamadou Issoufou, 59 ans, est le champion du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) qui a gagné les municipales le 11 janvier.
Premier ministre de M. Tandja de 2007 à 2009, M. Oumarou, 60 ans, qui se présente pour la première fois, représente le Mouvement national pour la société de développement (MNSD) du président déchu, détenu depuis un an.
Avec l'ex-président Mahamane Ousmane, qui se présentait aussi, MM. Oumarou et Amadou ont conclu juste avant le premier tour une alliance anti-Issoufou en vue de soutenir celui d'entre eux qui se qualifierait au second tour, mais de nombreux observateurs se demandaient si cette coalition survivrait au premier tour.
Le double scrutin de lundi s'est déroulé dans le "calme", la "transparence" et la liberté, ont estimé les observateurs de l'Union européenne et de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Environ la moitié des quelque 6,7 millions d'électeurs ont participé au vote, selon l'estimation fournie cette semaine par la Céni. L'investiture du nouveau chef de l'Etat est prévue le 6 avril.

Niger: les causes de la mort des otages français sont connues

De nouvelles expertises sur les corps des deux otages français enlevés en janvier à Niamey et tués au Mali ont permis de préciser les causes de leur décès: Vincent Delory est mort brûlé tandis qu'Antoine De Léocour a été exécuté par ses ravisseurs, selon le parquet.
Les deux jeunes Français, Antoine de Léocour et de Vincent Delory, avaient été enlevés le 7 janvier à Niamey par des ravisseurs travaillant pour Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Ils avaient été tués le lendemain au Mali pendant une opération militaire franco-nigérienne destinée à les libérer.
Si les autorités françaises avaient rapidement rapporté qu'Antoine de Léocour avait été exécuté par ses ravisseurs d'un tir "à bout touchant", il restait un doute concernant Vincent Delory, dont le corps avait été retrouvé en partie carbonisé et présentait plusieurs impacts de balles.
Un doute que semblent lever les expertises médico-techniques et balistiques réalisées depuis le rapatriement en France des corps, révélées jeudi par le parquet de Paris, qui dirige l'enquête préliminaire sur cet enlèvement.
Les corps des deux otages, les membres supérieurs liés, avaient été découverts à l'issue d'un violent affrontement au Mali entre les ravisseurs, qui avaient également fait prisonniers des gendarmes nigériens, et les forces spéciales françaises.
Quatre véhicules avaient été impliqués, selon les enquêteurs, dont deux véhicules de ravisseurs qui ont intégralement brûlé.
Sagissant de M. Delory, lexpertise a démontré, selon le parquet, que son décès nétait "pas en relation avec des plaies par arme à feu mais était à mettre sur le compte des effets thermiques dégagés par un foyer dincendie".
Les expertises ont établi que M. Delory n'avait été "victime d'aucun tir direct", a ajouté le parquet. "Un projectile de calibre .30 retrouvé dans sa fesse ne la atteint quaprès ricochets", poursuit-il, sans préciser la nature de l'arme utilisée.
Pour le parquet, "la plaie occasionnée nayant pas été hémorragique, cette munition ne peut avoir été la cause de la mort et a atteint Vincent Delory à un moment où celui-ci était soit déjà décédé, soit à un état avancé de son agonie".
"Cette munition a possiblement été tirée par une arme française, sans que soit connue, à lheure actuelle, la capacité de lAqmi à disposer de telles munitions", relève le parquet.
Quant à M. De Léocour, il a été "victime dun tir à très courte distance, voire à bout touchant, qui est la cause directe et unique du décès".
Nicolas Sarkozy avait pour sa part indiqué le 24 janvier que "nos deux compatriotes n'ont pas été tués, ils ont été lâchement assassinés". "Les mots ont un sens", avait ajouté le chef de l'Etat français.
Aqmi avait renforcé les doutes sur les circonstances exactes de la mort des otages en affirmant le 15 janvier que l'un d'eux avait été tué par des frappes aériennes des forces françaises lors de la tentative pour les libérer. Aqmi avait confirmé avoir exécuté l'autre otage.
Des membres du parquet antiterroriste de Paris rencontraient jeudi à Lille (nord) les familles des deux jeunes hommes, dont les obsèques ont été célébrés le 17 janvier en présence de M. Sarkozy.

mercredi 2 février 2011

La mission d’observation électorale de l’Union européenne salue « la transparence » du scrutin du 31 janvier au Niger

L’élection présidentielle couplée aux Législatives du 31 janvier dernier au Niger a été organisée « dans la transparence et globalement bien menée », a annoncé mercredi, le député européen Santiago Fisas Ayxelà, chef de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne.
« Les opérations de vote ont globalement été bien menées » et le cadre juridique des élections mis en œuvre par junte militaire est « conforme aux normes internationales, avec une volonté claire de rétablir les conditions d’un retour à un ordre constitutionnel normal », a dit Fisas Ayxela, au cours d’une conférence de presse à Niamey.
Selon les conclusions préliminaires présentées à la presse, les 40 observateurs européens déployés dans 426 bureaux de vote sur l’ensemble des régions du Niger (sauf Agadez pour raison d’insécurité), ont remarqué que les électeurs nigériens ont participé dans le calme aux scrutins législatif et présidentiel 1er tour du 31 janvier.
A la mi-journée de mercredi les premières tendances pour cette élection ne sont pas encore ressorties, car la Commission électorale centralise les données électorales nationales. Le taux de participation se situe à 50%, selon Abdourhamane Ghousmane, président de la Commission électorale, cité par Télé Sahel, la télévision nationale.
L’élection présidentielle couplées aux législatives du lundi dernier constitue la dernière étape pour rétablir un régime civile au Niger, après le coup d’Etat contre Mamadou Tandja, le 18 février 2010.

L’Union africaine et la CEDEAO se félicitent du « bon déroulement » du scrutin présidentiel au Niger

Les missions d’observation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine ont salué mard le « bon déroulement » de l’élection présidentielle couplée aux Législatives du 31 janvier pour rétablir un régime civil au Niger.
L’Union africaine qui a déployé des observateurs dans cinq des huit régions du Niger, s’est félicité de la « bonne organisation du scrutin de manière générale » et du « déroulement correct » des opérations de dépouillement, a indiqué Khalifa Bababacar Sall, chef de la mission.
Il a cependant relevé quelque « dysfonctionnements » qui n’ont pas pour autant compromis le « bon déroulement » des opération du vote.
La mission de la CEDEAO a également fait part de la tenue dans la sérénité du scrutin du 31 janvier, constatant tout de même que la mobilisation a été « timide et moyenne », a souligné le chef de la mission, l’ex-premier ministre togolais, Kofi Sama.
Quelque 6,7 millions de Nigériens étaient attendus lundi aux urnes pour élire leur président et désigner les 113 membres du parlement, dans le cadre d’un scrutin, censé rétablir un régime démocratique au Niger, après le putsch qui a destitué, le 18 février 2010, Mamadou Tandja.
L’élection du 31 janvier constitue l’une des dernières étapes du processus de transition, entamé depuis février 2010 pour restaurer la démocratie au Niger, après une longue crise née de l’entêtement de l’ex-président Tandja de se maintenir au pouvoir, à l’expiration de son mandat légal.
Trois favoris se dégagent à savoir l’opposant historique, Mahamadou Issoufou du PNDS, l’ex-Premier ministre Seini Oumarou du MNSD, l’ancien parti présidentiel et l’ex-Premier ministre Hama Amadou du MODEN