La coalition des partis membres de la Coordination des forces pour la démocratie et la république (CFDR), l’ex-opposition au président déchu Mamadou Tandja, tient la tête des élections municipales de mardi et mercredi, avec 286 sièges sur les 387 annoncés selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le MNSD, ancien parti présidentiel de Mamadou Tandja, a gagné 90 sièges, tandis que des partis de l’ancienne opposition, comme le MODEN de l’ex-Premier ministre Hama Amadou et le PNDS de l’opposant Mahamadou Issoufou, totalisent plus de 200 sièges, selon des résultats partiels, représentant 18% des sièges à répartir.
La CENI poursuit la proclamation des résultats provisoires de ces élections locales dont l’organisation a été ponctuée de nombreuses difficultés notamment logistiques ayant empêché à certaines localités de voter le 11 janvier dernier. Le scrutin s’est poursuivi le 12 janvier dans des circonscriptions disséminées dans quatre des huit régions du Niger, sur décision de la Commission électorale.
« Nous sommes satisfaits du déroulement de ces élections. Il y a eu des problèmes, mais globalement, nous accepterons les résultats » a dit Oumarou Dogari Moumouni, un porte-parole de la CFDR.
Toutefois, proteste le directeur national de campagne du MNSD, Moussa Harouna, « plusieurs cas d’irrégularités qui doivent annuler le vote dans certaines localités » dans une interview à Dounia, une télévision privée.
Pour sa part, le président de la CENI, Abdourhamane Ghousmane, a affirmé que ces élections municipales se sont déroulées « dans le calme et la sérénité », malgré quelques difficultés logistiques.
« Les opérations de vote se sont passées dans de bonnes conditions hormis quelques difficultés mineures. C’est le cas dans la commune rurale de N’Gourti (extrême-est) où certains partis politiques ont bloqué les opérations », a-t-il expliqué.
Aucune violence ou incident n’avait été signalée, a encore dit M.Ghousmane.
Initialement fixé au 8 janvier dernier, le scrutin local a été repoussé de trois jours par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui invoquait des « problèmes d’ordre logistique ».
Ce vote, en prélude à l’élection présidentielle couplée aux législatives du 31 janvier prochain, va permettre de désigner les membres des conseils régionaux, municipaux et d’arrondissement des 266 communes du Niger. Environ 49.914 candidats sont en lice pour siéger au sein de ces conseils communaux.
Le Niger, dirigé par une junte militaire, s’est engagé dans un processus de restauration de la démocratie, après le putsch qui a destitué en février 2010, l’ex-président Tandja, qui a tenté de se maintenir au pouvoir à la fin de son mandat légal.
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