samedi 31 juillet 2010

l'ex-président Tandja ne sera pas "relâché"

L'ex-président nigérien Mamadou Tandja et son ministre de l'Intérieur Albadé Abouba, détenus depuis le coup d'Etat du 18 février, ne seront pas "relâchés", a affirmé samedi le chef de la junte, en réponse à l'ancien parti au pouvoir qui a exigé leur "libération immédiate".
Le général Salou Djibo a par ailleurs promis de faire "payer" les auteurs de détournements de fonds publics sous le régime Tandja (1999-2010).
"Ceux qui demandent qu'on relâche (MM. Tandja et Abouba), eh bien on ne les relâchera pas!", a lancé le général Djibo lors d'une rencontre à Niamey avec quelque 200 représentants de partis politiques et de la société civile du Niger.
L'ex-président et son ministre "sont bien traités et on ne les relâchera pas", a-t-il insisté.
Le parti de l'ancien chef de l'Etat, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), a exigé vendredi "la libération immédiate et sans conditions" des deux hommes. Il a aussi réclamé la remise en liberté de son chef et ex-Premier ministre Seïni Oumarou, détenu depuis jeudi à la gendarmerie pour de présumés détournements de fonds publics.
Dans un courrier adressé le 22 juillet au général Djibo et rendu public par la junte, Mamadou Tandja, né en 1938, a demandé au nouveau régime la "clémence" et s'est démarqué d'une plainte déposée "à son nom" devant la justice ouest-africaine par sa famille. Il a dit souhaiter son maintien dans son lieu actuel de détention, une villa dans l'enceinte de la présidence.
Le chef de la junte avait indiqué récemment, sans plus de précision, qu'"au moment opportun" les Nigériens et "la justice" décideraient du sort de Mamadou Tandja.
Le général Djibo s'est engagé à "terminer" l'"assainissement" promis des affaires publiques: "On ne fait pas d'omelettes sans casser d'oeufs. Si ça nécessite qu'on casse, on va casser".
La junte a installé en mai une Commission de lutte contre la délinquance économique et financière qui s'active pour récupérer les deniers publics détournés par des proches ou des partisans de Mamadou Tandja.
Cette commission est décriée par le camp Tandja, qui dénonce une "chasse aux sorcières".
"Celui qui sait qu'il a quelque chose à payer n'a qu'à aller payer, sinon il va en prison", a répliqué le général Djibo. "Ils vont payer".
A ce jour, la commission a réussi à récupérer "plus de deux milliards FCFA" (3 millions EUR), contre 600 millions FCFA annoncés en début de mois, a-t-il indiqué.
La junte a promis de rendre le pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle prévue le 3 janvier 2011.

Vers l’adoption d’un plan national d’attribution des fréquences radioélectriques au Niger

L’attribution des fréquences radioélectriques se fera désormais au Niger sur la base d’un pan national en vue de conformer le pays aux normes internationales et offrir un cadre favorable à une croissance économique et une diversité des services et de l’usage des fréquences, a appris APA, vendredi, au terme d’un atelier organisé par l’Autorité de régulation multisectorielle (ARM), à Niamey.
La mise à disposition des fréquences radioélectriques se fait sur la base du cadre général d’attribution des fréquences contenu dans le règlement des radiocommunications de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et non pas sur celle d’un plan national qui tient compte des spécificités du Niger, rappelle-t-on.
« Depuis le 11 juin 2008, l’ARM a lancé le projet d’élaboration d’un plan national d’attribution des fréquences pour le Niger en vue de donner une visibilité pour les utilisateurs, les constructeurs et les fournisseurs » a expliqué Moussa Maman, président par intérim de l’ARM.
Ce nouveau plan, a-t-il dit, va également permettre de « rationaliser l’usage du spectre, assurer une plus grande facilité d’utilisation, limiter les frais liés aux réaménagements, permettre au Niger de se conformer à la pratique internationale et offrir un meilleur cadre pour une croissance économique, une diversité des services et de l’usage des fréquences ».
L’atelier de Niamey a abouti à l’adoption du plan national d’attribution des fréquences, souligne-t-on.
Il s’agira alors, par la suite, de consacrer nos énergies à de nouveaux défis dont notamment la suppression ou la modification des assignations des fréquences existantes non conformes au plan national d’attribution des fréquences, et la migration de la radiodiffusion analogique de Terre dans les bandes III, IV et V vers la radiodiffusion numérique avant le 17 juin 2015 » a estimé le responsable de l’ARM.
L’accès aux services de télécommunications et de radiodiffusion s’est considérablement renforcé au Niger où le déploiement sur le territoire de ces services a été rendu possible au moyen de fréquences radioélectriques

vendredi 30 juillet 2010

Niger: un ex-parti au pouvoir dénonce une "chasse aux sorcières"

Le parti de l'ancien président nigérien Mamadou Tandja, renversé en février, a dénoncé vendredi une "chasse aux sorcières", au lendemain de l'arrestation de son chef, l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou, accusé de détournement de fonds publics.
La Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale - mise en place par la junte militaire au pouvoir depuis le putsch pour "assainir" le pays - est "partiale et inéquitable", a accusé Ali Sabo, vice-président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), interrogé par l'AFP.
M. Sabo a fustigé "une inquisition" visant les personnalités du régime Tandja et "une chasse aux sorcières manifeste".
Arrêté jeudi, le président du MNSD Seïni Oumarou "est toujours à la gendarmerie", a-t-il indiqué.
L'ex-Premier ministre, qui fut ministre du Commerce, a été interpellé en compagnie d'un autre ancien titulaire de ce portefeuille, Sala Habi, du secrétaire général de ce ministère Amadou Soumana Gouro et du directeur des hydrocarbures au ministère des Mines, Addo Mahamane, a-t-il précisé.
La commission a accusé les quatre hommes de détournement d'argent public destiné au Fonds de l'énergie créé pour subventionner l'essence et le gaz domestique.
Elle a réclamé à Seïni Oumarou quelque 270 millions FCFA (400.000 EUR), 159 millions FCFA (240.000 EUR) à Sala Habi et environ 429 millions FCFA (650.000 EUR) à chacun des deux autres hauts fonctionnaires.
La junte du général Salou Djibo a promis un "assainissement" en lançant audits et enquêtes sur des malversations qui auraient été commises à l'époque Tandja (1999-2010).
La Commission de lutte contre la délinquance financière a publié mi-juillet dans la presse locale une liste de noms de personnalités accusées de détournements

Le Niger se dote d’une Agence de promotion des entreprises et industries culturelles

Le Niger veut jeter les bases d’une relance de son industrie culturelle en se dotant d’une agence de promotion des entreprises et industries culturelles, qui devra œuvrer à l’atteinte des objectifs déroulés dans la stratégie nationale de développement accéléré de la réduction de la pauvreté, selon une décision publiée vendredi et décidée la veille en Conseil des ministres.
Déclinée sous la forme d’un établissement public à caractère professionnel, la nouvelle Agence de promotion culturelle va assurer le développement des entreprises et industries culturelles par le biais de la création de richesses et la création d’emplois, souligne-t-on.
Le gouvernement nigérien s’est engagé aussi à relancer l’industrie de la production cinématographique et vidéographique pour accompagner le développement culturel du pays.
Cette nouvelle politique va avoir un impact sur la croissance économique en suscitant « des réponses aux préoccupations actuelles en apportant des correctifs aux textes datant de la période post indépendance » souligne le communiqué officiel dont APA a obtenu copie.
Les anciens textes dans le domaine régissent ne couvrent pas l’ensemble du champ des activités cinématographiques, alors que la nouvelle initiative fixe les conditions de production et d’exploitation des œuvres cinématographiques et vidéographiques

jeudi 29 juillet 2010

Niger: arrestation d'un ex-Premier ministre du président déchu Tandja

Seïni Oumarou, ancien Premier ministre du président nigérien renversé en février Mamadou Tandja, a été interpellé jeudi à Niamey alors qu'il est soupçonné de détournement de fonds publics, a annoncé à l'AFP le porte-parole de son parti, Issoufou Tamboura.
Seïni Oumarou "est effectivement interpellé à la gendarmerie avec (l'ex-ministre) Sala Habi et un ancien secrétaire général du ministère du Commerce", a déclaré M. Tamboura, porte-parole du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, ex-parti au pouvoir), dont M. Oumarou est le président.
Sous le régime de Mamadou Tandja (1999-2010), Seïni Oumarou a été ministre du Commerce avant d'être nommé en 2007 Premier ministre puis président du Parlement en 2009. Sala Habi a également été ministre du Commerce.
"On peut penser que leur interpellation est relative à l'affaire dite du Fonds de l'énergie parue dans la presse et évoquée par la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale", a indiqué le porte-parole.
La commission a été mise en place à la mi-mai par la junte au pouvoir depuis le putsch de février, qui a promis d'"assainir" le pays en enquêtant notamment sur des malversations qui auraient été commises sous la présidence de M. Tandja.
Mi-juin, Hadia Toulaye Tandja, un fils de l'ex-chef de l'Etat, ainsi que l'ancien ministre des Mines Mohamed Abdoulayi et deux autres personnes ont été inculpés et écroués pour une affaire de vente de permis miniers remontant à l'époque Tandja.
La presse locale a rapporté récemment que la commission a appelé Seïni Oumarou à rembourser quelque 270 millions FCFA (400.000 EUR) qu'il aurait, à l'époque où il était en charge du Commerce, détournés du Fonds de l'énergie créé pour subventionner l'essence et le gaz domestique. Sala Habi s'est vu pour sa part réclamer environ 159 millions FCFA (240.000 EUR), selon la presse.
La commission a publié mi-juillet dans les journaux nigériens une liste de noms de personnalités, dont MM. Oumarou et Habi, accusées de détournements de fonds publics, avec les montants qu'elles sont censées devoir restituer.
Le chef de la junte, le général Salou Djibo, a déclaré à plusieurs reprises que son objectif n'était pas d'"emprisonner ceux qui ont détourné de l'argent" mais d'obtenir la restitution du "bien de l'Etat".
Il a cependant renforcé le 22 juillet les pouvoirs de la commission: une ordonnance stipule désormais qu'"en cas de refus" ou d'"impossibilité" de rembourser les fonds détournés, les personnes mises en cause peuvent voir leurs biens mis sous séquestre par cette structure, qui peut porter l'affaire devant les tribunaux.

Niger: début de l'examen d'un projet de nouvelle Constitution

Le Conseil consultatif du Niger a débuté jeudi l'examen d'un avant-projet de Constitution, destinée à remplacer la Loi fondamentale suspendue après le renversement du président Mamadou Tandja en février, a constaté un journaliste de l'AFP.
Elaboré par un Comité des textes fondamentaux, ce texte dans sa version amendée par le Conseil consultatif doit être ensuite transmis au gouvernement et à la junte militaire au pouvoir, qui soumettra sa version finale à référendum le 31 octobre.
L'avant-projet propose une Constitution de type "semi-présidentiel" réduisant drastiquement les pouvoirs du futur président de la République, qui devra nommer un Premier ministre "sur proposition" de la majorité parlementaire.
Après dix ans de présidence, Mamadou Tandja avait plongé son pays dans la crise en changeant en août 2009 la Loi fondamentale pour se maintenir au pouvoir au terme de son second et dernier mandat. Il avait dissous la Cour constitutionnelle et le Parlement qui s'opposaient à son projet de supprimer la limitation du nombre de mandats.
Le projet limite à 4 ans (contre 5 auparavant) la durée du mandat présidentiel, "renouvelable une seule fois", et insiste sur le fait que "nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels ou les proroger pour quelque motif que ce soit".
Il accorde également à la Cour constitutionnelle le pouvoir de "prononcer la destitution" du président "en cas d'empêchement absolu". Le "refus" de ce dernier "d?obtempérer à un arrêt" de la Cour fait partie des cas "d'empêchement absolu".
Il supprime l'amnistie accordée par les deux dernières Constitutions aux auteurs du coup d'Etat de 1999 ayant coûté la vie au président Ibrahim Baré Maïnassara. Mamadou Tandja avait accédé au pouvoir en remportant la présidentielle organisée après ce putsch.
Au cours de sa session de 15 jours, le Conseil, représentant les couches socio-professionnelles du pays, va examiner également des avant-projets de "charte des partis politiques" et de "statut de l'opposition".
Le référendum constitutionnel doit être suivi d'une série d'élections, notamment une présidentielle prévue le 3 janvier 2011 pour parachever la transition et rétablir en mars un régime civil.

Dissolution de l’Union des mutuelles d’épargne et de crédit du Niger pour « manquements graves »

Le ministère nigérien en charge de l’Economie et des Finances a procédé à la dissolution de l’Union des mutuelles d’épargne et de crédit (UMEC-Niger), qui compte 30 mutuelles totalisant près de 17.000 membres, pour « manquements graves et répétés » à la réglementation sur le secteur de la microfinance au Niger, a appris APA jeudi de source officielle à Niamey.
Dans la notification de sa décision, dont APA a reçu copie, le ministre nigérien des Finances, Annou Badamassi, a indiqué que la dissolution de l’UMEC fait suite à son « incapacité à fournir les services attendus et à la cessation des activités de l’Union ».
Un responsable de l’UMEC, joint par APA, a confirmé cette décision, indiquant sous couvert d’anonymat, que depuis « plusieurs mois nous ne fonctionnons pas et faisons face à la colère de nos membres. Mais nous sommes dans un processus de relance ».
Par ailleurs, le ministre des Finances a désigné des liquidateurs dotés de « pleins pouvoirs » pour réaliser l’actif social de l’UMEC, payer les créanciers et répartir le solde conformément à la réglementation des institutions mutualistes ou coopératives d’épargne ou de crédit au Niger.
L’UMEC-Niger a été créée en février 2004 avec l’appui de la Coopération allemande (GTZ) et compte 30 mutuelles totalisant 16.773 membres dont 5.475 femmes, un encours d’épargne de 597.721.464 FCFA et 434.358.924 FCFA d’encours de crédit.
Cette institution s’est dotée d’un plan d’affaires couvrant la période 2006-2009, rappele-t-on.
En début 20010, le gouvernement nigérien a annoncé son ambition d’asseoir une stratégie de redressement de ses 167 structures de systèmes financiers décentralisés et de la microfinance, répertoriées dans les différentes régions du pays où ce secteur draine d’autres opérateurs formels comme les projets et les ONG.
Un document compilant divers instruments juridiques à même de rendre plus performants les systèmes financiers décentralisés et de la microfinance au Niger a fait l’objet d’un atelier tenu récemment à Niamey.
Malgré leur expansion dans les huit régions du pays, les instituions de microfinance au Niger éprouvent des difficultés à se faire accompagner d’une réglementation adéquate, les experts ayant constaté ces dernières années « une absence de communication systématique des informations requises à l’autorité de surveillance et de contrôle ».
D’autres problèmes s’y ajoutent comme la maîtrise « insuffisante des informations sur les projets de développement à volet crédit, une faiblesse de l’organisation interne au sein des systèmes financiers décentralisés et la faiblesse des procédures de gestion et de contrôle interne couplée à l’absence de système d’information fiable, a-t-on souligné.

mercredi 28 juillet 2010

Le Président de la BOAD discute d infrastructures routières avec le Chef de la junte nigérienne

Le président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), Abdoulaye Bio Tchané, a évoqué mercredi avec le chef de la junte militaire au Niger, les grands chantiers routiers financés par la Banque sous-régionale pour accompagner le Niger dans son élan de développement des infrastructures.
« Nous avons passé en revue, les activités de la Banque (…) qui intervient dans les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine, mais également la situation de la crise alimentaire à laquelle est confrontée le Niger » a indiqué à la presse, M.Bio Tchané, au sortir d’une audience avec le général Djibo Salou.
Il a affirmé avoir échangé avec le dirigeant nigérien « des autres routes en chantier » au Niger, comme le tronçon Madaoua-Nouza-Keita-Tahoua (au nord-est) soutenu conjointement par la BOAD et la BAD à hauteur de 9 milliards FCFA.
La réception de cette route longue de plusieurs centaines de kilomètres, est attendue pour octobre 2011, en dépit des « retards de six mois » accusé dans le démarrage des travaux, en décembre 2008, a-t-on souligné.
Cette route, qui va désenclaver des villes à forte activité agro-sylvo et pastorale va surtout faciliter l’acheminement des produits issus de l’agriculture comme l’oignon.
De même, la BOAD et l’UEMOA financent à hauteur de 14, 8 milliards FCFA la réalisation d’une route longue de 94 km, reliant Niamey, la capitale à Ouallam, une localité située au sud-ouest du Niger, non loin de la frontière avec le Mali.
Les travaux construction de ce tronçon, exécutés par la SOGEA-SATOM ont atteint un niveau « appréciable » atteignant un taux de bitumage qui se situe à 47% contre 80% pour le terrassement et 38% pour le revêtement alors que la chaussée est à 60%, selon le Colonel Amadou Diallo, le ministre nigérien de l’Equipement, qui avait récemment visité le chantier.

« Voix du Sahel », un festival dédié au rap africain ouvre sa 3ème édition le 31 juillet à Niamey

« Voix du Sahel », un festival de rap qui se décline en une résidence de déclamations et prestations, inaugure sa troisième édition samedi prochain au Centre culturel franco-nigérien Jean Rouch de Niamey, en présence de rappeurs venus de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du centre, a appris APA de bonne source.
Les préparatifs de cette troisième édition battent leur plein à Niamey où sont attendus des artistes du Tchad, du Cameroun et d’autres pays voisins du Niger pour revivre ce festival, initié par Patrice De Coustumaire, un dirigeant de l’Agence française de Garoua, au nord du Cameroun.
Ce festival a pour vocation d’inviter des artistes de plusieurs régions et pays à rivaliser de verbe et embellis musicaux tandis que des ateliers d’initiation au rap se tiennent parallèlement aux prestation scéniques.
« Au Niger, le terrain répond bien à la demande car c’est un grand pays qui regorge du nord au sud des artistes intéressés par cette mode du rap qui, cette forme de musique qui n’est pas étrangère à notre culture » a expliqué Camel Zekri, un des organisateurs, au cours d’une conférence de presse à Niamey.
L’édition 2010, qui se tient après celles du Cameroun et du Tchad, va drainer de nombreux artistes dont quatorze nigériens qui seront en compétition, a-t-il annoncé, ajoutant que « Voix du Sahel » bénéficie du concours du Festival internationale de la musique du monde.
En réalité, précise, Zekri, « ces genres de rencontres permettent aux artistes d’échanger, de partager leurs expériences, stimuler et d’imiter ce que l’autre possède d’où son rôle pédagogique ».
« Voix du Sahel » invite les artistes à trouver leur inspiration dans la société laquelle se révèle comme « un miroir » qui devra y puiser la substance de son message, souligne-t-on.
Selon Zekri, les organisateurs ambitionnent d’apporter des mutations à ce festival pour que le public puisse témoigner de « l’héroïsme » des artistes .

Plus de 2000 ex-exciseuses nigériennes reconverties dans des activités génératrices de revenus avec l’appui de la BAD

Plus de 2000 exciseuses vivant dans la périphérie de la capitale nigérienne ont bénéficié d’une formation et ont abandonné leur pratique pour s’adonner à des activités génératrices de revenus grâce à un programme lancé en 2008 avec l’appui de la Banque africaine de développement (BAD), a appris APA mercredi auprès du Comité nigérien sur les pratiques traditionnelles néfastes (CONIPRAT) à Niamey.
Aujourd’hui, les anciennes exciseuse du hameau de Kariel, à la lisière ouest de Niamey, ont déposé leurs lames et coutelas pour se tourner vers diverses activités à même de renforcer leur pouvoir économique.
« Grace à nos actions de formation et de sensibilisation appuyées par la BAD, les villageoises ont acquis de solides connaissances sur la base desquelles elles se sont engagées à tout mettre en œuvre pour abandonner et lutter contre l’excision » explique Boubé Fatouma, la présidente de CONIPRAT.
Elle a dit que ces femmes se consacrent maintenant à « des activités génératrices de revenus (et) aux actions de promotion de la santé de la mère et de l’enfant et de protection de l’environnement ».
L’ONG CONIPRAT travaille depuis plus d’une année avec la communauté du village de Kariel, sur les questions des droits humains, la santé de la reproduction et les pratiques traditionnelles néfastes, notamment les Mutilations génitales féminines (MGF).
Un centre multimédia, crée en 2008 sur financement de la BAD, procède à la formation des femmes et des jeunes à l’usage des TICs, par le biais du de renforcement de l’équité en matière de genre.
Au moyen de ses deux salles et 16 ordinateurs, le centre multimédia assure gratuitement des cours aux apprenantes qui en sortent nanties d’une attestation.
« En deux ans d’activités, le centre a formé plus de 2000 femmes malgré quelques difficultés auxquelles il fait face, à savoir le manque d’agents formateurs, de logiciel de gestion des inscriptions et de groupe électrogène » souligne la responsable de CONIPRAT.
Le gouvernement nigérien veut parvenir au but « zéro MGF » en 2015, au regard des résultats « encourageants » enregistrés ces dernières années dans la réduction de la prévalence des mutilations génitales féminines dont le taux est passé de 5,5 pour cent en 1998 à 2,2 % en 2006.
La pratique des MGF a diminué de moitié chez les femmes de 15 à 49 ans au Niger où de nouvelles dispositions du Code pénal, adopté en juin 2003, les criminalisent, les coupables étant passibles de peines de prisons et de fortes amendes.

La police nigérienne appréhende 481 personnes au cours d’un ratissage nocturne à Niamey

La police nigérienne poursuit son opération de ratissage dans les quartiers réputés dangereux de Niamey, la capitale, avec l’arrestation ces deux derniers jours de 481 personnes, dont 41 femmes et la saisie de plusieurs motos et véhicules, a appris APA mercredi de source policière.
Quelque 450 hommes à bord de plusieurs véhicules de la police ont « fouillé » des coins et recoins de Niamey procédant à l’interpellation de « 481 personnes dépourvues de pièces d’identité suspectes, parmi lesquelles 41 femmes, ont été appréhendées. Ainsi 12 motos, un vélo et un véhicule immobilisés pour défaut de pièces administratives » a indiqué à la presse, le Commissaire Kaïlou Saïdou, adjoint au directeur de la police de Niamey.
« C’est une action qui s’inscrit dans la droite ligne de l’engagement du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD, junte) à assurer la sécurité des paisibles citoyens » a-t-il précisé.
La semaine dernière, une opération conjointe de la police et de la gendarmerie nigériennes avait permis d’ appréhender 289 personnes dont 26 femmes, dans plusieurs quartiers de Niamey.
En mars également, quelque 618 suspects dont 44 femmes ont été i interpellés au cours d’une opération spéciale menée par la police nationale à Niamey, sur instruction du Dr Ousmane Cissé, le ministre de la Sécurité.
Ces coups de filet qui se poursuivront constituent une promesse de la junte militaire au pouvoir, qui a appris l’engagement d’assurer la sécurité des populations nigériennes, au lendemain du putsch du 18 février, qui a renversé Mamadou Tandja, rappelle-t-on.

La CBLT procède à la démarcation des frontières internationales dans le Lac Tchad

La Commission du Lac Tchad (CBLT, cinq Etats membres) procède à Niamey à la démarcation des frontières internationales dans le lac Tchad, au cours d’un atelier de deux jours ouvert mardi en vue de présenter une synthèse des travaux de bornage des frontières internationales dans ce bassin réalisés entre 1988 et 1990 par l’Institut géographique national de France et les Etats membres de la dite Commission, a constaté APA mercredi.
L’opération de démarcation des frontières internationales a pour objectif de renforcer et de garantir la paix et la sécurité dans la sous-région, a-t-on expliqué.

A l’heure actuelle, souligne-t-on, tous les Etats riverains du Lac Tchad ont ratifié les conclusions de ces travaux réaffirmant ainsi leur désir de gérer de manière concertée et durable leurs ressources partagées en eau dans un cadre de paix et de coopération consolidées.
« L’objectif de cet atelier est notamment de présenter une synthèse des travaux du bornage (…) de présenter le rapport des travaux de terrain effectués par l’équipe technique sur l’existence physique des bornes frontières dans le bassin du Lac Tchad et l’installation des villages par rapport au tracé des frontières » a dit Général Abdou Kaza, ministre nigérien de l’Environnement et de l’Hydraulique.
Il s’agit également, a-t-il ajouté, de présenter un documentaire sur l’existence physique des bornes et sur des témoignages relatifs au respect des frontières par les pays concernés en vue de recueillir les informations et les résolutions issues des travaux des commissions mixtes ou ad hoc en charge des frontières mises en place par les Etats membres.
Au terme de cet atelier qui s’achève ce mercredi, le Secrétariat exécutif et les Etats membres de la CBLT attendent comme résultats l’adoption du rapport de mission de terrain effectuée par les experts de la CBLT et des Etats membres ainsi que des recommandations pertinentes dont la mise en œuvre contribuera significativement à garantir la paix et la sécurité dans l’espace du bassin du Lac Tchad.

« Il est important de rappeler que l’idée principale liée à ce projet est la ferme détermination des leaders de la CBLT de renforcer et de garantir la paix et la sécurité dans la sous-région » a indiqué à la presse Dr Abdullahi Umar Ganduje, le Secrétaire éxécutif de la CBLT.
« Nous devons donc avoir toujours à l’esprit cette vision et cette mission tout au long de nos délibérations. La CBLT, pour sa part, a été, depuis plusieurs années, guidée par cela et reste toujours consciente de cette vision des pères fondateurs. (...) nos projets sont élaborés et conçus pour assurer le développement, la prévention des conflits, la sécurité et la coopération », a-t-il estimé.
La démarcation des frontières est l’un des projets élaborés et conçus par la Commission, pour pérenniser et maximiser la paix, la sécurité et la coopération régionales, a dit Dr Ganduje, annonçant qu’un « autre grand projet » réside dans le transfert d’eau inter bassins qui vise l’amélioration de la quantité d’eau et des ressources en eau dans le lac.
Ce transfert d’eau va entraîner l’amélioration de l’agriculture et d’autres activités économiques dans le bassin tout entier, a-t-il expliqué.
Le bornage des frontières internationales, qui porte sur la démarcation des limites dans le lac Tchad entre le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad et leur sécurisation, a été approuvé par le 8ème sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement de la CBLT tenu du 21 au 23 mars 1994 à Abuja au Nigeria.
Le Niger, le Nigeria et le Tchad et le Cameroun ont créé en mai 1964 cette organisation permanente de concertation pour coordonner les actions de différents pays pouvant affecter les eaux du bassin de ce cours d’eau et régler pacifiquement les problèmes et différends dans cette zone.
Cette organisation a obtenu en 1999, l’adhésion d’ un cinquième membre : la République centrafricaine.

Le Niger veut améliorer le système de transport de ses 10.000 pèlerins attendus au Hadj 2010

La Commission nationale d’organisation du Hadj est en train de prendre des dispositions « rigoureuses » pour résorber l’épineux problème de transport auquel sont confrontés chaque année les pèlerins nigériens, au nombre de 10.000 en 2010, a annoncé le président de ladite Commission, Dr Ousmane Cissé, a constaté mardi APA.
Pour l’édition 2010 du Hadj « le plus grand sérieux et la plus grande rigueur seront mis dans le transport et le traitement des pèlerins dans l’accomplissement de l’un des cinq piliers de l’Islam » a dit Dr Cissé, également ministre de l’Intérieur.
« Le Président du CSRD (junte) tient personnellement à ce que tout soit préparé et mis en œuvre pour que les multiples problèmes de transport aérien et d’organisation ne soient plus que des mauvais souvenirs » a-t-il dit.
La Commission nationale du Hadj est composée de représentants des différents ministères concernés et ceux des Agences et autres structures partenaires dans l’organisation du Hadj.
Depuis quelques années, les pèlerins nigériens souffrent tantôt de problèmes de transport aérien tantôt des mauvaises conditions de séjour sur le territoire saoudien, imputables à la mauvaise organisation et souvent à l’indélicatesse de certaines Agences de pèlerinage, a-t-on souligné.
Le quota de pèlerins accordé au Niger dans le cadre du Hadj par les autorités saoudiennes est passé de 9000 en 2009 à 10.000 pèlerins en 2010, selon le rapport d’une mission conduite par le secrétaire général du ministère en charge des Affaires religieuses en Arabie Saoudite.
Le Hadj 2010 prévu en novembre prochain en Arabie Saoudite regroupe, comme à l’accoutumée plus de 2 millions de musulmans venus des cinq continents pour accomplir le rite du pèlerinage, cinquième pilier de l’Islam.
En 2009, une baisse a été enregistrée au Niger sur le coût du billet de transport en Arabie Saoudite, qui est passé de 1.029.000 FCFA par pèlerin à 855.000 FCFA.
Cette année des vols « aller » directs de Niamey à Médine et des vols « retour » directs également de Djeddah à Niamey sont prévus , indique-t-on.

mardi 27 juillet 2010

L'élection présidentielle au Niger serait retardée d'un mois

Le Niger s'apprête à repousser d'un mois le processus de restitution du pouvoir aux civils, indique une source au sein de la commission électorale.
En conséquence, le premier tour de l'élection présidentielle aurait lieu le 31 janvier 2011.
La série de scrutins, qui s'ouvrira le 17 novembre par un vote sur la nouvelle constitution, comprend également des élections législatives. Le second tour de la présidentielle, s'il est nécessaire, aura lieu le 14 mars.
L'objectif est de rendre le pouvoir aux civils, après le coup d'Etat de février 2010.
Divers scrutins locaux sont également prévus le 31 décembre.
"L'entrée en fonctions du nouveau président élu aura lieu le 8 avril, et non le 11 mars comme prévu initialement", a indiqué à Reuters la source, qui souhaitait rester anonyme. Des réunions étaient organisées ce week-end pour définir le processus électoral.
"La commission a dû réviser le calendrier électoral car des erreurs avaient été commises sur les délais légaux, et les élections ont été repoussées d'un mois."
"La commission a transmis le nouveau calendrier aux autorités. Nous ne pensons pas qu'il posera problème, mais si la junte refuse le prolongement de la transition, nous annulerons les scrutins locaux", a ajouté la source.
L'armée nigérienne a renversé en février le président Mamadou Tandja, puis a promis de rendre le pouvoir aux civils dans un délai d'un an. Après avoir dénoncé le coup d'Etat, la communauté internationale a finalement apporté son soutien aux dirigeants militaires.
Le Niger est l'un des pays les plus pauvres au monde, malgré les milliards de dollars d'investissements reçus, surtout de France et de Chine, par l'industrie d'extraction de l'uranium et du pétrole.
Après dix ans au pouvoir, Tandja s'était attiré de vives critiques aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'étranger, après avoir amendé la constitution pour étendre ses pouvoirs et prolonger son mandat

Les lettres de l’ex-président nigérien Mamadou Tandja suscitent des interrogations

L'ancien président nigérien Mamadou Tandja, en résidence surveillée depuis le coup d'Etat du 18 février dernier, demande la clémence du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Dans un courrier dactylographié daté du 22 juillet et que RFI a pu se procurer, Mamadou Tandja se désolidarise par ailleurs de la plainte pour détention arbitraire, déposée par sa famille devant la Cour de justice de la CEDEAO. La publication par RFI des lettres de l'ex-chef d'Etat est dans toutes les conversations à Niamey.
L’annonce de l’existence de deux lettres signées par l’ancien président Tandja Mamadou a fait l’effet d’une bombe à Niamey dans les bus, les taxis, les marchés et les bureaux. Ces deux lettres de clémence sont au centre de toutes les conversations.
Une véritable surprise : les plus curieux vont jusqu’à naviguer sur le net pour parcourir l’intégralité des deux documents avant de les photocopier et les distribuer à des amis. Dans leur grande majorité, les Niameyens ne reconnaissent plus Tandja Mamadou à travers ces écrits et les avis divergent.
Beaucoup s’interrogent sur l’authenticité de ces signatures. Une source au ministère de l‘Intérieur précise qu’il n’y a aucune ambiguïté là-dessus. D’anciens collaborateurs de Tandja Mamadou confirment également les deux signatures.
Pour ce qui est des réactions, pour l’instant, c’est le silence radio dans sa formation politique le MNSD-Nasara. Il en est de même au sein de sa famille. « Mais la boucle est bouclée », écrit l’hebdomadaire Le Canard déchaîné. Dans sa parution du 26 juillet 2010, le journal se demande : « Dans quel pays du monde sommes-nous, où Tandja Mamadou appelle à la clémence ». Et le journal de conclure qu’aujourd’hui : « C’est le chasseur qui est chassé par la biche »
(Source RFI)

lundi 26 juillet 2010

Salou Djibo fait le ménage

Enquêtes, interpellations, dénonciations... La junte promet de lutter contre la corruption et de tourner la page Mamadou Tandja. Depuis mars, le pays vit au rythme des scandales et des révélations.
Ils sont là, bien en vue dans le cahier central du quotidien gouvernemental Le Sahel du 12 juillet : deux cents noms de personnes soupçonnées d’indélicatesse dans l’affaire dite des tracteurs. Anciens députés ou ministres sous la présidence de Mamadou Tandja, tous sont accusés de ne pas avoir intégralement remboursé les véhicules agricoles qui leur ont été cédés par la centrale d’approvisionnement.
La méthode est sans doute brutale, reconnaît le président de la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale, mais efficace : « Ces personnes avaient toutes reçu des notifications, explique Abdoulkarim Mossi. Depuis que leur nom est paru dans le journal, plusieurs sont venus payer. » C’est la pédagogie façon Salou Djibo, ironise-t-on à Niamey depuis que le président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), qui a pris le pouvoir le 18 février, a annoncé son intention d’assainir la gestion des affaires publiques. Et la Commission se targue déjà de quelques résultats : depuis sa création, à la mi-mai, elle a recouvré 600 millions de F CFA, soit 914 694 euros (le montant total des notifications envoyées s’élève à ce jour à 4 milliards de F CFA). Ce sera ensuite à la justice de se charger des mauvais payeurs récalcitrants.
Au mois de mars déjà, la junte avait procédé à une vague d’interpellations parmi les proches de Mamadou Tandja. Les suspects ont, depuis, été libérés mais demeurent sous le coup de poursuites judiciaires. En juin, c’était au tour du fils du président déchu de faire les frais du « coup de balai ». Accusé, tout comme l’ancien ministre des Mines, Mohamed Abdoulahi, de trafic d’influence, de perception de pots-de-vin et de blanchiment de capitaux lors de l’attribution de contrats miniers, Hadia Toulaye Tandja est aujourd’hui derrière les barreaux.

Trop avantageux

Ces dossiers-là sont actuellement devant la justice, et la Commission dirigée par Abdoulkarim Mossi ne s’en occupe pas. Elle a déjà fort à faire avec les dizaines de cas qui lui ont été transmis par l’Inspection générale de l’État et par l’Inspection des finances. Les révélations se succèdent et le pays vit au rythme des milliards de francs CFA détournés sous l’ère Tandja.

Pas étonnant, dans ce contexte, que le contrat de la mine d’or de Samira soit devenu l’un des symboles de cette mauvaise gestion. Gérée par la Société des mines du Liptako (SML) – une entreprise détenue à 80 % par une compagnie canadienne, la Semafo, et à 20 % par l’État du Niger –, la mine est située dans la région de Téra, à 150 km à l’ouest de Niamey. Elle avait déjà, en 2007 et 2008, attiré l’attention des autorités. Une enquête parlementaire, menée pour déterminer la validité des contrats considérés comme trop avantageux pour la Semafo, avait alors mis en évidence un certain nombre de « mauvaises pratiques ». Le président Tandja, sans doute trop occupé à se maintenir au pouvoir et à s’assurer quelques soutiens, n’avait pas donné suite. Depuis le démarrage de l’exploitation en 2004, la SML a engrangé 86 milliards de F CFA. Et pourtant, selon Aïssata Bagnan Fall, présidente de l’Association nigérienne de lutte contre la corruption, « en six ans, l’État n’a perçu que 4 milliards de F CFA de recettes fiscales ».

Côté canadien, on se défend de toute irrégularité. « Nous avons versé plus de 102 milliards de F CFA de royalties à l’État », assure Jean-Paul Blais, vice-président des affaires insti tutionnelles de Semafo. Si aucun dividende n’a été versé, c’est parce que « nous sommes convenus dès le départ de rembourser d’abord les prêts obtenus grâce à notre caution. Il n’y a pas d’affaire ». L’argument ne convainc pas Aïssata Bagnan Fall : « Les Nigériens n’ont rien touché, alors qu’ils manquent de tout : eau potable, hôpitaux, écoles… Selon la loi, 15 % des recettes auraient dû être reversées aux riverains. Rien de tout cela n’est normal. »

Scepticisme

Et la liste des scandales est encore longue : détournement dans l’affaire dite du riz japonais, qui met en cause Habi Mahamane Salissou, un ancien ministre devenu vice-président du parti Loumana. Détournement également de presque 600 millions de F CFA sur le milliard alloué à la réparation de véhicules militaires et sur lesquels l’adjudant-chef à la retraite Illiassou est accusé d’avoir mis la main… « Les gens doivent comprendre que les biens de l’État ne sont pas leurs biens personnels, explique Abdoulkarim Mossi. Il ne faut plus confondre le pays avec sa poche. »

Reste à savoir quels seront les résultats obtenus. Mohamed Bazoum, ancien député et vice-président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), est sceptique : « Chaque fois qu’il y a eu un changement à la tête de l’État, on a mis en place une commission de moralisation des affaires publiques. Cela s’est fait partout. Mais l’expérience a montré que ce type d’outil n’était pas très efficace et que les résultats étaient souvent décevants. » La Commission pourrait bien être jugée sur pièce dans six mois : le 3 janvier 2011, les Nigériens seront appelés aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle. Une autre occasion, peut-être, de faire le ménage.

Au Niger, l'ancien président Mamadou Tanja demande la clémence de la junte

Au Niger, l'ancien président Mamadou Tanja demande la clémence de la junte

C'est une information exclusive RFI : l'ancien président nigérien Mamadou Tanja, en résidence surveillée depuis le coup d'Etat du 18 février dernier, demande la clémence du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Dans un courrier dactylographié daté du 22 juillet et que RFI a pu se procurer, Mamadou Tanja se désolidarise par ailleurs de la plainte pour détention arbitraire, déposée par sa famille devant la Cour de justice de la CEDEAO.
La première missive est adressée au président de la Cour de justice de la CEDEAO. Elle est brève, et sans ambiguïté. L'ancien chef de l'Etat nigérien explique qu'il a appris avec surprise la saisine des instances de la CEDEAO alors qu'il n'a mandaté personne. « Je prie votre juridiction de ne tenir compte d'aucune plainte », écrit Mamadou Tanja, et « Je n'autorise aucune personne ou structure à agir en mon nom », a-t-il ajouté. Le résident de la Villa verte à Niamey conclut : « Je vous adresse cette correspondance en âme et conscience et libre de toute contrainte ».
Sans contrainte, la question mérite d'être posée quand on sait que l'ancien chef de l'Etat est au secret depuis le 18 février dernier dans l'enceinte de la présidence. D'autant que dans le second courrier dont RFI a pris connaissance, une lettre adressée cette fois au président du Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie, Mamadou Tanja demande la clémence de Salou Djibo. « Compte tenu de mon état de santé, je vous prie de bien vouloir reconsidérer votre décision de me mettre à la disposition de la justice », écrit-il, avant de demander son maintien dans son actuel lieu de détention, un lieu de détention où Mamadou Tanja, s'estime « bien traité ».
L'ancien chef de l'Etat craint-il la rigueur de la prison de haute sécurité de Koutoukalé ? Craint-il un procès et des investigations sur sa gestion alors que son fils Hadiatoulaye y est incarcéré ? A-t-il écrit de son plein gré ou sous la pression ? En tout cas, par ces missives, Mamadou Tandja va à contre courant de son parti, le MNSD (Mouvement national pour la société de développement), et de ceux qui se mobilisent pour sa libération.

mardi 20 juillet 2010

Le Niger se dote d’une Banque agricole pour faire face à l’insécurité alimentaire

Une banque agricole dotée d’un capital de 10 milliards FCFA a été portée sur les fonds baptismaux mardi à Niamey en vue d’apporter « une réponse durable, professionnelle et de portée structurelle » à l’insécurité alimentaire qui sévit presque de façon chronique dans ce pays, a appris APA mardi de source officielle.
La première réunion du Conseil d’administration de cette institution dénommée « Banque agricole du Niger » (BACRI), se tient actuellement dans la capitale nigérienne.
La Banque aura également pour mission de contribuer de façon significative à l’accroissement des capacités productives nationales et à impulser un développement économique endogène basé sur la promotion des industries agroalimentaires, a-t-on indiqué.
Pays sahélien, le Niger vit actuellement une crise alimentaire grave qui affecte plus de 8 millions de personnes et menace le cheptel national fort de 36 millions de têtes.
En 2008, déjà l’ex-président, Mamadou Tandja, avait annoncé la création à « brève échéance » d’une banque de crédits agricoles assortie d’une structure de commercialisation des produits agricoles.
La préoccupation première reste et demeure l’autosuffisance alimentaire qui sera assortie de mesures de renforcement des actions déjà en cours pour la relance de la production agricole, souligne-t-on.

PAM: augmentation massive de l'aide alimentaire au Niger

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé mardi une augmentation massive de son assistance alimentaire au Niger pour aider quelque 8 millions de personnes frappées par une grave sécheresse.
"Le PAM a déclaré qu'il augmentera massivement ses opérations d'assistance alimentaire dans le pays ouest-africain du Niger. Cette aide bénéficiera jusqu'à 8 millions de personnes qui ont perdu leurs récoltes et leur bétail à cause d'une sécheresse particulièrement sévère", indique un communiqué.
"Nous entamons une course contre la montre pour augmenter lenvergure de nos opérations aussi rapidement que se propage la faim", a déclaré Josette Sheeran, directrice exécutive du PAM, attendue mardi au Niger.
Le coût des opérations du PAM au Niger sélève à 213 millions de dollars, dont moins de la moitié a été réunie pour le moment, précise l'agence spécialisée de l'ONU dont le siège est à Rome.
"Pour répondre aux besoins du peuple du Niger, nous cherchons des financements urgents de la part de nos donateurs. Les mois daoût et de septembre seront cruciaux, et jappelle ceux qui nous soutiennent à nous aider à mobiliser les ressources requises pour nourrir les millions de personnes sous-alimentées au Niger", a ajouté Mme Sheeran.
"La crise alimentaire au Niger sest sérieusement aggravée depuis les dernières récoltes de septembre 2009. Une étude nationale sur la nutrition et la survie de lenfant, publiée en juin, a montré que les enfants en bas-âge sont particulièrement menacés par la malnutrition", selon le PAM.
"Nous mettons laccent sur lapport nutritionnel spécifique aux enfants âgés de moins de deux ans. La malnutrition infantile a des conséquences irréversibles sur le développement intellectuel et physique des enfants", a ajouté Mme Sheeran.
Au Niger, l'agence de l'ONU utilise des rations de compléments alimentaires hautement nutritionnels comme un mélange fortifié de maïs et de soja ou une pâte à base darachide, dhuile, de sucre et de lait, fortifiée en vitamines et minéraux pour subvenir aux besoins nutritionnels des enfants en bas âge

Niger: Areva veut mettre en service la mine d'uranium d'Imouraren fin 2013

Le groupe nucléaire public français Areva espère mettre en service la future mine géante d'uranium d'Imouraren, au nord du Niger, "fin 2013", a déclaré mardi Sébastien de Montessus, directeur des activités minières du groupe.
"Le projet continue au même rythme", a ajouté M. de Montessus lors d'une rencontre avec la presse, ajoutant qu'environ 500 personnes travaillaient actuellement sur le site.
Présentée par le groupe comme la "deuxième du monde", cette mine doit produire 5.000 tonnes d'uranium par an à plein régime et représente un investissement de plus de 1,2 milliard deuros.
Evoquant par ailleurs la crise alimentaire qui sévit au Niger, M. de Montessus a déclaré que le groupe avait mis en place une "aide d'urgence" d'un montant total d'environ 1 million d'euros.
Concernant la crise budgétaire "aiguë" qu'il traverse, M. de Montessus a affirmé qu'Areva était "en train de regarder" ce que le groupe pouvait faire pour apporter son aide au pays.
"Le gouvernement est dans une situation qui fait qu'il a besoin d'être aidé par ses partenaires", a-t-il estimé, rappelant notamment que l'organisation des élections (locales en novembre, présidentielles en janvier 2011) avait un "coût élevé".
Présent depuis 40 ans au Niger, où il extrait près de la moitié de son uranium, Areva a récemment enterré la hache de guerre avec les autorités de Niamey, qui l'avaient un temps accusé de soutenir la rébellion touareg.
Le conflit a été définitivement règlé en mai 2009, avec le lancement des travaux sur la mine géante d'Imouraren, en présence de la présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, et du président nigérien Mamadou Tandja, renversé depuis par un coup d'Etat.
Le groupe exploite pour le moment au Niger deux gisements, situés à 1.200 km au nord de Niamey, la capitale. Le premier à ciel ouvert à Arlit et l'autre souterrain à Akokan.
Le Niger est le sixième producteur mondial d'uranium. Premier produit d'exportation, le minerai représente 5% de son produit intérieur brut (PIB) et génère plus de 5% des recettes fiscales.

lundi 19 juillet 2010

Le Tournoi de la Confédération africaine de rugby se poursuit à Niamey

Huit équipes de rugby d’Afrique de l’Ouest et du centre s’affrontent à Niamey, au cours d’un tournoi international de la zone nord organisé par la Confédération africaine de rugby (CAR) lancé ce week-end au stade Général Seyni Kountché de Niamey.
Lors du match d’ouverture, les Zébus du Niger ont écrasé leurs adversaires du Congo-Brazzaville sur le score de 23 points contre 6 tandis que l’équipe malienne a eu raison du des Etalons du Burkina avec 20 ponts contre 3.
La deuxième série de matches a mis aux prises le Sénégal et le Togo avec une écrasante victoire (65 à 0) des premiers sur les seconds. Le Ghana a également vaincu (31-0) le Bénin.
Ce tournoi, dont la finale sera disputée le 24 juillet prochain, est une initiative de la Confédération africaine de rugby, et qui va consacrer l’équipe championne par le « CAR developpemnt trophy », a indiqué à APA, Djibrill Namalka, un officiel de la fédération nigérienne de rugby.

La police nigérienne interpelle 289 personnes au cours d’un ratissage dans les quartiers de Niamey

Une opération conjointe de la police et de la gendarmerie nigériennes a permis d’appréhender 289 personnes dont 26 femmes, dans plusieurs quartiers de Niamey, la capitale, a-t-on indiqué lundi de sources policières.
Cette opération de ratissage et de bouclage, qui a été menée le week-end dernier, a permis d’interpeler « tout individu dépourvu de pièces d’identité ou suspect » au sein de 22 quartiers et zones ciblées dans les cinq communes de la capitale nigérienne, a indiqué à la presse, Alassane Toungondout, le directeur de la police de Niamey.
Parmi les objectifs assignés à cette opération, l’officier de police a indiqué qu’il s’agissait de procéder à « la protection des personnes et de leurs biens, l’interpellation et l’identification des personnes suspectes ».
S’y ajoute aussi la préservation de l’ordre public par la présence physique des forces de l’ordre sur le terrain, l’aide et l’assistance aux personnes et le bouclage des endroits pouvant servir de refuges aux malfaiteurs, a-t-il indiqué.
Les forces de sécurité nigériennes entendent également lutter « efficacement » contre l’insécurité urbaine « qui prend ces derniers temps une certaine ampleur » au sein de la capitale nigérienne, a-t-on souligné.
Fin mars dernier, 618 suspects dont 44 femmes, ont été interpellés au cours d’une opération spéciale menée par la police nationale à Niamey, sur instruction du Dr Ousmane Cissé, le ministre de la Sécurité.
Ces coups de filet qui se poursuivront constituent une promesse de la junte militaire au pouvoir qui a appris l’engagement d’assurer la sécurité des populations nigériennes, au lendemain du putsch du 18 février, qui a renversé Mamadou Tandja, rappelle-t-on.

L’AS FAN de Niamey obtient le nul (2-2) face à Al Mereik du Soudan en quarts de de finale de la coupe de la CAF

L’Association sportive des Forces armées nationales (AS FAN) de Niamey a tenu en échec samedi à Khartoum le club soudanais d’Al Mereik (2-2) en match aller pour le ¼ de finales de la Coupe de la confédération africaine de football.
Dés l’entame du jeu, les Nigériens plutôt très offensifs ont ouvert le score et dominé la première partie du jeu, prenant ainsi le dessus en inscrivant 2 buts.
Ils ont été rattrapés par les Soudanais qui étaient dominés (1-2) jusque dans les dernières minutes de la partie, avant d’égaliser et s’affranchir d’une défaite périlleuse à domicile.
Avec ce score nul, l’ AS FAN, indique-t-on, prend une bonne avance dans la confrontation, avant le match retour prévu dans deux semaines au Stade général Seyni Kountché de Niamey.
Déjà en franchissant le tour des ¼ de finales de la coupe de la CAF, le club nigérien a créé la surprise dans cette compétition en éliminant, tour à tour, les Ivoiriens d’Issia Wazi, puis deux gros morceaux, l’Etoile du Sahel de Sousse et le Daring Club Motema Pembe de Kinshasa.
L’AS FAN s’inscrit ainsi dans le sillage du Zumunta Atlantic club de Niamey et de la Jeunesse sportive du Ténéré, seules équipes nigériennes à obtenir depuis 1994 un ticket pour le quart de final de la Coupe de la confédération.

La junte nigérienne réitère à la CEDEAO son engagement à remettre le pouvoir à un régime civil d’ici mars 2011

La junte militaire au pouvoir depuis le coup d’Etat du 18 février dernier au Niger, a donné des « gages » de son engagement à respecter le calendrier électoral en vue de remettre le pouvoir à un régime civil et démocratique d’ici mars 2011, a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO, James Victor Gbého, reçu samedi par le Chef de l’Etat nigérien, Djibo Salou.
« Nous sommes venus nous enquérir de l’agenda de la transition engagée par les militaires et de son respect » a indiqué à la presse, le responsable de la CEDEAO.
Fin juin dernier, la Commission électorale indépendante mise en place par la junte, a annoncé que le premier tour de l’élection présidentielle au Niger se déroule le 3 janvier 2011 pour remettre le pouvoir à un régime civil.
Un référendum constitutionnel est prévu pour le 31 octobre prochain, alors que des élections municipales se tiendront le 27 novembre et une révision « exceptionnelle » du fichier électoral est lancée depuis le 10 juillet dernier.
Initialement ces scrutins ont été prévus pour fin 2010, mais l’agenda de la transition ainsi que le nombre d’élections –au nombre de sept- à organiser avec un budget estimé à 30 milliards FCFA, ont conduit à un léger réaménagement des élections.
« Nous savons que ce réaménagement est très léger, et nous avons obtenu des explications précises sur le respect de ce calendrier » a dit le Président de la Commission de la CEDEAO.
La junte militaire, dirigée par le Général Djibo Salou, a promis des élections libres et démocratiques pour lesquelles ses membres et ceux du gouvernement de Transition seront inéligibles.
Ces différentes garanties données par Niamey ont amené récemment la CEDEAO, réunie en session ordinaire au Cap-Vert, à annoncer le retour du Niger à ses instances, en tant qu’observateur, après sa suspension en octobre 2009.
Le Niger a été suspendu de la CEDEAO le 20 octobre 2009 après la tenue de législatives controversées organisées par le régime de Mamadou Tandja, qui avait également modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir, à la fin de ses deux mandats légaux.
La sanction de l’institution régionale comportait aussi l’interdiction de toute réunion de sur le sol nigérien.
Motivant sa décision de réadmettre le Niger, la CEDEAO a souligné « prendre acte de la date du 26 décembre 2010 fixée pour l’organisation du premier tour de l’élection présidentielle » encourageant « respect scrupuleux » de l’agenda électoral.

dimanche 18 juillet 2010

Niger: "alliance" d'ex-opposants à Tandja pour la présidentielle de 2011

Dix-sept partis politiques nigériens qui étaient opposés au président Mamadou Tandja, renversé par un putsch en février, ont signé samedi un accord pour une "alliance" en vue de l'élection présidentielle du 3 janvier 2011.
Un "protocole d'accord" a été signé par les présidents des 17 formations au cours d'une cérémonie à Niamey, en présence de plus de 3.000 personnes.
"Nous avons tous convenu de nous mettre dans un cadre d'alliance stratégique de lutte pour gagner le pouvoir", a déclaré à la presse Hama Amadou, qui fut Premier ministre du président Tandja entre 2000 et 2007.
M. Amadou préside désormais le Mouvement démocratique nigérien (Moden), créé par d'anciens militants du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, parti au pouvoir sous M. Tandja).
Les 17 partis sont membres de la Coordination des forces démocratiques pour la République (CFDR) ayant combattu Mamadou Tandja lorsqu'il avait tenté en 2009 de se maintenir au pouvoir malgré la fin de son mandat légal, plongeant son pays dans la crise.
Selon l'accord, chaque parti doit présenter un candidat au premier tour de la présidentielle et tous les partis devront soutenir celui d'entre eux qui aura atteint le second tour, a précisé M. Amadou. Un "programme commun de gouvernement" est également prévu.
Outre Hama Amadou pour le compte du Moden, les principaux signataires sont l'ancien président de la République (1993-1996) et ex-président du Parlement (2000-2009) Mahamane Ousmane (Convention démocratique et sociale, CDS), et Mahamadou Issoufou (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme, PNDS).
Pays très pauvre et enclavé, le Niger est dirigé par une junte militaire depuis le renversement le 18 février, après 10 ans de pouvoir, du président Tandja, qui est depuis lors détenu à Niamey.

vendredi 16 juillet 2010

L’AS FAN de Niamey affronte samedi Al Mereik du Soudan en ¼ de finales de la coupe de la CAF

L’équipe militaire de l’Association sportive des Forces armées nationales (AS FAN) de Niamey affronte ce samedi à Khartoum, le club soudanais d’Al Mereik, en match comptant pour le ¼ de finales de la Coupe de la confédération africaine de football.
L’AS FAN, qui a bénéficié d’une « mise en jambes exceptionnelle » jouit également d’une « solidité collective » affirment des analystes sportifs à Niamey, à la veille de cette confrontation jugée pourtant par certains observateurs comme « périlleuse » pour le club militaire.
En franchissant le tour des ¼ de finales de la coupe de la CAF, l’AS FAN est dans le sillage du Zumunta Atlantic club de Niamey et de la Jeunesse sportive du Ténéré, seules équipes nigériennes à obtenir depuis 1994 un ticket pour le quart de final de la Coupe de la confédération.
Le club nigérien a arraché son ticket pour cette étape de la compétition en écartant le Daring club Motema Pembe de la Rd Congo (1-0 en aller et 0-0 au retour), en huitièmes des finales.
Unique formation ayant offert au Niger son seul titre continental en football, en remportant en 1996 le trophée de l’Union des fédérations ouest africaines de (UFOA), l’équipe militaire a décroché son ticket pour les huitièmes de la finale de la Coupe de la confédération, le 2 avril dernier, en écartant le club tunisien de l’Etoile sportive du Sahel (1-0 à l’aller et 1-2 au retour).

Le déficit fourrager menace le cheptel nigérien

La situation pastorale reste toujours « préoccupante » dans les régions du Niger, doublement frappées de pénurie alimentaire et fourragère, où un dernier bilan officiel fait état de 5.775 cadavres de bovin et 10.000 autres de petits ruminants dans la région de Zinder (centre-est), a appris APA vendredi de sources humanitaires à Niamey.
Dans son rapport publié vendredi, OCHA, un organisme humanitaire des Nations unies, qui cite des chiffres des services nigériens de l’élevage, révèle que plus de 2 millions de doses de vaccins contre les maladies animales sont nécessaires pour éviter l’apparition de certaines pathologies à l’est du Niger.
Les services vétérinaires da la région de Zinder, grande zone agropastorale, redoutent notamment la résurgence de certaines maladies animales comme la variole ovine et la pasteurellose bovine et petits ruminants.
Cette semaine l’apparition de deux foyers de pasteurellose bovines, d’un autre de pasteurellose des petits ruminant à Gouré (centre-est), et de deux foyers de petits ruminants à Magaria ont été signalés, précise OCHA.
La direction régional en charge des ressources animales craint une explosion des foyers de maladies animales si les animaux ne sont pas rapidement vaccinés.
On estime les besoins en vaccins à 500.000 doses pour la variole ovine et autant pour la pasteurellose bovine, - 150.000 doses pour le charbon bactéridien et 1 million de doses pour la pasteurellose des petits ruminants.
Par ailleurs, souligne-t-on, la désinfection des eaux de surface s’avère nécessaire dans les zones situées au centre-st du Niger ainsi que dans la région de Diffa, à l’extrême-est du pays.
Le Niger, qui vit une grave crise alimentaire en 2010, a un cheptel estimé à 36 millions de têtes, toutes espèces confondues, pour une valeur de plus de 2.000 milliards F CFA. Le pays a été déclaré récemment « indemne » de peste bovine par l’Organisation mondiale de la santé animale.
Près de 2 milliards FCFA ont été débloqués en 2008-2009 pour acquérir 11,4 millions de doses de vaccins et diluants contre la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants, les pasteurelloses et les charbons bactéridien et symptomatique.
Pays à vocation agropastorale, le Niger apparaît sans conteste comme un pays d’élevage par excellence, qui en constitue le deuxième levier de l’économie nationale après les ressources minières.
L’élevage est pratiqué par près de 87% de la population active, soit en tant qu’activité principale, soit comme activité secondaire après l’agriculture, ce qui fait que l’activité pastorale contribue à la satisfaction des besoins alimentaires des populations à hauteur de 25% , selon des données officielles

jeudi 15 juillet 2010

4 millions USD de la BID et du Croissant rouge du Qatar comme aide d’urgence alimentaire au Niger

Le Niger vient de bénéficier d’une enveloppe de 4 millions USD (2 milliards FCFA) de la part de la Banque islamique de développement (BID) et du Croissant rouge du Qatar pour soutenir le financement de l’aide d’urgence en faveur des populations vulnérables dans ses zones agro-pastorales en proie actuellement à une grave crise alimentaire, a appris APA jeudi de source officielle.
Un accord tripartite a déjà été signé entre le Niger, la BID et le Croissant rouge du Qatar, en présence du Premier ministre nigérien Mahamadou Danda, du directeur des Fonds fiduciaires de la BID, et du représentant du Croissant rouge du Qatar, a-t-on indiqué.
A travers cette signature, a expliqué Ibrahim Souley, haut fonctionnaire au ministère nigérien de l’Economie, la BID et le Croissant rouge du Qatar mettent à la disposition de du Niger, respectivement 3 millions USD et 1 million USD.
Selon lui, l’objectif de cette assistance vise « globalement à contribuer aux secours d’urgence aux victimes de la crise alimentaire et des inondations et assurer la sauvegarde des moyens de production des populations les plus vulnérables ».
Cette aide consiste principalement en l’acquisition et la distribution de céréales destinées aux ménages les plus vulnérables, la vente à prix modéré d’aliments de bétail, l’appui à 128 organisations paysannes de même que le renforcement des capacités de 200 banques céréalières.
Elle va également favoriser l’appui à l’élaboration d’un plan stratégique de sécurité alimentaire ainsi que le renforcement des capacités de la Haute autorité à la sécurité alimentaire (HASA), créée récemment par la junte militaire au Niger.
Prés de 8 millions de Nigériens, soit la moitié de la population, font face à une pénurie alimentaire consécutive à la mauvaise campagne agricole enregistrée en 2009 ainsi qu’à un important déficit fourrager dans les régions agricoles, indique-t-on.

mercredi 14 juillet 2010

Le Niger entérine un accord de siège de la Croix rouge internationale à Niamey

Le Niger et la Fédération internationale de la Croix rouge (FICR) ont paraphé un accord pour l’ouverture d’une représentation de cette organisation humanitaire à Niamey, d’où sont menées plusieurs interventions du Croissant rouge en faveur des populations victimes de la pénurie alimentaire dans le pays, a annoncé mardi Béléké Béléta, secrétaire générale de la FICR, au terme d’une visite de trois jours.
« La Fédération Internationale de la Croix Rouge et les autorités nigériennes ont abouti à la signature d’un accord pour l’ouverture d’une représentation de la Fédération Internationale à Niamey » a-t-il déclaré à la presse, au sortir d’une audience avec le Premier ministre du Niger.
Le Niger, qui reçoit pour la première la visite d’un haut responsable de ce rang de la Croix rouge, est secoué depuis quelque mois par une grave crise alimentaire qui affecte près de 8 millions de la population, essentiellement établis dans les zones rurales.
Depuis plusieurs semaines déjà, la Croix rouge procèdent à la distribution de vivres pour près plusieurs dizaines de personnes auxquelles elle fournit également des semences, des outils, des formations et d’autres mesures de soutien afin de les aider à reprendre leurs activités agricoles.
L’organisation humanitaire avait décidé récemment de porter de 13 à 36 millions de francs suisses (environ 21,1 à 33,9 millions d’euros) son appel de fonds pour venir en aide à 100.000 personnes durement touchées par la disette dans le nord du Mal et l’ouest du Niger a-t-on renseigné.
« Je suis venu faire avec les autorités nigériennes, le point sur la situation alimentaire au Niger. Nous avons, avec le Premier ministre, fait le point sur la situation de crise alimentaire et avons examiné les voies et moyens pour juguler cette crise » a dit M. Béléta.
La semaine dernière, la Croix rouge annoncé que prés de 290.000 agriculteurs et éleveurs touchés par les effets de la sécheresse dans le nord du Niger et la partie septentrionale du Mali ont bénéficié d’une opération d’assistance alimentaire.
Le CICR tente depuis quelques jours à atténuer les conséquences de la pénurie alimentaire en faveur de quelque 120.000 habitants des communes de Dabaga, Timia, Gougaram, Iférouane et Tchirozérine, situées dans la région d’Agadez au nord du Niger, indique-t-on.

lundi 12 juillet 2010

Le Chef de la junte militaire au Niger en route pour Paris aux festivités du 14 juillet

Le Chef de la junte militaire au Niger, Général Djibo Salou, a quitté Niamey lundi à destination de Paris où il a été invité par le Président Nicolas Sarkozy pour prendre part aux festivités marquant la fête nationale française du 14 juillet, a constaté APA.
Le général Salou participera également à une parade militaire au cours de laquelle un détachement de l’armée nigérienne défilera avec des troupes françaises et africaines, a –t-on indiqué de sources proches de la présidence du Niger.
Niamey qui célèbre le 3 août prochain ses 50 ans d’indépendance, s’est engagé à proscrire les manifestations festives et onéreuses, décrétant que ce cinquantenaire sera consacré à la solidarité à l’endroit des 8 millions de Nigériens en proie à la pénurie alimentaire.
La junte militaire en place depuis le coup d’Etat du 18 février dernier contre Mamadou Tandja, a souligné que seules les activités traditionnelles de prise d’arme et de plantation des arbres seront maintenues pour la célébration du cinquantenaire du Niger, ancienne colonie française devenue Etat indépendant le 3 août 1960.
La célébration des 50 ans d’indépendance sera un creuset pour les Nigériens pour jeter un regard rétrospectif sur la marche de leur pays et lancer un engagement dans la construction d’une citoyenneté forte au service de la bataille du développement politique et économique, a indiqué récemment, Mahamadou Dandah, le Premier ministre du gouvernement de Transition.
La France entretient des relations « étroites » avec le Niger, son ancienne colonie, notamment dans le domaine des richesses naturelles où le groupe AREVA exploite depuis 40 ans des gisements d’uranium.
Début mai 2009, les autorités nigériennes ont donné le coup d’envoi dans la région d’Agadez de la réalisation du complexe minier d’Imouraren, un des plus grands gisements uranifère au monde avec 5000 tonnes d’uranium par an.
L’exploitation de ce site par AREVA va placer le Niger, à l’horizon 2015, au deuxième rang mondial des pays producteurs, avec un doublement de sa production uranifère annuelle.
Ces richesses minières, exploitées depuis la fin des années 60 dans le nord du Niger ont habituellement servi de détonateur à la rébellion touarègue au début des années 1990 ainsi que le soulèvement en février 2007 de l’insurrection menée par le MNJ.

vendredi 9 juillet 2010

L’UNICEF va injecter 6 millions de dollars dans le transfert d’argent en faveur des familles victimes de famine au Niger

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) va injecter une enveloppe de 6 millions USD (3 milliards FCFA) dans le financement d’un projet destiné au transfert d’argent aux familles en détresse au Niger, où sévit une grave pénurie alimentaire, a annoncé vendredi Gianfranco Rotigliano, le directeur régional de l’UNICEF en Afrique de l’Ouest et du Centre, au terme d’une visite de trois jours.
La réalisation de ce projet « se fera avec l’appui du gouvernement nigérien » a dit le responsable onusien, à l’issue d’une audience avec le Premier ministre nigérien avec lequel il a affirmé avoir échangé sur la crise alimentaire actuelle qui affecte près de 8 millions de Nigériens.
Selon lui, le projet de transfert d’argent au profit des familles démunies constitue une « nouvelle initiative (qui) peut aider à combler le gap des ratios aux enfants et le problème de familles ».
Le directeur régional de l’UNICEF a entamé depuis mercredi une visite de travail de trois jours au Niger pour s’enquérir de la situation d’urgence alimentaire et nutritionnelle dans ce pays.
Durant son séjour, il s’est rendu à Maradi (700 km au centre-est) où son organisme soutient des centre de réhydrations et de récupération des enfants malnutris ainsi que diverse opérations tendant à renforcer l’équilibre alimentaire et nutritionnelle de plusieurs familles.
La crise alimentaire actuellement en cours au Niger, en raison d’une mauvaise campagne agricole, a provoqué des besoins exprimés par les acteurs humanitaires à 190 millions USD, dont 155 millions pour le volet alimentaire et 29 millions pour la nutrition et l’eau.
Environ 133 millions USD sont à mobiliser de toute urgence, souligne-t-on, et l’UNICEF estime que 378.000 enfants de moins de 5 ans pourraient nécessiter des soins d’urgence si la situation alimentaire ne s’améliore pas dans prochains mois.
De janvier à mai 2010, près de 75.000 enfants souffrant de malnutrition sévère ont été soignés dans les 812 centres de récupération nutritionnelle que compte le pays.
Par ailleurs, quelque 20.000 enfants nigériens en proie à la malnutrition bénéficient de soins intensifs dans le cadre d’une aide de 5 millions d’euros octroyés à l’UNICEF par la Commission de l’Union européenne pour lutter contre cette pénurie alimentaire.

Mines : le Niger veut profiter de son uranium et se lancer dans le nucléaire, mais Areva toujours là

Le Niger, 3èmeproducteur mondial d’uranium, a décidé de relancer ses initiatives pour siéger au sein de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), ont annoncé les nouvelles autorités de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Bien que producteur d’uranium, le Niger ne joue aucun rôle au niveau mondial dans le domaine très stratégique de l’industrie nucléaire, pourtant dépendante de ce minerai.
L’annonce des autorités nigériennes fait suite à la mission d’un membre du gouvernement qui a assisté en qualité d’observateur à des travaux de l’AIEA, tenu en juin 2010 à Vienne, selon un communiqué du gouvernement parvenu à Ouestafnews.
En même temps qu’il a formulé une demande pour un poste de gouverneur au sein de l’AIEA, le Niger a également fait part de son intention de se lancer dans l’industrie électronucléaire, affirme la même source.
Le but poursuivi à travers la candidature au poste de gouverneur « est de permettre au Niger, une fois dans le conseil, de mieux s'informer sur les politiques et stratégies nécessaires pour mieux commercialiser son uranium et réaliser son programme nucléaire », selon le gouvernement.
Le Niger avec une production annuelle aux alentours de 3000 tonnes, est le 3ème producteur mondiale d’uranium après le Canada et l’Australie. Mais l’essentiel de la production d’uranium au Niger est contrôlée par la France, par le biais de l’entreprise Areva.
Cette société française a d’ailleurs signé en janvier 2009 un nouvel accord pour l’exploitation d’une nouvelle mine, à Imouraren dans le nord du pays.
Avec ce nouveau gisement, les analystes prévoient que le Niger devrait se retrouver facilement u rang de deuxième producteur mondial d’uranium.
Selon un article du quotidien économique français « Les Echos », Areva a produit au total en 2008 6.300 tonnes d’uranium, dont la moitié provient du Niger.
En moyenne, Areva tire annuellement du sous-sol nigérien au moins 40 % de son uranium produite dans le monde.
Avec la mine d’Imouraren, considérée par les experts comme « la deuxième plus grande mine d’uranium au monde », ces chiffres pourraient changer de façon considérable, selon les prévision des analystes.
Plusieurs organisations non gouvernementales et associations, nigériennes et internationales, ont toujours dénoncé les agissements d’Areva dans les mines d’uranium du Niger, qui en près de 4 décennies d’exploitation, ont très peu profité à ce pays sahélien, considéré comme l’un des « plus pauvres » du monde et qui est souvent confronté à la famine ou à des crises alimentaires.
En dehors des problèmes environnementaux et sanitaires que vivent les populations locales dans les zones minières, Areva est souvent accusée de s’emparer de « la part du lion » dans le partage des ressources financières générées par l’uranium nigérien.
Ainsi, lors de la 5ème édition du Forum Social Africain tenu début décembre 2008 à Niamey, des acteurs de la société civile nigérienne avaient révélé qu’en près d’une quarantaine d’années d’exploitation, l’uranium nigérien a généré environ 2.500 milliards FCFA, mais que l’Etat nigérien a perçu moins de 300 milliards durant cette même période.
La signature en 2009 de l’accord pour l’exploitation de la mine d’Imouraren, perpétue ce « partage inéquitable », puisque l’entreprise française détient les deux tiers du capital de la société en charge de son exploitation.
Ces déséquilibres avait fait d’Areva le « lauréat » en janvier 2008 de « l’oscar de la honte » de « l’entreprise la plus irresponsable de l’année » décernée par l’ONG suisse Public Eye.
Evoquant plutôt un partenariat « gagnant-gagnant », Areva avait rejeté ce « trophée » peu glorieux dans une réponse affichée à l’époque sur son site internet

Sahel: la crise alimentaire va devenir "désastreuse", prévient l'ONG Oxfam

L'organisation humanitaire Oxfam a appelé vendredi le monde à prendre conscience de la gravité de la crise alimentaire dans les pays du Sahel, en assurant que la situation déjà "alarmante" au Niger, au Mali ou au Tchad allait devenir "désastreuse".
"Nous voulons amener les gouvernants et la communauté internationale à réaliser l'ampleur et la sévérité de la crise alimentaire qui secouent différents pays du Sahel, le Niger, le Tchad et le Mali, et touche aussi le nord du Nigeria, la Mauritanie et le Burkina Faso", a déclaré le directeur régional adjoint d'Oxfam, Raphaël Sindaye, devant la presse à Dakar.
De son côté, le directeur d'Oxfam au Mali, Gilles Marion, s'est voulu très direct: "Excusez-moi l'expression mais on va +droit dans le mur+. La situation déjà extrêmement alarmante va forcément devenir désastreuse. Il reste encore quatre mois de période de soudure, sans récolte, et les familles dans le nord du Mali sont déja passées à un repas par jour".
La crise alimentaire toucherait "au moins 10 millions de personnes" au Niger, Mali et Tchad, selon Oxfam, qui insiste sur l'urgence de procéder à des distributions de nourriture ou d'argent aux familles touchées.
Les différents experts d'Oxfam ont décrit un même mécanisme dans ces trois pays sahéliens où la malnutrition est chronique.
La faiblesse des pluies de 2009, tardives et mal réparties, a d'abord déclenché une crise pastorale qui s'est transformée en crise économique puis crise alimentaire. Les pâturages n'ont pu se régénérer, les animaux ont commencé à s'affaiblir puis à mourir.
"Dans le nord du Mali, où 80% de l'économie est basée sur l'élevage, on estime que 40% du cheptel a été décimé ou a perdu toute valeur", a indiqué M. Marion.
"Quand vous allez voir les familles, elles n'ont plus d'animaux, pas de grain, plus d'argent mais au contraire des dettes. Les céréales sont disponibles sur les marchés mais elles n'ont pas les moyens de les acheter", a-t-il dit.

jeudi 8 juillet 2010

La junte militaire proscrit les activités jubilatoires et onéreuses lors cinquantenaire du Niger

La junte nigérienne a décidé d’exclure des manifestations marquant les 50 ans de l’indépendance du Niger en août prochain toute « activité festive onéreuse »,décrétant que ce cinquantenaire sera marqué du sceau de la sobriété et de la solidarité à l’endroit des 8 millions de Nigériens en proie à la pénurie alimentaire, a appris APA jeudi de source officielle à Niamey.
Le Premier ministre nigérien, Mahamadou Danda, en a donné le ton, lorsqu’il recevait mercredi les membres du comité chargé de l’organisation du cinquantenaire de l’indépendance, les invitant à proposer des « actions à fort impact dans le sens d’un changement qualitatif de comportement et à faible coût » au regard de la situation alimentaire que vit une frange importante de la population nigérienne.
Mahamadou Dandah a également précisé que seules les activités traditionnelles de prise d’arme et de plantation des arbres seront maintenues pour la célébration du cinquantenaire du Niger, ancienne colonie française devenue Etat indépendant le 3 août 1960.
La décision de décision de célébrer discrètement la fête des 50 ans d’indépendance du Niger, les autorités nigériennes souhaitent marquer leur « volonté réelle de faire conjuguer les efforts de tous en vue de sortir honorablement de la situation de crise alimentaire et poser les jalons pour rompre définitivement d’avec son cycle infernal » a-t-il dit.
« C’est donc en toute responsabilité que le gouvernement a pris cette décision de supprimer les activités jubilatoires et de recentrer les actions sur la réflexion, la réalisation des actions qui vont dans le sens de promouvoir la solidarité avec les victimes de la crise alimentaire », a encore expliqué le Premier ministre.
Les nouvelles autorités du Niger, en place depuis le coup du 18 février dernier, lancent un appel à l’endroit de la population nationale pour bannir le gaspillage un appel et invitent à la prière et à des réflexions profondes sur la situation alimentaire et les solutions idoines, a-t-on souligné.
Niamey a récemment mis en place un Comité national d’organisation des festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Niger pour lequel le gouvernement invite à tirer les leçons des 50 ans d’indépendance du pays pour « bâtir une grande nation libre, vaillante et prospère ».
La célébration en août prochain des 50 ans d’indépendance du Niger sera également un creuset pour jeter un regard rétrospectif sur la marche du pays et lancer un engagement dans la construction d’une citoyenneté forte au service de la bataille du développement politique et économique.

Le Niger, priorité absolue de la Francophonie

Les participants à la 36e session de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) dont les travaux ont pris fin jeudi à Dakar, ont adopté une déclaration demandant aux pays concernés d’accueillir les citoyens du Niger les plus démunis, dans un contexte marqué dans ce pays par une crise alimentaire.
Dans cette déclaration dont APA a obtenu copie, les 77 pays membres de cette instance de la Francophonie demandent que le Niger soit considéré comme « la priorité absolue » de toute forme de financement et de soutien de l’organisation commune aux pays ayant le français en partage.
Les participants à la rencontre se sont aussi accordés sur l’annulation de la dette contractée par le Niger auprès de l’ensemble des pays membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
« Il devient urgent d’ouvrir les frontières des pays francophones pour accueillir solidairement les cas les plus démunis au niveau sanitaire et nutritionnel », selon la déclaration qui plaide en outre pour l’élaboration au Niger d’une « vraie politique agricole » capable d’améliorer la vie des citoyens de ce pays.
Les parlementaires francophones ont, dans la même déclaration, appelé les pays francophones à s’approprier l’intelligence économique, partant du fait que la mondialisation des échanges, notamment commerciaux, a tendance « à exacerber la concurrence entre les entreprises et entre les nations ».
Les débats de la session 2010 porteront sur le thème : « 50 ans après les indépendances, 10 ans après Bamako : la situation de la démocratie parlementaire dans l’espace francophone ».

mercredi 7 juillet 2010

Une nouvelle vague de Nigériens rapatriés à Niamey après leur détention en Libye

Une deuxième vague constituée de cent vingt- neuf Nigériens qui étaient détenus en Libye, est arrivée mercredi à Niamey, portant à 240 le nombre de prisonniers rapatriés depuis lundi, pour purger pour certains leur peine au Niger, a constaté APA.
A leur arrivée mercredi en fin de matinée à l’aéroport de Niamey, les prisonniers ont été accueillis par Dr Ousmane Cissé et Abdoulaye Djibo, en charge respectivement du portefeuille de l’Intérieur et de la Justice.
Lundi dernier, cent onze Nigériens détenus en Libye avaient été rapatriés et convoyés par un avion libyeen.
« Ce sont 129 personnes qui sont arrivées de Sebha en Libye. Parmi eux 52 ont déjà purgé leur peine en Libye et les autres sont des condamnés à des délits mineurs », a indiqué à la presse, Dr Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur.
« Ceux qui ont donc fini leur peine seront aussitôt libérés après quelque vérification et les autres seront internés dans des prisons proches de leurs région et de leur familles » a expliqué l’officiel nigérien, annonçant l’arrivée imminente d’une troisième vague de rapatriés.
Tripoli a ordonné récemment la remise au gouvernement de leur pays de près de 300 prisonniers nigériens, quelques semaines après l’exécution de trois nigériens accusés de divers délits par la Libye.
Lors d’une visite en Libye, fin juin dernier, le Chef de la junte nigérienne, Général Djibo Salou, s’est dit « très préoccupé » par la situation des Nigériens emprisonnés dans cet Etat voisin, promettant de « trouver une solution définitive à cette question ».
Le Niger a approuvé début juin un pro­jet de dé­cret por­tant sur une conven­tion ju­di­ciaire avec la Libye pour créer un cadre de co­opé­ra­tion ju­di­ciaire qui per­met­tra au Niger et à la Libye de s’ac­cor­der une en­traide par re­quête dans toute pro­cé­dure vi­sant des in­frac­tions dont la ré­pres­sion est de la com­pé­tence des au­to­ri­tés ju­di­ciaires de l’Etat re­qué­rant.
Cette convention s’ap­plique entre autres à l’exé­cu­tion d’actes d’en­quête pré­li­mi­naire, à l’au­di­tion de l’in­cul­pé, aux té­moins et ex­perts de la per­qui­si­tion, à la sai­sie d’ob­jets, à la re­mise de do­cu­ments et d’ob­jets re­la­tifs à la pour­suite pé­nale ainsi qu’à la si­gni­fi­ca­tion des actes et des pièces

La junte militaire initie des réflexions sur le constitutionnalisme et ses perspectives au Niger

Le Chef de la junte militaire au Niger, Général Djibo Salou, a présidé mercredi l’ouverture d’une conférence nationale autour de la « réflexion sur le constitutionnalisme au Niger et les perspectives d’avenir » à Niamey, à l’intention des membres de la junte, en prélude à l’examen dans les jours prochains des projets des textes fondamentaux, élaborés pour jeter les bases d’un régime civile et démocratique dans le pays d’ici 2011, a constaté APA.
Cette rencontre est animée par des chercheurs de l’Université de Niamey au profit des membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), la junte qui s’est emparé du pouvoir le 18 février dernier, en évinçant l’ex-président Mamadou Tandja.
Elle s’inscrit, a-t-on souligné, dans la perspective du CSRD, qui s’est engagé à restaurer la démocratie, par le biais de l’adoption de nouveaux textes fondamentaux pour bâtir une nouvelle république.
Le Conseil consultatif, qui a initié du 5 au 6 juillet un atelier sous-régional sur la transition et les réformes institutionnelles en Afrique avec comme focus le cas du Niger, va bientôt engager des réflexions de « haut niveau et des échanges autour des propositions des réformes institutionnelles et ce, pour un retour du Niger à un ordre constitutionnel démocratique et crédible », a dit son président Marou Amadou.
La prochaine session de ce Conseil, instance transitoire pour apprécier les textes fondamentaux, va se pencher sur les avant-projets de Charte de partis politiques, du Statut de l’opposition ou encore l’avant-projet de Charte d’accès à l’information publique

mardi 6 juillet 2010

14,8 milliards FCFA de la BOAD et de l’UEMOA pour la construction d’une route à l’ouest du Niger

La Banque ouest africaine de développement (BOAD) et l’Union économique et monétaire ouest africaine(UEMOA) financement conjointement à hauteur de 14,8 milliards FCFA la réalisation d’une roule longue de 94 km, reliant Niamey, la capitale à Ouallam, une localité située au sud-ouest du Niger, non loin de la frontière avec le Mali, a constaté APA mardi.
Les travaux de construction de ce tronçon, exécutés par la SOGEA-SATOM ont atteint un niveau « appréciable » atteignant un taux de bitumage qui se situe à 47% contre 80% pour le terrassement et 38% pour le revêtement alors que la chaussée est à 60%, a indiqué Colonel Amadou Diallo, le ministre nigérien de l’Equipement, en visite sur le chantier.
Selon les explications fournies par les ingénieurs, ces travaux s’achèveront « dans un délai normal d’ici mai 2011 », ce qui, estime le Colonel Diallo, constitue prouve que les travaux « se déroulent normalement, malgré quelques difficultés que l’entreprise a rencontrées ».
La réalisation de cette route permettra de désenclaver le département de Ouallam, grand pôle agropastorale, où Nigériens et Maliens font transiter leurs bétails à écouler sur les marchés transfrontaliers, souligne-t-on.

lundi 5 juillet 2010

Niger : la CENI prévoit un budget de 30 milliards pour les différents scrutins

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a rendu public son chronogramme et prévoit un budget de 30 millions de FCFA, pour les différents scrutins.
Selon la commission, du 1er juillet au 1er novembre 2010, il y aura le recensement de nigériens à l’extérieur, et la date du 31 octobre a été retenue pour le référendum constitutionnel, tandis que les élections locales auront lieu le 27 novembre 2010. Il s’agit des élections à trois niveaux : les municipales, les départementales et les régionales.
Les élections présidentielles, premier tour couplées aux législatives, sont prévues pour le 3 janvier 2011 et le second tour est prévu pour le 14 janvier.
Pour l’ensemble des scrutins, la CENI a prévu un budget d’environ 30 milliards de FCFA (45,7 millions d’euros).
Le Niger organisera, au total, sept scrutins, et c’est la première fois que le pays organise autant de scrutins pour une période de huit mois, période qui reste pour la fin de la transition politique.
"Ce budget tient compte de la complexité des élections qui sont programmées, de la logistique nécessaire pour un bon accomplissement de la mission de la CENI, un besoin impérieux d’assurer la formation des acteurs électoraux et de la sensibilisation des électeurs", soutient le président de la CENI, le magistrat Gousmane Adourahmane, dans un point de presse.
Le magistrat a également évoqué un autre volet important du processus électoral et qui demande beaucoup de moyens. Il s’agit de la révision exceptionnelle du fichier électoral, du vote de nigériens à l’extérieur et les élections locales à trois paliers.
"J’invite les partenaires techniques et financiers du Niger à soutenir la CENI et à accompagner le processus électoral nigérien pour, l’enracinement de la démocratie dans notre pays", a exhorté le président de la commission électorale nigérienne

Ouverture lundi à Niamey d’un atelier sous-régional sur les réformes institutionnelles en Afrique

Des experts venus d’Etats membres de la CEDEAO ont entamé lundi une formation sur la gouvernance en Afrique autour du thème « Transition et réformes institutionnelles en Afrique : cas du Niger », au cours d’un atelier sous-régional initié par le Conseil consultatif national (CCN), organe transitoire pour apprécier les textes fondamentaux au Niger, a constaté APA.
Cet atelier de deux jours, qui bénéficie du soutien du Forum de la société civile de l’Afrique de l’Ouest (FOSCAO) et l’Open society institute for West Africa (OSIWA), constitue une occasion pour échanger sur les réformes entreprises au Niger, depuis le putsch du 18 février qui a déposé l’ex-Président Mamadou Tandja dont la volonté de se maintenir au pouvoir a plongé le pays dans une longue crise politique.
« L’organisation de ces échanges permettra aux Conseillers de renforcer leur capacité pour mieux appréhender, avec la sérénité et l’esprit de responsabilité requis, les avant-projets de textes fondamentaux devant régir les institutions de notre pays qu’ils auront à examiner dans les prochains jours » a dit Marou Amadou, le Président du CCN.
Cette rencontre, a-t-il dit, mettra en exergue l’expérience du Niger « et à la lumière des expériences d’autres pays de la sous-région, un débat s’engage entre les participants dans la perspective d’une identification des forces et faiblesse des pratiques constitutionnelles et de tirer le meilleur profit ».

Une société minière canadienne alloue 1 million USD pour combattre la famine au Niger

L’ancien Premier ministre canadien, également représentant du groupe Goviex-uranium, Jean Chrétien, a annoncé l’octroi « à titre privée » par cette compagnie d’une enveloppe d’un million de dollar en guise de contribution aux efforts du Niger à faire face à la grave pénurie alimentaire qui secoue cette année près de 8 millions de personnes, a appris APA lundi de bonne source.
« La contribution est privée, elle sera remise à une organisation à but non lucratif opérant au Niger pour l’acheminer aux victimes de la crise alimentaire, particulièrement aux enfants dans un bref délai » a dit Jean Chrétien.
« J’informerai le gouvernement canadien sur le problème de la crise alimentaire. Pendant ma carrière en qualité de Premier ministre, je me suis intéressé à l’Afrique et je continuerai à le faire comme citoyen privé », a-t-il promis.
Le Niger, qui occupe le quatrième rang mondial des pays producteurs d’uranium est confronté à une famine, provoqué par une mauvaise campagne agricole sui s’est soldée en 2009 avec de gros déficits céréaliers et fourragers, indique-t-on.
Goviex-Uranium a annoncé la consolidation des sa présence dans l’exploitation d’une mine d’uranium d’ici 2012 au Niger, un pays où « on peut investir, je crois que le pays peut se classer en matière de développement en bonne position » a dit Jean Chrétien.
Quelque 7,8 millions de Nigériens font face à la pénurie alimentaire pour laquelle les Nations unies cherche à mobiliser 190 millions USD pour financer un plan humanitaire.

Rapatriement d'un centaine de Nigériens détenus en Libye

Cent onze Nigériens qui étaient détenus en Libye ont été rapatriés lundi et plus de 200 autres étaient attendus dans les prochaines heures , a-t-on appris auprès du ministère nigérien de l'Intérieur.
"Une première vague de 111 Nigériens, dont une femme, qui étaient détenus en Libye, est arrivée lundi en provenance de Tripoli vers 13H35 (locales, 12H35 GMT)", a affirmé à l'AFP un responsable de la communication du ministère.
Les prisonniers sont arrivés à Niamey à bord d'un avion qui ramenait les ministres nigériens de l'Intérieur Ousmane Cissé et de la Justice Abdoulaye Djibo, qui étaient en visite en Libye.
Un autre groupe de "207 autres détenus arrivera de Sebha (sud libyen) dans les heures qui suivent", a indiqué le responsable.
A Tripoli, un haut responsable du ministère libyen de la Justice a évoqué le chiffre de 150 autres Nigériens détenus à Sebha et qui devaient être transférés lundi, conformément à la convention d'entraide judiciaire signée en mai 2008 entre les deux pays et adoptée tout récemment par Niamey.
"La plupart des personnes déjà rapatriées et celles qui arriveront bientôt sont d'anciens détenus qui ont fini de purger leur peine en Libye", a précisé le responsable nigérien. "Certaines d'entres elles avaient été incarcérées pour défaut de papiers de séjour".
Dès leur arrivée, les 111 personnes ont été cantonnées dans un camp militaire de la capitale.
Selon le ministère nigérien de l'Intérieur, un "comité paritaire Niger-Libye" a été mis en place pour traiter les cas des Nigériens détenus et condamnés à mort par la justice libyenne.
L'exécution le 30 mai en Libye de trois ressortissants nigériens pour des "actes criminels" avait soulevé une vive émotion au Niger.
Annonçant le 18 juin un accord sur l'extradition de quelque 300 Nigériens détenus en Libye, Niamey avait affirmé que Tripoli avait aussi décidé de surseoir aux exécutions de 22 Nigériens condamnés à mort.
Des milliers de Nigériens vivent en Libye, où ils travaillent souvent comme ouvriers sur des chantiers ou comme domestiques.

dimanche 4 juillet 2010

La CEDEAO annonce le retour du Niger dans ses instances en tant qu’observateur

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a annoncé samedi le retour du Niger dans ses instances, en tant qu’observateur, après sa suspension en octobre 2009, a appris APA en marge du Sommet de cette organisation régionale au Cap-vert.
Niamey a été suspendu de la CEDEAO le 20 octobre 2009 après la tenue de législatives controversées organisées par le régime de Mamadou Tandja, qui avait également modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir, à la fin de ses deux mandats légaux.
La sanction de la CEDEAO comportait aussi l’interdiction de toute réunion de l’organisation régionale sur le sol nigérien.
Motivant sa décision de réadmettre le Niger, la CEDEAO a souligné « prendre acte de la date du 26 décembre 2010 fixée pour l’organisation du premier tour de l’élection présidentielle » encourageant « respect scrupuleux » de l’agenda électoral.
Cette décision, souligne-t-on, vient couronner les multiples assurances données par la junte militaire qui a évincé depuis le 18 février dernier le Président Tandja, et promis des élections libres et démocratiques pour lesquelles ses membres et ceux du gouvernement de Transition seront inéligibles.
Le premier tour de l’élection présidentielle au Niger se déroulera le 3 janvier 2011 pour remettre le pouvoir à un régime civil a annoncé Abdourahamane Gousmane, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Un probable deuxième tour est prévu le 14 janvier tandis que les résultats définitifs de ce second tour seront proclamés le 4 mars, et le nouveau président élu sera investi le 11 mars 2011, a indiqué M.Gousmane, lors d’un point de presse.
Un référendum constitutionnel est prévu pour le 31 octobre prochain, alors que des élections municipales se tiendront le 27 novembre, a-t-il ajouté, annonçant une révision « exceptionnelle » du fichier électoral jusque’ au 30 août.
En avril dernier, le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, James Victor Gbeho, en visite à Niamey, avait indiqué que son organisation souhaite une transition de courte durée pour espérer une prompte levée des sanctions à l’encontre du Niger.
« Si d’ici là, des progrès sont enregistrés dans le sens d’un retour à l’ordre constitutionnel normal au Niger, les Chefs d’Etat évalueront la situation et décideront de la levée ou non des sanctions » avait-il estimé

Niger: premier tour de la présidentielle le 3 janvier 2011

Le premier tour de l'élection présidentielle au Niger, destinée à rétablir un régime civil après le coup d'Etat militaire du 18 février, se tiendra le 3 janvier 2011, a annoncé samedi soir la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
"Le premier tour de l'élection présidentielle couplée aux législatives sera organisé le 3 janvier 2011", a déclaré le président de la Céni Abdourahmane Ghousmane sur la télévision publique.
Un éventuel deuxième tour de la présidentielle est prévu le 14 janvier, a-t-il précisé. Les résultats définitifs de ce second tour seront proclamés le 4 mars, et le nouveau président élu sera investi le 11 mars 2011.
Un référendum pour l'adoption d'une nouvelle Constitution interviendra le 31 octobre 2010.
Des élections locales - municipales, départementales et régionales - se tiendront en même temps le 27 novembre, a indiqué le président de la Céni.
Une "révision exceptionnelle" du fichier électoral sera opérée jusqu'au 30 août, et un recensement des électeurs nigériens vivant à l'étranger se déroulera jusqu'au 1er novembre, a ajouté M. Ghousmane.
Il a estimé à environ 30 milliards de FCFA (45 M EUR) le budget nécessaire à l'organisation de ces scrutins.
L'investiture du nouveau président conclura la transition d'un peu plus d'une année conduite par le chef de la junte, le général Salou Djibo, qui a promis de rendre le pouvoir aux civils.
Pays très pauvre et enclavé, le Niger est dirigé par une junte militaire depuis le renversement le 18 février, après 10 ans de pouvoir, du président Mamadou Tandja. Il avait plongé son pays dans une grave crise en cherchant à se maintenir au pouvoir malgré la fin de son mandat légal.
En sommet au Cap-Vert, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a annoncé samedi le retour du Niger à ses réunions, en tant qu'observateur. Le pays avait été suspendu de l'institution le 20 octobre 2009 après des législatives controversées organisées par le régime Tandja.
La Cédéao a expliqué notamment "prendre acte de la date du 26 décembre 2010 fixée pour l'organisation du premier tour de l'élection présidentielle", et exhorté au "respect scrupuleux" de ce calendrier.
Le 26 décembre était la date proposée par le Conseil consultatif, une des instances mises en place pour la transition.
Le président de la Céni n'a pas évoqué spécifiquement ce décalage du 26 décembre au 3 janvier 2011. Mais il a indiqué que l'investiture du nouveau chef de l'Etat était reportée du 1er au 11 mars en raison du retard d'environ une semaine dans la mise en place de la Céni, finalement intervenue mi-juin.
Un nouveau code électoral a été adopté en mai par la junte. Un avant-projet de Constitution doit être examiné prochainement par le Conseil consultatif.

samedi 3 juillet 2010

Bharti va investir 100 millions USD pour booster le secteur de la téléphonie mobile au Niger

Le Président directeur général (PDG) de Bharti international, Manoj Kohli, nouveau repreneur de l’opérateur de téléphonie mobile Zain, a annoncé vendredi à Niamey que sa compagnie injectera une enveloppe de 100 millions de dollars dans les trois prochaines années pour développer ses opérations au Niger, a constaté APA.
« Nous avons parlé de nos autres projets, par exemple l’investissement de 100 millions de dollars que nous comptons faire sur les trois années à venir au Niger, l’élargissement de notre réseau et aussi la création d’emplois » a-t-il dit, au cours d’une conférence de presse.
Le patron de Bharti International, également président de Airtel international, s’est entretenu avec le Chef de la junte nigérienne, auprès duquel il a déclaré avoir demandé « l’appui et la bénédiction (…) pour sa société ».
Le groupe Zain, premier opérateur mobile au Niger avec plus de 1,3 millions d’abonnés, se positionne comme leader du marché dans 10 pays sur les 15 où il est présent et occupe le deuxième rang dans les quatre autres. Il s’agit du Burkina, du Niger, du Congo, de la RDC, du Gabon, du Ghana, du Kenya, du Malawi, de la Sierra Leone, de la Tanzanie, de la Zambie, Madagascar, Ouganda, du Tchad et du Nigeria.
« Nous comptons changer le nom de Zain, qui sera rebaptisée Airtel en octobre prochain, le même jour dans les 15 pays d’Afrique », a affirmé le nouveau repreneur de cet opérateur de téléphonie mobile.
Bharti Airtel Limited, une société du groupe Bharti entreprises, est l’un des principaux opérateurs de télécommunications sur les marchés émergents avec des opérations dans 18 pays à travers l’Asie et l’Afrique de 180 millions de clients dans ses opérations.
Il a été classé parmi les six meilleures sociétés de technologie au monde par le magazine « Business week », souligne-t-on

vendredi 2 juillet 2010

Adoption d’un Code général des impôts au Niger

Le Niger s’est doté d’un code général des impôts, un document inédit dont l’objectif est de rendre l’impôt plus « transparent, mais aussi plus efficace et plus utile », a constaté APA vendredi, au terme d’un atelier national de validation du projet de ce Code, à Niamey, la capitale nigérienne.
La fiscalité fait corps avec les fondements de la souveraineté « car en l’absence de ressources financières, nul gouvernement ne peut conduire de politiques publiques », a expliqué Annou Badamassi, le ministre nigérien des Finances.
Il a également indiqué que l’impôt est un puissant levier de régulation économique, capable d’influencer la consommation, d’impacter l’épargne ou d’orienter le mode d’organisation et de production des entreprises.
La nécessité d’améliorer la gestion de l’impôt au Niger, a-t-il fait remarquer, réside dans les retards cumulés par le Niger dans l’aménagement de ses réglementations et aux meilleures pratiques dans ce domaine.
Une récente évaluation de la gestion des finances publiques au Niger, a révélé qu’en matière de transparence de l’assujettissement et des obligations des contribuables, les utilisateurs de l’outil ont accès à l’information, alors que celles concernant les impôts est fragmentée.
Même si l’on note des évolutions notables dans le domaine des finances publiques, l’infrastructure fiscale au Niger est « restée bien éparpillée, complexe et peu lisible », ont soutenu récemment des experts de la Fiscalité.
Le code général des impôts dont le pays vient de se doter, tire son fondement de « la volonté de rendre l’impôt plus transparent, mais aussi plus efficace et plus utile » a précisé le ministre Badamassi, ajoutant que ce texte doit permettre à chaque nigérien, par l’intermédiaire de ses élus, de mieux savoir ce qu’il advient de l’argent de ses impôts.
« Cette réforme doit ensuite éviter de trop soumettre aux lois de la probabilité les allocations aux services. (…) le Code doit enfin accroître la cohérence, la lisibilité, la facilité et la sincérité du dispositif juridique », a-t-il dit.
Selon Hama Hamadou, le directeur général des Impôts du Niger, l’inexistence d’un « document unifié des lois fiscales, un code général des impôts » constituait « un défi majeur » qui subsiste dans le domaine fiscal au Niger.
« Nous sommes convaincus que ce code va impacter la vie de tous les foyers nigériens. S’il est bien parachevé, il pourra nous transporter vers la souveraineté économique et financière que demande tant le citoyen du Niger » a-t-il affirmé.
Ce document, un vieux projet qui date de 2003, comporte 1156 articles repartis à travers sept Titres liés aux différents impôts et taxes du droit fiscal positif nigérien, souligne-t-on.

Niger : création de trois universités publiques au centre

Le gouvernement nigérien réuni jeudi pour le Conseil des ministres sous la présidence du général de corps d’armée Salou Salou, a adopté trois projets d’ordonnance portant création de trois universités à Maradi, Tahoua et Zinder, sous forme d’établissements publics à caractère scientifique, culturel et technique.
Les présents projets d’ordonnance proposent la création de trois universités publiques sur le site d’implantation des Instituts universitaires de Technologie (IUT) de Maradi, Tahoua et Zinder, au centre du pays, à cotés de celle de Niamey, datant d’une quarantaine d’années.
Cette initiative vise à satisfaire la forte pression de la demande en enseignement supérieur, consécutive à l’accroissement des admissions au baccalauréat et à décongestionner l’unique Université Abdou Moumouni de Niamey.
"Les présents projets visent ainsi à renforcer les capacités de formation supérieure et de recherche pour assurer un meilleur développement du pays, à répondre à l’accélération de la demande de formation et prévenir la massification à l’Université Abdou Moumouni de Niamey", selon un communiqué officiel.
Ils visent également à contribuer à l’aménagement du territoire, en rapprochant les centres spécialisés de formation supérieure et des lieux de résidence des apprenants