El Hadj Ibrahim Oumarou, 80 ans, le sultan (souverain) de la région d'Agadez (nord nigérien) et très influent chef traditionnel touareg au Niger, est décédé mardi à l'hôpital de Niamey des suites de maladie, après 52 ans de règne, a annoncé son entourage.
"Notre sultan est décédé ce mardi vers 4 heures GMT des suites de maladie à l'hôpital de Niamey", a indiqué à l'AFP Ibrahim Manzo, un de ses notables, ressortissant d'Agadez.
"Discret et très respecté, le sultan Ibrahim Oumarou était aussi un grand artisan de la paix et a maintes fois appelé les fils de sa région à ne pas recourir aux armes", a souligné de son côté, un élu touareg.
En janvier, le vieux chef était apparu très affaibli lors d'un forum "Paix et développement" tenu à Arlit, la citée minière du nord.
Il disparaît alors que le nord du Niger tente de panser les plaies de deux rébellions touareg 1991 à 1995 et 2007 à 2009.
Cette zone désertique riche en uranium reste cependant confrontée à la résurgence de la crise touareg au Mali voisin et aux séquelles du conflit en Libye.
Quatre Français, enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit, dans le nord du Niger, sont retenus en otages par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le Sahel. Ils travaillaient au Niger pour les entreprises Areva et Satom.
mardi 21 février 2012
samedi 11 février 2012
Le Niger réitère son refus d'extrader pour l'instant Saadi Kadhafi
Le Niger n'extradera pas pour l'heure Saadi Kadhafi, fils du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, bien qu'il ait "violé" ses conditions d'asile par une déclaration "subversive" sur une télévision arabe, a affirmé samedi le gouvernement nigérien.
"Notre position reste la même: nous remettrons Saadi Kadhafi à un gouvernement qui a une justice indépendante et impartiale, c'est clair", a déclaré le porte-parole Marou Amadou devant la presse à Niamey.
"Notre position est simple, nous ne pouvons pas livrer quelqu'un là où il risque de connaître la mort et là où il n'est pas susceptible d'avoir un procès digne", a-t-il insisté.
Le Conseil national de transition libyen (CNT) a demandé samedi au Niger de lui remettre Saadi Kadhafi après que celui-ci a, dans des déclarations à la chaîne Al-Arabiya, promis de retourner en Libye et affirmé qu'"une rébellion s'étend jour après jour" dans le pays.
"Le CNT demande au gouvernement du Niger de remettre immédiatement Saadi et les autres fugitifs aux autorités libyennes en vue de maintenir ses relations avec le peuple libyen", a indiqué le nouveau porte-parole du Conseil, Mohamed Nasr al-Harizi, dans un communiqué.
"Nous voudrions dire au régime du CNT que le gouvernement du Niger est loin d'avoir cautionné ou suscité cette affaire, nous sommes tout aussi sérieusement déçus", a souligné Marou Amadou.
"Je dis avec beaucoup d'amertume que Saadi Kadhafi, en annonçant l'imminence d'un soulèvement en Libye, a contrevenu aux consignes et aux conditions sous lesquelles nous l'avons accueilli", a-t-il indiqué.
Selon lui, Saadi Kadhafi et la trentaine d'autres proches du défunt "Guide" libyen réfugiés au Niger "doivent s'abstenir de tout agissement, tout comportement subversif". La déclaration de Saadi est "subversive et malheureuse", a-t-il dénoncé.
M. Amadou a souligné "la faiblesse" du dispositif sécuritaire autour de Saadi Kadhafi. Il a assuré que "ces mesures de surveillance ont d'ores et déjà été sérieusement renforcées" et que le gouvernement envisageait des sanctions contre ceux qui étaient chargés de sa sécurité.
Il a souligné que le Niger était prêt à remettre Saadi Kadhafi à la Cour pénale internationale (CPI). "A plusieurs reprises nous avions autorisé la Cour pénale internationale qui a voulu se saisir de ce dossier, elle n'est jamais hélas arrivée", a-t-il déploré.
Samedi, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a appelé son homologue libyen Achour Ben Khayal pour exprimer ses "regrets et excuses au gouvernement et au peuple libyen", après les déclarations de Saadi Kadhafi, a rapporté l'agence officielle libyenne Lana.
Saadi Kadhafi, 38 ans, s'est réfugié en septembre 2011 au Niger, qui lui a accordé l'asile pour "raisons humanitaires".
Les autorités libyennes l'accusent de "s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football". Interpol avait émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres son arrestation.
"Notre position reste la même: nous remettrons Saadi Kadhafi à un gouvernement qui a une justice indépendante et impartiale, c'est clair", a déclaré le porte-parole Marou Amadou devant la presse à Niamey.
"Notre position est simple, nous ne pouvons pas livrer quelqu'un là où il risque de connaître la mort et là où il n'est pas susceptible d'avoir un procès digne", a-t-il insisté.
Le Conseil national de transition libyen (CNT) a demandé samedi au Niger de lui remettre Saadi Kadhafi après que celui-ci a, dans des déclarations à la chaîne Al-Arabiya, promis de retourner en Libye et affirmé qu'"une rébellion s'étend jour après jour" dans le pays.
"Le CNT demande au gouvernement du Niger de remettre immédiatement Saadi et les autres fugitifs aux autorités libyennes en vue de maintenir ses relations avec le peuple libyen", a indiqué le nouveau porte-parole du Conseil, Mohamed Nasr al-Harizi, dans un communiqué.
"Nous voudrions dire au régime du CNT que le gouvernement du Niger est loin d'avoir cautionné ou suscité cette affaire, nous sommes tout aussi sérieusement déçus", a souligné Marou Amadou.
"Je dis avec beaucoup d'amertume que Saadi Kadhafi, en annonçant l'imminence d'un soulèvement en Libye, a contrevenu aux consignes et aux conditions sous lesquelles nous l'avons accueilli", a-t-il indiqué.
Selon lui, Saadi Kadhafi et la trentaine d'autres proches du défunt "Guide" libyen réfugiés au Niger "doivent s'abstenir de tout agissement, tout comportement subversif". La déclaration de Saadi est "subversive et malheureuse", a-t-il dénoncé.
M. Amadou a souligné "la faiblesse" du dispositif sécuritaire autour de Saadi Kadhafi. Il a assuré que "ces mesures de surveillance ont d'ores et déjà été sérieusement renforcées" et que le gouvernement envisageait des sanctions contre ceux qui étaient chargés de sa sécurité.
Il a souligné que le Niger était prêt à remettre Saadi Kadhafi à la Cour pénale internationale (CPI). "A plusieurs reprises nous avions autorisé la Cour pénale internationale qui a voulu se saisir de ce dossier, elle n'est jamais hélas arrivée", a-t-il déploré.
Samedi, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a appelé son homologue libyen Achour Ben Khayal pour exprimer ses "regrets et excuses au gouvernement et au peuple libyen", après les déclarations de Saadi Kadhafi, a rapporté l'agence officielle libyenne Lana.
Saadi Kadhafi, 38 ans, s'est réfugié en septembre 2011 au Niger, qui lui a accordé l'asile pour "raisons humanitaires".
Les autorités libyennes l'accusent de "s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football". Interpol avait émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres son arrestation.
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