Le socialiste , Mahamadou Issoufou, 58 ans, deux fois finaliste malheureux aux scrutins présidentiels en 1999 et en 2004, propose la création de 50.000 emplois annuels pour les jeunes, à travers un programme décliné en huit solutions pour remettre le Niger sur la rampe du développement.
Candidat du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme), membre de l’International socialiste,cet ingénieur des Mines formé en France, brigue pour la quatrième fois le mandat présidentiel, après avoir terminé troisième en 1992, puis deuxième en 1999 et en 2004 face à l’ex-président Mamadou Tandja, dont il fut l’un des farouches opposants.
Dans son projet de société, il affirme que le Niger a besoin « d’institutions fortes plutôt que d’hommes forts » prenant l’engagement de construire des institutions « démocratiques fortes, crédibles et durables ».
Conscient des aléas naturels auxquels fait face son pays, situé au cœur de l’espace sahélo-saharien, le candidat du PNDS promet d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national.
Au plan économique et de la promotion sociale, il ambitionne de drainer plus de 6.000 milliards FCFA sur la période du mandat - 5ans- par « l’action conjuguée d’une croissance annuelle moyenne soutenue de 7% du PIB, d’une amélioration du rendement fiscal, d’une dépense publique plus efficace et d’un accroissement sensible des ressources extérieures ».
Une enveloppe de 600 milliards FCFA sera allouée à la réalisation d’infrastructures et au financement de l’énergie, tandis que le PNDS s’engage à injecter autant de montant à l’hydraulique urbaine, rurale et pastorale et faire de l’accès à l’eau pour tous une priorité.
De même, le candidat du PNDS veut investir 900 milliards FCFA pour booster l’agriculture et l’élevage, principales occupations de plus de 80% des Nigériens.
Mahamadou Issoufou, dont le parti a régulièrement dénoncé le « peu d’intérêt » accordé au secteur de l’éducation par le régime de Tandja, promet de faire des allocations de 1.500 milliards FCFA au profit de l’éducation et 600 milliards FCFA pour la santé.
Il s’engage également à créer quelque 50.000 emplois par an au profit des jeunes, lit-on dans son programme politique.
A la tête de la plus grande formation politique du Niger –après l’éclatement du MNSD, ex-parti présidentiel, Mahamadou Issoufou, espère rééditer son exploit du scrutin local du 11 janvier dernier, lorsque le PNDS a remporté prés de 1000 des 3500 sièges en jeu.
Polygame et père de quatre enfants, cet ancien dirigeant de la Société des mines de l’Air, filiale d’AREVA au Niger, a été Premier ministre de 1993 à 1995, puis président de l’Assemblée jusqu’au Coup d’Etat du 27 janvier 1996, mené par le Colonel Ibrahim Baré Mainassara.
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