Des associations musulmanes ont invité mercredi les électeurs à boycotter le référendum constitutionnel prévu dimanche au Niger pour fixer un cadre à un retour à un régime civil, jugeant que ce texte néglige l'islam.
La consultation est la première d'une série d'élections qui sera couronnée par l'investiture d'un nouveau chef de l'Etat civil élu d'ici avril 2011, en remplacement de la junte de transition qui a renversé en février le président Mamadou Tandja.
La nouvelle Loi fondamentale cherche à supprimer les pouvoirs étendus que s'était arrogés Mamadou Tandja avant son renversement et à améliorer la gouvernance dans le secteur minier d'un pays qui est le premier fournisseur de minerai d'uranium de la France.
Elle officialisera également une séparation des pouvoirs entre l'Etat et l'islam dans un pays peuplé à 98% de musulmans.
"La séparation de l'Etat et de la religion signifie tout simplement qu'Allah ne sera plus une priorité dans cet Etat financé par l'argent des musulmans - à savoir qu'on peut gouverner les Nigériens avec toute sorte d'idéologies et d'idées athées, anti-religieuses", a expliqué Harouni Fodi, de l'association islamique Anassi.
Les groupes musulmans au Niger exercent une grande influence sur la société civile et politique. Ces dernières années, ils ont pesé de tout leur poids pour bloquer, voire empêcher des projets de réforme du code de la famille ou du statut des femmes
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