Le parti de l'ancien président nigérien Mamadou Tandja, renversé en février, a dénoncé vendredi une "chasse aux sorcières", au lendemain de l'arrestation de son chef, l'ex-Premier ministre Seïni Oumarou, accusé de détournement de fonds publics.
La Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale - mise en place par la junte militaire au pouvoir depuis le putsch pour "assainir" le pays - est "partiale et inéquitable", a accusé Ali Sabo, vice-président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), interrogé par l'AFP.
M. Sabo a fustigé "une inquisition" visant les personnalités du régime Tandja et "une chasse aux sorcières manifeste".
Arrêté jeudi, le président du MNSD Seïni Oumarou "est toujours à la gendarmerie", a-t-il indiqué.
L'ex-Premier ministre, qui fut ministre du Commerce, a été interpellé en compagnie d'un autre ancien titulaire de ce portefeuille, Sala Habi, du secrétaire général de ce ministère Amadou Soumana Gouro et du directeur des hydrocarbures au ministère des Mines, Addo Mahamane, a-t-il précisé.
La commission a accusé les quatre hommes de détournement d'argent public destiné au Fonds de l'énergie créé pour subventionner l'essence et le gaz domestique.
Elle a réclamé à Seïni Oumarou quelque 270 millions FCFA (400.000 EUR), 159 millions FCFA (240.000 EUR) à Sala Habi et environ 429 millions FCFA (650.000 EUR) à chacun des deux autres hauts fonctionnaires.
La junte du général Salou Djibo a promis un "assainissement" en lançant audits et enquêtes sur des malversations qui auraient été commises à l'époque Tandja (1999-2010).
La Commission de lutte contre la délinquance financière a publié mi-juillet dans la presse locale une liste de noms de personnalités accusées de détournements
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