vendredi 23 décembre 2011

Niger: Le Fonds monétaire international va accorder au Niger un prêt de 59 milliards FCFA pour l'exercice 2012-2014

Le Fonds monétaire international (FMI) va accorder au Niger un prêt de 59 milliards FCFA (quelque 90 millions EUR), a annoncé jeudi sa directrice générale Christine Lagarde au terme d'une visite de deux jours dans ce pays parmi les plus pauvres du monde. "C'est avec beaucoup de satisfaction que nous avons pu négocier à son terme une Facilité élargie de crédit qui pourra être mise à la disposition du Niger avec un financement de 59 milliards FCFA pour l'exercice 2012-2014", "sous réserve de l'approbation par le conseil d'administration du FMI", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Niamey. Ce prêt permettra d'"accompagner le Niger dans son développement économique" et "s'inscrit dans le partenariat riche et fécond que le FMI veut développer avec l'Afrique", a-t-elle fait valoir. "Les fonds alloués par le FMI doivent servir le programme du gouvernement notamment en matière d'éducation, de santé, dans le secteur de l'énergie, des infrastructures routières et la création des emplois", a expliqué le ministre nigérien des Finances, Ouhoumoudou Mahamadou. Il a salué "l'engagement" du FMI "à appeler les autres bailleurs de fonds à aider" son pays. "La communauté internationale doit être prête à faire plus", indique le FMI dans un communiqué. Mme Lagarde achevait jeudi soir une visite de deux jours au Niger après un séjour au Nigeria voisin, son premier déplacement en Afrique depuis sa nomination. Jeudi, lors d'une rencontre avec le gouvernement, elle a appelé le Niger à bien gérer les revenus tirés des ressources naturelles, en les affectant aux investissements prioritaires mais aussi à un fonds destiné aux "générations futures". Ce pays sahélien, l'un des géants mondiaux de l'uranium, est devenu officiellement en novembre un petit producteur de pétrole. Selon le FMI, le Niger, qui a renoué en 2011 avec un régime civil après un an de junte militaire, pourrait connaître en 2012 l'une des plus fortes croissances économiques du monde, dopée par la production d'or noir.

mercredi 21 décembre 2011

Croissance mondiale 2012: au Niger, Lagarde se dit quasi "certaine" d'une révision à la baisse

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, s'est dite mercredi à Niamey "à peu près certaine" que les prévisions de croissance mondiale pour 2012 seraient révisées à la baisse, en raison notamment de la crise dans la zone euro.
"Je suis à peu près certaine" que les prévisions de croissance que faisait le FMI en septembre pour l'économie mondiale (4%) "seront révisées à la baisse" en janvier prochain, a-t-elle déclaré dans un discours devant l'Assemblée nationale du Niger.
"Ces nuages qui s'amoncellent, à l'horizon européen notamment, entraînent des perspectives baissières", a-t-elle expliqué.
"La menace immédiate est simple: elle est celle d'un engrenage pernicieux, une espèce de cercle vicieux marqué par une détérioration de la confiance, une aggravation de l'instabilité des marchés financiers et l'accumulation de dettes publiques qui sont bien souvent insoutenables (...): ces menaces sont autant de facteurs qui concourent à un affaiblissement inexorable de la croissance", a-elle-souligné.
Les pays avancés de la zone euro "sont au centre de la crise" et "devront se trouver au centre de la solution", a-t-elle jugé, appelant de ses voeux "non seulement le rétablissement de la confiance, non seulement les politiques d'ajustement budgétaire" mais "des perspectives de croissance" et de baisse du chômage.
"Si rien n'était fait, la crise de confiance (...) se poursuivrait, s'aggraverait dans tous les pays (...), tous les pays des économies mondiales en subiraient les conséquences sans aucune exception", a averti Mme Lagarde.
Elle a également évoqué les répercussions de la crise actuelle pour l'Afrique.
"Un ralentissement prolongé de la croissance dans les pays avancés, conjugué au regain d'instabilité des marchés financiers, pèsera sans aucun doute sur la demande d'exportation des produits en provenance d'Afrique" et "pourrait également freiner les flux de financements privés" et les investissements directs étrangers, a-t-elle détaillé.
Déjà le Niger subit depuis quelques mois "la diminution des transferts de fonds des travailleurs expatriés", a-t-elle insisté.
Alors que le Niger est devenu récemment un petit producteur de pétrole, la directrice du FMI a exhorté à "tirer le meilleur parti des ressources naturelles" en les mobilisant au profit d'investissements dans les infrastructures, l'agriculture, la santé et l'éducation.
Dans un rapport publié lundi, le Fonds a conseillé au Niger, l'un des pays les plus pauvres du monde, de dépenser prudemment les revenus qu'il va tirer de l'or noir, ainsi que de l'uranium.
Le Niger pourrait connaître en 2012 l'une des plus fortes croissances économiques du monde (14%), dopée par la production de pétrole qu'il a commencé à extraire en novembre dans une zone désertique de l'est. Il est aussi l'un des plus grands producteurs mondiaux d'uranium.
Mais "les graves pénuries alimentaires de ces derniers mois" rappellent que ce pays sahélien reste "vulnérable à un certain nombre d'aléas climatiques", a souligné Mme Lagarde.
Selon l'ONG Oxfam, six millions des quelque 16 millions de Nigériens sont menacés par une nouvelle crise alimentaire après une mauvaise campagne agricole causée notamment par des pluies insuffisantes.
La directrice du FMI, arrivée mardi soir au Niger après deux jours au Nigeria pour son premier déplacement en Afrique, a rencontré mercredi matin le président Mahamadou Issoufou. Elle achève sa visite jeudi.

Niger : grève de 48 heures des blouses blanches pour exiger une grille salariale spéciale

Les agents de la santé du Niger observent depuis mercredi matin une grève de 48 heures, sur l'ensemble du territoire national à l'appel de leur formation syndicale, le Syndicat unique des agents de la santé (SUSAS), pour exiger de l'Etat une grille salariale spéciale au profit de leur corps.
Selon M. Boubacar Baoubaoua, secrétaire général du SUSAS, "c'est pour exiger du gouvernement la prise en compte des agents de la santé dans l'application de loi portant nouvelles grilles spéciales conformément au nouveau statut général de la fonction publique de l'Etat".

Il faut noter que cette grève des agents de la santé intervient une semaine après l'adoption par le gouvernement, d'un Projet de décret fixant la grille spéciale de traitements des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du cadre de la santé publique du Niger.

L'Algérie et le Niger décidés à combattre ensemble le terrorisme

L'Algérie et le Niger se sont engagés à une "approche commune, concertée et pragmatique" pour combattre ensemble le terrorisme afin de faire de leur espace frontalier "un havre de paix", a indiqué dimanche à Alger le ministre nigérien de l'Intérieur Abdou Labo.

Les deux pays "se sont engagés à faire de leur espace frontalier un havre de paix, de stabilité et de développement socio-économique harmonieux", a déclaré le ministre nigérien à l'ouverture d'une réunion du Comité bilatéral frontalier.

Selon M. Labo "l'espace sous-régional algéro-nigérien fait face à de nouvelles formes de menaces notamment le terrorisme, la criminalité transfrontalière et le le trafic d'armes et de drogue qui affectent sérieusement la paix et la quiétude sociale et hypothèquent dangereusement le développement socio-économique".

Le ministre nigérien, cité par l'agence de presse APS, a estimé que cette situation imposait "la conjugaison des moyens dans une approche commune, concertée et pragmatique".

"Identification des réseaux de soutien"

Parmi les recommandation retenues lors de la réunion du comité frontalier figurent notamment "l'identification et la neutralisation des réseaux de soutien aux groupes terroristes", actifs dans le Sahel.

La région fait face à des problèmes d'insécurité liés notamment aux activités de la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi), et à l'afflux d'armes issues du conflit libyen.

De ses bases dans le nord du Mali, Aqmi organise des attentats et des enlèvements - essentiellement d'Occidentaux - ainsi que divers trafics.

Niger : lancement d'une campagne de réduction de la mortalité maternelle

Une campagne de réduction de la mortalité maternelle a été lancée mardi à Niamey dans le cadre d'un projet de l'Union africaine (UA) visant à accélérer la lutte contre les décès maternels de manière concerté.
Le projet dénommé "Campagne d'accélération de la réduction de la mortalité maternelle en Afrique (CARMMA)" a été officiellement lancée par l'UA le 7 mai 2009 à Addis-Abeba (Ethiopie).

A l'ouverture de la campagne au Niger, le président Issoufou Mahamadou a révélé que dans son pays "12 femmes décèdent chaque jour en donnant la vie, pendant qu'au même moment meurent 72 nouveaux nés".

"Le décès d'une femme en grossesse, en travail ou dans les suites de couches constitue un véritable drame", a-t-il dit.

Pour réduire le taux, M. Mahamadou a suggéré de prendre en compte toutes les causes liées à la pauvreté, notamment, les mariages précoces, le taux de fécondité très élevé en Afrique et la mauvaise couverture sanitaire "en s'attaquant aux racines de la pauvreté".

Il a indiqué que l'objectif de son gouvernement est d'atteindre un taux de mortalité maternelle de "4,05 pour 1 000 à l'horizon 2015".

Pour atteindre cet objectif, le président nigérien, en plus de la consolidation de la gratuité des soins en vigueur, a annoncé un test pilote dans certaines régions depuis juillet 2011 avec la gratuité de tous les accouchements et la mise sur pied d'un Haut conseil national, interministériel et multisectoriel sur la mortalité maternelle et néonatale.

Niger: le FMI conseille de gérer prudemment la manne pétrolière et minière

Le Fonds monétaire international a conseillé au Niger, dans un rapport publié lundi, de dépenser prudemment les revenus que le pays va tirer du pétrole, dont il est devenu producteur, et de l'uranium.
Le Niger pourrait connaître en 2012 l'une des plus fortes croissances économiques du monde, dopée par la production de pétrole qu'il a commencé à extraire en septembre dans une zone désertique de l'Est du pays.
"Compte tenu de la mise en service à venir du projet pétrolier, la croissance réelle du PIB pourrait atteindre 14% en 2012", a indiqué le FMI dans son rapport annuel sur l'économie nigérienne.
Le Fonds a appelé à gérer judicieusement cette manne, sachant que le pays est "très vulnérable aux chocs exogènes, y compris des crises alimentaires récurrentes et les fluctuations des cours des prix des matières premières".
"Les perspectives favorables pour la croissance des recettes crée une marge de manoeuvre importante en vue d'un accroissement des dépenses de développement", a-t-il relevé, alors que "plus de 40%" des Nigériens vivent avec 1,25 dollar par jour ou moins, le seuil de l'extrême pauvreté d'après la Banque mondiale.
"Les équipes du FMI ont suggéré que les autorités examinent la création d'un coussin de sécurité budgétaire [...] Un tel coussin aiderait les autorités à stabiliser les dépenses publiques et l'activité économique à moyen terme, atténuant les effets négatifs que les chocs peuvent avoir sur l'emploi, la pauvreté et d'autres indicateurs sociaux".
La directrice générale du Fonds Christine Lagarde est attendue à Niamey mercredi, où elle est invitée à participer à un conseil des ministres, à prononcer un discours devant l'Assemblée nationale et à rencontrer des représentants d'institutions financières et du secteur privé.

jeudi 15 décembre 2011

Niger: des milliers de jeunes manifestent après la mort d'un lycéen

Plusieurs milliers de jeunes ont manifesté jeudi à Niamey pour protester contre la mort d'un lycéen tué par les forces de l'ordre début décembre à Zinder, dans le centre-est du Niger, l'université et les écoles ont été fermées, a constaté un journaliste de l'AFP.
A l'appel d'un syndicat, l'Union des scolaires nigériens (USN), plusieurs milliers d'étudiants et d'élèves ont défilé dans les rues de la capitale aux cris de "non à la tuerie de nos camarades" et "à bas la VIIe République!", avant de tenir un meeting devant le Parlement.
Deux personnes, un lycéen et une femme, ont été tuées les 6 et 7 décembre au cours d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre à Zinder, deuxième ville du Niger.
"Nous voulons rendre hommage à notre camarade tué à Zinder et exiger toute la lumière sur sa mort", a déclaré Lawali Maazou, secrétaire général de l'Union des étudiants à l'université de Niamey (UENUN).
Les jeunes se sont dispersés dans le calme peu avant 12H00 (1H00 GMT).
Les manifestants ont jugé insuffisant le limogeage de plusieurs hauts responsables de la police dans le cadre d'une enquête officielle sur ces événements. Le policier auteur présumé du tir qui a tué l'habitante a été arrêté.
Selon les médias privés, la femme avait été touchée par une "balle perdue".
Le lycéen est décédé des suites de "traumatismes crâniens" causés par le jet d'une grenade lacrymogène.
Selon le gouvernorat de Zinder, les forces de l'ordre avaient tenté de disperser des attroupements aux alentours du palais de justice, où se tenait le procès d'Aboubacar Mahamadou, un homme politique proche de l'ex-président Mamadou Tandja.
Aboubacar Mahamadou avait été arrêté le 25 novembre après avoir été accusé de préparer des manifestations de protestation contre l'arrivée du président Mahamadou Issoufou à Zinder pour l'inauguration de la première raffinerie de pétrole du pays.
Finalement relaxé, Aboubacar Mahamadou a été de nouveau arrêté et écroué à la prison de Zinder, selon des proches de M. Tandja. Ceux-ci ont annoncé qu'ils organiseront samedi un meeting à Niamey pour exiger sa libération.

lundi 28 novembre 2011

Niger : démarrage de la production du pétrole national

Le président Mahamadou Issoufou a présidé lundi à Oualéléwa, près de Zinder (900 km, est de Niamey), la cérémonie de lancement officiel des activités d'exploitation du pétrole d'Agadem, et de mise en service de la raffinerie de Zinder, société à capitaux sino-nigériens.

C'était en présence de quelques 400 invités, les hautes autorités de la République dont le président de l'Assemblée nationale, M. Hama Amadou, le président de la China National Petroleum Corporation (CNPC), M. Jiang Jiemin, les représentants du corps diplomatique et des institutions internationales accrédités au Niger, ainsi que plusieurs délégations venues des pays voisins et amis.

C'était au cours d'une cérémonie grandiose, sous haute sécurité, retransmise en semi-direct sur les antennes de la radio et de la télévision nationales. Ce jour, de l'avis général de l'opinion publique, c'est un moment mémorable ; c'est un grand jour, tant attendu par les Nigériens.

Le clou de la cérémonie a été notamment la coupure du raban par le président Issoufou donnant le coup d'envoi solennel du démarrage de la production du pétrole "made in Niger".

Intervenant, auparavant, au cours de cette cérémonie, le président de la CNPC s'est beaucoup appesanti sur le respect des engagements suscrits.

Quant à l'ambassadeur de Chine au Niger, il a insisté sur l'amitié entre le Niger et son pays depuis plusieurs décennies. Il a rappelé les objectifs de la diplomatie chinoise, basée sur " l'aide par l'assistance et l'investissement, sans aucune conditionnalité politique".

Peu avant cette cérémonie, il a été signé deux conventions entre les autorités nigériennes et la partie chinoise, sur le site de la SORAZ, relatives, d'une part, à la reprise intégrale de la route Diffa-N'guigmi-frontière tchadienne, et d'autre part, à la construction d'une route reliant N'guigmi à Bilma, sur plusieurs centaines de kilomètres, plus au nord.

La SORAZ a une capacité de 100 000 tonnes, estiment les responsables chinois. Elle produira environ 20 000 barils par jour, pour un besoin national estimé à 7 000 ; les 13 000 barils restants seront destinés à l'exportation, selon le ministre Foumakoye Gado.

En outre, une centrale électrique d'une capacité de production de 54 mégawats par jour y a été construite, qui pourrait alimenter toute la région de Zinder en énergie électrique.

Il faut noter que c'est la société chinoise China National Petroleum Corporation qui est chargée de la production et du transport du pétrole brut des champs pétrolifères d'Agadem à la raffinerie de Zinder, par un pipe-line sur plus de 460 kilomètres.

Le gisement découvert est estimé à plus de 400 millions de tonnes de pétrole, selon les techniciens.

samedi 26 novembre 2011

Coopération l'UE accorde 32 millions d'euros au Niger

L'Union européenne a accordé vendredi soir 32 millions d'euros au Niger pour des projets de coopération, notamment dans la lutte contre la pauvreté qui touche l'écrasante majorité des 15 millions d'habitants.

Trois conventions relatives à cette aide ont été signées par le ministre nigérien des Finances, Ouhoumoudou Mahamadou, et le commissaire européen au Développement, Andris Piebalgs, qui a effectué une brève visite à Niamey.

Sur les 32 millions d'euros, 19 millions d'euros (plus de 12,4 milliards FCFA) sont destinés à un Programme d'appui au développement du système statistique national et à financer un recensement général de la population en 2012 pour évaluer la pauvreté, a indiqué M. Mahamadou.

Quinze millions d'euros (9,8 milliards FCFA) seront consacrés à la réforme judiciaire et à l'Etat de droit et 8 millions d'euros (5,2 milliards FCFA) iront à l'appui à la société civile, a-t-il souligné.

Ces aides "témoignent de la pleine reprise de la coopération avec le Niger", a expliqué Andris Piebalgs. M. Mahamadou s'est félicité du "retour à la normalité de la coopération avec l'Union européenne".

Bruxelles avait suspendu sa coopération au développement avec le Niger en 2009, quand l'ancien président Mamadou Tandja avait refusé de quitter le pouvoir au terme de son mandat.

vendredi 11 novembre 2011

Le fils de Kadhafi, Saadi, réfugié au Niger pour des raisons humanitaires

Le Niger a accordé l'asile pour des raisons humanitaires à Saadi, l'un des fils de l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi, a annoncé vendredi à Pretoria le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Devant la presse à l'issue d'une visite en Afrique du Sud, il a ajouté qu'un autre fils de l'ancien dictateur, Seif al-Islam, n'était pas dans son pays.
"Nous avons accepté d'accorder l'asile à Saadi Kadhafi pour des raisons humanitaires", a déclaré M. Issoufou.
Saadi Kadhafi, 38 ans, s'est réfugié au Niger en août lors de la chute de Tripoli qui a mis fin aux quarante-deux ans du régime autoritaire de son père.
Il est recherché par les nouvelles autorités libyennes qui l'accusent de "s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football", selon Interpol.
Footballeur à la réputation de playboy, il avait tenté sans succès une carrière professionnelle en Italie, avant de diriger une unité d'élite de l'armée libyenne.
Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini avait déclaré en septembre qu'il n'était "pas question" d'extrader Saadi, au moins jusqu'à ce qu'il puisse être assuré d'un procès équitable en Libye.
Quant à son frère qui est recherché par la Cour pénale internationale pour des crimes contre l'humanité commis lors de la répression contre la rébellion, M. Issoufou a assuré que "Seif al-Islam n'est pas au Niger".
"Je devrais considérer ce qu'il convient de faire s'il vient", a-t-il dit.

(AFP)

lundi 31 octobre 2011

Décès du général Ali Saïbou, président du Niger de 1987 à 1993

Le général Ali Saïbou, qui fut président du Niger de 1987 à 1993 et permit l'instauration du multipartisme, est décédé lundi à Niamey à l'âge de 71 ans, a annoncé la présidence.

Le chef de l'Etat Mahamadou Issoufou a le profond regret de vous annoncer le décès ce jour 31 octobre 2011 de Son Excellence le général de corps d'armée Ali Saïbou, ancien président de la République, indique un communiqué lu sur la télévision publique.

A compter de ce lundi un deuil de trois jours est décrété sur l'ensemble du territoire national, les drapeaux seront mis en berne pendant cette période, a ajouté la présidence.

Malade depuis plusieurs années selon sa famille, le défunt sera enterré mercredi dans son village natal de Dingajibanda (ouest), a précisé à l'AFP une source gouvernementale.

Le général Saïbou était très amaigri et fatigué lors de sa dernière apparition publique le 7 avril à Niamey, à l'occasion de la cérémonie d'investiture du président Issoufou, arrivé au pouvoir après plus d'un an de junte militaire.

Né en 1940, il avait été désigné en 1987, par la junte alors à la tête de ce pays abonné aux coups d'Etat, pour succéder au général-président Seïni Kountché, décédé des suites d'un cancer.

Dès sa prise de fonction, le général Saïbou décrète une période de décrispation durant laquelle il libère tous les détenus politiques du président Kountché, y compris Diori Hamani, premier président civil du pays, renversé par un coup d'Etat dirigé par Kountché le 14 avril 1974.

Il fera voter en 1989 par référendum la Constitution de la IIe République et sera dans la foulée élu président avec 99,5 % des suffrages, alors que le pays vit encore sous le régime du parti unique.

Son pouvoir a été secoué par de vastes mouvements sociaux, notamment d'étudiants et de syndicats réclamant la démocratie. Trois étudiants avaient été tués par les forces de l'ordre lors d'une manifestation en 1990 dans la capitale.

Sous la pression de la rue, il autorise en 1991 la tenue d'une Conférence nationale souveraine qui débouche en 1993 sur l'introduction du multipartisme, puis sur les premières élections démocratiques de l'histoire de cette ex-colonie française.

Le gouvernement du président Issoufou a institué le 29 juillet dernier une journée de la démocratie en souvenir de cette Conférence nationale.

Avant d'être chef de l'Etat, Ali Saïbou s'était rendu très populaire dans le monde rural, ultra-majoritaire dans ce pays sahélien très pauvre, en menant une vaste opération de distribution gratuite de vivres après la sécheresse des années 1970. Il était membre de la junte au pouvoir à l'époque.

Depuis son départ de la présidence, il s'était retiré de la vie politique active mais était régulièrement consulté par les gouvernants successifs.


(©AFP / 31 octobre 2011)

samedi 8 octobre 2011

Le Mena du Niger qualifié !

Le Niger s’est qualifié pour la première fois de son histoire à la CAN Orange. A égalité de points avec les Sud-Africains et les Sierra Leonais (9 pts), les Menas l’emportent à la différence de but particulière.

Malgré sa lourde défaite en Egypte (0-3, des buts de Mohsen (2) et Salah), les Nigériens se qualifient pour la phase finale de la CAN Orange 2012. Les Mena profitent du match nul (0-0) entre sud-Africains et Sierra-Léonais.

Les trois équipes étant à égalité à 9 points, c’est la différence de buts particulière qui les départage et elle est favorable aux partenaires de Moussa Maazou, qui sur les 4 rencontres ont pris 6 points ( 2 victoires contre l'Afrique du Sud, 2-1 et la Sierra Leone, 3-1) contre 5 à ses partenaires (victoire contre le Niger 2-0 pour l'Afrique du sud et 2-1 pour Sierra Leone; avec deux match nuls vierges).

lundi 3 octobre 2011

Tunisair à Niamey en novembre

La compagnie aérienne tunisienne devrait s’envoler en novembre pour la capitale du Niger, ouvrant ainsi sa cinquième ligne africaine en dehors du Maghreb.

Suite à un accord entre la Tunisie et le Niger, Tunisair ouvrira une ligne Tunis – Niamey en novembre, selon l’agence de presse PANA qui cite une source officielle. Ni la date de lancement, ni les fréquences, ni les horaires n’ont encore été communiqués officiellement, mais les vols devraient être assurés en Airbus A319.

Après Abidjan (la capitale de Côte d’Ivoire desservie deux fois par semaine), Bamako (la capitale malienne avec deux vols hebdomadaires), Dakar (capitale du Sénégal opérée trois fois par semaine) et Nouakchott (la capitale mauritanienne qui bénéficie de trois vols hebdomadaires), Niamey deviendra la cinquième destination africaine de Tunisair. Et la compagnie nationale de Tunisie, qui aimerait faire de Tunis un hub entre l’Europe et l’Afrique, devrait aussi ouvrir au début de la saison hivernale une liaison avec Ouagadougou (Burkina Faso).

A Niamey, Tunisair retrouvera deux autres compagnies maghrébines : Air Algérie et Royal Air Maroc. Mais l’aéroport nigérien est aussi desservi par Air France, Air Burkina, Air Mali, Asky Airlines et Senegal Airlines.

Les collectivités françaises appuient la démocratie nigérienne

A Saint-Brieuc, 130 personnes, dont le Premier ministre du Niger, ont participé aux Rencontres de la coopération décentralisée franco-nigérienne les 29 et 30 septembre 2011. Malgré les récentes difficultés politiques et les problèmes de sécurité au sud du Sahara, les collectivités françaises et nigériennes ont réaffirmé leurs engagements réciproques et lancent le 3ème volet du programme Aniya

«Au Niger, ‘Aniya’, ça veut dire volonté, engagement», expose Idi Tanko. Le coordinateur du programme Aniya 3 à Niamey était à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), les 29 et 30 septembre, à l’occasion des Rencontres de la coopération décentralisée franco-nigérienne auxquelles a participé Brigi Rafini, premier ministre du Niger nommé suite aux élections de mars 2011.

Mutualiser, coordonner, capitaliser - « En France, il y a peu de programmes concertés de coopération décentralisée comme Aniya, ajoute Stéphane Valli, vice-président de la Communauté de communes de Faucigny-Glières (Haute-Savoie, 7 communes, 25 000 habitants). Nous mutualisons nos moyens, nous coordonnons nos actions et nous capitalisons les expériences des collectivités françaises et nigériennes. »

Le premier programme Aniya a été lancé en 2003 et renouvelé en 2005. Mais la crise politique et institutionnelle ouverte en 2009 a retardé son troisième volet.
Aniya 3 implique désormais un réseau d’une quarantaine de collectivités françaises et d’une cinquantaine de collectivités nigériennes autour de 80 projets. Ce programme triennal bénéficie d’une subvention du Ministère des affaires étrangères de 300 000 € et du soutien financier et logistique des collectivités françaises. Ainsi 200 000 € sont annuellement investis au Niger.

Effet leviers des financements – « Les financements des collectivités françaises ont un effet levier important au Niger où 100% des investissements et 60% des budgets de fonctionnement relèvent de l’aide internationale, » commente M. Valli qui préside le groupe-pays Niger de Cités Unies France. « Mais la coopération décentralisée s’inscrit dans la durée, on apprend à se faire confiance, à se dire franchement les choses. On évite ainsi les relations qui peuvent y avoir avec un bailleur de fonds. »
La communalisation nigérienne co-existe avec le système traditionnel de chefferie où les chefs de village sont membres de droit du conseil municipal et où le « chef de canton », et non l’Etat, collecte les impôts.
«Le chef est élu à vie et le maire a un mandat, explique M. Tanko qui a été maire de Sabon Guida de 2004 à 2010. C’est problématique car le maire ne récupère pas toutes les taxes perçues par le chef de canton. Dans le meilleur des cas, les communes perçoivent la moitié des impôts envisagés. Dans ma commune de 74 000 habitants, nous disposions de 36 à 45 millions de francs CFA par an (55 000 – 68 600 euros). »

Impliquer malgré les restrictions budgétaires – En 2010, le Fonds monétaire international estimait à 381$ le PIB per capita au Niger et à 41 018 $ en France. « Le Niger n’est pas un pays pauvre, mais un pays mal géré, » déclarait Mahmadou Issoufou, le président de la république nigérienne, au moment de son élection.

« La Communauté de communes de Faucigny-Glières consacre 0,5% de son budget à la coopération décentralisée avec Téra (70 000 habitants), soit 100 000 euros dont la moitié sont financés par le MAE. Cette somme représente presque de leur moitié du budget communal. Malgré les restrictions budgétaires, nous n’y touchons pas. Mais ce contexte pose problème pour promouvoir la coopération décentralisée. Quarante collectivités françaises se sont engagées dans Aniya. Il en faudrait encore 210 pour que chaque commune nigérienne ait un partenaire. Finissez donc votre article en disant que le Niger est un pays exemplaire dont la démocratie a besoin d’appui ! »

Renforcer la qualification des élus et des territoriaux du Niger

Aniya 3 développe des projets dans cinq domaines :

le renforcement des capacités des communes nigériennes,
l’éducation,
la santé,
l’économie,
les échanges culturels.
Les efforts se concentrent dans le premier volet, appelé par la décentralisation nigérienne et la création, en 2004, de 255 communes et quatre villes. Les collectivités françaises apportent ainsi à leurs homologues nigériens un concours financier sur leurs projets de voierie, d’assainissement (latrines), d’eau potable ou d’activités génératrices de revenus communaux (par exemple, clôturer un marché aux bestiaux), mais aussi sur la formation des jeunes élus et fonctionnaires territoriaux.
Sur les cinq dernières années, 500 Nigériens ont ainsi bénéficié de formations ou de voyages d’études, notamment dans les pays d’Afrique de l’Ouest comme le Bénin ou le Burkina Faso qui ont l’expérience de la décentralisation. Pour faire face aux problèmes de sécurité au Niger – le MAE déconseille les voyages dans le pays – Aniya prévoit aussi la mise en place d’outils de téléconférence. Enfin, afin de faciliter les voyages de Nigériens en France, Aniya va proposer au ministère une charte sur la délivrance des visas.

S. Stoll

jeudi 29 septembre 2011

Le Niger refuse d'extrader Saadi Kadhafi malgré la requête d'Interpol

Le Niger a réitéré jeudi son refus d'extrader Saadi Kadhafi, après la requête d'Interpol d'arrêter le fils de l'ex-dirigeant libyen à la demande des nouvelles autorités du pays.
L'organisation policière internationale Interpol a annoncé jeudi avoir émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres l'arrestation de Saadi Kadhafi, l'un des fils de Mouammar Kadhafi, "à la demande des autorités libyennes".
"Saadi Kadhafi est en sûreté, en sécurité à Niamey, dans les mains de l'Etat du Niger", et il n'est "pas question" de l'extrader "en Libye pour l'instant", a répondu le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini.
Pour l'extrader en Libye, il faut un accord avec ce pays, et "il faut être sûr qu'il aura droit à une défense équitable" et à "un traitement équitable", a expliqué M. Rafini à l'AFP à Saint-Brieuc, dans le nord-ouest de la France, où il se trouvait pour des entretiens sur la coopération décentralisée.
"Est ce que ces conditions sont rassemblées aujourd'hui? Non", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, Saadi Kadhafi et les autres responsables libyens qui ont fui au Niger "ne sont pas à notre connaissance poursuivis par la Cour pénale internationale" (CPI), a-t-il souligné.
"Peut-être le seront-ils un jour, c'est possible", mais ce n'est pas le cas actuellement, a-t-il souligné.
Pour sa part, le ministre nigérien des Affaires étrangères Mohamed Basoum a précisé que Saadi Kadhafi se trouvait "en résidence surveillée" au Niger, dans un entretien à la télévision France 24.
"Nous sommes signataires des protocoles en vertu desquels Interpol existe et agit. Nous allons être en contact avec les autorités de la Libye et Interpol. Ensemble nous définirons ce que doit être notre attitude. Notre position va toujours se baser sur le droit et ce qu'il prescrit", a-t-il assuré.
"Nous avons une recrudescence des accrochages entre nos forces armées et les hommes qui transportent ces armes, de la drogue, de l'explosif Semtex destiné à Al-Qaïda au Maghreb. C'est une situation qui inquiète tout le monde, pas seulement le Niger", a-t-il ajouté.
Saadi Kadhafi est recherché par les nouvelles autorités libyennes qui l'accusent de "s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la fédération libyenne de football", selon Interpol.
"En tant que commandant d'unités militaires qui auraient été impliquées dans la répression de manifestations de civils durant la révolte libyenne, Saadi Kadhafi est aussi soumis à une interdiction de voyager et un gel de ses biens ordonnés par les Nations unies en mars", a rappelé Interpol.
Saadi Kadhafi a trouvé refuge le 11 septembre au Niger. Footballeur à la réputation de playboy, il avait tenté sans succès une carrière professionnelle en Italie, avant de diriger une unité d'élite de l'armée libyenne.
Le 9 septembre, Interpol avait diffusé une "notice rouge" pour demander l'arrestation de Mouammar Kadhafi, de son fils Seif Al-Islam et de son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, ancien chef des services de renseignement, visés par un mandat d'arrêt international émis par la CPI.

vendredi 16 septembre 2011

Nord du Niger: un soldat tué, deux blessés dans un accrochage avec Aqmi

Un soldat nigérien a été tué et deux blessés lors d'un accrochage jeudi avec des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans l'Aïr, massif montagneux du nord du Niger, a annoncé vendredi le ministère de la Défense.

"Un accrochage a opposé (...) un détachement des Forces armées nigériennes (FAN) à un élément d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans la partie nord de l'Aïr. Bilan côté FAN: un mort, deux blessés", indique un communiqué lu sur la télévision publique.

"Côté terroristes: trois morts, deux véhicules récupérés et un véhicule détruit", ajoute le ministère.

L'armée nigérienne dit avoir également "récupéré 59 jeunes recrues (d'Aqmi) âgées de 19 à 20 ans", sans préciser leurs identités ni leurs nationalités.

Elle fait état de la saisie d'"un lance-roquettes RPG7, trois fusils AK-47, un fusil mitrailleur ainsi qu'une importante quantité de munitions".

L'armée dit avoir "mis en place un dispositif sécuritaire additionnel" dans la région d'Agadez, capitale du nord du Niger, "pour renforcer celui déjà existant suite à la dégradation de la situation en Libye" voisine.

D'"incessantes patrouilles au sol, couplées à des reconnaissances aériennes", ont été instaurées dans le nord, souligne le communiqué.

Aqmi commet des rapts - surtout d'Occidentaux - dans la bande sahélo-saharienne depuis plusieurs années, notamment dans le nord du Niger. Elle retient toujours en otages quatre Français enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit, site d'extraction d'uranium au nord d'Agadez.

mardi 13 septembre 2011

Le Niger se dote d'un ministère du Pétrole avant l'exploitation en 2012

Le Niger s'est doté lundi d'un ministère du Pétrole, comptant démarrer l'exploitation en 2012 grâce aux Chinois, a-t-on appris de source officielle.

Le portefeuille du Pétrole est confié à Foumakoye Gado, un proche du chef de l'Etat Mahamadou Issoufou, jusqu'ici en charge des Mines et de lEnergie, indique un communiqué du gouvernement lu à la radio à l'issue d'un mini-remaniement.

Omar Hamidou Tchiana, jusqu'ici député, est nommé ministre d'Etat, en charge des Mines et du Développement industriel.

Parmi les plus grands producteurs mondiaux d'uranium, le Niger, pays très pauvre et enclavé, prévoit de démarrer l'exploitation du pétrole en 2012 grâce à ses champs pétrolifères situés à Agadem (est, près du Tchad), et dont le contrat a été décroché en 2008 par la China National Oil and Gas Development and Exploration Corporation (CNODC), filiale de la compagnie pétrolière nationale chinoise CNPC.

Les réserves d'or noir nigérien sont estimées à plus de 300 millions de barils.

Un pipeline de 462 km est en chantier pour transporter le brut jusqu'à la raffinerie de Zinder, d'une capacité de 100.000 tonnes et située plus au sud.
(AFP)

mardi 6 septembre 2011

Un important convoi militaire venant de Libye est arrivé au Niger

Des dizaines de véhicules militaires libyens ont franchi lundi la frontière avec le Niger et sont arrivés dans la soirée près d'Agadez, a-t-on appris mardi de sources militaires française et nigérienne.

Il pourrait s'agir d'une tentative d'exil secrètement négociée de Mouammar Kadhafi vers le Burkina Faso, qui a offert d'accueillir le colonel libyen et sa famille, ont déclaré ces sources.

Le convoi, escorté par l'armée nigérienne, compte entre 200 et 250 véhicules militaires et comprend des officiers des bataillons Sud de l'armée. Il est probablement passé par l'Algérie avant d'entrer au Niger, ajoutent ces sources s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.

La source militaire française dit avoir été informée que Mouammar Kadhafi et son fils Saïf al Islam pourraient envisager de rejoindre le convoi lorsque ce dernier fera route vers le Burkina Faso, qui partage une frontière avec le Niger.

Des responsables du Conseil national de transition (CNT) désormais au pouvoir à Tripoli, ont déclaré que selon certaines informations, Saïf al Islam aurait fui la ville de Bani Walid, à 150 km au sud de Tripoli, dès samedi pour se diriger vers le désert et les frontières algérienne et nigérienne plus au sud.

Les mêmes sources ont déclaré à Reuters que la France pourrait avoir facilité un arrangement entre le nouveau pouvoir et Mouammar Kadhafi. Mais un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Paris n'a pas été en mesure de confirmer ni l'arrivée du convoi dans la ville du désert nigérien ni aucune offre à Kadhafi, qui est poursuivi par la Cour pénale internationale pour crimes contre l'humanité.

Kadhafi "en excellente santé"

La France a joué un rôle clé dans l'intervention militaire contre le régime de Mouammar Kadhafi et a été l'un des premiers pays à reconnaître, dès le mois de mars, le CNT.

Aucun responsable d'autres gouvernements occidentaux ni du CNT n'a pu être joint dans l'immédiat à ce sujet.

Un convoi aussi imposant n'aurait pas pu traverser une telle distance sans que l'Otan s'en aperçoive, estime-t-on.

Les nouveaux dirigeants de la Libye ont dit vouloir juger Mouammar Kadhafi avant de le remettre éventuellement aux mains de la CPI.

Le porte-parole de Mouammar Kadhafi, Moussa Ibrahim, a déclaré lundi à une chaîne à capitaux syriens, Arraï TV, que le "Guide" se trouvait quelque part en Libye, "en excellente santé", "en un lieu que ne pourront pas atteindre les groupes factieux".

L'entourage de Mouammar Kadhafi a subi de nombreuses défections, arrestations ou pertes depuis le soulèvement de la mi-février qui s'est achevé il y a deux semaines par la prise de Tripoli par les forces du Conseil national de transition.

Le chef des brigades de sécurité de l'ex-dirigeant libyen, Mansour Dhao, a franchi dimanche la frontière avec le Niger en provenance de Libye, accompagné d'une dizaine d'autres Libyens, ont déclaré lundi deux responsables nigériens.

Le départ de Dhao intervient quelques jours après l'exil de l'épouse de Mouammar Kadhafi et de trois de ses enfants en Algérie et après l'arrestation de son ministre des Affaires étrangères par le CNT.

La source militaire française dit aussi avoir été informée que le commandant des forces Sud de l'armée libyenne, le général Ali Khana, pourrait se trouver également au Niger.

Kadhafi et son fils Saïf al Islam pourraient rejoindre Khana et rattraper le convoi s'ils choisissaient d'accepter une offre d'asile du Burkina Faso, a ajouté la même source.

Le Burkina Faso, qui a longtemps bénéficié de l'aide de Tripoli, a offert l'asile à Kadhafi il y a deux semaines environ tout en reconnaissant le Conseil national de transition comme le nouveau gouvernement libyen.

Le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Yipene Djibril Bassolet, a déclaré que Mouammar Kadhafi pourrait s'exiler au Burkina même si ce dernier est signataire du traité de la Cour pénale internationale.

La source militaire nigérienne indique quant à elle que de nombreux autres Libyens, dont des combattants touaregs pro-Kadhafi, sont arrivés lundi au Niger.
(Reuters)

lundi 5 septembre 2011

Le chef des brigades sécuritaires de Kadhafi arrivé au Niger

Une dizaine de personnes proches de Mouammar Kadhafi dont Mansour Daw, chef des brigades sécuritaires, sont rentrées dimanche à Agadez (nord Niger) venant de Libye, a appris lundi l'AFP de source touareg.
Les autres personnes dont l'identité n'a pas été révélée, sont arrivées sur le territoire nigérien en compagnie de Agaly Alambo, figure de la révolte Touareg, et ont rejoint lundi Niamey, la capitale du pays, selon la même source.
"Dans tous les cas, ces personnes qui sont venues avec Agaly ne sont ni des fils ni de très proches de la famille de Kadhafi", a-t-elle souligné.
Cependant, une autre source touareg a déclaré à l'AFP que Mansour Daw, ancien ministre de la Communication et ancien directeur de cabinet de Kadhafi fait partie de la délégation, réfutant son titre de chef des brigades sécuritaires.
Agaly Alambo, chef du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), principal front de la rébellion touareg qui a débuté en 2007 dans la région d'Agadez, était parti vivre en Libye après les hostilités qui ont pris fin en 2009 sur intervention de M. Kadhafi.
Au début de l'insurrection libyenne appuyée par l'OTAN, Agaly Alambo a fait recruter des centaines d'ex-rebelles Touareg qui sont partis combattre aux côtés des forces du dirigeant libyen.
La semaine dernière, une source touareg a affirmé que des proches du dirigeant libyen étaient arrivés en avril à Agadez avec des mallettes remplies d'argent et avaient recruté "des centaines" de jeunes, dont des militaires nigériens radiés de l'armée en 2002.
Cette source a estimé à quelque 1.500 ex-rebelles nigériens qui combattaient pour Kadhafi, dont une majorité vivant en Libye après avoir déposé les armes en 2009.
Mais après leur déroute consécutive à la chute de Tripoli, des centaines de "soldats" Touareg sont rentrés au Niger, pendant que quelque 500 autres se sont repliés à Syrte, la ville natale de Kadhafi.
Le Niger, pays frontalier de la Libye, a reconnu "formellement" le Conseil national de transition (CNT), l'appelant à "veiller à la sécurité et au bien-être des communautés étrangères vivant en Libye".
Quelque 211.000 Nigériens ont fui depuis février les violences en Libye, avait annoncé en juillet, le président nigérien Mahamadou Issoufou, déplorant "les effets catastrophiques" de la crise chez son voisin sur son pays.
Niamey a toujours estimé que le conflit Libyen avait de graves répercussions, notamment au plan sécuritaire, sur le Niger, un pays sous la menace constante des terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
(AFP)

Le Niger bat l'Afrique du Sud 2-1

L’équipe nigérienne de football, Mena, a pris la tête dimanche après-midi, du groupe G avec 9 points, obtenus grâce à sa victoire (2-1) sur les Bafana Bafana, au Stade général Seyni Kountché de Niamey, en match comptant pour la 5èe et avant dernière journée des éliminatoires de la CAN 2012, a constaté APA.

Les buts nigériens ont été marqués par le défenseur Koffi Dan Kowa et l’attaquant Maazou Ouwo respectivement à la 10è et à la 48ème minute de jeu. Les Sud Africains profitent d’un subit relâchement des Nigériens pour marquer leur unique but à la 66è minute par l’entremise de Andile Jali.

Le match, qui s’est déroulé devant plus de 30.000 spectateurs dont le président nigérien Mahamadou Issoufou, concède ainsi 9 points au onze nigérien, qui prend la tête du groupe G devant la Sierra Léone, l’Afrique du Sud et l’Egypte, à l’issue de la 5ème et avant dernière journée des éliminatoires pour la CAN 2012.

Seize 16 joueurs professionnels nigériens évoluant à l’étranger ont été convoqués pour cette rencontre jugée « historique » par le coach Harouna Doulla. Parmis eux, on cite Maazou Ouwo (Monaco), Daouda Kassali (Coton sport de Garoua), Kofi Dan Kowa (Esperance de Zerzit de Tunisie), Issoufou Alassane Danté (FUS de Rabat), Kamilou Daouda (Al Tihad de Tripoli) et Abdoulaye Ousmane dit Lélé (Denguelé FC de Côte d’Ivoire).

Peu avant la rencontre, le président Issoufou a promis que les primes des joueurs du Mena seront doublées, en cas de victoire ce dimanche contre les Bafana Bafana.

Par ailleurs, les dirigeants sportifs nigériens ont mené une forte offensives pour mobiliser le public autour du Mena.

mercredi 31 août 2011

Le Niger reconnaît le CNT comme seule autorité en Libye

Le Niger reconnaît formellement le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion au régime de Mouammar Kadhafi, comme seule autorité du peuple libyen, indique un communiqué officiel lu samedi à la radio nationale.
Le gouvernement du Niger prend acte du changement de régime intervenu en Libye, reconnaît formellement le CNT comme la seule et unique autorité représentative du peuple libyen, poursuit le texte.

Une dizaine de pays africains ont déjà reconnu le CNT, mais l'Union africaine réunie en mini-sommet à Addis Abeba a refusé vendredi de reconnaître sa légitimité, appelant à la place à la constitution d'un gouvernement de transition incluant toutes les parties.

Le CNT a transféré vendredi son comité exécutif, l'équivalent d'un gouvernement, de Benghazi, fief de la rébellion dans l'Est, à Tripoli dont elle a pris le contrôle.

Le Niger, pays frontalier à la Libye exhorte les deux parties en belligérance à déposer les armes afin de préserver l'unité et la cohésion du pays, se disant soucieux de la paix et de la stabilité dans ce pays frère.

Niamey a appelé le CNT à veiller à la sécurité et au bien-être des communautés étrangères vivant en Libye.

Quelque 211.000 Nigériens ont fui depuis février les violences en Libye, avait annoncé en juillet, le président nigérien Mahamadou Issoufou, déplorant les effets catastrophiques de la crise chez son voisin sur son pays.

Elu en mars, le président Issoufou, est un proche de M. Kadhafi, actuellement en fuite. La dernière rencontre officielle entre les deux hommes remonte à février à Tripoli.

Le drapeau du CNT, organe politique de la rébellion libyenne, flotte depuis mercredi au dessus de l'ambassade de Libye à Niamey.

Niamey a toujours estimé que le conflit chez son voisin avait de graves répercussions, notamment au plan sécuritaire, sur le Niger, un pays sous la menace constante des terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

(afp)

samedi 27 août 2011

Le complexe pétrolier de Zinder sera inauguré en octobre

Le complexe pétrolier de Zinder ( 900 km à l'est de Niamey) sera inauguré en octobre prochain, ont annoncé vendredi les responsables chinois de la Société de Raffinerie de Zinder (SORAZ), au Premier ministre Nigérien Brigi Rafini à l'issue d'une visite des installations.

La raffinerie, d'une capacité de 100.000 tonnes, a été construite par la société China National Petroleum Corporation- Niger Petroleum S.A. (CNPCNP) qui s'engage dans l'exploitation du pétrole au Niger. Celle-ci a également construit un pipe-line pour le transport du pétrole brut des champs pétrolifères d'Agadem à la raffinerie, sur plusieurs centaines de kilomètres.

Environ 20.000 m2 de pétrole raffiné et 80.000 m2 de pétrole brut y seront produits.

En outre, une centrale électrique d'une capacité de production de 40 mégawats par jour y a été construite, alors que le besoin du complexe est de 11 mégawats. La différence pourrait servir à alimenter la ville de Zinder.
(Xinhua)

samedi 20 août 2011

Fortes pluies au Niger: sept morts et d'importants dégâts

Sept personnes, dont trois enfants, ont été tuées au Niger et d'importants dégâts ont été occasionnés par de fortes pluies qui s'abattent depuis le début de la semaine sur les régions de Maradi (centre-sud) et de Tillabéri (ouest), a-t-on appris vendredi de sources concordantes.

Le bilan s'élève à deux morts dans la région de Maradi et deux autres dans celle de Tillabéri, indique un communiqué du conseil des ministres lu dans la matinée sur la radio publique.

A Maradi, les eaux ont détruit près de 600 habitations, une mosquée et trois commerces, précise le gouvernement.

La radio privée Anfani a annoncé à la mi-journée la mort de trois autres personnes, des enfants de 8 et 10 ans, victimes de l'effondrement de leur maison à la suite de pluies tombées tôt vendredi à Mayayi, une commune de la région de Maradi, où 200 autres habitations ont été détruites.

Les deux personnes tuées en début de semaine dans la zone vivaient dans cette commune, où les sinistrés sont relogés dans des écoles et des mosquées, a souligné la radio privée.

Les populations vivant dans des habitations en terre sont invitées à les évacuer d'urgence pour éviter de nouvelles victimes, a-t-elle ajouté.

A Tillabéri, le gouverneur Youssoufa Maïga a précisé sur la télévision publique que les deux victimes dans sa région étaient mortes noyées.

Quelque 280 habitations se sont effondrées, a-t-il dit, déplorant aussi la destruction de 630 hectares de cultures et la perte d'environ 260 animaux.

M. Maïga a lancé un appel urgent à l'aide pour les sinistrés, et salué la Croix-Rouge locale qui a déjà fourni couvertures et moustiquaires.

A Agadez (nord), au bord du désert, 17 passagers ont été repêchés in extremis par l'armée après que le bus qui les transportait eut été emporté par un cours d'eau qui avait débordé sous l'effet de fortes pluies, selon la télévision publique.

Ce sont les premiers dégâts occasionnés cette année par les pluies au Niger, alors que le pays est exposé à une nouvelle sécheresse.

Ce pays sahélien très pauvre ne connaît qu'une saison des pluies (juin-septembre) et tout retard prolongé des pluies peut compromettre les récoltes céréalières, dont dépendent plus de 80% des quelque 15 millions d'habitants.

Selon Niamey, quelque 2,6 millions de personnes vivent en situation d'insécurité alimentaire dans ce pays qui a connu en 2010 l'une des pires crises alimentaires de son histoire.
(AFP)

samedi 13 août 2011

Niger - Un proche du chef de l'ex-junte écroué pour "corruption"


L'ancien directeur de cabinet adjoint du général Salou Djibo, chef de la junte au pouvoir de février 2010 à avril 2011 au Niger, ainsi que neuf personnes ont été inculpés et écroués vendredi pour "corruption", a-t-on appris de source judiciaire.
Alhassane Alkaly et "neuf autres personnes ont été inculpés vendredi par un juge qui les a placés sous mandat de dépôt dans plusieurs prisons du pays, entre autres pour corruption et détournement de deniers publics", a indiqué cette source à l'AFP.

Les prévenus, dont plusieurs agents des Finances, sont poursuivis dans une affaire de "fausse facture" de plus d'1,5 milliard de francs CFA (plus de 2,3 millions d'euros) versés par le Trésor à un opérateur économique peu avant le départ de la junte.

Parmi eux figurent le patron du Trésor, Abdoulaye Beidi, le directeur général du Budget et le payeur général du Trésor, nommés à ces postes par la junte installée après le putsch contre le président Mamadou Tandja en 2010. Tous les fonctionnaires inculpés ont été suspendus en juin-juillet.

L'opérateur, un député de la coalition présidentielle, n'a pas été entendu par le juge, dans l'attente d'"une éventuelle levée de son immunité parlementaire", a expliqué la source judiciaire.

Le gouvernement a annoncé jeudi que l'opérateur a déjà "remboursé la totalité de la somme qui lui avait été indûment versée".

Alhassane Alkaly est la première figure importante proche de la junte à être inculpée pour des malversations financières depuis l'arrivée au pouvoir du civil Mahamadou Issoufou, élu président en mars.

Jusqu'ici seuls des proches de Mamadou Tandja étaient poursuivis pour corruption ou détournements présumés. Une vingtaine de personnalités sont ainsi interdites de quitter le territoire.

Le président Issoufou a promis de faire de la lutte contre la corruption l'une de ses priorités, et a créé fin juillet une Haute autorité à cet effet.

mercredi 3 août 2011

Niger: 10 personnes arrêtées pour tentative de putsch (président)

Dix personnes ont été arrêtées pour "tentative" de putsch en juillet au Niger, a annoncé mardi soir le président Mahamadou Issoufou, élu en mars après un an de junte militaire.
"Dix de ceux qui avaient décidé de porter atteinte à la sécurité de l'Etat à travers les évènements programmés dans la nuit du 12 au 13 juillet 2011, sont aux arrêts disciplinaires et l'un d'entre eux est en fuite", a-t-il déclaré dans un message radio-télévisé à l'occasion du 51e anniversaire de l'indépendance du Niger.

mardi 2 août 2011

Une vingtaine de proches de Tandja interdits de quitter le Niger

Une vingtaine de personnalités poursuivies au Niger pour des malversations financières présumées sous le régime du président déchu Mamadou Tandja (1999-2010) sont interdites de quitter le territoire, a annoncé mardi le gouvernement.
"Vingt-et-une ou vingt-trois personnes sont interdites de quitter le pays (...) relativement aux poursuites pénales engagées contres elles et pour les nécessités de l'instruction", a déclaré devant les députés Labo Bouché, ministre de la Communication, chargé des relations avec le Parlement.
Parmi les personnes concernées figurent d'anciens ministres, des parlementaires et des hommes d'affaires.
M. Bouché réagissait à une déclaration de députés du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, parti de M. Tandja), qui ont "condamné" l'interdiction faite à l'un des leurs, Ibrahim Foukori, de quitter le pays.

Ex-patron de la Société nigérienne d'électricité (Nigelec) poursuivi pour des malversations financières présumées, M. Foukori a été refoulé le 30 juillet par la police à la frontière alors qu'il tentait d'entrer au Burkina Faso voisin, selon le MNSD.

Etant en "liberté provisoire", Ibrahim Foukori ne pouvait quitter le Niger que sur autorisation du juge, a expliqué Labo Bouché.
La junte qui a renversé Mamadou Tandja en février 2010 avait révélé des malversations de plus de 86 milliards de FCFA (129 millions d'euros) commises durant son règne.

Des proches de l'ex-président, dont un de ses fils, d'anciens responsables de sociétés publiques et d'anciens ministres, arrêtés pour détournements de fonds ou corruption présumés, ont été remis en liberté, y compris Seïni Oumarou, ex-Premier ministre de M. Tandja et candidat malheureux à la présidentielle en mars.

Le nouveau président Mahamadou Issoufou a promis de faire de la lutte contre la corruption l'une de ses priorités, et a créé fin juillet une Haute autorité à cet effet.

vendredi 29 juillet 2011

Le Niger décrète le 29 juillet "journée de la démocratie"

Le Niger a décrété vendredi le 29 juillet "journée de la démocratie", en souvenir de la Conférence nationale du 29 juillet 1991, qui avait institué le multipartisme après quinze ans de régime militaire.
"Afin que les Nigériens se souviennent du rôle joué par cette Conférence dans l?enracinement de la démocratie, mon gouvernement a décidé de proclamer la journée du 29 juillet de chaque année +journée de la démocratie+", a annoncé le Premier ministre Brigi Rafini dans un message radio-télévisé, à l'occasion du 20e anniversaire de la Conférence.
Du 29 juillet au 3 novembre 1991, quelque 1.200 représentants des couches socio-professionnelles du pays s'étaient réunis au Palais des congrès de Niamey pour rompre avec le parti unique et 15 ans de régime militaire.
M. Rafini a rendu hommage à l'ancien général-président Ali Saïbou (1987-1993), qui avait permis la tenue la Conférence ayant débouché sur la tenue en 1993 des premières élections pluralistes dans cette ex-colonie française indépendante depuis 1960.
Des débats et soirées culturelles, baptêmes de rues et d'édifices sont au menu de cet anniversaire célébré pour la première fois en grande pompe.
Le Palais des congrès devient "Palais du 29 juillet" et le rond-point Kennedy (centre-ville) "rond-point des Martyrs", en hommage à trois étudiants tués en 1990 par la police lors d'une manifestation pour réclamer le multipartisme.
Elu en mars président après un an de junte militaire, Mahamadou Issoufou, alors opposant, avait été l'un des principaux acteurs de la Conférence qui avait permis la création en 1991 de son Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir).
Avec trois autres chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest francophone -- le Béninois Boni Yayi, le Guinéen Alpha Condé et l'Ivoirien Alassane Ouattara -- , M. Issoufou doit être reçu ce vendredi à la Maison Blanche à Washington par le président américain Barack Obama, en soutien à ces "démocraties en développement".

mardi 26 juillet 2011

Niger: des militaires arrêtés pour tentative de putsch

Plusieurs militaires nigériens, dont des officiers, ont été arrêtés pour "tentative de renversement du régime" et "tentative d'assassinat" du président Mahamadou Issoufou, élu en mars, a-t-on appris mardi de source sécuritaire.
"Plusieurs militaires, dont un commandant et un lieutenant, ont été arrêtés depuis vendredi (22 juillet) et sont toujours placés en garde à vue à la gendarmerie pour +tentative de renversement du régime+ et +tentative d'assassinat+ du président Issoufou", a indiqué à l'AFP, sans plus de précision, cette source qui a requis l'anonymat.
Dans son édition de mardi, l'hebdomadaire indépendant Le Courrier évoque de son côté le placement en garde à vue, à la gendarmerie de Niamey, d'un capitaine et d'un lieutenant accusés d'"atteinte à la sûreté de l'Etat" ourdie par "des éléments de la garde présidentielle".
Des documents sur la mise en place d'un "Conseil national pour la restauration de la démocratie populaire" ont été saisis chez un civil, qui a réussi à "prendre la fuite", affirme le journal.
Les informations du Courrier n'avaient pu être confirmées dans l'immédiat.
La capitale bruissait depuis plusieurs jours de rumeurs sur un éventuel putsch dans cette ex-colonie française abonnée aux coups d'Etat depuis l'indépendance de 1960.
L'ancien opposant Mahamadou Issoufou a été élu le 12 mars à l'issue d'élections démocratiques organisées par la junte du général Salou Djibo, qui avait renversé en février 2010 le président Mamadou Tandja après dix de pouvoir.
Investi le 7 avril à la tête de ce pays sahélien parmi les plus pauvres du monde mais riche en uranium, il a dit se donner pour priorités le développement et la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui commet dans le nord du pays des rapts, essentiellement d'Occidentaux.
Le président américain Barack Obama doit recevoir M. Issoufou vendredi à la Maison blanche, avec trois autres chefs d'Etat d'Afrique subsaharienne francophone. Les Etats-Unis veulent ainsi exprimer leur soutien à ces "démocraties en développement".
L'Union européenne a décidé en juin de reprendre sa coopération au développement avec le Niger, en signe de reconnaissance des progrès démocratiques accomplis depuis le putsch de 2010.

samedi 4 juin 2011

Nomination d'un nouveau Chef d'Etat-major des Armées au Niger

Le chef de l'Etat Mahamadou Issoufou a signé vendredi un décret nommant le général de division Seyni Garba au poste de chef d'état-major des armées.M. Issoufou a par ailleurs procédé à la nomination d'autres hauts responsables de l'armée nigérienne.
Le colonel Mahamadou Bazaré, gouverneur de la région de Zinder pendant la transition militaire, a ainsi été nommé chef d'état- major de l'armée de terre, et le lieutenant-colonel Boulama Issa Zana Boukar Dipchiarima chef d'état-major de l'armée de l'air.
Quant à l'ancien chef d'état-major des armées sous le régime militaire du Général Djibo Salou, le général de brigade Salou Souleymane, il a été désigné comme inspecteur général des armées et de la gendarmerie.
Pour leurs parts, le colonel Ibrahim Waly Karingama a été promu chef d'état-major particulier du président de la République, et le colonel-major Mounkailma Issa haut commandant de la gendarmerie nationale.

jeudi 2 juin 2011

819 millions de FCFA de Paris pour l’enseignement universitaire au Niger

La France a débloqué une enveloppe de 1, 2 million d’euros (819 millions de FCFA) pour aider l’université de Niamey à améliorer son offre de formation et consolider son efficacité dans la mise en œuvre du système LMD (Licence-master-doctorat), a appris APA jeudi de source diplomatique à Niamey.
L’aide française contenue dans le Fonds de solidarité prioritaire (FSP) a fait l’objet d’une ratification entre l’ambassadeur de France à Niamey, Alain Holeville, et le ministre d’Etat des Affaires étrangères du Niger, Mohamed Bazoum.
Ce projet permettra, trois ans durant, à l’université Abdou Moumouni de Niamey de renforcer son rôle en tant qu'acteur de développement tout en se donnant les moyens d’appuyer ses démembrements de Tahoua, Zinder et Maradi.

''L'appui à l'enseignement supérieur est l'une des priorités de l'ambassade de France au Niger.(…) Avec ce projet, c'est la preuve que la France est aux côtés des jeunes. Et investir dans l'enseignement supérieur, c'est investir dans l'avenir’’, a expliqué l’ambassadeur Holeville.

mardi 31 mai 2011

Niger-Haute cour de justice: Les députés choisissent leurs représentants

Les députés du Niger ont élu lundi à Niamey leurs quatre collègues qui vont siéger à la Haute cour de justice (HCJ), a appris la PANA, de source parlementaire. Il s’agit de Mme Hadizatou Moussa Gouro, Saley Hassane, Saïdou Ama et Mme Zara Elhadj Bako. Composée de sept juges, la Haute cour comprend également trois magistrats représentant la Cour de cassation, le Conseil d’Etat et la Cour des comptes.
Elle est compétente pour juger le président de la République en cas de haute trahison et les membres du gouvernement accusés de crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.
Les membres de la Haute cour de justice sont élus pour une durée de cinq ans, alors que le président de la juridiction est choisi parmi les quatre députés.

jeudi 19 mai 2011

Non lieu au Niger pour les officiers accusés de tentative de coup Etat

Au Niger, les quatre officiers supérieurs accusés de complot contre l'autorité de l'Etat ne seront pas renvoyés devant un tribunal. Ce jeudi 19 mai 2011 au matin, la Cour d'Etat a prononcé un non lieu, estimant qu'aucune preuve n'a pu être apportée concernant ce projet de complot contre la personne de Salou Djibo, le chef de la junte et président par intérim avant la prise de pouvoir de Mahamadou Issoufou. Cette affaire de complot a fait couler beaucoup d'encre durant la transition militaire ces derniers mois et, finalement, la justice estime qu'il n'y a rien dans le dossier.
Au Niger, le président de la Cour a tranché ce jeudi matin : l'enquête préliminaire n'a pas permis de réunir de preuves pour renvoyer les colonel Badié, Diallo, Sanda et Sidikou devant un tribunal pour tentative de coup d'Etat contre Salou Djibo. Les quatre officiers supérieurs, dont le numéro deux de la junte, Abdulaye Badié, ont été arrêtés en octobre 2010, placés au secret durant plusieurs semaines avant d'être officiellement accusés d'atteinte à la sûreté de l'Etat.
Depuis janvier, les quatre militaires étaient incarcérés dans autant d’établissements pénitentiaires différents. La justice a prononcé ce matin leur libération et pour Maître Coulibaly, l'un de leurs avocats, cette décision n'est que justice à l'endroit de ses clients. Selon lui, ils n’auraient été que des « empêcheurs de tourner en rond ».

Des arrestations bien mystérieuses

Au moment de leur arrestation, il est apparu une évidence : la junte était traversée par des luttes intestines et des divergences de vues à propos de la transition. Parmi les sujets de discorde, il y avait la durée de la transition. Le colonel Badié, par exemple, était favorable à une transition plus longue permettant de réformer plus en profondeur les institutions.
Mais selon Maître Coulibaly, les quatre officiers mis à l'écart ont payé leurs divergences sur des dossiers plus concrets : ils étaient, par exemple, opposés à ce que la junte engage l'Etat du Niger sur des prêts à longue durée contre des concessions minières accordées à des fonds d'investissements chinois. Et surtout, ils refusaient la présence permanente de soldats français sur le sol nigérien à la suite des enlèvements de plusieurs Français dans la ville d'Arlit. Selon les proches des quatre militaires, c'est là qu'il faut chercher les vraies raisons de leur disgrâce.
Aujourd’hui, les quatre officiers sont libres et vont regagner leurs unités avec leurs grades respectifs. Reste à savoir s’ils vont intenter des actions en dédommagement pour avoir passé sept mois en prison.
(Source RFI )

Niger: loi d'amnistie pour les auteurs du putsch de 2010

L'Assemblée nationale nigérienne a voté mercredi une loi accordant l'amnistie aux membres de la junte militaire qui a renversé en février 2010 le régime de Mamadou Tandja, a annoncé la radio parlementaire.
"La loi a été votée par tous les 82 députés présents", sur les 107 élus qui siègent au Parlement, a précisé la radio.
La Constitution nigérienne, élaborée par la junte militaire puis adoptée à plus de 90% par référendum le 31 octobre 2010, prévoit en son article 185 qu'une "amnistie est accordée aux auteurs, coauteurs et complices du coup d'Etat du 18 février 2010".
D'après le texte, une fois votée, la loi d'amnistie ne "peut faire l'objet d'une révision".
"La loi est très stricte", et il n'y a que les actes des putschistes lors du coup d'Etat "qui sont concernés par l'amnistie", a déclaré devant les députés le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bazoum Mohamed, un proche du président nigérien Mahamadou Issoufou.
Selon lui, les militaires étaient "venus en sauveurs" en renversant Mamadou Tandja, qui dirigeait le Niger depuis dix ans.
La junte était conduite par le général Salou Djibo, commandant lors du putsch mené sans effusion de sang.
En août 2009, le président Tandja avait créé une grave crise politique en modifiant la Constitution pour se maintenir au terme de son second et dernier mandat. L'élection, le 12 mars dernier, de Mahamadou Issoufou a mis fin à quatorze mois de transition militaire.
En 1999, une amnistie prescrite dans la Constitution avait été accordée aux auteurs du coup d'Etat qui, la même année, avait coûté la vie au général-président Ibrahim Baré Maïnassara, tué par des éléments de sa propre garde près de Niamey.
Cette disposition constitutionnelle avait jusqu'ici bloqué l'ouverture d'enquête judiciaire sur la mort du président Maïnassara en dépit des nombreuses plaintes contre X déposées par sa famille.
L'amnistie aux auteurs du putsch de 1999 est supprimée dans l'actuelle Loi fondamentale nigérienne.

mercredi 18 mai 2011

Le gouvernement annonce des audits dans toutes les industries et compagnies minières au Niger

Des audits seront effectués dans toutes les compagnies industrielles et minières au Niger, a annoncé le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini, lors de sa première conférence de presse mercredi à Niamey.
''Dans le domaine minier et industriel, en plus de l’attention particulière qui sera accordée à ce secteur, il est prévu d’auditer toutes les entreprises et industries relevant de ce secteur’’, a dit le Premier ministre sans donner davantage de précisions.
Depuis l’adoption en 2007 par le gouvernement nigérien d’une nouvelle politique minière qui préconise la diversification des ressources minières et des partenaires, quelque 122 permis ont été octroyés à des compagnies françaises, chinoises, canadiennes, australiennes, américaines et sud-africaines
Niamey s’est engagée depuis 2005, dans le processus mondial pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
(Source APA )

mardi 17 mai 2011

La coalition au pouvoir remporte les législatives partielles d’Agadez, au nord-Niger

La coalition de la majorité présidentielle a remporté les élections législatives partielles de la région d’Agadez(Nord) en gagnant cinq des six sièges en jeu, selon les résultats provisoires publiés mardi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Au sortir de ce scrutin, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir) et son principal allié Lumana FA ont respectivement obtenu 3 et 2 sièges tandis que le Mouvement national pour la société de développement (MNSD, opposition) se contente d’un seul siège.
Huit partis politiques ont participé à ces élections législatives partielles à Agadez, où le Conseil constitutionnel a annulé le scrutin du 31 janvier dernier en raison de nombreuses « irrégularités ».
Dans un premier temps, l’opposition nigérienne avait menacé de boycotter ce vote, accusant le gouvernement de nourrir des velléités tendant à violer un arrêt du Conseil constitutionnel, qui a confirmé 107 députés sur les 113 que devait compter le parlement

Le président nigérien au Burkina Faso pour sa première visite à l'étranger

Le président nigérien Mahamadou Issoufou, investi le 7 avril, est arrivé mardi à Ouagadougou pour sa première visite à l'étranger, a constaté un journaliste de l'AFP.
"Cette première sortie, j'ai décidé de la consacrer à Ouagadougou", car elle est "la capitale la plus proche de Niamey", a déclaré M. Issoufou qui a été accueilli par son homologue burkinabè Blaise Compaoré.
Il a affirmé avoir également choisi le Burkina parce qu'il "partage avec le président Blaise Compaoré la même vision des problèmes de notre continent, la même vision de l'avenir de notre sous-région".
"Nous avons à travailler ensemble pour consolider, accélérer l'intégration notamment au niveau de la sous-région, de Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao)", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat nigérien a également remercié M. Compaoré pour "tous les efforts qu'il a eu à déployer quand le Niger était confronté à la crise politique que l'on sait", en référence au coup d'Etat qui avait mis fin en février 2010 au règne de l'ancien président Mamadou Tandja.
"Nous avons aussi des problèmes communs de sécurité dans cette zone de Sahel qui est exposé à un certain nombre de menaces", a-t-il relevé.
Le Burkina Faso et le Niger partagent plus de 600 km de frontière terrestre et sont aussi voisins du Mali. Ces trois pays sahéliens sont confrontés, ainsi que la Mauritanie et l'Algérie, aux actions Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui a ses racines en Algérie, commet des attentats dans ces pays, y procéde à des enlèvements, essentiellement d'Occidentaux, et se livre à divers trafics.
L'organisation retient toujours en otage, depuis mi-septembre 2010, quatre Français enlevés dans le nord du Niger, ainsi qu'une Italienne enlevée le 2 février dans le sud de l'Algérie.

mercredi 11 mai 2011

NIGER-CADRES DE COMMANDEMENT: Les huit (8) gouverneurs de régions nommés...

Le conseil de ministres s’est ce mercredi 11 mai 2011 au palais de la Présidence de la République. Le présent conseil de ministre a examiné et adopté plusieurs décisions inscrit à son ordre du jour.
Au titre des mesures nominatives, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou a signé plusieurs décrets portant nomination de huit (8) gouverneurs de régions que compte le Niger.

Au terme de ces décrets, les gouverneurs de régions sont:

1. Colonel Garba Maïkido : Gouverneur de la Région d’Agadez

2. Le Général de la Gendarmerie à la retraite, Issoufa Maïga : Gouverneur de la Région de Tillabéry ;

3. Babalé Amadou : Gouverneur de la Région de Dosso ;

4. Colonel Fodé Camara : Gouverneur de la Région de Diffa ;

5. Idé Adamou : Gouverneur de la Région de Tahoua ;

6. Madame Kané Aïchatou: Gouverneur de la Région de Niamey ;

7. Sidi Mohamed : Gouverneur de la Région de Maradi ;

8. Oumarou Saidou Issaka : Gouverneur de la Région de Zinder.

mardi 10 mai 2011

Niger: libération de l'ex-président Tandja, 15 mois après avoir été renversé

L'ex-président nigérien Mamadou Tandja est sorti mardi de prison, suite à une décision de la justice, quinze mois après son renversement provoqué par sa volonté de se maintenir au pouvoir malgré une interdiction de la Cour constitutionnelle.
"Toute la procédure engagée contre Mamadou Tandja a été annulée (par la Cour d'appel). Il est totalement exempté des faits qui lui sont reprochés", a déclaré à l'AFP l'un de ses avocats, Me Souley Oumarou, estimant que son client a été "détenu arbitrairement et illégalement".
M. Tandja, au pouvoir de 1999 à 2010, est sorti mardi après-midi de la prison de Kollo (près de Niamey), où il était incarcéré depuis mi-janvier 2011. Il a été escorté par la Garde nationale (Garde républicaine) jusqu'à domicile dans le quartier du Plateau (centre-ville de la capitale), où l'ont fêté ses deux épouses, des responsables de son parti et un millier de partisans en liesse, sur fond de youyous, musiques et danses traditionnelles.
M. Tandja n'a pas fait de déclaration. Il a toutefois lâché une phrase à une des nombreuses sollicitations des journalistes, entre deux arrivées de personnalités dans son salon. Interrogé sur sa confiance en la justice, il a répondu: "J'ai toujours eu foi en la justice de mon pays".
Plus tôt dans la journée, un autre de ses avocats, Me Abdourahmane Lirwana, avait affirmé que la Cour d'appel avait "définitivement libéré" l'ex-président et, partant, blanchi des trois chefs d'accusation le visant.
"La chambre d'accusation de la Cour d'appel (de Niamey) a soulevé l'incompétence du juge d'instruction pour instruire des affaires concernant un ex-président", avait indiqué Me Lirwana.
M. Tandja était accusé notamment de détournement de fonds publics de quelque 4 milliards FCFA (plus de 6 millions d'euros) et de "refus d'obtempérer à une décision de justice" pour avoir passé outre un arrêt de la Cour constitutionnelle contre l'organisation d'un référendum permettant de prolonger son second et dernier mandat légal (2004-2009).
A ce référendum, organisé en août 2009 et boycotté par l'opposition, le "oui" à un prolongement de son mandat l'avait largement emporté (92,5%), provoquant une grave crise politique qui a abouti à sa déposition par des militaires le 18 février 2010.
Peu après son renversement, M. Tandja a été détenu dans une villa de la présidence. Il avait par la suite été inculpé et transféré mi-janvier 2011 à la prison de Kollo.
La troisième accusation à son encontre concernait à un détournement d'un don de tracteurs au profit de ses proches.
L'annonce de la libération de Mamadou Tandja a provoqué des scènes de liesse à Diffa, sa localité d'origine, dans l'extrême sud du Niger, près de la frontière tchadienne, selon des témoins.
Le parquet n'avait pas encore réagi mardi à cette décision de la Cour d'appel.
Mamadou Tandja avait bénéficié d'une ordonnance de remise en liberté provisoire rendue le 3 mai par la Cour d'appel mais le parquet avait fait appel de cette décision le même jour.
La junte qui l'a renversé a cédé le 7 avril le pouvoir à un président civil, Mahamadou Issoufou, élu le 12 mars avec 58% des suffrages face à l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou, un des responsables du parti de M. Tandja.
D'après un rapport de la junte publié durant la transition, des malversations financières portant sur plus de 86 milliards de FCFA (129 millions d'euros) ont été commises sous le régime de M. Tandja.

jeudi 5 mai 2011

2,3 milliards de FCFA pour démarrer la construction du barrage de Kandadji au Niger

Le gouvernement nigérien a débloqué une somme de 2,3 milliards de FCFA pour permettre le démarrage des travaux de construction du barrage de Kandaji, dont le contrat a été accordé à la compagnie ‘’Zarubezhvodstroy’’ pour les cinq prochaines années, a appris APA jeudi de source officielle à Niamey.
Un projet de loi de programmation du programme Kandaji, préparé par le gouvernement sera bientôt transmis au parlement pour adoption en vue de la régénération des écosystèmes et de mise en valeur de la vallée du Niger, précise un communiqué officiel publié jeudi.
‘’Le présent projet de loi a pour objet, d’une part, de marquer la volonté de l’Etat pour la réalisation effective du programme Kandaji et ce faisant, d’inciter les autres partenaires à concrétiser les intentions de financement des investissements nécessaires à la mise en œuvre de la première phase du programme’’, souligne la même source.
L’ambassadeur de Russie au Niger, Alexey Doulian, a réitéré récemment l’engagement de son pays à accompagner le projet de construction du barrage de Kandaji sur le fleuve Niger.
La compagnie russe ‘’Zarubezhvodstroy’’ va construire cet ouvrage, premier barrage hydroélectrique du Niger, pour un montant de 84,7 milliards de FCFA, en vertu d’une convention signée à Niamey.
Le programme de Kandaji comporte également un volet socio-économique et environnemental favorisant l’irrigation de quelque 31.000 hectares et la construction d’une centrale hydroélectrique.
Les premières études de faisabilité de la construction d'un barrage à Kandaji remontent à 1976, alors que le site a été identifié pour la première fois en 1939. Il a fait l’objet d’une évaluation conjointe entre le Niger et ses partenaires financiers suite à la réunion des bailleurs de fonds d'octobre 2007 à Djeddah.

mardi 3 mai 2011

Mahamadou Issoufou accorde des remises de peine à plusieurs détenus nigériens

Le nouveau président nigérien Mahamadou Issoufou a accordé des remises de peines à plusieurs personnes détenues pour ‘’une infraction qualifiée de crime ou délit’’, dont des femmes allaitantes ou enceintes, des personnes atteintes de maladies graves, médicalement constatées, a appris APA mardi de source officielle à Niamey.
Cette mesure présidentielle concerne ‘’tout individu, (…) condamné à une peine privative de liberté par décision judiciaire devenue définitive et mise à exécution pour une infraction qualifiée de crime ou délit’’, indique un communiqué officiel.
Les remises de peine, précise le texte, ne sont pas applicables aux récidivistes et aux personnes condamnées pour détournements de deniers publics, corruption, fausse monnaie, trafic de drogues et terrorisme.
Elles profitent également aux mineurs de moins de 17 ans ainsi qu’aux personnes âgées de 60 ans et plus.
Mahamadou Issoufou a été investi le 7 avril dernier, après son élection intervenue le 12 mars, consacrant ainsi la fin d’une transition militaire qui avait pris les rênes du pouvoir en évinçant l’ex-président Mamadou Tandja, toujours détenu depuis sa chute.

lundi 2 mai 2011

Plus de 80.000 ressortissants d’Afrique de l’Ouest au Niger pour fuir les troubles en Libye et en Côte d’ivoire

Plus de 80.000 ressortissants d’Afrique de l’Ouest dont 77.000 Nigériens sont déjà arrivés au Niger, fuyant les troubles en Libye et en Côte d’ivoire, a appris APA lundi de source officielle à Niamey.
La coordination de ces flux de migrants est assurée par le bureau du Premier ministre à travers un comité interministériel, qui a annoncé que les événements survenus en Côte d'Ivoire et en Libye ont eu pour conséquence l'arrivée au Niger de plus de 80.000 ressortissants d'Afrique de l'Ouest dont 77.000 Nigériens fuyant les violences dans ces pays.
‘’Parmi eux, un grand nombre de femmes et d'enfants. Ces 80.000 ressortissants d'Afrique de l'Ouest sont arrivés au Niger totalement épuisés, démunis et traumatisés’’ indique un communiqué officiel.
A la date du 27 avril dernier, précise la même source, la situation des migrants fait état de 58.973 ressortissants de l'Afrique de l'Ouest arrivés à Dirkou (extrême-est) dont 56.053 Nigériens et 2.920 étrangers.
Niamey a appelé récemment les donateurs internationaux à l’aider dans la gestion des flux des réfugiés fuyant les violences en Libye et en Côte d’ivoire depuis plusieurs semaines.
Pour le moment, le Niger est appuyé dans cette opération par des partenaires tels que l'OIM, OCHA, le PAM, la Croix Rouge nigérienne et le CICR.

jeudi 21 avril 2011

Niger: Membres du nouveau gouvernement

Le président nigérien Mahamadou Issoufou et son premier ministre Brigi Rafini ont formé aujourd'hui le nouveau gouvernement composé de 23 membres dont six femmes, essentiellement issus du parti au pouvoir et des alliés du second tour de la présidentielle du 12 mars.
Voici la liste complète du nouveau gouvernement :

Briggi Rafini

1er Ministre

Bazoum Mohamed

Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères

Amadou Boubacar Cissé

Ministre d’Etat, Ministre du Plan

Abdou Labo

Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur

Soumana Sanda

Ministre de la Santé

Foumakoye Gado

Ministre des Mines

Marou Amadou

Ministre de la Justice

Kalla Hankouraou

Ministre de l’Equipement

Moussa Bako Aboulkarim

Ministre de l’Urbanisme

Saley Seydou

Ministre du Commerce

Salifou Labo Bouché

Ministre de la Communication

Mme Maikibi Kadidjatou Dandobi

Ministre de la Promotion de la Femme

Karidjo Mahamadou

Ministre de la Défense

Ouhoumoudou Mahamadou

Ministre des Finance

Mme N'Gadé Nana Hadiza Noma Kaka

Ministre de la Formation Professionnelle

Mamadou Youba Diallo

Ministre de l’Enseignement Supérieur

Mme Ali Mariama Elhadji Ibrahim

Ministre de l’Education

Ouba Seydou

Ministre de l’Agriculture

Issoufou Issaka

Ministre de l’Hydraulique

Mahamane Elhadji Ousmane

Ministre de l’Elevage

Mme Salami Maïmouna Almou

Ministre des Transport

Kounou Hassane

Ministre des Sport

Mme Yahaya Baaré Haoua Abdou

Ministre du Tourisme et du Développent Industriel

Mme Sabo Fatouma Zara Boubacar

Ministre de la Fonction Publique

mercredi 20 avril 2011

Niger: Hama Amadou, ex-Premier ministre du Niger de 2000 à 2007 sous le régime du président déchu Mamadou Tandja, a été élu mardi soir président de la nouvelle Assemblée nationale, avec 103 voix pour et une contre

Hama Amadou, ex-Premier ministre du Niger de 2000 à 2007 sous le régime du président déchu Mamadou Tandja, a été élu mardi soir président de la nouvelle Assemblée nationale, a-t-on appris de source parlementaire. M. Amadou, 60 ans, seul candidat au perchoir, a été élu avec 103 voix pour et une contre, à l'issue d'un vote retransmis sur la radio du Parlement. Le Mouvement démocratique nigérien (Moden) qu'il dirige, compte 23 sièges au Parlement élu le 31 janvier, largement dominé par la coalition présidentielle. Arrivé troisième au premier tour du scrutin présidentiel, Hama Amadou avait soutenu Mahamadou Issoufou, favorisant son élection avec 58% des suffrages au second tour du 12 mars. L'investiture le 7 avril de M. Issoufou, un ingénieur de mines de 59 ans, a mis fin à la transition militaire débutée le 18 février 2010 par un putsch contre l'ex-président Mamadou Tandja qui dirigeait le pays depuis dix ans et avait tenté de s'imposer pour se maintenir au moins cinq ans de plus. Le nouveau président a nommé lors de son investiture Brigi Rafini, un Touareg d'Agadez (nord) au poste de Premier ministre, qui n'a toujours pas formé son gouvernement.

jeudi 14 avril 2011

Niger: Brigi Rafini, un Touareg énarque à la tête du gouvernement

Brigi Rafini, 58 ans, nommé il y a une semaine Premier ministre par le nouveau président nigérien Mahamadou Issoufou, est un Touareg d'Agadez (nord) formé à l'Ecole nationale d'administration de Niamey et de Paris, réputé pour sa discrétion.
Cet administrateur de petite taille, teint clair et air jovial, arbore de grosses lunettes et porte le plus souvent un turban, à l'instar de nombreux Touareg, communauté vivant dans plusieurs pays du Sahara.
Rafini est né le 7 avril 1953 à Iférouane, une localité aux confins du désert nigérien, dont l'attaque du camp militaire en février 2007 avait sonné le début la deuxième rébellion touareg qui a pris fin en 2009.
"Pas question au 21e siècle qu'il y ait des velléités d'anarchie ou de clivage (...), toutes les ethnies (nigériennes) forment aujourd'hui un seul Etat", avait-il estimé dans une déclaration au quotidien gouvernemental Le Sahel en 2009.
Le nouveau Premier ministre nigérien est marié, père de cinq enfants et, comme 90% de la population nigérienne, il est musulman. Avant de prendre officiellement ses fonctions dans les prochains jours, il doit prêter serment sur le Coran.
Après des études primaires à Agadez, Brigi Rafini a été formé à l'Ecole nationale d'administration (ENA) de son pays et est aussi diplômé de l'Institut international d'administration publique (IIAP) de Paris ainsi que de l'ENA en France d'où sortent les élites politiques de ce pays.
Plusieurs fois sous-préfet, il entre pour la première fois au gouvernement en 1987 comme secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur, avant d'être promu un an plus tard ministre de l'Agriculture et de l'Environnement.
De 1989 à 1991, Brigi Rafini occupe le poste de président du Conseil national de développement, une assemblée consultative de 140 membres créée à l'aube du multipartisme par la junte au pouvoir.
En 2004, il est élu maire d'Iférouane et député de la région d'Agadez pour le Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP), parti du président Ibrahim Baré Maïnassara qui a été assassiné en 1999 par des éléments de sa propre garde.
Le RDP, qui fut un allié du président déchu Mamadou Tandja, a soutenu la candidature de son opposant de toujours, Mahamadou Issoufou, au second tour de l'élection présidentielle du 12 mars dernier. Brigi Rafini a récemment démissionné de cette formation pour le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) de M. Issoufou.
"M. Rafini est un bon choix qui donne le signal du rassemblement des Nigériens", a commenté sur la télévision publique Hassoumi Massaoudou, directeur de cabinet du président Issoufou.
Pour Alkashe Alhada, un autre responsable à la présidence nigérienne, "que la communauté touareg soit représentée à un tel niveau de responsabilité est plutôt une bonne chose".
De nombreux Nigériens ont aussi salué la nomination de Rafini en raison de son "expérience", sa "sagesse" et sa "pondération".
Pour les analystes, cette nomination répond, de plus, au souci de la communauté touareg qui se plaint souvent d'être "marginalisée".
Cette "marginalisation" supposée a poussé de 2007 à 2009 de jeunes Touareg d'Agadez à la révolte armée pour réclamer une meilleure "insertion" dans l'administration et une "juste répartition" des revenus de l'uranium extrait dans leur zone.
Malgré sa richesse en uranium, le Niger demeure pauvre, avec des crises alimentaires récurrentes. Ce pays enclavé, aux deux-tiers désertique, est aussi sous la menace d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui y a multiplié depuis 2008 les rapts d'Occidentaux.
(AFP)

mercredi 13 avril 2011

Niger:Issoufou veut un gouvernement de ‘’22 à 23 membres’’ de bonne moralité

Le premier gouvernement en instance d’être formé par le président Mahamadou Issoufou se singularisera par sa taille comprise ‘’entre 22 et 23 membres’’, malgré la diversité de partis politiques constituant la majorité présidentielle.
''Le nombre des membres du gouvernement se situera entre 22 et 23 ministres’’, a expliqué Dr Alkache Alhada, le directeur de cabinent adjoint du Chef de l’Etat, au cours d’une intervention télévisée.
Une semaine après l’investiture du Président de la République et la nomination d’un Premier ministre, les Nigériens attendent toujours la publication de la liste des membres du gouvernement pour ce premier quinquennat du Président Issoufou.
Se prononçant sur les raisons de ce retard, Dr Alhada les a expliquées par ‘’un souci de compétence qui enjoint au Chef de l’Etat le respect d’une des dispositions de la Constitution qui stipulent +que nul ne peut être ministre que si il jouit d’une bonne moralité+’’.
Le nouveau Chef de l’Etat, a expliqué le directeur adjoint de son cabinet, veut rompre avec certaines pratiques qui avaient cours dans les gouvernements précédents et étaient liées à la proposition par les partis politiques de candidats à des fonctions ministérielles.
‘’Cette fois- ci, il s agit d’une liste de trois personnes qui est proposée à chaque ministère et c’est à la suite d’une enquête de moralité que le meilleur des trois noms sera retenu’’, a expliqué Dr Alhada.
En attendant la nomination dans les heures qui suivent de la nouvelle équipe gouvernementale, l’opposition politique et l’Intersyndicale ont décliné des offres de participation à un gouvernement d’union nationale, lancée à leur endroit par le Président Issoufou.
Pour l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), coalition de l’opposition, il est exclu toute participation de sa part à un gouvernement d’ouverture, tandis que l’Intersyndicale invoque ‘’une incompatibilité’’ entre la fonction syndicale et celle de membre du gouvernement.

Source:APA

lundi 11 avril 2011

L’opposition nigérienne décline l’invitation du président Issoufou pour un gouvernement d’union nationale

La coalition de l’opposition nigérienne a rejeté « avec la plus grande courtoisie » l’offre de formation d’un gouvernement d’union nationale formulée par le président nigérien Elhadj Mahamadou Issoufou, lors de son investiture le 7 avril dernier, a appris APA lundi de source officielle.
Dans un communiqué publié lundi, l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), coalition de l’opposition nigérienne, a salué « la grandeur du geste » de président nigérien tout en déclinant une éventuelle participation à un gouvernement d’union nationale.
«Nous avons décidé de travailler en tant qu’opposition et nous comptons l’assumer » indique l’Alliance, qui a soutenu la candidature de l’ex-premier ministre Seini Oumarou, candidat malheureux au scrutin présidentiel du 12 mars dernier.
Au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin présidentiel, M. Oumarou a reconnu sa défaite et s’est engagé à conduire une opposition « positive et constructive » pour la stabilité et la paix au Niger.
Je prends acte des résultats provisoires proclamés par la Commission électorale. Je félicite le nouveau président et lui présente mes encouragements. J’ai décidé de n’introduire aucun dossier en contentieux électoral » a-t-il dit .
Ingénieur des mines âgé de 59 ans, M. Issoufou jadis opposant historique à l’ex-président Mamadou Tandja, a promis de travailler « sans exclusion » pour renforcer la démocratie et engager le Niger sur la rampe du développement.

dimanche 10 avril 2011

Discours d'investiture du Président élu de la 7ème République du Niger: «Mon devoir est de porte ce nouvel espoir», déclare SEM. Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l'Etat

Excellences Madame et Messieurs les Chefs d'Etat et de gouvernement,Excellence Monsieur le Président Salou Djibo,Excellence Monsieur le Premier ministre de la Transition, Excellence Monsieur le président du Conseil Consultatif National, Madame la présidente du Conseil Constitutionnel de Transition, Excellences Messieurs les anciens Présidents de la République, Excellences Mesdames et Messieurs les chefs de délégations,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Honorables députés,

Mesdames et Messieurs les ambassadeurs et représentants des organisations internationales,

Honorables chefs traditionnels,

Mesdames et Messieurs les représentants des partis politiques,

Mesdames et Messieurs les représentants des syndicats et des organisations de la société civile,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, mes chers concitoyens,

Par la grâce de Dieu, le 12 mars dernier, le Peuple nigérien a rendu, en moins de cinq (5) mois, son 6ème arbitrage électoral dans le calme, avec un sens de responsabilité et une maturité politique dignes des grandes démocraties.

A quelques exceptions près, il s'agit-là d'une tradition bien établie dans notre pays depuis maintenant vingt (20) ans. Certains peuvent trouver insolite qu'un peuple, constitué en majorité d'analphabètes, puisse accéder à un tel niveau de maturité politique. Le penser, c'est oublier que l'humanité a un socle de valeurs communes: en effet tous les peuples, quel que soit leur niveau de développement économique, social et culturel, aspirent à la liberté, à l'égalité et à la justice. Le penser, c'est aussi oublier que notre peuple, héritier de grands empires qui s'étaient partagé l'espace nigérien pendant des siècles, a une histoire politique, notamment institutionnelle, caractérisée par le développement d'une culture de compromis favorable à la promotion des valeurs démocratiques, une culture de compromis qui incite à la sagesse, favorise la tolérance et condamne l'extrémisme et la violence. Le penser, c'est enfin oublier que les forces démocratiques ont accompli, depuis vingt (20) ans, un travail politique d'une grande ampleur au sein du peuple. Je me félicite que le Niger soit devenu un authentique modèle démocratique et je ferai tout pour que ce modèle soit davantage connu dans le monde.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Le Peuple nigérien a donc arbitré. Permettez-moi de lui exprimer toute ma reconnaissance pour m'avoir désigné en vue de le servir pendant les cinq (5) prochaines années. Je sais que les attentes sont fortes. Je sais qu'un nouvel espoir est né, celui de la renaissance du Niger. Ma responsabilité est de répondre à ces attentes. Mon devoir est de porter ce nouvel espoir. Le Peuple nigérien attend de moi une nouvelle gouvernance politique et économique. Il attend de moi que je me comporte en serviteur et non en maître. Il attend de moi la défense de l'intérêt général. Celui-ci sera ma boussole pour m'orienter dans la forêt des intérêts particuliers, il sera mon fil conducteur dans un monde où l'égoïsme est roi, dans un monde où chacun ne cherche qu'à tirer son épingle du jeu. Pour ne pas m'écarter de la route que le Peuple nigérien m'a tracée, je tiendrai dans ma main, avec fermeté, cette boussole et ce fil conducteur.

Du reste, je viens d'en faire la promesse par serment coranique. Pour rester fidèle à ce serment, pour réaliser les promesses de notre Constitution, pour réaliser les promesses de mon programme, je veillerai à la consolidation de l'Etat démocratique et républicain dont l'existence conditionne tout le reste. L'Etat doit être suffisamment fort pour garantir aux citoyens, à tous les citoyens sans exception, une vie meilleure dans la liberté, l'égalité, la justice et la solidarité. En effet, sans institutions fortes travaillant dans le respect de la règle d'équilibre des pouvoirs, il ne peut y avoir ni liberté ni égalité, ni justice, ni solidarité. Sans institutions fortes, l'Etat de droit, c'est-à-dire une situation où, à l'abri de l'arbitraire, la loi régit les rapports des citoyens entre eux d'une part et les rapports des citoyens avec l'Etat d'autre part, l'Etat de droit, dis-je, ne sera qu'un vain mot. Pour promouvoir toutes ces valeurs, pour que chaque citoyen jouisse de tous ses droits (droits politiques, droits économiques et sociaux) tout en accomplissant ses devoirs, je veillerai à ce que le pouvoir soit exercé de manière démocratique; je veillerai notamment à ce que l'accès au service public, aux emplois publics et aux marchés publics soit égal pour tous.

Mon ambition est de réconcilier les Nigériens, tous les Nigériens. Dans cette perspective, en plus des pouvoirs classiques (pouvoir exécutif, pouvoir législatif, pouvoir judiciaire), les partis politiques, les organisations de la société civile et la presse, participeront à la consolidation de l'équilibre des pouvoirs. Dans la même perspective, il sera mis fin à la politisation de l'administration. En effet, qui, mieux que nous qui en avons souffert pendant une quinzaine d'années, peut y mettre fin? Le mérite, la compétence, le sens du service public, l'ardeur et la ponctualité au travail, la conscience professionnelle, la discipline, la hiérarchie et l'autorité y seront rétablis. Des dispositions seront prises pour créer un environnement et des conditions favorables à l'accroissement de la productivité des agents de l'Etat. La corruption, les passe-droits, les trafics d'influence, les détournements des deniers publics, notamment les fausses factures et les surfacturations ainsi que toutes les autres dérives seront combattus. Si nous restons fidèles à nos valeurs, alors, nous réussirons à répondre aux attentes de notre peuple.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Les menaces, auxquelles notre pays et les autres pays du Sahel sont exposés, sont bien connues. Les événements, qui secouent actuellement notre sous-région, aggravent ces menaces du fait des mouvements massifs des populations qu'ils provoquent et des risques qu'ils créent de dissémination d'armes de tout calibre. Pour toutes ces raisons, le Niger s'engagera, avec détermination, dans la recherche de la restauration de la paix en République de Côte d'Ivoire et en Libye. La situation qui nous vivons aujourd'hui illustre bien, pour un pays donné, la disparition de la frontière entre défense extérieure et sécurité intérieure. Les menaces sont devenues mondiales et naturellement ces menaces nécessitent des réponses mondiales ou, à tout le moins, régionales et sous-régionales. Par conséquent, pour assurer notre sécurité commune, je plaide pour une coopération plus forte entre les pays de la CEDEAO et les pays de la zone sahélo-saharienne.

Pour assurer la sécurité du Niger et contribuer à la sécurité commune, j'envisage une solution globale, à la fois sécuritaire, administrative, économique et sociale. Il s'agira de concevoir et de mettre en œuvre un meilleur encadrement administratif et un vaste programme de développement économique et social des zones pastorales. Il s'agira aussi de rétablir le monopole de la violence de l'Etat, seul censé détenir des armes de guerre sur l'ensemble du territoire national. Il s'agira, enfin, de doter nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de ressources humaines bien formées et bien entraînées ainsi que d'équipements en quantité et en qualité suffisantes. Je veillerai personnellement, en tant que chef des armées, à la consolidation de l'unité et de la cohésion ainsi qu'au renforcement du moral de ceux qui ont la lourde mission d'assurer la sécurité des Nigériens et de leurs biens, de protéger nos frontières, et au-delà, de contribuer à la sécurité internationale.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Le Peuple nigérien a un immense défi à relever, un défi qui a un rapport avec sa dignité et son honneur: le défi de l'éradication de la faim. Il est choquant que, de manière récurrente, nous soyons réduits à mendier notre pain quotidien auprès des autres peuples. Comme en témoignent les dernières élections, notre peuple a conquis sa liberté politique: il lui reste, maintenant, à réaliser l'alliance de la liberté et du pain. Pour réaliser cette alliance, le gouvernement, que le Premier ministre, que je nommerai aujourd'hui même, mettra en place, s'attaquera à la réalisation de l'initiative trois (3) ‘'N'', c'est-à-dire les ‘'Nigériens Nourrissent les Nigériens''. Cela est possible, car en plus des eaux de surface, comme celles du fleuve Niger, nous disposons d'immenses gisements d'eau souterraine. Cela est possible car nous avons des terres irrigables.

En mobilisant toutes ces ressources ainsi que les eaux pluviales, les sécheresses récurrentes ne seront plus synonymes de famines car nous parviendrons, Incha Allah, à mieux organiser le combat contre les effets des changements climatiques, à accroître les rendements des cultures pluviales, à promouvoir l'agriculture irriguée et à moderniser l'élevage. Cela nécessitera, entre autres mesures, le rétablissement des subventions de l'Etat aux producteurs afin de leur faciliter l'accès aux intrants et de leur permettre de se nourrir de leur propre travail plutôt que de laisser se développer en eux cette mentalité d'assistés qui est la conséquence inévitable de l'aide humanitaire: autrement dit, aux subventions en aval de la production, nous allons substituer les subventions en amont de la production. Ces mesures seront mises en œuvre dès la prochaine campagne agricole.

Excellences, Mesdames et Messieurs

La renaissance du Niger nécessite une économie compétitive. En plus du développement agricole, notre ambition est de nous attaquer à la réduction des coûts de deux facteurs de production importants pour un pays enclavé : le transport et l'énergie. Pour y parvenir nous envisageons, dans le cas du premier facteur, non seulement de poursuivre la consolidation des routes existantes et la réalisation de nouvelles routes bitumées et en terre, mais aussi de promouvoir le rail. Pour le second facteur, nous exploiterons toutes les sources d'énergie disponibles dans notre pays: l'eau, le charbon, le soleil, le vent, le fuel et le nucléaire.

Dans l'immédiat, nous mettrons l'accent sur la réalisation du barrage hydro-électrique de Kandadji et sur l'exploitation et la transformation du charbon de Salkadama. Il est vrai que le nucléaire connaît des difficultés avec les récents accidents dans certaines centrales nucléaires japonaises, mais je reste convaincu que les leçons qui en seront tirées rendront cette énergie propre, plus sûre. Je militerai donc au sein de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour une forte intégration énergétique sur la base du recours à cette énergie.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

La réalisation des infrastructures que je viens de citer donnera un coup de fouet à l'exploitation de nos ressources du sous-sol : en effet, des gisements dont l'exploitation n'est pas rentable dans les conditions actuelles pourront être mis en valeur. A l'uranium, à l'or, au charbon, au ciment déjà en exploitation, et au pétrole en instance d'exploitation, pourront venir s'ajouter le fer, les phosphates, le marbre etc. Le Niger regorge, en effet, d'énormes ressources du sous-sol que nous comptons mettre en valeur dans l'intérêt de notre peuple, dans l'intérêt des générations actuelles comme des générations futures. Nous sommes ouverts à tous les investisseurs étrangers, sans aucune distinction, à condition qu'ils respectent nos intérêts et acceptent d'établir avec nous des rapports gagnant-gagnant.

La bonne gouvernance, notamment la transparence, dans l'exploitation de ces ressources, sera de rigueur. Si d'autres pays ont pu financer leur développement industriel à partir des excédents dégagés par leur agriculture, le Niger, à l'inverse, pourra financer son développement économique et social à partir des excédents dégagés par l'industrie minière et pétrolière. Source de malédiction ailleurs, compte tenu des guerres qu'elle suscite, je veillerai à ce que les revenus qu'on en tire, parce que bien redistribués, contribuent à l'épanouissement des Nigériens notamment à travers l'accès à l'école, à la santé et à l'eau.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

L'école recevra le quart (1/4) des ressources budgétaires pendant les cinq (5) prochaines années. Elle sera gratuite et obligatoire jusqu'à l'âge de seize (16) ans. L'enseignement professionnel et technique sera privilégié. Base sociale fondamentale du développement, ascenseur social par excellence, l'école, comme on le sait, contribue largement à l'égalité des chances. S'agissant de l'égalité de chance, mon itinéraire personnel en constitue une parfaite illustration. En ce jour solennel, je ne peux pas ne pas évoquer cette journée mémorable du mois d'octobre 1958, cette journée où j'ai été inscrit à l'école primaire d'Illéla, cette journée qui a été le point de départ de l'aventure qui m'a amené aujourd'hui au sommet de l'Etat. Evoquer cette journée, c'est rendre hommage à l'école qui, bien conçue, peut donner les mêmes chances d'ascension sociale à tous, qu'on soit riche ou pauvre, qu'on naisse à Soudouré ou Dandadji, à Fandou ou Namaro, à Dingazi ou Maîné Soroa, à Zinder, Douméga ou Yélou.

L'école m'a donné les outils et les armes qui ont contribué à faire de moi l'un des porteurs des valeurs qui triomphent aujourd'hui. Je souhaite que mon accession à la magistrature suprême encourage les pères et les mères à donner à leurs filles et fils, en les envoyant à l'école, les mêmes chances que celles que mes parents m'ont offertes. Le gouvernement, dès sa mise en place, prendra les dispositions utiles pour engager la construction de 2500 classes et la mise en formation de 2500 enseignants, conformément à la cadence annuelle prévue par mon programme électoral. En ce jour solennel, je pense aussi à ces femmes qui meurent en donnant la vie, à celles qui sont usées par les corvées d'eau, de bois et autres travaux ménagers; je pense également à ces enfants qui n'ont aucune chance de fêter leur cinquième (5ème) anniversaire, je pense enfin à ces jeunes, jeunes diplômés pour lesquels l'école a débouché sur le chômage, jeunes ruraux et urbains sans formation, oisifs et donc proies faciles de tous les vices.

Je connais leur attente et je m'efforcerai d'y répondre avec l'aide de Dieu. Dans l'immédiat, j'ai décidé de procéder au recrutement de médecins, d'infirmiers et de sages-femmes. En effet, il y a, aujourd'hui, plus de médecins au chômage que de médecins en activité, alors que la moitié des Nigériens n'a pas accès aux soins de santé. Il sera procédé également à des recrutements dans le secteur agro-pastoral et dans celui des régies financières. Pour améliorer l'accès à l'eau, les infrastructures existantes seront réhabilitées et deux mille (2000) puits et forages seront réalisés chaque année. Par ailleurs, pour lutter contre la pauvreté féminine, il sera créé un fonds pour les activités génératrices de revenus pour les femmes. Des programmes de logements sociaux seront lancés ainsi que la restructuration de la ville de Niamey pour qu'elle soit la digne capitale à laquelle les Nigériens ont toujours rêvé.Excellences, Mesdames et MessieursJe viens de prêter serment sur le Saint Coran.

Pour honorer ce serment, j'aurai besoin de l'aide de tous ceux qui auront à partager la charge du pouvoir avec moi. Au-delà d'eux, j'aurai besoin de l'aide de tous les Nigériens. Le changement de comportement est la principale aide que j'attends de tous: changement de comportement dans la gestion du temps qui est la ressource la plus gaspillée dans notre pays, changement de comportement par rapport au travail, changement de comportement dans le rapport avec les biens publics, etc. Nous devons lutter contre les forces de l'habitude et faire l'effort de nous changer nous-mêmes. Dans le Saint Coran, sur lequel je viens de prêter serment, Dieu a dit: ‘'Je ne change pas un peuple tant qu'il ne se change pas lui-même''. Nous devons donc changer nos comportements si nous voulons changer nos conditions de vie. Par ailleurs, il est important que nous méditions tous, le hadith suivant: « chaque chef de tribu sera présenté, le jour du jugement dernier, dans les chaînes: ou la justice l'en libérera ou l'injustice l'y fera périr».

C'est le principe de l'imputabilité: une responsabilité, une sanction, sous forme de récompense ou de punition. Pour paraphraser un grand homme d'Etat, le Président Kennedy, je souhaite que chaque Nigérien se ‘'demande ce qu'il peut faire pour le pays et non ce que le pays peut faire pour lui''. Cela suppose que nous combattions la mentalité d'assistés qui s'est beaucoup développée en nous. Il ne s'agit pas de remettre en cause les réseaux séculaires de solidarité tissés au sein de notre société; il s'agit, au contraire, de les rationaliser pour les rendre plus efficaces en attendant que se renforce, progressivement, la solidarité nationale organisée par l'Etat. Celle-ci ne sera possible que si l'Etat s'en donne les moyens en rétablissant notamment, de manière effective, son monopole fiscal actuellement fortement érodé par des fraudes en tout genre. Ma détermination à mobiliser les ressources internes et à améliorer l'efficacité de la dépense publique sera sans faille.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Je sais qu'il est illusoire de penser que le développement soit possible à l'échelle d'un seul pays. L'Afrique est le continent qui a, aujourd'hui, le plus besoin d'intégration. N'Krumah avait raison de dire, il y a plus de cinquante ans, que l'Afrique doit s'unir ou périr. En regardant la carte de l'Afrique, on a le triste sentiment d'avoir face à soi un miroir brisé. Nous avons le devoir de réparer ce miroir. Notre génération a la responsabilité historique d'abattre ces murs que constituent nos frontières pour que circulent librement les personnes, les biens et les services. C'est dire que je serai un militant actif d'une intégration globale, politique, économique, sociale et culturelle, non seulement au niveau de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), mais aussi à l'échelle du continent.Excellences, Mesdames et Messieurs,Le Général de Corps d'Armée Salou Djibo me passe le témoin aujourd'hui.

Je voudrais lui dire combien j'apprécie son courage, son patriotisme et sa fermeté. Il a fait des promesses qu'il a tenues: c'est donc un homme de parole. Notre peuple, par ma voix, lui transmet ses plus vifs remerciements. Je suis sûr que la Nation restera toujours reconnaissante à ce soldat qui se retire dans l'honneur, dans la dignité avec la fierté d'avoir accompli une grande mission au service de la patrie. Je salue et je remercie les autres autorités de la Transition, notamment les responsables de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour l'honnêteté et la transparence avec lesquelles six (6) scrutins ont été organisés en moins de cinq (5) mois.

Mes remerciements vont également à la communauté internationale pour ses appuis multiformes avant et pendant la transition. C'est enfin le lieu de rendre un vibrant hommage à mon adversaire du second tour, le président Seïni Oumarou, pour le fair-play, le sens de responsabilité et la maturité politique dont il a fait preuve en reconnaissant les résultats des élections. Son comportement prouve qu'il n'y a, en réalité, qu'un seul vainqueur: le Peuple nigérien. Pour consolider cette victoire du Peuple nigérien, pour servir notre peuple qui en a tant besoin, je l'invite avec tous ses camarades à se joindre à nous pour qu'ensemble on puisse organiser l'action gouvernementale. Ne dispersons pas nos énergies; conjuguons nos efforts pour construire la Nation.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

La présence de nombreux Chefs d'Etat, de gouvernement, de chefs de délégation, de personnalités et d'amis, rehausse l'éclat de la présente cérémonie. Je les en remercie. Le temps ne me permet pas, malheureusement, de les citer tous. Permettez-moi, néanmoins de nommer les Chefs d'Etat présents: je salue et remercie le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Abdoulaye Wade que nous appelons affectueusement le Doyen; je salue et remercie le Président de la République du Mali, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré; je salue et remercie le Président de la République du Congo, Son Excellence Denis Sassou NGuesso; je salue et remercie le Président de la République du Togo, Son Excellence Faure Gnassingbé; je salue et remercie le Président de la République du Bénin, Son Excellence Yayi Boni ; je salue et remercie la Présidente de la République du Libéria, Son Excellence Madame Hélène Searlef Johnson; je salue et remercie le Président de la République du Gabon, Son Excellence Monsieur Ali Bongo; je salue et remercie le Président de la République de Guinée, Son Excellence Alpha Condé. Je remercie enfin tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l'organisation et à la réussite de la présente cérémonie d'investiture.Que Dieu garde le Niger ! Je vous remercie.