Le gouvernement nigérien et le groupe français Areva ont indiqué vendredi qu'ils souhaitaient renforcer "très vite" la sécurité sur le site minier d'Arlit (nord), où ont été enlevées mi-septembre sept personnes, dont cinq Français.
"Le premier travail vient du Niger, c'est son devoir d'Etat régalien", a déclaré devant la presse la présidente du géant nucléaire Anne Lauvergeon, à son retour d'une brève visite à Arlit.
Des réunions lancées vendredi avec les autorités nigériennes doivent permettre de "travailler très concrètement sur l'analyse des risques et de la façon d'y parer", a-t-elle poursuivi.
"Nous souhaitons aller très vite car nous souhaitons pouvoir assurer la sécurité adéquate" aux salariés et aux habitants de la ville installée à côté du site d'extraction d'uranium, a-t-elle assuré, sans autre précision: "c'est pas ma spécialité, la sécurité. Moi, c'est l'énergie".
"Le Niger prendra toutes les dispositions pour que l'activité économique continue, pour que les carnets de commande soient honorés", a affirmé le ministre des Mines Souleymane Abba.
"Des dispositions sont prises pour que cela se fasse très rapidement, que l'on donne la réponse qu'il faut de manière adéquate à cette situation", a-t-il ajouté.
Mme Lauvergeon achevait une visite entamée jeudi après-midi au Niger.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement, le 16 septembre, de cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs d'Areva et de son sous-traitant Satom, filiale du groupe français Vinci.
Areva, qui a lancé un audit interne sur la sécurité de son site d'Arlit et les circonstances de l'enlèvement, a été accusée d'avoir insuffisamment tenu compte des menaces qui pesaient sur son personnel au Niger.
Après les rapts, Areva et Niamey s'étaient rejeté la responsabilité de la faille du dispositif sécuritaire.
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