La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a annoncé samedi le retour du Niger dans ses instances, en tant qu’observateur, après sa suspension en octobre 2009, a appris APA en marge du Sommet de cette organisation régionale au Cap-vert.
Niamey a été suspendu de la CEDEAO le 20 octobre 2009 après la tenue de législatives controversées organisées par le régime de Mamadou Tandja, qui avait également modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir, à la fin de ses deux mandats légaux.
La sanction de la CEDEAO comportait aussi l’interdiction de toute réunion de l’organisation régionale sur le sol nigérien.
Motivant sa décision de réadmettre le Niger, la CEDEAO a souligné « prendre acte de la date du 26 décembre 2010 fixée pour l’organisation du premier tour de l’élection présidentielle » encourageant « respect scrupuleux » de l’agenda électoral.
Cette décision, souligne-t-on, vient couronner les multiples assurances données par la junte militaire qui a évincé depuis le 18 février dernier le Président Tandja, et promis des élections libres et démocratiques pour lesquelles ses membres et ceux du gouvernement de Transition seront inéligibles.
Le premier tour de l’élection présidentielle au Niger se déroulera le 3 janvier 2011 pour remettre le pouvoir à un régime civil a annoncé Abdourahamane Gousmane, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Un probable deuxième tour est prévu le 14 janvier tandis que les résultats définitifs de ce second tour seront proclamés le 4 mars, et le nouveau président élu sera investi le 11 mars 2011, a indiqué M.Gousmane, lors d’un point de presse.
Un référendum constitutionnel est prévu pour le 31 octobre prochain, alors que des élections municipales se tiendront le 27 novembre, a-t-il ajouté, annonçant une révision « exceptionnelle » du fichier électoral jusque’ au 30 août.
En avril dernier, le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, James Victor Gbeho, en visite à Niamey, avait indiqué que son organisation souhaite une transition de courte durée pour espérer une prompte levée des sanctions à l’encontre du Niger.
« Si d’ici là, des progrès sont enregistrés dans le sens d’un retour à l’ordre constitutionnel normal au Niger, les Chefs d’Etat évalueront la situation et décideront de la levée ou non des sanctions » avait-il estimé
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