mardi 27 mars 2012

Le Niger enregistre une baisse inédite de 34% du taux de mortalité infanto-juvénile, selon l’UNICEF

Le Niger enregistre une baisse inédite de 34% du taux de mortalité infanto-Le taux de mortalité infanto-juvénile a connu un baisse inédite de 34 % au Niger, un seuil jamais atteint depuis 15 ans dans ce pays, qui entame ainsi sa marche vers l’atteinte du niveau 5 des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), a appris APA samedi auprès de la représentation de l’UNICEF à Niamey.
« La chute de la mortalité infanto-juvénile pour la période 2005-2010 a été significative au Niger. De l’ordre de 34%, elle est supérieure à celle observée entre les périodes de 1995-2000 et de 2000-2005, qui n’a été que de 17% » révèle un rapport conjointement publié par l’UNICEF et le gouvernement nigérien.

Si la composante mortalité juvénile a drastiquement baissé, la composante néonatale stagne, précise ce rapport qui dresse l’état des lieux de la mortalité des enfants et des mères au Niger, où cependant on note une « réduction moins importante » du taux de mortalité maternelle.

Ce taux, souligne le rapport, a très peu évolué depuis 20 ans, « stagnant autour de 652 décès pour 100.000 naissances vivantes pendant la période de 1998, à 648 décès pour 100.000 durant la période 2000-2005, il est de 576 pour la période 2005-2010 »

Les groupes d’âges les plus à risque sont ceux de 15-19 ans – en raison du mariage précoce- et les 20-24 ans, souligne la même source, ajoutant que de nos jours une femme au Niger court un risque d’un sur 20 de décéder par cause maternelle pendant les âges de procréation

vendredi 23 mars 2012

Niger: Nationalisation de sociétés de télécommunications

Télécommunications - Le gouvernement du Niger nationalise deux sociétés de télécommunications. Le gouvernement nigérien a procédé mercredi à la nationalisation de la Société nigérienne des télécommunications (SONITEL) et de la Société sahélienne de communication (SAHELCOM) estimant que leurs privatisations ont été «un échec».

Dans un compte rendu du Conseil de ministre, le gouvernement rappelle que c’est dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de réformes économiques et financières induites par les Politiques d'ajustements structurels, que la SONITEL a été privatisée par la cession de 51% du capital à DATAPORT.

Selon le gouvernement, les objectifs poursuivis à travers une telle opération de privatisation étaient de mobiliser les ressources nécessaires aux investissements pour la modernisation et le développement du réseau.

«Sept ans après, le constat partagé par toutes les parties est que la privatisation de la SONITEL a été un échec», affirme le gouvernement.

En 2009 déjà, le gouvernement, sur proposition de l'Autorité de Régulation Multisectorielle (ARM), avait réduit la durée des licences fixe et mobile attribuées le 3 décembre 2001 en vertu desquelles le Repreneur stratégique s'était engagé à exécuter les obligations prescrites dans le cahier des charges.

«Après plusieurs tentatives de rapprochement restées sans succès, l'Etat a décidé de la nationalisation de la Société Nigérienne des Télécommunications (SONITEL), en faisant principalement retour à l'Etat du Niger d'une partie de sa propriété cédée au repreneur stratégique défaillant en décembre 2001», précise le gouvernement.

Dans la foulée, le gouvernement a également procédé à la nationalisation de la Société Sahélienne des Télécommunications (SAHELCOM) détenue à 51% par la même compagnie internationale de télécommunication DATAPORT en raison de l’échec de la privatisation.

«La privatisation de SAHELCOM a été un échec, en atteste sa situation financière qui présente un surendettement très important dû à l'absence de financements conséquents des investissements par le Repreneur stratégique, une baisse drastique du chiffre d'affaires et une absence totale de distributions des dividendes», souligne le gouvernement.

Niger : Aghali Alambo mis aux arrêts pour complicité d’actes terroristes

Aghali Alambo, conseiller spécial du président de l’Assemblée Hama Amadou et ancien chef de front du Mouvement des Nigériens pour la Justice, a été interpelé, inculpé et incarcéré ce mardi pour association de malfaiteurs, trafic de substances dangereuses et illicites.

Cela s’est passé mardi 20 mars, aux environs de 14 heures à Niamey. Aghali Alambo, conseiller spécial du président de l’Assemblée Hama Amadou et ancien chef de front du Mouvement des Nigériens pour la Justice a été interpellé par le juge de lutte anti-drogue de Niamey. Il a été inculpé pour association de malfaiteurs, trafic de substances dangereuses et illicites, puis incarcéré à la maison d’arrêt de Niamey.

Des sources proches de lui précisent que Alambo aurait, à plusieurs reprises, ignoré l’injonction de la justice de l’entendre. Selon des sources bien informées, l’interpellation de Alambo est liée à l’affaire dite "Abta Hamidine". Cette affaire, du nom d’un ex-chef de front du Mouvement des jeunes arabes du Niger (MJAN), est celle d’une sombre affaire de livraison d’armes et de TNT à Aqmi. L’affaire avait fort heureusement été déjouée par les forces de défense du Niger. L’intervention avait alors fait un mort côté FDS et un mort côté bandits. Au final, une Toyota contenant 640 kg d’explosifs, 435 détonateurs pyrotechniques, une arme de guerre, plusieurs effets militaires et une somme de 90 000 dollars avait été saisie. La dépouille du bandit sera plus tard identifiée comme celle de Alhousseini Jaloud, un ami malien de Abta Hamidine qui sera lui-même appréhendé en juin 2011. D’après une source proche du dossier, Abta aurait cité Aghali Alambo comme l’un des cerveaux de l’affaire. Nous y reviendrons.

Mali - Le Niger "exige le retour à l'ordre constitutionnel"

Le Niger "condamne" le coup d'Etat militaire survenu jeudi au Mali voisin et "exige le retour de l'ordre de l'ordre constitutionnel", indique un communiqué du gouvernement nigérien publié vendredi dans les médias officiels.

"Le Niger suit avec préoccupation et une totale désapprobation l'évolution de la situation au Mali (...) condamne tout changement anticonstitutionnel et en l'occurrence la remise en cause du processus démocratique en république soeur du Mali", souligne le communiqué lu à la radio publique nigérienne.

"Le gouvernement du Niger exige le retour de l'ordre constitutionnel, la libération des personnalités arrêtées, l'arrêt des violences et la préservation de la sécurité publique" au Mali, ajoute le texte.

Des militaires maliens ont annoncé jeudi avoir renversé le régime au pouvoir au Mali après plusieurs heures d'affrontements, l'accusant d'incompétence dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le nord du pays.

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a plusieurs fois exprimé "sa vive préoccupation", face à la dégradation de la situation sécuritaire au Mali, dont la partie nord, proche du Niger, est en proie depuis mi-janvier à une rébellion touareg et aux activités de groupes islamistes radicaux.

Pays abonné aux coups d'Etat, le Niger, a été aussi confronté à deux révoltes touareg, la dernière remontant à 2007-2009.

Le Nord du Niger vit depuis quelques années sous la constante menace d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui retient toujours quatre Français enlevés en septembre 2010 à Arlit, grand site d'exploitation d'uranium.

samedi 17 mars 2012

Rencontre entre Mahamadou Issoufou et François Hollande

Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger, et M. François Hollande, candidat à l’élection présidentielle française, ont échangé jeudi 15 mars au cours d’un entretien. La lutte contre le terrorisme a été un des sujets importants de la discussion, à travers ma politique mise en œuvre au Niger, le défi des enlèvements de civils étrangers au Sahel ou les conséquences du conflit libyen sur la situation sécuritaire dans la région.
Le Président Issoufou a également évoqué l’avancement du programme d’investissement dans les infrastructures, notamment ferroviaire, le soutien nécessaire au développement rural et à l’irrigation, pour permettre au Niger de sécuriser l’alimentation de sa population, et a enfin évoqué l’accroissement souhaité de la production nationale d’électricité. François Hollande a salué ces efforts et confirmé sa volonté, s’il était élu Président de la République , d’œuvrer pour renforcer les partenariats entre la France et le Niger, tant en matière de sécurité que de développement économique.

vendredi 16 mars 2012

Le FMI accorde une aide au Niger

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi avoir accordé au Niger une assistance financière de 92,2 millions d'euros sur trois ans.
Les autorités de Niamey peuvent tirer immédiatement 13,17 millions d'euros au guichet du FMI, indique le Fonds dans un communiqué, précisant que, comme de coutume avec ce genre de facilité de caisse, le reste de l'assistance sera mis à disposition par tranches successives.

mardi 13 mars 2012

Niger : les députés votent pour la demande de levée d’immunité parlementaire introduite par le gouvernement

Les députés nigériens ont adopté lundi en session ordinaire une résolution portant constitution des commissions ad hoc chargées de l’examen des demandes de levée d’immunité parlementaire de plusieurs députés transmises à l’Assemblée nationale par le gouvernement.

La mise en place de ces commissions satisfait à des dispositions constitutionnelles, notamment le fait que les députés ne peuvent être poursuivis ou arrêtés en matière correctionnelle ou criminelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale.

Chaque commission comprend 15 membres nommés à la représentation proportionnelle des cinq groupes parlementaires qui composent le Parlement nigérien.

Cette résolution a été votée à l’unanimité des 82 députés de la majorité parlementaire présents à l’hémicycle, alors que les 27 députés présents de l’opposition parlementaire ont préféré s’abstenir, se réservant le droit de recourir au Conseil constitutionnel afin d’être éclairés sur la régularité de la procédure introduite par le gouvernement.

vendredi 9 mars 2012

Parc naturel : le Niger détrône l’Algérie

Le Conseil des ministres du Niger a pris la décision mardi de créer – enfin diront les écologistes qui l’attendent depuis plus de dix ans – la Réserve nationale de la nature et de la culture de Termit et Tin Toumma.

Une aire protégée de 100 000 km2, plus grande que le Parc national du Tassili (80 000 km2) qui détenait jusque-là le titre de plus grand national parc d’Afrique. A ne pas confondre avec un Parc naturel animalier comme le PN de Kruger en Afrique du Sud qui est le plus grand dans sa catégorie avec ses 20 000 km2. La réserve de Termit-Tin Toumma, située dans le centre-est du Niger, entre la savane sahélienne et le Sahara, est un sanctuaire d’une valeur inestimable, car c’est le refuge de nombreuses espèces d’antilopes et de gazelles en voie d’extinction. C’est le seul endroit où on trouve, avec une population de 200 individus, l’Addax, cette superbe antilope qui peuplait jusqu’au siècle denier toute la région sahélo-saharienne jusqu’aux bords de l’Atlas saharien et qu’on ne retrouve malheureusement plus que sur les fresques du Tassili.

C’est aussi là que se sont réfugiées les quatre espèces de gazelle aujourd’hui décimées et qui pullulaient dans toute l’Afrique du Nord jusque dans les reliefs de l’Atlas tellien comme la gazelle de Cuvier. Mais ce n’est pas que cela. La réserve est aussi une halte pour des milliers d’oiseaux dans leur migration. Elle héberge également plusieurs dizaines d’espèces carnivores et herbivores, certaines éteintes ou en voie de l’être, comme la gazelle dama, le guépard saharien, la tortue sillonnée, le mouflon à manchettes, les outardes arabe et nubienne ainsi que le fennec, le renard famélique, le renard pâle, le chacal doré, le chat des sables, le chat sauvage africain, l’hyène rayée, le ratel et la genette commune…

Mais elle est menacée, sérieusement. «La malédiction du pétrole», disent les naturalistes qui ont vu s’installer des chantiers d’exploitation de l’or noir découvert récemment dans ce pays d’entre les plus pauvres de la planète. Comment protéger les derniers individus d’espèces en voie d’extinction et totalement disparues dans leurs aires naturelles sans compromettre l’avenir des Nigériens ? L’éternel défi.

Le Niger abrite six fois plus de girafes qu'il y a 15 ans

Le nombre de girafes a été multiplié par six en 15 ans au Niger, passant de 50 en 1996 à 310 en 2011. Ces animaux seraient les derniers représentants d'une espèce en voie de disparition.
Alors que les populations de plusieurs espèces menacées ne cessent de diminuer, c'est une nouvelle porteuse d'espoir que vient d'annoncer le ministère nigérien de l'Environnement. En 15 ans, les girafes vivant dans le sud-ouest du pays aurait vu leur nombre multiplié par six. La population serait ainsi passée de 50 en 1996 à 310 en 2011. Une hausse qui s'expliquerait par les "efforts déployés par le gouvernement pour la préservation des girafes qui ont porté leurs fruits", selon les résultats d'un recensement officiel publié mardi et relayés par cyberpresse.ca.

D'après les chiffres révélés, la population de girafes serait désormais formée de 146 mâles et 164 femelles dont 26 seraient en gestation. Les animaux auraient en fait trouvé un havre de paix dans la brousse de Kouré, une zone à une heure de route au sud de Niamey située à l'abri des braconniers et des chasseurs. Une protection d'autant plus cruciale qu'une étude a révélé en 2006 que ces troupeaux étaient les derniers représentants de la girafe peralta, aujourd'hui en voie de disparition.

Pour préserver ces animaux majestueux, l'Association pour la sauvegarde des girafes du Niger (ASGN) finance en partenariat avec le zoo de Doué La Fontaine (France), des projets communautaires qui visent à inciter la population à participer à cette protection. Nombre de villages ont pu ainsi disposer de forages d'eau potable, de banques céréalières, de moulins à grains, de semences et d'engrais. Les femmes reçoivent, quant à elles, des prêts sans intérêts pour monter de petits commerces.
Ceci n'a toutefois pas empêché les premiers cas de braconnage de voir le jour en 2010, avec la mort de deux girafes. Cette même année, des spécialistes ont également tenté d'équiper les girafes de colliers émetteurs pour suivre leur mouvement, par satellite mais ceci a échoué.

Niger : démission d’un député de la majorité cité dans une affaire de fausses factures

Le député national Zakou Djibo du parti MODEN FA-Lumana, deuxième force de la majorité, cité dans l’affaire de fausses factures au ministère des Finances du Niger, a démissionné jeudi de son siège à l’Assemblée nationale "pour se mettre à la disposition de la justice nigérienne".

M. Zakou Djibo a déposé sa démission alors même que la levée de son immunité, avec 8 autres députés, à la demande du gouvernement, est en examen à l’Assemblée nationale.

Le richissime homme d’affaires serait impliqué dans une opération de paiement de fausses factures des marchés publics, d’un montant d’un milliard cinq cent millions de francs CFA, avec la complicité de plusieurs agents des Finances parmi lesquels trois hauts cadres à savoir le directeur général du Budget, le payeur général et le contrôleur financier.

Ils ont été relevés de leurs fonctions respectives, détenus depuis juin dernier à la prison civile de Kollo (35 km, sud de Niamey), et leurs salaires suspendus.

L’homme d’affaire mis en cause n’a jamais été inquiété par la justice, couvert par son immunité parlementaire.

Route transsaharienne Algérie-Niger : un prêt de 5 milliards de FCFA accordé au parachèvement du tronçon nigérien

Le Fonds koweitien de développement économique a accordé jeudi un prêt de 5 milliards de FCFA au Niger, destinés à la réalisation du projet d’aménagement et de bitumage de la route transsaharienne reliant les villes d’Arlit (Niger) et Assamaka (Algérie), longue de 223 km.

La signature de cet accord a lieu jeudi à Niamey.

Le bitumage de cette section charnière, parachève ainsi la réalisation de la route transsaharienne, longue de 4 500 km, reliant Alger (Algérie) à Lagos (Nigéria), en traversant le territoire nigérien du nord au sud, sur plus de 1 000 km.

La route transsaharienne a pour but, selon ses initiateurs de contribuer à l’intégration sous-régionale.

Sur les 1 000 km qu’elle traverse le territoire nigérien, cette route dessert de grandes agglomérations et surtout les importants complexes miniers d’Arlit et d’Agadez, dans le nord du pays.

Dans la même optique, il est prévu des projets d’envergure parmi lesquels celui du gazoduc Algérie-Niger-Nigéria, et le projet de mise en place d’un réseau de fibre optique