mardi 28 septembre 2010

L’UE adopte une feuille de route pour la reprise de sa coopération avec le Niger

Le Conseil de l’Union européenne a déroulé une feuille de route pour la reprise « progressive » de sa coopération au développement avec le Niger, saluant les efforts fournis depuis six mois par la junte militaire au pouvoir, après la suspension de ses aides avec Niamey, en raison de l’entêtement de l’ex-président Mamadou Tandja de se maintenir au pouvoir par la violation de la constitution.
« Le Conseil a présenté ce jour une feuille de route pour reprendre à certaines conditions la coopération au développement. Les progrès réalisés par les autorités nigériennes sur la voie du rétablissement de l’ordre constitutionnel se traduiront par une reprise progressive de l’aide au développement fournie par l’UE » indique le Conseil dans un communiqué.
Le Niger est engagé dans processus électoral qui aboutira à la désignation de nouveaux dirigeants civils, selon un calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) créée par la junte militaire au pouvoir depuis le putsch du 18 février dernier.
« Une fois qu’une assemblée nationale et qu’un nouveau président auront été mis en place grâce à des élections démocratiques, la coopération reprendra pleinement » indique le Conseil de l’Union européenne.
L’UE a également réitéré son engagement à poursuivre le financement des opérations humanitaires et les secours d’urgence bénéficiant directement au peuple nigérien tout en continuant de soutenir la transition politique.
« Les mesures adoptées (…)resteront en vigueur pendant douze mois et pourront être évaluées à la lumière de la mise en œuvre des engagements » souligne le communiqué du Conseil de l’Union européenne.
Cette décision met fin à un processus engagé l’année dernière, lorsque Mamadou Tandja, alors président, avait, contre l’avis de la Cour constitutionnelle, suivi une procédure illégale et non consensuelle lui permettant de rester en fonction après la fin de son deuxième quinquennat.
L’UE avait estimé que ces événements violaient les principes démocratiques et l’État de droit, qui sont des éléments essentiels de l’accord de Cotonou et décidé provisoirement de suspendre la coopération avec le Niger dans le cadre du Fonds européen de développement et tenu des consultations avec les autorités du pays en décembre 2009.
Le montant total de l’aide allouée au Niger par le Fonds de développement européen pour la période 2008-2013 est de 458 millions d’euros. Quelque 90 millions d’euros ont pour l’instant été déboursés, rappelle-t-on.

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