dimanche 26 décembre 2010

Oumarou Bindigaou de Maradi, sacré champion national de lutte au Niger

L’ex-champion, Oumarou Bindigaou de Maradi , a remporté dimanche après-midi le sabre, symbole du champion assorti d’une enveloppe de 10 millions FCFA, à l’issue de la finale, qui l’a opposé à Boubé Boureima de Dosso, dans le cadre du 32ème championnat de lutte traditionnelle, sport-roi au Niger, à Tillabery, à 113 km à l’ouest de Niamey.
Après un combat d’une dizaine de minutes ponctuées de prises extraordinaires, Bindigaou a réussi à se positionner derrière son challenger avant de le soulever et de l’envoyer au sol.
Comme à l’accoutumée, la finale de lutte a drainé une foule d’amateurs, dont le Chef de la junte nigérienne, général Djibo Salou, entouré des membres du gouvernement et du gouverneur de l’Etat nigérian de Sokoto.
Agé d’une quarantaine d’années, Bindigaou remporte une enveloppe de 10 millions FCFA, montant jamais octroyée en 35 ans d’existence de ce tournoi, qui regroupe 80 prétendants venus des huit régions du pays.
Il a reçu également un cheval harnaché et un sabre en argent, symboles du roi des arènes au Niger. S’y ajoute divers cadeaux provenant de ses fans dont une dizaine de parcelles de terrain et un véhicule de type 4X4.
Son vice-champion reçoit une enveloppe de 5 millions et plusieurs cadeaux.
Sport-roi, la lutte traditionnelle conserve au Niger son caractère classique assorti d’application de règles codifiées, avec des combats qui ont lieu dans une aire circulaire, en sable fin, avec une zone bouclée par des sacs bondés de sable où les lutteurs se présentent le torse nu, en culotte ou généralement en « walki » (caleçon en peau de bouc).
Tout coup de poing est interdit dans le combat contrairement à la lutte sénégalaise qui utilise cette pratique dans les joutes.
Plus qu’un sport, la lutte constitue au Niger un facteur de « valorisation de la culture nationale », depuis l’institution du championnat en 1975 par le régime militaire du général Seyni Kountché, qui gouverna le pays de 1974 à 1987.

samedi 25 décembre 2010

Vers la création d’un Fonds d’accès universel aux services des transports au Niger

Le Niger veut améliorer le domaine des transports en créant un Fonds d’accès universel aux services des transports, une initiative nouvelle dans le pays où les compagnies de transport font florès depuis la libéralisation de ce secteur, il ya une dizaine d’années.
Le gouvernement de transition a déjà ratifié un projet de texte portant création de ce Fonds, qui indique-t-on, va davantage améliorer e l’efficacité du système des transports, des prestations et de sécurité dans le domaine des transports.
Une quinzaine de compagnies de transports privées et publiques contribuent au désenclavement intérieur et extérieur du Niger, dont la Société nationale des transports (SNTN, publique), créée en 1963 pour assurer la desserte entre le Niger et certains pays voisins avec des liaisons internes, croule sous le poids d’une dette de 9 milliards FCFA, alors que les agents traînent plusieurs mois d’impayés.

Le champion en titre Laminou Maidaba écarté de la course au sabre du 32ème championnat de lutte au Niger

Le double champion de lutte Laminou Maidaba (28 ans, 80 kg) a été évincé de la course au sabre samedi matin lors d’un combat qui l’a opposé à l’ex-champion Oumarou Bindigaou, en huitième de finales de la 32ème édition du championnat national de la lutte traditionnelle qui se déroule à Tillabery, à 113 km, à l’ouest de Niamey.
Seul invaincu de l’équipe régionale d’Agadez, Laminou Maidaba a été renvoyé au sol lors d’un accrochage durement disputé avec son vis-à vis Oumarou Bindigaou, lequel a profité d’une prise de hanche pour le déterrer et obtenir la reddition du champion en titre.
Des 80 lutteurs engagés dans la course au sabre, symbole du champion et de la coquette prime de 10 millions FCFA, seuls 8 sont invaincus. Ils s’affronteront samedi apres-midi en ¼ de finales, à la veille de la finale qui se dispute dimanche après-midi.
A l’affiche des phases finales de ce tournoi, la région de Tahoua a deux invaincus, Idi Chirganiya et Mahamadou Abdoulkarim. De même Dosso conserve deux lutteurs : Halilou Soumaila et Boubé Boureima.
Oumarou Bindigaou est le seul invaincu de la région de Maradi, Alio Salao pour Zinder et Yacouba Adamou pour le compte de Niamey, la capitale.
Compétition très prisée des Nigériens et hypermédiatisée, le championnat de lutte traditionnelle met aux prises 80 lutteurs en raison de 10 par région.
Au Niger, la lutte conserve son caractère traditionnel renforcé par l’application de règles codifiées, avec des combats qui ont lieu dans une aire circulaire, en sable fin, avec une zone bouclée par des sacs bondés de sable où les lutteurs se présentent le torse nu, en culotte ou généralement en « walki » (caleçon en peau de bouc).
Tout coup de poing est interdit dans le combat contrairement à la lutte sénégalaise qui utilise cette pratique dans les joutes.
Plus qu’un sport, la lutte constitue au Niger un facteur de « valorisation de la culture nationale », depuis l’institution du championnat en 1975 par le régime militaire du général Seyni Kountché, qui gouverna le pays de 1974 à 1987.

lundi 20 décembre 2010

Des poursuites seraient ouvertes contre l’ex-président nigérien Mamadou Tandja avec la levée de son immunité par la Cour d’Etat

L’ex-président nigérien, Mamadou Tandja, risque d’être poursuivi par la justice nigérienne en raison de nombreuses « irrégularités » constatée dans la gestion des sociétés et organismes nationaux, révélées par la Commission de lutte contre la délinquance économique et la levée de son immunité par la Cour d’Etat.
Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du gouvernement, Laouli Dan Dah, a indiqué que la Cour d’Etat du Niger a levé la semaine dernière l’immunité du président déchu Mamadou Tandja, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre lui pour de présumées malversations financières.
Selon lui, la suppression de l’immunité de l’ancien président se justifie par « divers contrôles dans les sociétés et organismes qui ont prouvé des irrégularités que les responsables de ces sociétés lui ont imputées directement ou indirectement ».
Cette décision permettra au procureur de la République d’engager une « action publique » contre l’ex-chef de l’Etat , a encore dit M.Dan Dah, également ministre de l’enseignement supérieur.
Samedi, le chef de la junte, le général Salou Djibo, a annoncé dans un message à la nation que plus de 4,7 milliards CFA ont été récupérés sur 21 milliards de FCFA réclamés par la commission de lutte contre la délinquance financière et économique.
Il ya quelques jours, le président sénégalais a demandé à la junte nigérienne de libérer Mamadou Tandja, affirmant agir sur demande de la famille de celui-ci et en raison de la décision rendue début novembre par la Cour de justice de la CEDEAO, qui a jugé cette détention « illégale ».
Niamey n’a pas encore fourni de réponse à cette sollicitation, déclarant par l’entremise du porte-parole du gouvernement que la demande va être examinée.
L’ex-président nigérien est emprisonné depuis sa démission dans une villa de la présidence nigérienne où il pourrait voir certains membres de sa famille et lire la presse. Il y avait reçu la visite de défenseurs de droits humains ainsi qu’une mission de l’Union africaine.
En juillet dernier, M.Tandja a demandé à la junte militaire de renoncer à sa décision de le traduire devant la justice, démentant également toute saisine de la Cour de justice de la CEDEAO sur sa détention, selon deux lettres qu’il avait adressées au général Djibo Salou, le président intérimaire du Niger.
Agé de 72 ans, l’ancien Chef de l’Etat nigérien affirme souffrir de diabète et avait déjà sollicité une permission pour aller se soigner en Tunisie, lors d’une rencontre avec des défenseurs des droits de l’Homme, en juin dernier.
Par le passé, le général Salou a déclaré que l’ex-président et son ministre de l’intérieur, Albadé Abouba, tous deux détenus depuis le coup d’Etat du 18 février, ne seront pas « libérés

samedi 18 décembre 2010

La junte nigérienne va construire un hôpital avec les montants recouvrés par la Commission de lutte contre la délinquance économique

Les sommes recouvrées dans le cadre de l’opération d’assainissement de la gestion des deniers publics déclenchée par la junte militaire au Niger, serviront à construire et à équiper un « hôpital de référence » à Niamey, la capitale, a annoncé samedi le général Djibo Salou, dans message à la nation.
Ces recouvrements s’élèvent à 4 milliards 769 millions FCFA, en ce qui concerne les dossiers traités et s’y ajoutent les biens meubles et immeubles reversés au patrimoine de l’Etat, a dit le général Salou, qui s’exprimait à l’occasion de la célébration des 52 ans de la proclamation de la république du Niger.
« L’ensemble des dossiers transmis à la justice met en cause un préjudice évalué à ce jour à 21 milliards 700 millions, causé à l’Etat », a dit le président intérimaire du Niger invitant à « cultiver le respect du principe de la dévotion du pouvoir d’Etat par le choix libre et responsable du peuple ».
Il s’agit aussi d’assurer la conduite des affaires de l’Etat selon les procédures appropriées, à travers des institutions légales et légitimes .
Créée par la junte militaire, la Commission de lutte contre le détournement des deniers publics, rattachée au Chef de l’Etat auquel elle rend compte, est en train d’enquêter sur plusieurs dossiers relatifs à la gestion des biens publics, notamment sous le régime déchu.
Plusieurs anciens collaborateurs de l’ex-président Mamadou Tandja ont déjà été entendus par cette instance dont les pouvoirs ont été renforcés par le Chef de la junte qui a signé une ordonnance selon laquelle « en cas de refus ou d’impossibilité de rembourser les fonds détournés, les personnes mises en cause peuvent voir leurs biens mis sous séquestre par la Commission, qui peut aussi porter l’affaire devant les tribunaux ».
D’autres dossiers ont également été bouclés par la Commission qui aurait déposé plusieurs rapports dont une enquête administrative sur le Ministère de la Défense et plusieurs sociétés étatiques.
L’ex-Premier ministre, Seini Oumarou, a été interpellé en juillet dernier et placé en garde à vue dans les locaux de la gendarmerie, après une audition de la Commission de lutte contre la délinquance économique, sur un dossier lié au Fonds de l’énergie institué pour subventionner l’essence et le gaz domestique et évalué à plusieurs milliards FCFA.
Actuellement, l’ancien patron du Trésor national, le directeur de la Société nigérienne d’électricité ainsi que l’ex-responsable de la Société des produits pétroliers, sont écroués pour des « malversations » constatées dans leur gestion.

jeudi 16 décembre 2010

L’humoriste nigérien Maman en spectacle vendredi à Niamey

L’humoriste nigérien Mamane, se produira pour la première fois au Niger ce vendredi à Niamey, devant un parterre d’officiels et d’amateurs du théâtre, à la veille de la célébration, le 18 décembre, des 52 ans de la proclamation de la république.
Plusieurs fois annoncé à Niamey, Maman (43 ans), est venu prendre langue avec le public de son pays natal, qui a appris l’admirer à travers les ondes de médias établis en France comme RFI, Africa No 1 et 3A télé sud.
En 2009, le comédien nigérien, chroniqueur de la république « très très démocratique de Gwandwana » a été vainement pressenti en levée des rideaux de la 6ème édition du Salon international de l’artisanat pour la femme (SAFEM).
Natif du Niger, Mamane, s’est révélé ces dernières années au public mondial, comme un des plus futés chroniqueurs sur RFI, jouant souvent des maux qui minent la république mythique de « Gondwana ».
C’est en France, alors qu’il était étudiant en physiologie végétale, que Mamane se lance sur scène « complètement par hasard », multipliant des prestations à travers son spectacle « Mamane malmène les mots ».
Sous un ton souvent sarcastique, il parle de la vision du monde d’un jeune africain citoyen de la planète à travers la mondialisation, la démocratie, l’immigration et divers sujets, pour dénoncer les injustices de ce monde.
Maman a écrit les cinq court-métrages de la campagne de prévention du sida du ministère de la santé en France « Moussa à Paris » visibles sur TV5 et les chaînes télé africaines avant d’intégrer le Jamel Comedy club.
Il a également travaillé à Africa n°1 où il présentait le journal de Mamane chaque matin qui était une revue satirique de l’actualité. Il est aujourd’hui chroniqueur sur RFI, Radio France International où il fait vivre, dans sa chronique quotidienne, la "république très très démocratique du Gondwana".

Une aide de 5 millions de dollars du Nigeria pour appuyer le processus électoral au Niger

Le Nigeria a remis 5 millions de dollars aux autorités nigériennes pour aider la junte militaire au pouvoir à organiser les élections fixées en 2011 pour rétablir un régime civil après le putsch du 18 février qui a destitué Mamadou Tandja.
« Cette somme va servir particulièrement à l’achat de véhicules Toyota 4x4 pour les élections, au fonctionnement de la CENI, aux différentes indemnités du personnel en charge des élections et aussi à la sécurité pour le maintien de l’ordre » a indiqué à la presse , le général Oweye Azazi, conseiller en sécurité du président Goodluck Jonathan.
L’appui à la Commission électorale, a-t-il dit, « est le témoignage de la même destinée que partagent nos deux peuples », faisant allusion aux 1000 km de frontière commune que partagent le Niger et le Nigeria, deux pays dont les peuples présentent de nombreuses similitudes sociales et culturelles.
Mercredi, le général Azazi, a annoncé que son pays veut aider le Niger à travers un appui sécuritaire pour assurer un bon déroulement des élections prévues entre janvier et mars prochains dans ce pays.
La junte militaire qui a déposé en février dernier l’ex-président Mamadou Tandja, a promis des élections démocratiques auxquelles ses membres sont inéligibles pour restituer le pouvoir à un régime civile d’ici avril 2011.

Un officier nigérien dresse le portrait de la rébellion touarègue dans un ouvrage

Le Colonel Laouel Chékou Koré, officier de gendarmerie, explore dans un ouvrage intitulé « La rébellion touarègue au Niger » les péripéties de l’insécurités qui a sévit dans le nord-Niger, à l’orée des années 1990 et ayant eu des résurgences entre 2007 et 2008.
Paru récemment aux éditions « l’Harmattan », cet ouvrage de 150 pages, a déjà remporté le premier prix édition 2010 de cette institution, a indiqué Dénis Pryen, le directeur de « l’Harmattan », en marge d’une exposition-photo organisée dans le cadre du vernissage du livre.
l’histoire de la rébellion touarègue qui a sévi quatre années durant dans la partie Nord du Niger, s’est répétée entre 2007 et 2008, lorsqu’un groupe d’hommes constitués autour du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), avait décidé de prendre les armes pour revendiquer, entre autres la redistribution des gains issus de l’extraction des richesses minières ainsi que des actions en vue de l’autonomie des territoires du Nord (Aïr et Azawak) dans la région d’Agadez.
Dans cet ouvrage, le Colonel Koré, propose également quelques pistes de réflexions susceptibles d’enrayer une telle situation.
Ancien patron de la gendarmerie nationale et ex-préfet, le Colonel Chékou Koré, occupe actuellement les fonctions de président de la Haute autorité à la réconciliation nationale, une instance transitoire chargée de veiller entre autres au respect des accords de paix au Niger.

Des officiers de la police et de la gendarmerie formés à la sécurisation des élections au Niger

Une cinquantaine d’officiers de la police et de la gendarmerie nigérienne ont été formés sur le respect des droits humains et des principes humanitaires dans les opérations de maintien de l’ordre, en prélude aux prochains scrutins prévus en 2011 pour rétablir un régime civil au Niger.
Après la tenue du référendum constitutionnel du 31 octobre et la promulgation d’une nouvelle loi fondamentale, la junte militaire au pouvoir organise à partir de janvier 2011 une série de scrutins municipal, législatif et présidentiel.
La formation des ces officiers « participe incontestablement au renforcement des capacités de ces forces (…) dans le respect des lois et règlements de la République en y intégrant la protection de la dignité et des droits de la personne humaine » a estimé Dr Ousmane Cissé, ministre nigérien de l’Intérieur.
Cette formation, a-t-on expliqué, s’inscrit dans le cadre d’un projet global de réforme du secteur de la sécurité, et qui vient en appui aux conclusions de l’atelier de Conakry sur le rôle du secteur de la sécurité dans les processus électoraux en Afrique de l’Ouest.
« Les nigériens attendent de tous les acteurs en charge de l’organisation, de la supervision et du déroulement des dites élections, un environnement propice et sécurisé pour s’acquitter de leur devoir » a indiqué Abdourahamane Ghousmane, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
L’objectif ultime, a-t-il dit, est d’aboutir à des élections honnêtes, justes et crédibles dans la paix et la sérénité.
Les personnels de l’armée, de la police et de la gendarmerie à l’instar des membres de la junte et du gouvernement de transition, sont inéligibles aux prochaines élections prévues au Niger, rappelle-t-on.

mercredi 15 décembre 2010

Abuja veut aider le Niger à sécuriser ses élections prévues en 2011 pour rétablir la démocratie

Le Nigeria va aider le Niger à garantir la sécurité de ses élections prévues en 2011 pour rétablir un régime démocratique après le putsch du 18 février dernier qui a destitué Mamadou Tandja et porté au pouvoir une junte militaire.
« La république fédérale du Nigeria veut apporter au Niger un appui sécuritaire pour assurer un bon déroulement des élections prévues entre janvier et mars prochains dans ce pays » a indiqué à la presse, le général Oweye Azazi, le Conseiller en sécurité du président Goodluck Jonathan, au sortir d’une audience avec le chef de la junte nigérienne.
L’officier militaire nigérian a également affirmé avoir transmis au général Djibo Salou, président intérimaire du Niger, un message de son homologue du Nigeria.
Niamey et Abuja, qui partagent plus de 1000 km de frontière commune, entretiennent une relation qui « dépasse le cadre diplomatique car ce qui affecte le Niger affecte directement le Nigeria », a-t-on souligné.
La junte militaire qui a déposé en février dernier l’ex-président Mamadou Tandja, a promis des élections démocratiques, auxquelles ses membres sont inéligibles, pour restituer le pouvoir à un régime civile d’ici avril 2011.

Les ministres nigériens s’imprègnent de la réforme de la Fonction publique au cours d’un séminaire à Niamey

La réforme de la fonction publique en vue d’une « gouvernance administrative au service du développement » est au centre d’un séminaire organisé à l’intention de la vingtaine des ministres nigériens.
Cette réunion dont le thème est « la réforme de la Fonction publique : portée, enjeux et défis pour la promotion d’une gouvernance administrative au service du développement » traduit la volonté du gouvernement de transition de « renforcer les capacités des principaux acteurs de l’exécutif mais aussi le souci d’une démarche concertée et participative dans la perspective de l’appropriation des politiques publiques », a-t- on expliqué.
« Ce séminaire participe de cette vision commune du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (junte au pouvoir) et du gouvernement de transition de comprendre la problématique de gestion des ressources humaines au service de notre fonction publique pour mieux jeter les bases de la modernisation de notre administration et de la réforme de l’Etat », a indiqué Mahamadou Dandah, le Premier ministre nigérien.
En tant que « noyau structurant de l’administration publique et de l’Etat », la fonction publique constitue, selon plusieurs experts, « l’ensemble des personnes à la disposition des gouvernants pour faire fonctionner les services publics ».
Le séminaire gouvernemental va ainsi débattre de la portée, des enjeux stratégiques et des défis du processus de réforme de la fonction publique avec diverses réflexions et analyses autour de la mise en place d’une nouvelle éthique du service fondée sur les principes de la gestion axée sur les résultats.

lundi 13 décembre 2010

Le Niger expérimente le « Men AfriVac », un nouveau vaccin contre la méningite

Le Niger ambitionne de réduire les effets de la méningite en lançant une campagne de vaccination de masse avec un nouveau vaccin anti-ménicogocoque de type A dénommé « Men AfriVac », qui procure une immunité contre la maladie pendant dix ans.
Une campagne de vaccination de masse gratuite au profit des personnes âgées de 1 à 29 ans bat son plein dans plusieurs localités nigériennes et se poursuivra de manière progressive de 2010 à 2011, indique le bureau de l’OMS dans un communiqué.
Le « MenAfriVac » a été mis au point grâce à des recherches menées au Niger, au Burkina et au Mali à travers un financement de la Fondation Bill Gates vaccin, a-t-on souligné.
Selon Guido Cornale, représentant de l’UNICEF au Niger, « l’introduction de ce nouveau vaccin conjugué est un moment tant attendu par l’ensemble des communautés affectées. C’est un rêve d’il y a dix ans qui est devenu aujourd’hui une réalité.
Le « MenAfriVac » a été produit par le Serum Institute of India, testé et pré-qualifié par l’OMS en juin 2010 », a-t-il dit, ajoutant que ce vaccin confère une immunité de plus de 10 ans avec un impact réel sur le taux de portage. Il assure une immunité de groupe et ne coûte que 200 FCFA la dose. »
Au Niger, précise-t-on, au moins 90% des personnes âgées de 1 à 29 ans seront vaccinées d’ici 2011, soit plus de 2.700.000 individus répartis dans diverses localités.
Plus de 3, 2 millions de doses de vaccins sont disponibles pour la réalisation de cette campagne qui a nécessité un cout de 692, 5 millions CFA, a indiqué Dioulla Fatoumata, la ministre nigérienne de la Santé par intérim, citée lundi par les médias officiels.
Les épidémies de méningite qui se concentraient dans la classique « ceinture de la méningite dite de apeysonnie », une bande géographique s’étendant du Sénégal à l’ouest à l’Ethiopie à l’est , s’étend aujourd’hui suite aux changements climatiques et les facteurs environnementaux, vers la partie sud du continent, affectant plus de 500 millions de personnes dans près de 25 pays, précise-t-on.

La Chine offre un lot de matériels informatiques pour appuyer la Commission électorale nigérienne

Les autorités nigériennes ont réceptionné un lot de matériels informatiques offerts par la Chine pour renforcer les capacités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Niger en vue des prochains scrutins prévus pour rétablir un régime démocratique, après le putsch du 18 février dernier.
D’une valeur de 150 millions FCFA, ce don constitue « un moyen d’accompagner le Niger dans le processus de la transition et surtout d’appuyer la CENI afin de mieux organiser les différentes échéances électorales à venir » a indiqué à la presse, Xia Huang, l’ambassadeur de Chine au Niger.
L’aide chinoise va également permettre à la Commission électorale de « renforcer opportunément ses capacités pour mener à bon port sa lourde et exaltante mission » a dit Dr Ousmane Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur, faisant allusion aux élections présidentielles, législatives et locales prévues au Niger en janvier 2011 pour installer un nouveau régime.
La junte militaire qui a déposé en février dernier l’ex-président Mamadou Tandja, a promis des élections démocratiques auxquelles ses membres sont inéligibles pour restituer le pouvoir à un régime civile d’ici avril 2011.
Niamey et Pékin entretiennent une coopération « fructueuse » depuis 1974. Celle-ci a connu une rupture en 1992, lorsque le gouvernement de transition nigérien post-conférence nationale a reconnu la Chine Taiwan.
Ces relations se sont davantage consolidés depuis leur rétablissement en 1996, touchant des domaines liés à la santé, le commerce, les infrastructures, l’énergie, la mise en valeur des ressources naturelles et les mines, l’éducation et la formation professionnelle, souligne-t-on.

samedi 11 décembre 2010

le président Wade a demandé à la junte nigérienne de libérer l'ex-président Tandja

Le président sénégalais Abdoulaye Wade, a demandé au chef de la junte au Niger, le général Salou Djibo, de libérer l'ex-chef d'Etat nigérien, Mamadou Tandja, renversé en février, dont un tribunal ouest-africain a réclamé la libération, rapporte samedi l'Agence de presse sénégalaise (APS).
Le chef de la junte nigérienne, Salou Djibo, a appelé le président Wade pour lui "souhaiter ses voeux de plein succès" au début du Festival mondial des arts nègres organisé à Dakar du 10 au 31 décembre.
"Le chef de l'Etat (sénégalais) a saisi cette occasion pour demander au général Djibo la libération de M. Mamadou Tandja, ancien président du Niger", selon l'APS qui cite un communiqué de la présidence sénégalaise.
"Cette demande du président Abdoulaye Wade fait suite à une sollicitation, auprès de lui, de la famille" de M. Tandja (1999-2010), selon la même source.
M. Wade "a rappelé au général Salou Djibo que cette requête (la libération de Tandja) avait été formulée par l'Union africaine, la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest et plus récemment matérialisée par un arrêt de la Cour de la Cédéao".
Le 8 novembre, la Cour de justice de la Cédéao a jugé "arbitraires l'arrestation et la détention de M. Tandja par l'Etat du Niger" et "ordonné sa libération".
Le Niger va demander la "révision" du procès devant ce même tribunal ouest-africain, avait ensuite annoncé une source gouvernementale nigérienne.
Mamadou Tandja, né en 1938, a été renversé lors d'un putsch le 18 février 2010.

vendredi 26 novembre 2010

Niger: Paris "renouvelle sa confiance" à la junte pour la transition

La France s'est félicitée vendredi de la promulgation par la junte nigérienne d'une nouvelle constitution qui doit préparer le retour à un régime civil, lui "renouvelant sa confiance" pour mener à bien la transition.
Le chef de la junte, le général Salou Djibo, a promulgué jeudi la nouvelle Constitution adoptée le 31 octobre par référendum à plus de 90% et censée amorcer le retour à la démocratie après le coup d'Etat de février.
"Nous renouvelons notre confiance aux autorités nigériennes pour mener à son terme, et dans la sérénité, la période de transition et restaurer la démocratie au Niger", a déclaré le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Bernard Valero, lors d'un point-presse.
"Nous souhaitons que l'esprit d'ouverture et de conciliation qui a présidé à l'élaboration de cette nouvelle loi fondamentale demeure au long du processus électoral à venir", a ajouté M. Valero.
L'adoption d'une nouvelle Constitution est censée marquer le coup d'envoi du processus de retour à un régime civil, prévu en avril 2011. Une présidentielle et des législatives sont fixées au 31 janvier.
Le 18 février dernier, un "Conseil suprême pour la restauration de la démocratie" (CSRD, junte) avait déposé l'ancien président Mamadou Tandja, qui voulait se maintenir à la tête du Niger en dépit de la fin prévue de son mandat en décembre 2009.
La France avait condamné la prise du pouvoir par les militaires "par des voies non constitutionnelles" mais aussi fait savoir qu'elle espérait la tenue d'élections.

vendredi 19 novembre 2010

Le chef d'état-major de l'armée de l'air placé en détention

Hassane Mossi, le chef d’état-major de l’armée de l’air a été arrêté à Niamey mercredi soir. Il est suspecté d’être à la base de fausses dénonciations ayant conduit à l’arrestation de quatre officiers dans une sombre affaire de complot présumé visant à éliminer le président de transition et chef de la junte, Salou Djibo.
Nouveau rebondissement dans l’affaire des quatre colonels arrêtés à Niamey. Le chef d’état-major de l’armée de l’air, le colonel Hassane Mossi, a été mis aux arrêts mercredi 17 novembre au soir. Sa détention fait suite à une plainte contre lui pour « déclaration mensongère, faux témoignage et fausse accusation » émise par Falmata Waziri Diallo, l’épouse de l’ancien ministre de l’Équipement, le colonel Amadou Diallo, arrêté le 14 octobre.
Celle-ci réclame une confrontation avec le colonel Mossi, qu’elle suspecte d’être à l’origine de l’affaire qui a entraîné l’arrestation des quatre officiers - le colonel Diallo (son époux), le colonel Abdoulaye Badié (ex-numéro 2 de la junte), le lieutenant-colonel Abdou Sidikou, (ex-commandant de la grade nationale) et le lieutenant-colonel Sanda Boubacar (ex-membre du Conseil suprême de restauration de la démocratie, CSRD, junte).
Selon la plainte qu’elle a déposée, c’est le ministre de l’Intérieur, Ousmane Cissé, qui l’a informée que le colonel Hassane Mossi était à la base des dénonciations contre les quatre hommes, et en particulier contre le colonel Badié, qui aurait projeté de « tirer sur le président Salou Djibo ».

Procédure disciplinaire

Selon Mme Diallo, Hassane Mossi, qu’elle a rencontré avant de porter plainte, se serait défaussé sur Ousmane Cissé. « Il m’a dit que c’est le ministre de l’Intérieur qui est à l’origine de cette manigance et qu’il veut me faire porter le fardeau », a-t-elle expliqué dans sa plainte.
Pour l’instant, les quatre prévenus sont détenus à la « Coordination », les services secrets rattachés à la présidence. Ils sont sous le coup d’une procédure disciplinaire que le chef d’état-major des armées, le général de brigade Souleymane Salou, a engagé contre eux. L’enquête menée par la gendarmerie n’a en effet apporté aucune preuve de leur implication dans un quelconque complot et aucune inculpation n’a été prononcée jusqu’à présent à leur encontre.
Une situation qui peut paraître embarrassante pour le général Souleymane Salou qui, dans un discours prononcé le 5 novembre, avait choqué plusieurs officiers en promettant d’apporter les preuves de la culpabilité de l’ex-numéro 2 de la junte. « Faut-il attendre que Badié tire et rate pour l’arrêter ? », s’était-il interrogé. Aujourd’hui, la famille du colonel Badié n’exclut pas de porter plainte contre lui pour diffamation.

mardi 16 novembre 2010

La police disperse des fidèles musulmans célébrant la fête de Tabaski, au nord-est du Niger

La police a dispersé mardi à coup de gaz lacrymogène des dizaines de fidèles musulmans qui se sont massés dans une moquée de la ville de Tahoua (470 km au nord-est) pour célébrer la fête de l’Aid el Kébir ou Tabaski, alors que cette commémoration est fixée au mercredi 17 novembre sur l’ensemble du territoire nigérien.
Ces musulmans qui se réclament d’un courant islamique radical ont invité les membres de leur congrégation à célébrer l’Aïd El Kébir ce mardi, à l’instar de l’Arabie Saoudite et de certains pays.
« Les pèlerins ont accompli hier (lundi) les rites du pèlerinage en montant le mont d’Arafat et normalement, la fête est célébré aujourd’hui mardi, comme l’enseigne l’Islam » a indiqué Malam Nourou Faran, un des prédicateurs de cette congrégation.
Des sources policières ont affirmé qu’aucun blessé, ni mort , n’a été déploré au cours de la dispersion de ces musulmans réunis autour du Cheick Dan Magaria, un ouléma très influent dans la région de Tahoua.
Officiellement, la fête de l’Aid el Kébir sera célébrée le17 novembre au Niger, correspondant au dixième jour du Zoul hidja, selon le calendrier musulman, a annoncé lundi le gouvernement par la voix du ministère de la Fonction publique qui décrète les journées de mercredi et jeudi comme « chômées, fériées et payées ».

lundi 15 novembre 2010

Des Ong nigériennes plaident pour une grande mobilisation des allocations en faveur de la santé de la reproduction et le SIDA

Des associations nigériennes intervenant dans le secteur de la santé ambitionnent de mener un plaidoyer pour susciter une plus grande mobilisation des ressources en faveur de la santé de la reproduction et le Sida au Niger, où les données statistiques en matière de bien-être s’avèrent faibles pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Ce plaidoyer devra permettre d’amener le gouvernement nigérien à rehausser le budget de la santé en général et celui de la santé de la reproduction en particulier, selon ses promoteurs que sont les Ong locales, DIMOL, Matassa, l’Association nigérienne pour le bien-être familial (ANBEF) et l’Association des femmes africaines face au SIDA.
L’atteinte des OMD d’ici 2015 que s’est fixé l’Etat du Niger dans la stratégie accélérée de réduction de la pauvreté 2008-2012 passe nécessairement par l’augmentation des ressources prévues dans le secteur de la santé, a soutenu Dr Asmah Yaroh, la directrice nationale de la santé de la mère et l’enfant.
Les Ong promotrices viennent de renforcer les capacités de 20 autres structures de la société civile nigérienne intervenant dans le secteur de la santé en vu d’une coalition, au centre national de santé de la reproduction.
Au Niger, indique-t-on, la santé de la reproduction a fait l’objet depuis des décennies de plusieurs débats nationaux et internationaux ayant abouti à une définition donnant orientation à la santé de la reproduction.
Mais malgré la tenue d’un symposium national à Kollo en 1994, prés de Niamey, le taux de prévalence contraceptive est de 16%, ce qui fait ressortir un faible taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes qui se situe à 5% en 2005, 13% en 2008 et 16% en 2010.
Selon les experts, le Niger présente l’indice synthétique de fécondité qui n’a jusque là connu une évolution significative depuis 1992 passant de 7,4 à 7,1 enfants par femme en 2006.
Le budget alloué à la santé de la reproduction nécessite une hausse allant de 9 à 20% d’ici fin 2011, a-t-on souligné.
En septembre dernier, le Premier ministre nigérien, Mahamadou Danda a affirmé que son pays ne peut atteindre que deux des huit OMD à savoir l’éducation primaire pour tous et celui de la santé maternelle, qui se situent respectivement dans un ordre d’exécution qui tourne autour de 75 pour cent.
« A 5 ans de la date butoir fixée, c’est-à-dire l’horizon 2015, les résultats enregistrés par notre pays sont mitigés », a-t-il dit, au cours d’une réunion avec les partenaires au développement du Niger.
Selon les analystes, a encore dit le Premier ministre, sur les huit OMD pour lesquels le Niger a souscrit, l’atteinte de l’OMD 2 relative à l’éducation primaire pour tous et de celui portant sur la réduction de la mortalité infantile et maternelle semble la plus probable.
C’est le cas également de l’atteinte de l’OMD sur la santé maternelle, qui sera de l’ordre de 75%, voire 90% si les efforts jusque-là consentis se poursuivent. De même l’atteinte de l’OMD 6 consistant à stopper la propagation du Sida, le paludisme et autres maladies, est aussi possible si les efforts et les moyens engagés sont soutenus, a-t-on souligné.

Le Niger remporte le trophée du tournoi ouest africain de football de l’UEMOA

Le Mena du Niger a remporté dimanche à Niamey le trophée de la 4ème édition du tournoi de l’intégration ouest africaine de l’UEMOA en battant sur le score de 1 but à 0 les Écureuils du Bénin.
Le but victorieux du Niger a été inscrit à la 83è mn par l’attaquant Ago, ce qui déséquilibre les Béninois dont les multiples tentatives de but sont restées vaines jusqu’au coup de sifflet final.
« C’est une logique, la consécration d’un travail minutieusement préparé. Le match a été ardu certes avec des adversaires talentueux mais nous avons pu percer le système béninois » a indiqué à la presse, Doulla Harouna, le coach nigérien.
Finaliste malheureux en 2009 face au Sénégal, le Niger, qui remporte ainsi sa première coupe en quatre participations au Tournoi de l’UEMOA, a arraché jeudi son ticket en concédant un match nul (1-1) face aux Etalons du Burkina.
Le tournoi de football de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) avait débuté dimanche après-midi au Stade général Seyni Kountché de Niamey et regroupé huit équipes, constituées de joueurs provenant des pays de l’UEMOA.
Dans le groupe A, on retrouve le Burkina, le Togo, le Niger et la Guinée Bissau tandis que le groupe B regroupe le Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin.

Niger: l'ex-opposition demande l'inculpation de Tandja pour "haute trahison"

L'ex-opposition à Mamadou Tandja a demandé dimanche "l'inculpation" pour "haute trahison" du chef de l'Etat nigérien renversé en février, dont un tribunal ouest-africain a réclamé la libération.
"La Coordination des forces démocratiques pour la République (CFDR) demande aux autorités de la transition d'inculper l'ancien président de la République Mamadou Tandja pour tous les actes graves dont il avait été coupable", indique la CFDR dans un communiqué.
La coordination a été créée en 2009 par les principaux opposants à Mamadou Tandja lorsqu'il avait voulu se maintenir au pouvoir malgré la fin de son second mandat, modifiant la Constitution et plongeant son pays dans une grave crise.
Le président déchu s'est rendu "coupable de haute trahison en ayant violé son serment de +respecter et de faire respecter la Constitution+", estime la CFDR.
Le 8 novembre, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a jugé "arbitraires l'arrestation et la détention de M. Tandja par l'Etat du Niger" et "ordonné sa libération".
La décision du tribunal est "conforme à la loi" et les autorités nigériennes doivent "en prendre acte", affirme l'ex-opposition, jugeant "impérieux que Mamadou Tandja et ses complices fassent l'objet dans les meilleurs délais d'une procédure judiciaire en bonne et due forme".
Une source gouvernementale avait indiqué cette semaine que le Niger comptait demander "la révision" du procès de la Cédéao.
En juillet, le chef de la junte, le général Salou Djibo, avait prévenu que Mamadou Tandja, retenu depuis le coup d'Etat dans une villa dans l'enceinte de la présidence, ainsi que son ex-ministre de l'Intérieur Albadé Abouba, gardé dans une caserne militaire à Niamey, ne seraient pas "relâchés" pour le moment.
Fin octobre, les Nigériens ont adopté à plus de 90% une nouvelle Constitution lors d'un référendum censé amorcer le retour à un régime civil, prévu en avril 2011, après une présidentielle le 31 janvier

vendredi 12 novembre 2010

Quatre Nigériens obtiennent leur agrégation en médicine à la session du CAMES

La communauté universitaire du Niger est honorée par l’admission de quatre nouveaux agrégés en médecine, au terme de la dernière session Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur(CAMES) tenue à Lomé (Togo).
« L’admission des ces compatriotes au concours du CAMES est une grande première pour le Niger. Ils sont reçus à un concours d’excellence pour les chercheurs » a indiqué à la presse Dr Mahaman Laouali Dan Dah, le ministre nigérien de la recherche et de l’enseignement supérieur.
Parmi ces récipiendaires figurent Ramatou Wonkoye, première femme nigérienne agrégée de médecine au Niger ainsi que les professeurs Rachid Samuel, Eric Adeyossi et Mamane Sani Sanoussi.
Les nouveaux promus ont reçu également les félicitations du général Djibo Salou, président intérimaire du Niger, qui les a reçus jeudi .
Niamey a annoncé récemment la création d’un Centre hospitalier universitaire (CHU) en vue d’intensifier la formation dans le domaine de la recherche sanitaire et se conformer aux normes et principes internationaux en matière de formation médicale en Afrique de l’Ouest.

mardi 9 novembre 2010

Le Niger s’attend à une production céréalière record de 5,5 millions de tonnes, selon l’ONU

La production céréalière en 2010 est en hausse de 62% par rapport à 2009 au Niger où on prévoit cette année 5.578.439 tonnes de céréale brute contre 3.441.239 un an plus tôt, selon un bilan prévisionnel publié mardi par le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), à Niamey.
Cette production indique OCHA est progression de 42% par rapport à la moyenne des 5 dernières années , devenant encore plus importante pour le niébé (haricot) avec 1.972.826 tonnes en 2010, contre 787.472 tonnes en 2009.
Le Niger se remet d’une grave crise alimentaire qui a sévi contre prés de 8 millions des 15 millions de Nigériens, avec une forte pénurie fourragère, ce qui a engendré la destruction d’une partie importante du cheptel.
Des missions de terrain initiées par les Nations unies ont noté des excédents céréaliers dans l’ensemble des régions du pays (excédent variant de 4.770t à Ouallam à 153. 546t à Tessaoua) à l’exception de celles d’Agadez, de Diffa, de Niamey et dans les communes urbaines et chef lieu de région qui sont structurellement déficitaires.
Les départements d’Abalak et de Tchinta-Baraden (région de Tahoua, au nord-est) sont également déficitaires, souligne OCHA, expliquant que la situation pastorale est en « nette amélioration », avec la présence de pâturages, une situation calme au niveau de la santé animale, des points d’eau bien remplis.
Cependant, a-t-on souligné, des pertes allant de 80 à 100% ont été enregistré chez plusieurs ménages pastoraux, soit par mortalité du cheptel soit par décapitalisation excessive.

lundi 8 novembre 2010

Des avocats français pour défendre le colonel Badié

Plusieurs avocats français, dont trois ténors du Barreau de Paris, feront parti du collectif de la défense de l'ancien numéro 2 du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie (CSRD) du Niger, le colonel Abdoulaye Badié, a appris la PANA lundi à Paris auprès de ses proches.
«En accord avec la famille, les amis en France sont en train de finaliser les discussions avec les avocats sur le montant des honoraires. Nous espérons finir cette étape en milieu de semaine afin que les avocats partent rapidement à Niamey», a déclaré le porte-parole du Comité de soutien du colonel Badié, Jean-Louis Martin.
Il a précisé que ce Comité, composé de Nigériens et de non-Nigériens, n'avait pas vocation à interférer sur le cours de l'instruction, soulignant l'impatience des proches du colonel Badié de connaître la vérité.
«L'arrestation du colonel Badié et de ses co-accusés remonte à plus de trois semaines. Depuis lors, c'est le silence radio. Ils sont privés de la visite de leur famille et n'ont pu voir aucun avocat. C'est une situation inédite. Leurs amis de partout sont inquiets», a affirmé M. Martin.
Accusé de tentative de déstabilisation de la transition, le colonel Badié est détenu à Niamey, au camp de la gendarmerie, avec trois autres officiers supérieurs.
Parmi ses co-détenus figurent le colonel Diallo Amadou et le lieutenant- colonel Aboubacar Sanda, tous deux membres du CSRD.

Niger: un tribunal ouest-africain ordonne la libération de M.Tandja

La Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a ordonné lundi la libération du président déchu du Niger Mamadou Tandja, détenu depuis février par la junte qui l'a renversé, a indiqué à l'AFP un porte-parole du tribunal.

L’UEMOA injecte 2,8 milliards FCFA pour la réalisation de 350 forages à motricité humaine au Niger

L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a réalisé 350 forages équipés de pompes à motricité humaine d’un coût de 2, 8 milliards FCFA, pour faciliter l’accès aux populations à l’eau potable au Niger.
La réalisation de ces forages exprime « la bonne volonté de l’UEMOA à contribuer au développement des pays membres et à atténuer les peines des populations qui éprouvent des difficultés à accéder à l’eau » a indiqué Soumaila Cissé, le président de la Commission de l’UEMOA.
L’institution monétaire ouest africaine a lancé en avril 2008 un vaste programme de réalisations de 350 forages positifs équipés de pompes à motricité humaine qui a consisté au Niger, en la réalisation forages dans 5 des huit régions du pays.
« La gestion de ce programme a été confiée à l’Agence nigérienne des travaux d’intérêt public pour l’emploi ( NIGETIP) en sa qualité de maître d’ouvrage délégué et la réussite de l’opération a valu à notre pays un bonus de 100 forages qui sont en voie de réalisation » a souligné, Abba Adama Bako, directrice générale de NIGETIP.
Outre l’hydraulique villageoise, l’UEMOA finance au Niger la construction et l’équipement d’un poste de contrôle juxtaposé à Petelkoré dans le département de Téra ( à l’ouest)) pour un coût global de 2 milliards 835 millions de FCFA.

mardi 2 novembre 2010

Référendum au Niger: 90,18% pour le "oui"

Le "oui" a recueilli 90,18% des voix lors du référendum de dimanche au Niger sur une nouvelle Constitution, censée amorcer le retour à la démocratie après le coup d'Etat de février, selon les résultats complets provisoires annoncés mardi par la commission électorale.
"Le +oui+ a recueilli 3.124.152 voix, soit 90,18%", contre 9,82% pour le "non", a déclaré à Niamey le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Gousmane Abdourahamane.
Le taux de participation a atteint 52,65%, sur quelque 6,7 millions d'inscrits, a-t-il précisé lors d'une cérémonie au Palais des congrès en présence du gouvernement et de diplomates. Il a salué "une importante mobilisation des électeurs".
Ces "résultats globaux provisoires" doivent être transmis "dès mercredi au Conseil constitutionnel" pour validation et proclamation des résultats définitifs, a précisé M. Abdourahamane.
Le ministère français des Affaires étrangères a estimé avant même cette annonce que le référendum "marque une étape essentielle" vers la restauration de la démocratie au Niger.
La junte au pouvoir depuis le putsch contre le président Mamadou Tandja (1999-2010) avait appelé à voter "oui" à ce texte approuvé par tous les partis.
L'adoption d'une nouvelle Constitution, instaurant une VIIe République, est censée marquer le coup d'envoi du processus de retour à un régime civil, prévu en avril 2011. Une présidentielle et des législatives sont fixées au 31 janvier 2011.
Le référendum s'est tenu deux semaines après l'arrestation mi-octobre de l'ex-numéro deux de la junte, le colonel Abdoulaye Badié, et de trois autres hauts gradés, accusés de "complot" contre la transition devant aller jusqu'à "attenter à la vie" du chef de la junte, le général Salou Djibo.
Le texte fixe notamment la durée du mandat présidentiel à "cinq ans, renouvelable une seule fois". Cette disposition ne pourra être révisée.
En août 2009, le président Tandja avait créé une grave crise politique en modifiant la Loi fondamentale pour se maintenir au terme de son second mandat.
La future Constitution prévoit aussi une "amnistie aux auteurs et co-auteurs du coup d'Etat du 18 février", qui ne peut faire non plus l'objet d'une révision.
La junte avait réussi à créer l'unanimité entre les partis après avoir éliminé les dispositions controversées sur l'éligibilité des candidats à la présidence contenues dans une première version du texte.
Elles prévoyaient que les prétendants devaient être âgés de "35 à 70 ans" et "titulaires d'un baccalauréat plus trois années d'études supérieures".
Certains chefs de parti avaient dénoncé une discrimination, craignant de se voir écartés du scrutin. La junte avait finalement décidé que l'éligibilité ne serait liée à aucun niveau de formation et qu'il n'y aurait pas d'âge maximum pour une candidature.
Pays parmi les plus pauvres du monde, cette ex-colonie française du Sahel est en proie à l'instabilité et aux coups d'Etat depuis l'indépendance de 1960

dimanche 31 octobre 2010

Niger: ouverture des bureaux de vote pour le référendum constitutionnel

Les bureaux de vote ont commencé à ouvrir dimanche au Niger peu après 08H00 locales (07H00 GMT) pour le référendum sur le projet de Constitution, censé amorcer le retour à la démocratie après le coup d'Etat de février.
Le chef de la junte au pouvoir depuis le renversement du président Mamadou Tandja (1999-2010), le général Salou Djibo, a été le premier à voter, à l'Hôtel de ville de Niamey, en compagnie de son épouse et des autres membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) et du gouvernement.
"C'est un jour exceptionnel que nous attendions tous", a déclaré devant la presse le général Djibo, appelant les Nigériens à "sortir massivement pour dire +oui+ à la nouvelle Constitution".
Il a formé le voeu que "la VIIe République (instaurée par le nouveau texte, ndlr) sera pour le Niger un nouveau départ vers la création d'un système démocratique porteur de stabilité politique, de cohésion nationale, de progrès social et de développement économique".
Les bureaux de vote doivent fermer à 19H00 (locales, 18H00 GMT).
"Pour ce qui est de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), les résultats (provisoires) seront connus au plus tard jeudi et nous les transmettrons au Conseil constitutionnel" pour validation et proclamation, a déclaré à l'AFP son président Abdourahamane Gousmane.
Quelque 6,7 millions de Nigériens sont appelés à participer au référendum, coup d'envoi du processus de retour à un régime civil, prévu en avril 2011.
Une présidentielle - à laquelle les putschistes ne participeront pas - couplée à des législatives doit se tenir le 31 janvier 2011.
Cette consultation survient deux semaines après l'arrestation de l'ex-numéro deux de la junte, le colonel Abdoulaye Badié, et de trois autres hauts gradés, accusés de "complot" contre la transition devant aller jusqu'à "attenter à la vie" du général Salou Djibo

Niger: Un comité de soutien à l'ex-numéro 2 de la junte

Un comité international de soutien au colonel Abdoulaye Badié, ex-numéro 2 du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte au pouvoir au Niger), comprenant des Nigériens, des Libanais, des Grecs, des Néerlandais et des Sud-Africains, a été créé samedi à Paris, ont indiqué à la PANA les promoteurs de cette initiative.
A l'issue de sa réunion constitutive, le Comité a porté à sa présidence le Français Patrick Vivier, qui sera assisté dans le bureau de la Franco- Libanaise Aline Gemayel et de la Grecque Olympia Tsipira.
'Nous avons tous en commun d'être allés au Niger, d'avoir rencontré le colonel Badié avec qui nous avons eu des échanges nourris sur le Niger et le monde. Nous avons pris le temps de réunir toutes les informations sur les faits qui lui sont reprochés avant de mettre en place ce comité', a déclaré à la PANA Jean-Louis Martin, porte-parole du comité.
Présentant le programme de travail du comité, il a indiqué que des sections seront créées dès la semaine prochaine en Afrique du Sud, aux Pays-Bas, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.
'Dans tous ces pays, le colonel Badié compte des amis. Ils seront pleinement impliqués dans nos démarches, y compris les saisines du Parlement européen et des organisations de défense des droits de l'homme', a ajouté M. Martin.
Ancien élève-officier à l'école du commissariat de l'armée de terre à Montpellier (sud de la France), le colonel Badié compte également des amis et des camarades de promotion en France.
Lors de son passage à l'intendance militaire des forces armées nigériennes (FAN), il a également tissé des liens avec des fournisseurs français et étrangers.
'Nous avons déjà eu des contacts avec certains d'entre eux, ils seront naturellement associés aux actions du comité. Notre seul objectif est de faire éclater la vérité dans cette affaire', a-t-il insisté.
Accusés de complot visant à déstabiliser la transition, quatre officiers supérieurs de l'armée nigérienne, parmi lesquels les colonels Amadou Diallo et Amadou Aboubacar Sanda, membres du CSRD, sont détenus depuis près de deux semaines dans les locaux de la gendarmerie nationale à Niamey.
Depuis leur arrestation, le colonel Badié et ses trois co-accusés n'ont eu aucun contact avec leur famille et des avocats.

vendredi 29 octobre 2010

Le Niger recule de 17 places dans le classement des pays corrompus établi par Transparency

Le Niger a reculé de 17 places pour se retrouver à la 123ème ex-æquo avec Madagascar sur les 178 pays classés par le dernier rapport annuel de Transparency international, publié cette semaine à Berlin et dont APA a obtenu copie jeudi à Niamey.
Pays pauvre, le Niger dégringole à la 123ème place en 2010 contre 106 un an plus tôt, se classant ainsi parmi les pays les plus corrompus au monde, selon l’index de Transparency international, peu-t-on lire dans ce dernier rapport.
« En l’espace d’un an beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les affaires scabreuses de malversations et de détournements de deniers se sont poursuivis et exacerbées » a indiqué Harouna Gorel, le président du Réseau nigérien pour l’intégrité et la transparence.
La commission de lutte contre la délinquance économique et financières, créée par la junte militaire au lendemain du putsch du 18 février dernier, a mis en exergue l’environnement déplaisant dans lequel les deniers publics étaient gérés au Niger.
Auparavant, l’opération « mains propres » engagés en 2009 par l’ex-président Mamadou Tandja a aiguillonné l’attention des organisations de lutte contre la corruption envers le Niger, où des cas de corruption ont été signalés dans les plus hautes sphères de l’Etat, comme dans le gouvernement et le parlement.
Des acteurs de la société civile ont lancé récemment une étude globale sur la lutte contre la corruption au Niger dans le cadre d’un Système national d’intégrité (SNI), un procédé qui inclus les secteurs d’activités spécifiques qui contribuent à l’intégrité, la transparence et l’obligation dans la société.
Cette étude soutenue par l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC), section de Transparency, a été menée en collaboration avec le SNI, en vue de susciter une « prise de conscience sur les effets pernicieux de la corruption » a dit Bagnan Aissata Fall, la présidente de l’ANLC.
La corruption, a-t-elle indiqué, constitue un « fléau » qu’il incombe à tous de combattre, pour garantir un développement harmonieux des différents secteurs économiques, politiques, sociaux et culturels au sein des Etats.
Concept en phase d’expérimentation au Niger, le SNI contribue à la lutte contre la corruption dans le cadre d’un combat plus large contre l’abus de pouvoir, la concussion et les délits de commission, a expliqué Boureima Gado, un expert en lutte contre la corruption.
Selon lui, le SNI repose sur des piliers que sont le parlement, l’exécutif, le pouvoir judiciaire, l’administration, les institutions chargées d’assurer le respect des lois, la commission électorale, les médias, la société civile et les entreprises.

jeudi 28 octobre 2010

La Corée du Sud veut aider le Niger à se doter d’une centrale nucléaire

La Korean hydro and nuclear power (KHNP), une Société sud coréenne d’électricité, ambitionne d’aider le Niger à disposer d’une centrale nucléaire pour développer son secteur minier notamment dans le domaine de l’uranium.
« Le Niger est l’un des principaux producteurs mondiaux d’uranium et les 40% de l’énergie que nous produisons proviennent du nucléaire. Nous avons donc besoin d’uranium pour alimenter nos centrales » a indiqué à la presse, Kim Jong Shin, le président de la KHNP, reçu par le chef de l’Etat nigérien.
La KHNP est une société publique spécialisée dans la production d’énergie hydro nucléaire, qui veut « nouer des relations de coopération dans le domaine de l’énergie et du nucléaire entre nos deux pays » a-t-il expliqué.
Selon son président, la KHNP dispose de 20 centrales nucléaires, 8 sont en construction et 12 autres en projet et la compagnie veut avoir 40 centrales nucléaires d’ici 2030.
« Le Niger dispose d’importantes ressources naturelles et des chances réelles de développement. Du reste, la KHNP n’est pas seulement là pour acheter l’uranium » a encore dit M. Jong Shin.
Pays pauvre mais dont le sous-sol est très riche en uranium, le Niger va organiser en 2010 une étude pour lancer son processus de programme électronucléaire, avec l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), souligne-t-on.
« Il est nécessaire pour notre pays d’avoir une centrale nucléaire pour son approvisionnement en énergie électrique » avait dit récemment dit le Premier ministre nigérien, Mahamadou Dandadh, au cours d’une interview avec la télévision nationale.
Le président de la KHNP a affirmé que sa compagnie est prête « à accompagner le Niger dans le domaine de l’énergie nucléaire. Nous avons la technologie, votre pays a la matière première, je pense qu’en coopérant, le Niger peut avoir sa propre centrale nucléaire ».
Le Niger, troisième producteur mondial d’uranium, vient d’être élu au sein du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, au sortir de l’assemblée générale de cette agence, tenue à Vienne, en Autriche, face à quatre autres pays concurrents.
Avec une production annuelle aux alentours de 3000 tonnes, le Niger vient après le Canada et l’Australie. Mais l’essentiel de sa production d’uranium est contrôlée par la France, par le biais de l’entreprise AREVA, adjucataire en janvier 2009 de l’exploitation d’une nouvelle mine à Imouraren.
L’exploitation, dans un proche avenir, du gisement d’Imouraren, au nord d’Agadez, deuxième gisement au monde, après le Canada, placera le Niger au deuxième rang mondial des pays exportateurs d’uranium.

Abdoulaye Badié/Salou Djibo : les raisons de la rupture

Depuis le mois d'avril, le général Salou Djibo, leader de la junte nigérienne, recevait des rapports l'informant de projets de coup d'État, à son encontre, par son numéro deux, Abdoulaye Badié. Un désaccord sur la présence des forces françaises sur le territoire nigérien, dans le cadre des opérations contre Aqmi, aurait été l'élément déclencheur.
Le 22 octobre, l’ancien numéro deux de la junte nigérienne, le colonel Abdoulaye Badié, ainsi que les colonels Sidikou, Diallo, Sanda, Garba et le commissaire Chekaraou (ex-chef des renseignements) étaient toujours détenus, certains depuis une semaine, au camp de la gendarmerie de Niamey, dans le cadre d’une présumée tentative de coup d’État contre le général Salou Djibo. Selon des sources diplomatiques dans la capitale nigérienne, une profonde divergence entre ce dernier et le colonel Badié sur le rôle et la présence d’un détachement militaire français au Niger, après l’affaire des otages d’Arlit, aurait été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le colonel Badié, rapportent ses proches, estimait en effet que les Français devaient installer leur base opérationnelle au Mali, où se trouvent les sanctuaires d’Al-Qaïda. Ce point est venu s’ajouter à une longue liste de désaccords entre les deux hommes, qui n’ont jamais été proches et qu’en plus tout séparait depuis qu’ils avaient, ensemble, renversé le président Tandja, au mois de février dernier. Dès avril et jusqu’à tout récemment, le général Djibo a vu atterrir sur son bureau quantité de rapports de police accusant son numéro deux de comploter contre lui (projet d’empoisonnement, tentative d’assassinat au stade de Niamey, séjour suspect du colonel Sanda au Burkina Faso, conspiration pour l’abattre à sa descente d’avion, et même… utilisation abusive du véhicule présidentiel par l’intéressé). En dépit des démentis systématiques du colonel Badié, le climat de suspicion, exacerbé par une partie de l’entourage du chef de l’État, était devenu intenable.
Le 8 octobre, Badié a appris son limogeage par la radio. Le 16, il était mis aux arrêts. En guise d’explication, le commandant de la gendarmerie lui a fait part d’une déposition du chef d’état-major des armées, le général Souleymane Salou, dans laquelle ce dernier affirme que Badié lui aurait tenu les propos suivants au téléphone, après une conversation orageuse : « Dans tous les cas, ça va changer ».
(Source J.A)

mercredi 27 octobre 2010

Des groupes musulmans veulent boycotter le référendum au Niger

Des associations musulmanes ont invité mercredi les électeurs à boycotter le référendum constitutionnel prévu dimanche au Niger pour fixer un cadre à un retour à un régime civil, jugeant que ce texte néglige l'islam.
La consultation est la première d'une série d'élections qui sera couronnée par l'investiture d'un nouveau chef de l'Etat civil élu d'ici avril 2011, en remplacement de la junte de transition qui a renversé en février le président Mamadou Tandja.
La nouvelle Loi fondamentale cherche à supprimer les pouvoirs étendus que s'était arrogés Mamadou Tandja avant son renversement et à améliorer la gouvernance dans le secteur minier d'un pays qui est le premier fournisseur de minerai d'uranium de la France.
Elle officialisera également une séparation des pouvoirs entre l'Etat et l'islam dans un pays peuplé à 98% de musulmans.
"La séparation de l'Etat et de la religion signifie tout simplement qu'Allah ne sera plus une priorité dans cet Etat financé par l'argent des musulmans - à savoir qu'on peut gouverner les Nigériens avec toute sorte d'idéologies et d'idées athées, anti-religieuses", a expliqué Harouni Fodi, de l'association islamique Anassi.
Les groupes musulmans au Niger exercent une grande influence sur la société civile et politique. Ces dernières années, ils ont pesé de tout leur poids pour bloquer, voire empêcher des projets de réforme du code de la famille ou du statut des femmes

vendredi 22 octobre 2010

Lla junte accuse les quatre officiers arrêtés de "complot"

La junte au pouvoir au Niger a accusé jeudi dans un communiqué son ex-numéro deux et trois autres officiers supérieurs arrêtés la semaine dernière de "complot" destiné à stopper le processus de transition, "y compris en attentant à la vie" du chef de l'Etat, le général Salou Djibo.
Les quatre hauts gradés avaient "ourdi le complot qui vient d'être déjoué et qui consistait à mettre un terme à la transition, y compris en attentant à la vie" du général Djibo, selon un communiqué lu à la radio publique par le porte-parole de la junte, le colonel Abdoul Karim Goukoye.
Le référendum constitutionnel du 31 octobre et "les élections programmées seront organisés dans les délais prescrits et les nouvelles institutions démocratiques établies seront mises en place comme convenu", a assuré le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), qui s'exprimait pour la première fois publiquement sur ce sujet.
L'ex-numéro deux du CSRD, le colonel Abdoulaye Badié, ainsi que trois autres hauts gradés sont toujours en garde-à-vue à la gendarmerie de Niamey depuis leur arrestation les 15 et 16 octobre.
Ces arrestations ont jeté une ombre sur la transition qui doit s'ouvrir avec le référendum du 31 octobre, avant une présidentielle le 31 janvier 2011 pour rétablir un régime civil en avril.
"La situation est sous contrôle et la restauration de la démocratie dans notre pays ne sera entravée par aucune vélléité négative ou ambition personnelle", a affirmé la junte.
"Ce dont notre pays a le plus besoin est la restauration de la démocratie, la réconciliation des Nigériens et l'assainissement économique et financier", a-t-elle insisté.
Selon le CSRD, les officiers arrêtés, "opposés depuis toujours" à un retour du Niger "dans un système démocratique et constitutionnel normal", voulaient "confisquer le pouvoir d'Etat à leur propre profit".
En outre, avance la junte, l'opération d'"assainissement" économique et financier voulue par le général Djibo "n'était pas pour conforter certains de ces officiers (...) impliqués dans la gestion de certains dossiers ténébreux".
Les travaux de la Commission de lutte contre la délinquance économique et financière, installée par le chef de la junte, ont conduit au placement en détention, pour de présumés détournements de fonds publics, de plusieurs caciques du régime du président Mamadou Tandja, renversé en février après dix ans de pouvoir.
Le colonel Badié avait été nommé sous l'ère Tandja chef de l'intendance des armées, un poste financier et hautement stratégique qu'il avait conservé tout en étant jusque récemment "secrétaire permanent" du CSRD, soit son numéro deux.
Par ailleurs, l'ex-patron du contre-espionnage, le commissaire de police à la retraite Seïni Chékaraou, limogé lundi et décrit comme un "proche" du colonel Badié, a été arrêté mercredi, selon une source sécuritaire.

mardi 19 octobre 2010

La France octroi un appui de 600 millions FCFA pour soutenir le processus électoral au Niger

La France a annoncé mardi la mise à la disposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’une enveloppe de 600 millions FCFA pour soutenir le processus électoral en cours pour rétablir un régime civile, après le coup d’Etat du 18 février.
L’aide française parvient à un moment où la CENI a alerté sur des problèmes de trésorerie , qui risquent d’empêcher la ténue du référendum à la date du 31 octobre prochain, a-t-on souligné.
La junte militaire, qui s’est emparé du pouvoir en février dernier lors d’un putsch contre Mamadou Tandja va « œuvrer pour l’assainissement de la vie politique, sociale et économique du pays et à la remise du pouvoir aux autorités qui seront élues sur la base d’élections justes, transparentes, crédibles et honnêtes, dans un délai qui ne saurait excéder 12 mois », a indiqué Dr Ousmane Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur.
Une enveloppe de 4 milliards FCFA a été débloquée par le gouvernement au profit de la CENI pour des inscriptions budgétaires prévisionnelles de 3 milliards FCFA, a-t-il expliqué.
La Commission électorale a également reçu une promesse d’appui d’environ 20 milliards FCFA de la part des partenaires financiers du Niger sous l’égide des Nations unies, au moyen d’un fonds commun.
Le Niger va organiser d’ici avril 2011, six scrutins, pour rétablir un régime civil, après le coup d’Etat qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, dont la tentative de prolongation du mandat a plongé le pays dans une longue crise politique.

les déchirements de la junte font planer une ombre sur la transition

Arrestation de l'ex-numéro 2 de la junte et de trois officiers, limogeages en série, accusations de complot: les déchirements au sein du pouvoir en place au Niger depuis le putsch de février font planer une ombre sur la transition en cours vers un régime civil.
Le 31 octobre doit se tenir un référendum sur le projet de Constitution censée remplacer celle qui avait été suspendue après le renversement du président Mamadou Tandja (1999-2010). Après des élections locales, la présidentielle du 31 janvier 2011 doit parachever la transition, pour que le pouvoir soit rendu aux civils en avril.
Or, le doute s'est installé avec l'arrestation vendredi du colonel Abdoulaye Badié, ex-numéro deux du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), et de trois hauts gradés qui l'ont rejoint en détention à la gendarmerie de Niamey.
Le coup de balai a continué lundi avec un nouveau limogeage, celui du chef du contre-espionnage Seïni Chékaraou, décrit comme "proche" du colonel Badié.
Mais, dans un climat lourd de rumeurs depuis plusieurs semaines, l'arrestation de celui qui fut un des hommes les plus puissants du pays reste entourée de mystère.
Côté présidence, on a évoqué "une tentative de déstabilisation du régime" pour "prolonger la transition", et même un projet d'assassinat du chef de la junte, le général Salou Djibo. Cependant, les officiels ont observé un silence absolu, en attendant une intervention du général Djibo prévue cette semaine.
Selon des sources concordantes, des divergences au sein du CSRD existent depuis le début concernant la durée de la transition, voire sa signification - réformer en profondeur le système ou non - ainsi que le sort de Mamadou Tandja.
Mais rien ne permet de dire si la déchirure entre les deux chefs de la junte, aussi discrets l'un que l'autre et longtemps proches d'après des témoins, trouve là son origine.
Certains avancent aussi que le colonel Badié, chef de l'intendance des armées nommé sous l'ère Tandja - poste financier et hautement stratégique -, aurait pu faire les frais de "l'assainissement" des milieux dirigeants voulu par le général Djibo. Plusieurs caciques du régime précédent ont été envoyés en prison pour de présumés détournements d'argent.
Des journaux nigériens ont aussi formulé l'hypothèse de détournements de fonds destinés à la sécurité dans le Nord où ont été enlevés mi-septembre sept expatriés dont cinq Français, malgré une forte présence militaire sur ce site d'extraction d'uranium.
Le colonel Badié, grâce à son grand pouvoir de nominations, s'était en tout cas taillé un "gros réseau", affirme à l'AFP un familier des cercles du pouvoir à Niamey, qui doute que le remue-ménage puisse aller très loin.
Si la tranquille Niamey est à peine troublée par le déploiement un peu plus visible de forces de l'ordre, surtout la nuit, les incertitudes actuelles pèsent sur la transition.
"Lorsque les tenants de la junte ne s'entendent pas et qu'ils versent dans la +complotite+, cela nous inquiète", explique Tamboura Issoufou, porte-parole du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, ex-parti au pouvoir), redoutant "une prolongation de la transition".
Pour Iro Sani, un dirigeant du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), les dissensions rendent même "aléatoire" la tenue des élections.
Mais les autorités se veulent rassurantes sur le respect des échéances.
A la commission électorale qui évoquait ce week-end un "report inévitable" du référendum du 31 octobre faute de financement, le ministre de l'Intérieur Ousmane Cissé a promis des fonds et affirmé, catégorique: "aucune élection ne fera l'objet d'un report".

Niger: Le chef des services secrets limogé

La junte militaire nigérienne a poursuivi sa purge au sein du premier cercle du pouvoir en limogeant lundi à Niamey le patron des services secrets. Selon un décret signé du général Salou Djibo, président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), le lieutenant Yahe Hamadou est nommé directeur général de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE). Cet officier remplace l'ancien patron des services secrets, Seyni Chekaraou. Aucune raison n'est donnée dans le communiqué officiel diffusé par la télévision d'Etat.

dimanche 17 octobre 2010

Une tension de trésorerie menace la tenue dans le délai du référendum constitutionnel du 31 octobre au Niger, selon la CENI

Des risques pèsent sur la tenue du scrutin référendaire du 31 octobre au Niger, en raison des difficultés financières auxquelles fait face la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a prévenu son président, le magistrat Abdouramane Ghousmane.
S’exprimant samedi devant des journalistes, le président de la CENI a affirmé que des problèmes de trésorerie assaillent son institution, une situation qui pourrait empêcher la ténue du référendum à la date du 31 octobre prochain.
« Si des mesures urgentes ne sont pas prises, ce scrutin risque de ne pas se tenir à la date indiquée » a-t-il indiqué, insistant sur les « risques qui pèsent sur l’organisation du scrutin référendaire faute de ressources financières disponibles pour assurer des dépenses urgentes liées à l’organisation ».
La CENI a reçu depuis son installation d’une enveloppe de 3 milliards de FCFA de la part du gouvernement de Transition pour financer la reprise du fichier électoral, alors que les partenaires étrangers sous l’égide de l’ONU ont annoncé un appui de 20 milliards FCFA.
Seulement, a nuancé, M. Ghousmane, les procédures de décaissement des fonds des partenaires financiers sont « complexes (…) certaines dépenses urgentes telles que le transport du matériel électoral, la distribution des bulletins de vote ne peuvent être assurés dans les délais impartis ».
Un budget total de 30 milliards FCFA est nécessaire pour financer la série de scrutins prévus au Niger d’ici avril 2011. Il s’agit notamment du référendum, des élections municipales, législatives et de la présidentielle du 31janvier pour installer un régime civile, après le putsch du 18 février dernier

Les Nigériens dans l'expectative des suites des arrestations au CSRD

Les toutes récentes mesures p rises par le général Djibo Salou, chef de la junte militaire au pouvoir à Niamey, à l'encontre de certains membres du Conseil suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) a plongé l'opinion publique nigérienne dans l'expectative.
Selon M Zakari Hamadou, acteur de la société civile, les Nigériens dans leur écrasante majorité ne comprennent pas ce qui se passe et veulent être informés des motifs réels de ces mesures.
'Tout laisse croire que le chef de la junte n'est plus en odeur de sainteté avec certains de ses frères d'armes; si c'est le cas, les Nigériens ont le droit de savoir ce qui a bien pu les opposer, mais aussi les tenants et les aboutissants des mesures prises à l'encontre de ces derniers', a-t-il indiqué.
Pour M Hambali Sadou, enseignant et acteur politique, la situation mérite d'être éclaircie, pour rassurer les nigériens qui s'interrogent avec beaucoup d'inquiétude sur l'avenir de leur pays.
'Le pouvoir a le devoir de communiquer pour informer les Nigériens et l'opinion publique nationale et internationale de manière à mettre un terme aux spéculations de toutes sortes', a-t-il estimé pour sa part.
On rappelle que depuis la signature, dimanche dernier, d'un décret présidentiel fixant la composition du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) marquée par la suppression du poste du Secrétaire permanent de ce conseil, des rumeurs font état d'une crise au sein de la junte militaire au pouvoir à Niamey.
Ces rumeurs se sont confirmées, suite à l'arrestation confirmée par plusiers sources, du N°2 du CSRD, ex-secrétaire permanent du conseil, le colonel Abdoulaye Badié, du chef de la garde nationale, le lieutenant colonel Abdou Sidikou Issa, ainsi que du ministre de l'Equipement, le colonel Diallo Amadou sont aux arrêts.
Ces officiers supérieurs, naguère membres du CSRD seraient soupçonnés de préparer un complot contre le régime en place.
Pour l'heure, aucune source officielle n'est venue éclairer les Nigériens sur les tenants et les aboutissants de ces mesures.

Arrestation de trois membres de la junte pour "tentative de déstabilisation"

Le colonel Abdoulaye Badié, numéro deux de la junte limogé il y a quelques jours, a finalement été mis aux arrêts. Tout comme le colonel Amadou Diallo et le lieutenant-colonel Abdou Sidikou. Ils auraient tenté de déstabiliser le processus de transition mené par Salou Djibo.
L'ex-numéro 2 de la junte au pouvoir au Niger, le colonel Abdoulaye Badié, dont le sort était incertain depuis jeudi, a été arrêté vendredi 15 octobre en fin de journée, a-t-on appris auprès de ses proches. D'insistantes rumeurs de coup d'Etat ont circulé ces dernières semaines à Niamey, où la présence des forces militaires est plus visible depuis quelques jours.
"Le colonel Abdoulaye Badié a été arrêté" à son domicile vers 18H30 (locales, 17H30 GMT), ont indiqué à l'AFP des membres de sa famille. Selon un autre proche de l'officier, il serait "gardé à la gendarmerie de Niamey".
Le lieutenant-colonel Abdou Sidikou a lui aussi été arrêté vendredi, après avoir été démis de ses fonctions de haut commandant de la Garde nationale (ex-Garde républicaine) le 8 octobre. Une source proche de la présidence a également affirmé que le colonel Amadou Diallo, limogé vendredi de son poste de ministre de l'Equipement, a aussi été "arrêté ce (samedi 16 ocotbre, NDLR) matin par la gendarmerie".
Épuration au sein de la junte
Des médias locaux ont fait état d'une grande proximité entre les colonels Badié et Diallo et le lieutenant-colonel Sidikou. "Depuis quelques semaines, ils étaient surveillés et on menait des investigations sur eux", a précisé une source sécuritaire.
Le lieutenant-colonel Abdou Sidikou et les colonels Abdoulaye Badié et Amadou Diallo sont accusés de "tentative de déstabilisation du régime, un projet qu'ils concoctaient depuis trois mois aux fins de prolonger la transition" en cours, a affirmé une source sécuritaire, évoquant des divergences anciennes au sein de la junte sur le terme de ce régime d'exception.
La situation du colonel Badié, dont le poste de numéro deux de la junte avait été supprimé le 10 octobre, restait incertaine depuis l'annonce, jeudi matin par plusieurs sources, de son arrestation. Il avait été finalement vu chez lui jeudi en fin d'après-midi. A l'issue d'un entretien avec le général Salou Djibo, chef de la junte, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), James Victor Gbeho, avait indiqué plus tôt vendredi que celui-ci lui avait "assuré" qu'il n'y avait eu "aucune arrestation".
Retour à la démocratie
M. Gbeho, accompagné de Saïd Djinnit, représentant de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, a également précisé avoir reçu du chef de l'Etat "des assurances fermes" que "le processus de retour à la démocratie serait conduit à son terme dans les délais fixés", malgré ce lourd climat.
Dans un message radio-télévisé vendredi soir, le général Djibo a appelé à un "vote massif en faveur du oui" au projet de Constitution soumis à référendum le 31 octobre. Le référendum, pour lequel tous les partis prônent le "oui", sera suivi d'une présidentielle le 31 janvier 2011, en vue de rétablir un régime civil en avril.
Les représentants des principales forces politiques et institutions du Niger ont signé vendredi à Rome un "accord pour un pacte républicain" et lancé un appel à "un processus électoral pacifique, transparent et honnête".
La junte militaire a accédé au pouvoir après le coup d'Etat de février contre le président Mamadou Tandja (1999-2010), qui avait plongé son pays dans une grave crise en changeant en août 2009 la Constitution pour pouvoir se maintenir au pouvoir au terme de son second mandat.

samedi 16 octobre 2010

Niger: un membre de la junte militaire limogé du gouvernement

Un membre de la junte militaire au pouvoir au Niger, le colonel Amadou Diallo, a été limogé vendredi de son poste de ministre de l'Equipement, a-t-on appris de source officielle.
Il s'agit du dernier limogeage en date au sein du pouvoir décidé en quelques jours par le chef de la junte, le général Salou Djibo, alors que des rumeurs de coup d'Etat ont circulé ces dernières semaines à Niamey et que l'incertitude plane sur le sort de l'ex-numéro deux de la junte, le colonel Abdoulaye Badié.
Par un décret portant "réaménagement technique" du gouvernement, le général Djibo a nommé le colonel Sorry Diallo Mahamane au poste de ministre de l'Equipement, indique un communiqué lu à la radio publique.
Les raisons du remplacement du colonel Diallo, membre du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) et seul à quitter le gouvernement, n'ont pas été précisées.
Le 8 octobre, le colonel Diallo avait déjà été limogé de son poste de commissaire du gouvernement (procureur) près le Tribunal militaire.

vendredi 15 octobre 2010

Les forces politiques du Niger signent "un pacte républicain" à Rome

Les représentants des principales forces politiques et institutionnelles du Niger ont signé vendredi à Rome un "accord pour un pacte républicain" et lancé un appel à "un processus électoral pacifique, transparent et honnête" dans leur pays.
Ces 27 personnalités, représentant les différentes forces politiques - dont la junte au pouvoir et des partisans de l'ancien président Mamadou Tandja - ainsi que les institutions en charge de la transition démocratique, étaient réunies à l'invitation de la communauté catholique Sant'Egidio pour un séminaire sur "la paix et la réconciliation nationale".
Dans un "appel de Rome", elles demandent à "tous les acteurs politiques" de conduire "une campagne électorale apaisée bannissant toute forme d'action qui inciterait à la violence" et d'"accepter et respecter les résultats issus des urnes".
Après un coup d'Etat en février qui a mis fin à dix ans de pouvoir du président Tandja, le Niger s'apprête à engager, avec un référendum constitutionnel prévu le 31 octobre, un processus de transition censé aboutir à une présidentielle le 31 janvier 2011.
"Nous allons réussir cette transition", a déclaré devant la presse Amadou Marou, président du Conseil consultatif national (CNN), principale instance en charge de cette transition démocratique, en rappelant "la fragilité" de son pays, frappé par "la crise alimentaire, une démocratie balbutiante, l'insécurité".
Sept personnes - cinq Français, un Togolais et un Malgache -, sont détenues en otage depuis plus d'un mois après avoir été enlevées à Arlit (nord du Niger) par la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi).
Pour la communauté Sant'Egidio, le "pacte" vise à obtenir que "les élections représentent un réel passage vers un état de droit" et "le fait que les pourparlers se passent en terre étrangère est un gage d'impartialité demandé par diverses forces".
Sant'Egidio, fondée en 1968, est devenue au fil des années une experte en négociations de paix et un des canaux de la "diplomatie de l'ombre" du Vatican. Elle avait notamment joué un rôle moteur dans la conclusion en 1992 d'un accord de paix au Mozambique mettant fin à 16 ans de guerre civil

jeudi 14 octobre 2010

confusion autour de l'ex-numéro 2 de la junte

L'ex-numéro 2 de la junte au pouvoir au Niger, le colonel Abdoulaye Badié, arrêté mercredi selon plusieurs sources militaires et une source proche de la junte, se trouvait à son domicile à Niamey jeudi en fin d'après-midi.
Le colonel Badié, qui se trouvait dans sa villa d'un quartier résidentiel du sud-ouest de la capitale, entouré de nombreux proches, a refusé de s'exprimer, a-t-on constaté.
Un homme qui s'est présenté comme un membre de sa famille a réfuté, sous couvert d'anonymat, son arrestation: "c'est complètement faux. Il n'a même pas été interpellé, à plus forte raison mis aux arrêts", a-t-il assuré.
Plusieurs sources militaires et une autre source proche de la junte avaient annoncé dans la matinée l'arrestation du colonel Badié, le disant également retenu à l'état-major.
Cet officier était le secrétaire permanent du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), soit le numéro 2 du régime mis en place après le coup d'Etat de février contre le président Mamadou Tandja (1999-2010).
Le 10 octobre, le chef de la junte, le général Salou Djibo, avait supprimé par décret le poste de secrétaire permanent et maintenu le colonel Badié comme simple membre du CSRD.
Aucun porte-parole du régime ne s'est exprimé publiquement sur la situation du colonel Badié durant la journée de jeudi.
Niamey bruit depuis plusieurs semaines de rumeurs concernant une tentative de coup d'Etat

mardi 12 octobre 2010

Le général Djibo Salou réaménage la junte militaire au Niger, le Secrétariat permanent dissout

Le général Djibo Salou a dissout le poste de secrétaire permanent du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), l’instance de coordination des décisions de la junte militaire, dirigée par le Colonel Abdoulaye Badié, présenté comme le deuxième homme fort du Niger, depuis le putsch qui a destitué en février dernier, l’ex-président Mamadou Tandja.
Dans un décret,le président du CSRD, également chef de l’Etat, le général Salou, a fixé la composition de l’instance dirigeante de la junte, conservant toutefois le poste de porte-parole du Conseil, occupé par le Colonel Abdoul Karim Goukoye.
Auparavant, il avait signé un premier décret qui a limogé le Colonel Abdou Sidikou, membre de droit du CSRD, de ses fonctions de Haut commandant de la Garde Nationale, une unité de l’armée nigérienne créée pour assurer une mission de sécurité publique et de défense opérationnelle du territoire national.
Officiellement, aucune raison n’a été avancée pour expliquer ces décisions, présentées par plusieurs observateurs comme un « remue-ménage » au sein de la junte, qui conserve néanmoins l’essentiel de ses 21 membres militaires. S’y ajoute 15 autres membres de droit exerçant des fonctions militaires et paramilitaires.

Composition du CSRD :

Président : Le Général de Corps d’Armée Djibo Salou

Membres :

* Colonel ABDOULAYE BADIE ( ex-Secrétaire permanent du CSRD) * Colonel DIALLO AMADOU ; * Colonel HASSANE MOSSI ; * Colonel GOUKOYE ABDOULKARIM, Porte-parole du Conseil ; * Colonel SALIFOU MODY ; * Colonel DJIBRILLA HIMA HAMIDOU ; * Colonel ABDOULAYE ADAMOU HAROUNA ; * Colonel LAMINOU MAHAMANE MOUSSA ; * Colonel HAMED MOHAMED ; * Colonel AMADOU MADOUGOU WONKOYE ; * Lieutenant-colonel ADAMOU GARBA ; * Lieutenant-colonel CHAIBOU IDRISSA ; * Lieutenant-colonel ABOUBACAR AMADOU SANDA ; * Lieutenant-colonel MAMANE SOULEY ; * Commandant MOCTAR AMADOU MOUNKAILLA ; * Commandant MAINASSARA SALIFOU ; * Commandant AMIROU ABDOULKADER ; * Chef de Bataillon ABDOURAMANE IBRAHIM ; * Capitaine DJIBRIL ADAMOU HAROUNA ; * Capitaine ISSA AMADOU ; * Lieutenant ARZIKA TCHIEMOGO.

Sont membres de droit du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie :

* le Chef d’Etat Major des Armées ; * le Chef d’Etat Major Particulier du Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l’Etat ; * l’Inspecteur Général des Armées ; * le Chef d’Etat Major de l’Armée de Terre ; * le Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Aïr ; * le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale ; * le Haut Commandant de la Garde Nationale du Niger ; * le Directeur Général de la Police Nationale ; * le Directeur Général des Douanes ; * le Directeur Général de la Protection Civile ; * le Directeur Général de l’Environnement et des Eaux et Forêts ; * le Commandant de la Gendarmerie Territoriale ; * le Commandant de la Gendarmerie Mobile ; * les Commandants de Zone ; * les Commandants de Légion.

lundi 11 octobre 2010

Ouverture mardi à Rome d’un séminaire de renforcement des capacités des hautes autorités de la Transition du Niger

Un séminaire de renforcement des capacités des acteurs sociopolitiques du Niger s’ouvre mardi à Rome sous l’égide de la Communauté Saint’ Egido, en vue de sensibiliser les membres du Conseil consultatif national et des institutions de la Transition militaire.
Une forte délégation d’officiels nigériens, conduite par Marou Amadou, président du Conseil consultatif national, prend part à ce séminaire qui s’achève samedi. S’y ajoute le président de l’Observatoire national de la communication, celui de la haute autorité à la réconciliation nationale ainsi que des membres du gouvernement et de la junte militaire.
La Communauté Saint’ Egido, une organisation fondée dans les locaux de l’Eglise portant le même nom en Italie, s’est engagée à échanger sur les voies et moyens par lesquels elle peut aider la Transition militaire en cours au Niger.
Selon M. Mario Giro, responsable des relations internationales de cette association, depuis la fin des années 80, la Communauté Sant’Egido est impliquée en tant qu’organisation de la société civile dans le processus de réconciliation dans beaucoup de pays en Afrique et ailleurs.
C’est le cas notamment des accords de paix au Mozambique après 16 ans de guerre, au Burundi, et des initiatives plus récentes concernant la Côte d’Ivoire et la Guinée.
« Nous avons une expertise indépendante en matière de résolutions des crises et réconciliation nationale qui peut être utile pour le cas nigérien », a-t-il dit.

dimanche 10 octobre 2010

Le Mena du Niger surprend les Pharaons d’Egypte 1-0 en éliminatoires de la CAN 2012

L’équipe nationale de football du Niger, Mena, a battu dimanche les Pharaons d’Egypte par 1 but à 0 au Stade général Seyni Kountché de Niamey, en match aller des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2012).
Le but de la partie, marqué par Maazou Ouwo, sociétaire de Bordeaux en France, relance les Nigériens après leur première sortie infructueuse(0-2) contre les Bafana Bafana d’Afrique du Sud.
Le Niger, qui n’a jamais participé à une phase finale de la CAN, est présenté comme l’un des petits poucets du groupe G avec la Sierra Léone face à des ténors du football continental comme l’Egypte et l’Afrique du Sud.

vendredi 8 octobre 2010

Des spectacles de danses métissées pour célébrer la fête nationale de l’Espagne au Niger

La fête nationale espagnole sera célébrée le 12 octobre à Niamey avec en toile de fond un spectacle culturel hybride offert par la troupe espagnole Ibérica de danse flamenco et des artistes nigériens.
Ibérica a entamé depuis quelques jours des séances de formation au profit de 19 jeunes danseurs nigériens qui vont également donner des spectacles du 8 au 12 octobre au Centre culture franco-nigérien de Niamey.
« Ces jeunes danseurs nigériens s’habituent à d’autres pas de danse que ceux du Niger et de l’Afrique » a indiqué à la presse, Delphine Boudon, la directrice du Centre culturel français au Niger.
Madrid et Niamey entretiennent un programme culturel d’échanges entre la danse du Niger, la danse espagnole et la danse du monde en général, à travers des ateliers animés par des professionnels de la danse espagnole et de divers horizons, a indiqué pour sa part, Rafael Garcia, coordonnateur de la coopération espagnole au Niger.
En 2008-2009, l’Espagne a accordé une aide de 420.000 euros (environ 275,5 millions FCFA) pour le renforcement des institutions culturelles du Niger, dans le cadre d’un projet de dix huit mois, rappelle-t-on.
Le projet avait pour objectif général de renforcer les capacités du ministère nigérien de la Culture ainsi que des institutions culturelles rattachées comme l’Institut national des Arts, le Centre national de cinématographie et le Musée national.

Le Niger se mobilise face à Aqmi mais la tâche reste immense

Après l'enlèvement de sept expatriés à la mi-septembre, le Niger renforce sa présence militaire dans sa zone nord mais la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) reste un défi immense pour l'un des pays les plus pauvres du monde.
Depuis quelques jours, la cité minière d'Arlit (1.200 km au nord-est de Niamey) où ont été kidnappés cinq Français, un Togolais et un Malgache - pour l'essentiel des collaborateurs du groupe nucléaire français Areva et d'un sous-traitant - est sous haute surveillance, selon des habitants.
"Des militaires à bord de 4X4 sont positionnés à différents points stratégiques: hôpitaux, magasins, lieux de distraction", raconte à l'AFP un fonctionnaire qui décrit "des patrouilles en ville et dans les cités où habitent les expatriés et salariés locaux d'Areva".
Pour le gouvernement qui s'est concerté avec le groupe français après les dissensions initiales, il s'agit de démontrer que l'exploitation minière, première richesse nationale, peut continuer.
Areva qui avait évacué en urgence son personnel non-nigérien, envisagerait d'ailleurs de faire revenir quelques expatriés "dans les semaines qui viennent", selon des informations de presse.
Mais le pays reste confronté à la menace des "groupes armés", souligne le journaliste nigérien Moussa Aksar: ils "essaient de faire du Niger une tête de pont pour Al-Qaïda au Sahel".
Aqmi a signé son premier raid au Niger fin 2008 en enlevant à une quarantaine de km à l'ouest de Niamey deux diplomates canadiens, libérés en avril 2009. Un an plus tard, le Français Michel Germaneau était à son tour kidnappé, avant de trouver la mort en juillet.
Avec quelques milliers d'hommes aux modestes moyens, l'armée nigérienne qui a perdu une dizaine d'éléments dans des attaques attribuées à Aqmi fin 2009-début 2010, a fort à faire.
Porosité des frontières, immense étendue désertique, instabilité politique : le pays se prête aux menées jihadistes, avance le journaliste.
"Par manque de moyens logistiques et de renseignements, le Niger est le ventre mou du Sahel", confirme une personnalité touareg familière des questions sécuritaires.
L'historien Djibo Hamani évoque "la faiblesse de la maîtrise" par le Niger de son vaste territoire.
Terre d'uranium et de tourisme, le nord du Niger est une zone désertique couvrant près des deux tiers des quelque 1,2 million de km2 du pays, jusqu'au Mali et à l'Algérie. La région est fréquentée par des "bandits armés", souvent d'ex-rebelles touareg perdus depuis leur démobilisation fin 2009, qui peuvent collaborer avec Aqmi.
"C'est truffé de grottes, de vallées, de montagnes, de labyrinthes, donc de gîtes imparables pour des malfaiteurs", relève Mohamed Agali, guide touristique à Agadez (nord).
"Même en plaçant un soldat à tous les kilomètres, il est impossible de surveiller la région", tranche Mamane Salifou, gendarme de retour du nord.
Tout en rappelant que des militaires nigériens ont été formés à la traque contre Al-Qaïda par des GI's américains, un officier insiste sur le fait que cette "guerre" ne peut en effet "être gagnée avec le seul arsenal conventionnel": "il faut combiner avec de solides renseignements".
Pour l'homme politique Sanoussi Jackou, Paris et Niamey doivent donc impérativement se "coordonner" en la matière.
La France a déployé 80 soldats au Niger pour tenter d'identifier le lieu où sont détenus les otages, qui se trouveraient aux confins du nord du Mali et du sud de l'Algérie.
Pour l'ex-ambassadeur nigérien en Libye Issoufou Bachar, il y a urgence: "Al-Qaïda a de nombreux sympathisants au Niger susceptibles à tout moment de se mettre gratuitement à sa disposition

jeudi 7 octobre 2010

Awadi présente « Présidents d’Afrique », son dernier opus, le 13 octobre à Niamey

Le rappeur sénégalais Didier Awadi, 41 ans, sera de retour au Niger le 13 octobre pour présenter son dernier album « Présidents d’Afrique » lors d’un grand concert, dédié aux illustres fils du continent qui se sont distingués dans la lutte pour l’émancipation des peuples et le développement.
Dans cet opus, le rappeur sénégalais revisite l’histoire africaine en reprenant les textes des leaders africains, de ces « Présidents d’Afrique » qui se sont battus, souvent au prix de leur vie, pour affirmer la nécessité, pour les africains, de prendre part à leur propre destinée et l’impératif d’unité pour permettre à l’Afrique de compter.
Awadi soutient que Thomas Sankara, Sékou Touré ou encore Nelson Mandela incarnent le modèle de dirigeants dont le continent africain manque pour assurer un « avenir de liberté, de dignité, de démocratie et d’égalité susceptible de garantir une vie meilleure pour tous et chacun ».
« Présidents d’Afrique » est un hommage à ces hommes qui ont travaillé pour une « politique fondée sur la satisfaction de l’intérêt général ou qui ont apporté une contribution substantielle à l’éveil des consciences noires.
Lors d’un entretien avec APA en 2008, l’artiste sénégalais annonçait déjà que cet album est une une fresque historique sur des grandes figures d’Afrique, qui n’est pas « un simple album, mais aussi un film documentaire, c’est un cours d’histoire, un site Internet où tout le monde pourra télécharger gratuitement l’histoire de l’Afrique et s’en inspirer ».
« Présidents d’Afrique » met en scène d’autres rappeurs aux côtés d’Awadi, sur fond d’images et discours de grandes figures africaines qui se prononcent sur l’avenir du continent.
« C’est le projet de ma vie. Pour moi ce sera un classique dédié à tous les grands hommes d’Afrique, tous nos héros, nos modèles qui vont être mis à l’honneur » affirmait Awadi, par ailleurs promoteur du « Studio Sankara » à Dakar, au Sénégal.
La sortie de « Présidents d’Afrique » constitue « le plus grand projet » de l’artiste qui compte ainsi satisfaire un devoir de mémoire « une manière pour nous de ne pas oublier qui nous sommes et de montrer que nous avons des grands messieurs qui sont pour nous des leaders et qui ne sont pas ces dictateurs qu’on veut nous imposer ».
De grandes figures politiques de l’Afrique comme Sankara, Lumumba, Nyerere sont célébrées dans cet album, car « ils donnent la fierté d’être africain » a expliqué le fondateur de « Positive black Soul », un des premiers groupes de rap en Afrique de l’Ouest.

450 millions FCFA du Danemark pour soutenir le processus électoral au Niger

Le Royaume du Danemark a accordé une enveloppe de 5 millions de couronnes (environ 450 millions FCFA) pour soutenir le processus électoral en cours pour rétablir la démocratie au Niger, après le putsch du 18 février dernier.
L’aide danoise alimentera le projet d’appui au processus électoral du Niger (PAPEN), piloté par les Nations unies pour mobiliser une enveloppe de 20 milliards FCFA en vue d’appuyer les élections prévues en 2010-2011, indique un communiqué du PNUD.
La même source précise qu’une convention de participation a été signée mercredi dans les locaux de la Maison des Nations Unies par la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies, Khardiata Lo Ndiaye et le Chef de Coopération Danoise, en présence du Dr Ousmane Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur.
Le Niger va organiser d’ici avril 2011, six scrutins, pour rétablir un régime civil, après le coup d’Etat qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, dont la tentative de prolongation du mandat a plongé le pays dans une longue crise politique.

Des experts marocains forment l’instance nigérienne de régulation sur le monitoring des médias en période électorale

Des experts de la Haute autorité de la communication et de l’audiovisuel du Maroc (HACA) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont entamé jeudi à Niamey, une réunion de partage de connaissances sur le monitoring des médias en période électoral au profit des membres de l’instance nigérienne de régulation des médias.
Cette rencontre qui se décline en atelier de formation permettra de consolider les compétences des membres et du personnel de l’Observatoire national de la communication (ONC), l’instance nigérienne de régulation des médias sous la Transition.
« Plus précisément, il s’agit de relever et encourager les bonnes pratiques professionnelles en matière de traitement de l’information électorale, capitaliser les leçons apprises au fil des scrutins, et répertorier les dérives éventuelles », a indiqué Abdourahamane Ousmane, le Président de l’ONC.
Les participants aborderont au cours de se séminaire de deux jours, trois thèmes à savoir une présentation sur les plateformes techniques et informatiques pour le système de suivi et des fonctionnalités du logiciel de suivi des élections.
S’y ajoute également un thème sur le processus de mise en place d’un système de suivi du pluralisme en période électorale, a-t-on souligné.
Les experts du HACA feront ensuite une évaluation des installations et équipements techniques de l’ONC afin de dresser un rapport sur les capacités réelles de l’instance à accomplir de façon professionnelle son un travail de monitoring lors des prochains scrutins.
Lundi, les membres de l’ONC ont suivi un premier séminaire sur la gestion de l’information et la maîtrise de mécanismes de régulation des médias en période électorale.
Créé en mai dernier, l’ONC, qui remplace le Conseil supérieur de la communication (CSC) dissout suite au Coup d’Etat du 18 février dernier, est composé des représentants des secteurs de la presse nationale, du gouvernement, du barreau et de magistrats. Il a pour mission de garantir la liberté de l’information et de la communication en phase avec la loi portant régime de la liberté de la presse au Niger.
Cette instance a aussi pour tâche de veiller à l’accès équitable des partis politiques, des syndicats, des associations et des citoyens aux médias et de fixer les règles concernant les conditions de production, de programmes et de diffusion des émissions officielles des organes de communication lors des campagnes électorales.

mercredi 6 octobre 2010

Le Pape Bénoit XVI « heureux » du processus politique au Niger, selon l’Archevêque de Niamey

Le Pape Benoit XVI est « heureux » du déroulement du processus de restauration de la démocratie et de la réconciliation nationale, entamée au lendemain du putsch du 18 février dernier, a déclaré mercredi Mgr Michel Cartatéguy, au sortir d’une audience avec le Chef de la junte militaire nigérienne.
« Le Saint Père Benoit XVI est heureux de ce qui se passe au Niger dans cette période de transition » a indiqué à la presse, le Chef de l’Eglise catholique, ajoutant avoir assuré le Chef de l’Etat nigérien de « sa prière cordiale pour que cette transition soit fructueuse pour tous les nigériens ».
Mgr Cartatéguy a déclaré avoir rendu compte des activités de l’Eglise catholique pour soutenir les victimes des inondations et de la crise alimentaire, qui ont secoué le populations nigériennes.
« L’Eglise catholique va continuer à soutenir le Niger (…) je lui ai dit combien nous étions prêts pour continuer notre action pendant ce temps de la réhabilitation », a-t-il dit.
Le général Djibo Salou a également évoqué avec l’archevêque de Niamey, l’Etat des relations entre musulmans et chrétiens au Niger qui dispose d’une longue tradition de dialogue islamo- chrétien.
« Cette coexistence se passe dans le cadre de la transmission à la nouvelle génération, des valeurs de solidarité et de tolérance » a encore dit Mgr Cartatéguy.
Avec une population catholique de 16.000 fidèles repartis dans deux diocèses, l’Eglise catholique, dont les membres ne représentent pas un pour cent des 15 millions de Nigériens, est organisée autour de l’archidiocèse de Niamey dirigé par Mgr Cartatéguy et le diocèse de Maradi, conduit par Mgr Ambroise Ouédraogo.
Aujourd’hui encore, l’Église catholique, installée depuis 1931 par le père François Faroud, n’a pas pu pénétrer toutes les contrées du Niger, présentant une répartition intermittente sur les 1.267.000 km2 de ce vaste pays sahélien.

mardi 5 octobre 2010

Le Niger veut améliorer la gestion des vols internationaux sur la plate-forme aéroportuaire de Niamey

Le Niger veut améliorer l’administration des vols internationaux sur sa plate-forme aéroportuaire en se dotant d’un Comité national chargé de l’attribution et de la gestion des créneaux horaires des vols en partance ou à destination de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, ce qui permettra d’enrayer les encombrements ou les saturations des aires du trafic, du parking et des salles d’embarquement, a appris APA mardi de source officielle.
Le comité d’attribution des créneaux horaires se révèle à la fois comme un organe de régulation, de facilitation, de sécurité et de sûreté au service de l’autorité de tutelle dans la prise des décisions, a-t-on expliqué.
Selon Ida Abdoulaye, haut fonctionnaire au ministère nigérien des Transports, la création de ce comité est « la réponse à une recommandation de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest Africaine, notamment le règlement N°4 du 20 mars 2003 à travers son programme commun du transport aérien dans les Etats membres ».
Composé de douze membres, cette structure aura à répartir, en fonction des disponibilités opérationnelles des installations à l’aéroport, les hommes, le matériel ainsi que les heures des départs et arrivées des avions sur la plate-forme, a-t-il précisé.
Le Niger renoue avec les dessertes d’avion, après quelque moments de latence dus à la disparition de la compagnie multinationale « Air Afrique » ainsi que du départ de certaines compagnies implantées dans le pays.

lundi 4 octobre 2010

Les Nigériens aux urnes le 31 octobre pour adopter une nouvelle Constitution

Plus de 6,7 millions de Nigériens sont attendus aux urnes le 31 octobre prochain pour se prononcer sur le projet de constitution, en prélude aux élections générales prévues par la junte militaire pour restituer d’ici avril 2011 le pouvoir à un régime civil.
Le referendum du 31 octobre ouvrira la voie à l’instauration d’une 7ème république, après le coup d’Etat perpétré le 18 février dernier contre l’ex-président Mamadou Tandja, qui a adopté quelques mois plus tôt une nouvelle constitution controversée pour se maintenir au pouvoir.
Selon un décret signé par le Chef de la junte militaire, général Djibo Salou, chaque électeur aura à répondre par « oui » ou par « non » à la question : « approuvez-vous le projet de Constitution soumis à votre sanction ? ».
Une campagne référendaire sera ouverte 16 octobre prochain et close le 29 octobre à minuit, indique-t-on. Auparavant, des membres du gouvernement ont sillonné les principales villes du Niger pour présenter le projet de constitution.
La future Constitution fixe l’âge minimum requis pour être candidat à l’élection présidentielle à 35 ans sans aucune limite, contrairement au texte du Conseil consultatif, qui exclut de la compétition présidentielle tout candidat ayant au moins 70 ans.
La junte militaire a également réintroduit l’exercice des pouvoirs exceptionnels par le Président de la République afin de « tenir compte de certains événements imprévisibles qui pourraient nécessiter une intervention urgente du premier responsable de l’Etat ».
Le texte comporte aussi une proposition d’amnistie aux auteurs du Coup d’Etat du 18 février dernier, instituant également un régime de type semi-présidentiel.
La junte militaire qui s’est emparé en février dernier du pouvoir en évinçant Mamadou Tandja, a promis des élections législatives et présidentielle et municipales qui seront sanctionnées par l’investiture d’un nouveau président de la république en avril 2011.