lundi 31 janvier 2011

Les Nigériens votent dans le calme pour porter un civil à la présidence

Les Nigériens ont voté lundi dans le calme pour une élection présidentielle destinée à installer un civil au pouvoir, après le coup d'Etat militaire de février 2010 contre Mamadou Tandja, et endiguer la menace d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Vers 08H00 (07H00 GMT), le chef de la junte aux commandes depuis un an, le général Salou Djibo, qui n'est pas candidat, a donné le coup d'envoi du scrutin en votant à la mairie de Niamey.
Appelant les quelque 6,7 millions d'électeurs à voter "massivement", il a exprimé son "espoir parce que c'est un nouveau départ pour le Niger".
Dans la capitale, après un démarrage timide, les électeurs se faisaient plus nombreux au fil de la journée devant les bureaux de vote, ouverts jusqu'à 18H00 GMT pour la présidentielle couplée à des législatives.
Après avoir voté dans un quartier populaire de l'ouest de Niamey, Djibo Hadjara, enseignante d'une trentaine d'années, a confié à l'AFP que ce jour était si important pour elle qu'elle n'a pas pris le temps de "préparer le petit déjeuner pour (ses) enfants". "Je veux que le nouveau président aide les pauvres et surtout les enseignants et les élèves".
Amadou Hassane, étudiant, "espère que le nouveau président sera là pour le peuple et non pour sa famille", un grief souvent entendu en ce jour.
"Dans l'ensemble le vote se déroule dans le calme", a indiqué une source à la commission électorale. Elle a toutefois reconnu, comme certains candidats, de "petits problèmes" tels que des bulletins manquants dans certains bureaux.
"Tout est calme" à Agadez (nord), dans la région où avaient été enlevés en septembre 2010 par Aqmi cinq Français, un Togolais et un Malgache sur un site minier, a rapporté à l'AFP un journaliste local.
A Zinder (centre-est), Dosso (sud) et dans la capitale économique Maradi (sud-est), la mobilisation des électeurs était conséquente, ont indiqué des sources locales.
Cinquante ans après l'indépendance de cette ex-colonie française abonnée aux coups d'Etat, dix candidats se disputent le fauteuil présidentiel.
Dans ce pays enclavé du Sahel, l'un des plus pauvres du monde, quatre hommes font figure de favoris.L'opposant historique Mahamadou Issoufou, arrivé en tête aux municipales le 11 janvier, espère que "l'heure de la victoire a sonné", son slogan de campagne.
Face à lui, Seini Oumarou, ex-chef du gouvernement de M. Tandja (2007-2009), porte les couleurs du parti du président déchu. Un autre ancien Premier ministre de M. Tandja, Hama Amadou (2000-2007), tombé ensuite en disgrâce, et Mahamane Ousmane, premier président démocratiquement élu (1993-1996), sont les autres prétendants sérieux.
Dans une alliance de dernière minute, le trio Oumarou/Amadou/Ousmane s'est engagé à soutenir celui d'entre eux qui arriverait au second tour, prévu le 12 mars. L'investiture du nouveau président est fixée au 6 avril, clôturant la transition engagée par la junte.
Au pouvoir de 1999 à 2010, M. Tandja, qui avait créé une grave crise en cherchant à se maintenir au-delà de son second et dernier quinquennat légal, suit la bataille depuis la prison de Niamey où il a été jeté mi-janvier. Soupçonné de malversations financières, il était retenu depuis le putsch dans une villa dans l'enceinte de la présidence.
Mais Seini Oumarou a estimé qu'"il n'y a aucune raison" que le "prisonnier politique" Tandja "reste en prison après les élections".
Dans ce pays très pauvre, frappé par des crises alimentaires cycliques mais qui est pourtant l'un des premiers producteurs d'uranium au monde, le prochain chef de l'Etat aura des défis immenses à relever.
Le prochain président devra enrayer la menace grandissante d'Aqmi, qui multiplie les rapts d'Occidentaux au Sahel. Les jihadistes ont enlevé le 7 janvier deux jeunes Français, tués le lendemain lors d'un sauvetage manqué au Mali. Le rapt était survenu en plein Niamey, une première.

vendredi 28 janvier 2011

20 milliards FCFA de la BOAD pour financer un projet de production électrique au Niger

La Banque ouest africaine de développement (BOAD) a accordé un prêt de 20 milliards FCFA (41.064.400 dollars) au Niger pour soutenir un projet d’extension de la principale centrale électrique qui alimente la région de Niamey, la capitale.
L’accord de prêt, signé le 22 janvier dernier à Bamako, a été ratifié par le gouvernement du Niger en vue d’assurer une « meilleure couverture de la demande et de sécuriser l’alimentation en énergie électrique » du Niger, a expliqué le ministère des Mines et de l’Energie.
Ce prêt, a-t-on souligné, va soutenir le projet de renforcement de la capacité de production de la centrale de Goudel en vue de porter la capacité de la réserve froide de Niamey de 35 Mw à 65 Mw.
Le projet a reçu l’approbation et le financement du Fonds de développement de l’énergie de l’UEMOA à travers l’initiative régionale pour l’énergie durable (IRED) dont le but est de permettre aux citoyens des pays de la sous-région d’accéder à une énergie à bas prix à l’horizon 2030.
Dépourvu de centrale électrique, le Niger importe l’essentiel de son énergie électricité du barrage de Kendji, au Nigeria voisin pour alimenter les villes du sud et du centre-est du pays. Les villes du nord-Niger s’approvisionnent en électricité grâce à une production locale, au niveau de la Société nigérienne de charbon (SONICHAR) qui dessert aussi les sites miniers détenus par AREVA.

Niamey accorde un permis d’exploitation de l’uranium à la société russe Gazprombank

Le gouvernement nigérien a annoncé l’octroi d’un permis minier à la compagnie russe Gazprombank NGS, pour la recherche et l’exploitation de l’uranium sur le périmètre de « Toulouk 4 » dans la région d’Agadez, au nord du Niger.
Filiale du groupe Gazprom, une compagnie de l’Etat de Russie, Gazprombank NGS s’est engagé à investir 5 millions de dollars dans la recherche de l’uranium et à augmenter de 20 % la participation gratuite de l’Etat du Niger dans l’éventuelle société d’exploitation, conformément à la loi minière nigérienne.
La compagnie va également consacrer chaque année 5% du montant des dépenses de recherche au développement des régions dans lesquelles , elle conduit ses activités, a annoncé le gouvernement nigérien dans un communiqué.
Gazprom, contrôlé par l’Etat de Russie, est l’une des cinq plus grandes sociétés de pétrole et de gaz dans le monde. La capitalisation boursière de Gazprom dépasse les 300 milliards de dollars américains.
Sixième producteur mondial de l’uranium, le Niger s’est engagé récemment dans un processus pour adopter une charte de bonne gestion de ses richesses minières et pétrolières.

mardi 25 janvier 2011

Des proches et opposants à Tandja créent une alliance électorale pour la Présidentielle du 31 janvier au Niger

Sept des dix candidats en lice pour l’élection présidentielle du 31 janvier au Niger ont ratifié un accord dénommé Alliance pour la réconciliation nationale (ARN) dont l’objectif est de créer les conditions d’un soutien à l’un des candidats arrivé au deuxième tour de ce scrutin pour lequel, l’opposant historique, Mahamadou Issoufou, est en pôle position.
« Nous avons décidé de créer une alliance pour nous soutenir mutuellement dans les différentes circonscriptions aux élections législatives » a indiqué à la presse, Dr Amadou Boubacar Cissé, candidat de l’UDR, ex-opposition au président Mamadou Tandja. Il fait allusion aux partis politiques dont les listes de candidats ont été rejetés par le Conseil constitutionnel dans plusieurs circonscriptions électorales.
En cas de second tour à l’élection présidentielle, a expliqué Dr Cissé, « le report de voix sera automatique au profit de l’un des candidats de l’Alliance qui arrive à ce niveau ».
De sources proches de cette nouvelle coalition, on indique l’ARN est constituée de sept des huit signataires de la lettre de report du scrutin, une demande à laquelle le Chef de l’Etat nigérien, Djibo Salou, a opposé une fin de non recevoir.
Il s’agit, entre autres, des candidats Mahamane Ousmane de CDS, Hama Amadou du MODEN, Boubacar Cissé de l’UDR, Cheiffou Amadou du RSD et Seini Oumarou du MNSD, l’ancien parti présidentiel, souligne-t-on.
Le scrutin du 31 janvier est censée rétablir un régime civile au Niger, après un an de transition militaire, entamée après le putsch qui a évincé Mamadou Tandja, lequel a modifié la Constitution pour tenter de se maintenir au pouvoir, à l’expiration de son mandat légal.

dimanche 23 janvier 2011

Le Socialiste Mahamadou Issoufou promet 50.000 emplois annuels pour booster le développement du Niger

Le socialiste , Mahamadou Issoufou, 58 ans, deux fois finaliste malheureux aux scrutins présidentiels en 1999 et en 2004, propose la création de 50.000 emplois annuels pour les jeunes, à travers un programme décliné en huit solutions pour remettre le Niger sur la rampe du développement.
Candidat du PNDS (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme), membre de l’International socialiste,cet ingénieur des Mines formé en France, brigue pour la quatrième fois le mandat présidentiel, après avoir terminé troisième en 1992, puis deuxième en 1999 et en 2004 face à l’ex-président Mamadou Tandja, dont il fut l’un des farouches opposants.
Dans son projet de société, il affirme que le Niger a besoin « d’institutions fortes plutôt que d’hommes forts » prenant l’engagement de construire des institutions « démocratiques fortes, crédibles et durables ».
Conscient des aléas naturels auxquels fait face son pays, situé au cœur de l’espace sahélo-saharien, le candidat du PNDS promet d’assurer la sécurité des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national.
Au plan économique et de la promotion sociale, il ambitionne de drainer plus de 6.000 milliards FCFA sur la période du mandat - 5ans- par « l’action conjuguée d’une croissance annuelle moyenne soutenue de 7% du PIB, d’une amélioration du rendement fiscal, d’une dépense publique plus efficace et d’un accroissement sensible des ressources extérieures ».

Une enveloppe de 600 milliards FCFA sera allouée à la réalisation d’infrastructures et au financement de l’énergie, tandis que le PNDS s’engage à injecter autant de montant à l’hydraulique urbaine, rurale et pastorale et faire de l’accès à l’eau pour tous une priorité.

De même, le candidat du PNDS veut investir 900 milliards FCFA pour booster l’agriculture et l’élevage, principales occupations de plus de 80% des Nigériens.

Mahamadou Issoufou, dont le parti a régulièrement dénoncé le « peu d’intérêt » accordé au secteur de l’éducation par le régime de Tandja, promet de faire des allocations de 1.500 milliards FCFA au profit de l’éducation et 600 milliards FCFA pour la santé.

Il s’engage également à créer quelque 50.000 emplois par an au profit des jeunes, lit-on dans son programme politique.

A la tête de la plus grande formation politique du Niger –après l’éclatement du MNSD, ex-parti présidentiel, Mahamadou Issoufou, espère rééditer son exploit du scrutin local du 11 janvier dernier, lorsque le PNDS a remporté prés de 1000 des 3500 sièges en jeu.

Polygame et père de quatre enfants, cet ancien dirigeant de la Société des mines de l’Air, filiale d’AREVA au Niger, a été Premier ministre de 1993 à 1995, puis président de l’Assemblée jusqu’au Coup d’Etat du 27 janvier 1996, mené par le Colonel Ibrahim Baré Mainassara.

samedi 22 janvier 2011

Le général Salou Djibou convoque les responsables des institutions de la Transition à une réunion

Les responsables des institutions de la Transition sont convoqués pour ce samedi après-midi à une importante réunion élargie aux anciens présidents de la république, aux partis politiques et aux représentants religieux pour « sauver » le processus électoral, grippé ces temps-ci par le refus de huit des 10 candidats à se présenter à la présidentielle du 31 janvier.
La convocation de cette rencontre intervient à une semaine de la présidentielle du 31 janvier que le Président Salou Djibo a refusé de reporter malgré la demande de neuf des dix candidats.
Ces candidats demandent aussi la dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au motif qu’elle n’a pas fait le travail qui était attendu d’elle.
Quelque 6,7 millions de Nigériens sont appelés à voter pour la présidentielle couplée aux législatives.
La télévision nationale, Télé Sahel, a interrompu samedi ses programmes pour annoncer un communiqué du Chef de la junte qui invite les personnalités politiques et religieuse du Niger à une « importante réunion » dans les locaux de la Présidence, sans en donner l’ordre du jour.
Une source proche de la présidence contactée au téléphone a indiqué que cette rencontre est « une consultation que le président Salou veut engager pour sauver le processus électoral entaché par une crise naissante ».
Cette « crise naissante » est relative à une lettre adressée au général Salou par huit des dix candidats à la présidentielle, pour demander le report du scrutin et la désignation d’une nouvelle direction de la Commission électorale, accusée de « mauvaise organisation ».
« Je sais que le président (ndlr : Djibo Salou) a refusé d’accéder à cette demande. Il a rencontré hier le médiateur de la CEDEAO , il s’agira maintenant de poser le problème et de trouver une issue heureuse » a dit la même source.
Depuis quelques jours des voix s’élèvent pour exhorter le chef de la junte militaire à convoquer de nouveau le collège électorale pour une date ultérieure, en vue de contourner un arrêt du Conseil constitutionnel qui invalidé des listes de plusieurs candidats aux législatives couplées à la présidentielle du 31 janvier.
Ces élections auxquelles les membres de la junte sont inéligibles, devront restaurer un régime civile au Niger, au lendemain de l’adoption d’une nouvelle constitution et la tenue d’élections locales

vendredi 21 janvier 2011

Libération du Colonel Mossi, ancien patron de l’armée de l’Air et membre de la junte au Niger

L’ancien Chef d’Etat major de l’armée de l’air, Colonel Hassan Mossi, emprisonné depuis le 9 novembre, dans l’affaire de complot contre le chef de la junte militaire au Niger, a été libéré cette semaine,selon sa famille.
« Il est libéré, il ne lui est reproché. Il est retourné chez lui, prés de l’Etat-major de l’Armée de l’air » a indiqué un des proches de l’officier, écroué officiellement pour « dénonciation calomnieuse ».
Membre de la junte militaire qui dirige le Niger depuis le putsch contre Mamadou Tandja en février 2010, le Colonel Mossi était patron de l’armée de l’Air, avant d’être arrêté et détenu à la gendarmerie pour une présumée affaire de coup d’Etat contre le général Djibo Salou, président intérimaire du Niger.
Il a été remplacé à ce poste par un autre gradé, fin décembre 2010, sur décision du Chef de la junte militaire.
Jeudi, la Cour d’Etat a ordonné l’incarcération des quatre autres officiers militaires, tous membres de la junte, arretés depuis octobre pour « atteinte à la sureté de l’Etat » visant à assassiner le président Salou.
Le Colonel Abdoulaye Bagué, ex-numéro 2 de la junte, le Colonel Amadou Diallo, ancien ministre et le colonel Abdoubacar Sanda sont écroués dans des prisons au sud du Niger. Le Colonel Sidikou Issa, ancien patron de la Garde nationale, est retenu à l’hôpital national de Niamey, selon Mounkaila Yayé, un de leurs avocats.
Une élection présidentielle couplée à des législatives est prévue pour le 31 janvier prochain pour rétablir un régime démocratique au Niger. Les membres de la junte sont inéligibles à ce scrutin.

Convergences de vues entre Paris et Niamey sur les opérations de sauvetage des otages français

Une convergence de vues est désormais établie entre le Niger et la France dans l’opération de sauvetage des otages français, enlevés le 7 janvier à Niamey par un commando d’Al-Qaïda au Maghreb islamique puis assassinés près du Mali, a annoncé vendredi le ministère nigérien de l’Intérieur, dans un communiqué.
Une vive polémique a éclaté au lendemain de ce rapt entre Paris et Niamey, autour des circonstances de la mort de ces otages et du rôle joué par les forces nigériennes et françaises, parties à l’assaut des ravisseurs pour tenter de les libérer.
« Sur cette question (…) on note une convergence de vues entre le Niger et la France, relativement au déroulement des opérations de sauvetage, et aux rôles joués par les différents intervenants français et nigériens », indique le communiqué.
Le ministre nigérien de l’Intérieur, Dr Ousmane Cissé,qui séjourne actuellement en France où il a eu des échanges avec le secrétaire général de l’Elysée, le Chef d’Etat major particulier de Nicolas Sarkozy et le ministre de la Défense, Alain Juppé.
« Les autorités françaises ont manifesté leur sentiment de compassion et de solidarité aux familles des victimes nigériennes tombées sur le champ d’honneur, et aux blessés qui feront l’objet d’une évacuation et d’une prise en charge dans les établissements médicaux spécialisés en France » précise le communiqué.
Un geste de solidarité sera fait à l’endroit des victimes nigériennes ou de leurs ayants droits, explique le communiqué, ajoutant que les échanges entre le ministre Cissé Ousmane et ses interlocuteurs français ont porté sur les questions sécuritaires en général, les menaces terroristes qui pèsent sur les ressortissants et les intérêts français au Niger, en particulier.
Les deux otages français, tous âgés de 25 ans, séjournaient à Niamey pour la célébration du mariage de l’un d’entre eux avec une Nigérienne.
Ils ont été kidnappés dans la nuit du 6 au 7 janvier dans le bar « Le Toulousain », un endroit fréquenté par de nombreux Occidentaux, en plein cœur du quartier Plateau de Niamey.
Cinq français sont actuellement détenus par AQMI, après leur rapt en septembre 2010 dans la ville minière d’Arlit, au nord du Niger, où AREVA exploite des mines d’uranium.

L’ex-Premier ministre guinéen Kabine Komara va élaborer la charte nigérienne de bonne gestion des ressources minières

L’ex-Premier ministre guinéen, Kabine Komara, a été désigné par les autorités nigériennes pour élaborer la charte de bonne gestion des ressources minières et pétrolières, objet d’un forum national, qui a pris fin vendredi à Niamey.
L’ancien premier ministre de Moussa Dadis Camara, a déclaré à la presse qu’il a déjà présenté des grandes orientations de ce document aux plus hautes autorités du Niger dont le Premier ministre, Mahamadou Dandah.
Le Niger, sixième pays producteur mondial d’uranium, prévoit la mise en place d’une nouvelle politique minière et pétrolière basée sur « la responsabilité sociale des entreprises » pour lutter contre la pollution de l’environnement dans les régions d’extraction de ces minerais, a annoncé Djibo Salamatou Gourouza, la ministre des Mines et de l’Energie.
Les activités d’exploitations minières et pétrolières ont un impact social et environnemental, sur le développement durable et les compagnies ne doivent pas être en marge de ce processus, a dit la ministre des Mines et de l’Energie, dans un entretien à l’hebdomadaire gouvernemental « Sahel Dimanche ».
Pour concrétiser cette option, le Niger lancera un « label Entreprise » socialement responsable afin d’inciter les entreprises artisanales et industrielles à s’engager dans cette démarche qui concilie performance économique et éthique, deux valeurs qui sont gages de stabilité, de viabilité et prospérité, a-t-elle expliqué.
Les compagnies qui exploitent l’uranium dans le nord du Niger, notamment le groupe français, AREVA, sont souvent critiquées par les Ong pour leurs politiques environnementales « non conforme » et Greenpeace a accusé récemment la compagnie française de déverser des déchets polluants sur de vastes terrains, au nord du Niger.
« Plus globalement et pour soutenir la volonté nationale exprimée dans la vision de la politique minière et pétrolière du Niger, il sera crucial de penser et de définir une politique publique d’intelligence économique et de gouvernance compétitive afin de relever les défis commerciaux, politiques et environnementale » a précisé la ministre.
La décision de diversifier ses partenaires dans les secteurs minier et pétrolier et la concomitance du regain d’activités de recherches minières et pétrolières consécutif à la flambée des prix des matières premières ont provoqué l’octroi de 158 permis de recherche minière et 4 permis de recherche pétrolière à plusieurs sociétés étrangères depuis 2000, au Niger, souligne-t-on.
« L’enjeu est d’autant plus stratégique que la révélation récente de nombreux gisements miniers marque aujourd’hui un tournant décisif pour notre pays, qui doit concilier deux priorités : compétitivité internationale et développement durable, orienté vers les besoins vitaux de nos populations » a encore dit la ministre Salamatou Gourouza.

jeudi 20 janvier 2011

Guillaume Soro reçu à Niamey par le général Djibo Salou

Guillaume Soro, Premier ministre d’Alassane Ouattara, président proclamé de Côte d’Ivoire, a été reçu jeudi après-midi à Niamey par le président Djibo Salou.
En partance pour Abuja, M.Soro a fait escale à Niamey où il a été accueilli à l’aéroport par Mahamadou Dandah, le Premier ministre nigérien, avant de s’entretenir avec le général Salou, à qui il a rendu compte de la situation qui prévaut en Côte d’Ivoire.
« Nous avons passé en revue la situation politique, surtout après l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Je lui ai transmis les salutations du président Alassane Ouattara et nous avons également parlé du Sommet de l’UEMOA, prévu le 22 janvier à Bamako » a indiqué à la presse, M. Soro.
Il a affirmé avoir eu avec le général Salou « des échanges de qualité » ajoutant qu’il repart « satisfait d’avoir rencontré un démocrate (…) qui comprend que l’Afrique doit s’engager dans la voie de la démocratie ».
Le sommet de l’Union économique et monétaire ouest africain (UEMOA), prévu samedi à Bamako devra se pencher sur les mesures du Conseil extraordinaire des ministres, tenu le 23 décembre à Bissau, a expliqué M.Soro.
Les ministres de l’UEMOA avaient exhorté la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à n’autoriser que les représentants d’Alassane Ouattara à gérer les comptes du pays.

Quatre officiers nigériens membres de la junte au pouvoir placés en détention par la justice

Un juge de Niamey a ordonné jeudi après-midi une enquête judicaire et le maintien en prison de quatre officiers militaires membres de la junte au pouvoir et placés en détention depuis octobre dernier, pour une tentative présumée de coup d’Etat visant l’assassinant du général Djibo Salou, le président intérimaire du Niger.
Selon la décision rendue jeudi en début d’après-midi le Colonel Abdoulaye Bagué, ancien numero 2 de la junte, sera transféré à la prison de Ouallam, à 100 km, à l’ouest de Niamey tandis que le Colonel Amadou Diallo, ancien ministre de l’Equipement, sera placé en détention à Birni Ngaouré, à 120 km, au sud de la capitale.
Le juge a aussi le transfèrement du Colonel Aboubacar Sanda, patron d’une caserne, à la prison de Say, à 50 km de Niamey, tandis que le Colonel, Abdou Sidikou Issa, ancien patron de la Garde nationale, est interné à l’hôpital de Niamey « pour des soins ».
Selon, Me Moussa Coulibaly, avocats de ces officiers, cette décision est consécutive à une demande introduite par le procureur de l’Etat du Niger pour l’ouverture d’une enquête judicaire sur les quatre officiers militaires, tous membres de la junte, emprisonnés depuis la mi- octobre pour une présumée tentative de coup d’Etat.
« Nous avions plaidé ce matin contre la nullité de cette procédure de leur arrestation et de leur détention, car elle viole la loi. Le principe de la détention préventive a été violé lors de leur arrestation » a indiqué à la presse Me Coulibaly.
Cette décision intervient à quelques jours de l’élection présidentielle du 31 janvier censée rétablir un régime civile au Niger, après le putsch contre Mamadou Tandja, le 18 février 2010.

La CEDEAO engage une médiation pour sauver le scrutin présidentiel du 31 janvier menacé de report au Niger

Le médiateur de la CEDEAO pour le Niger, l’ex-président nigérian, Abdul Salami Abubakar, a entamé mercredi soir des discussions avec les dix candidats à l’élection présidentielle du 31 janvier prochaine pour tenter de trouver issue à la subite crise née de la demande de ces candidats du report du scrutin assorti de la dissolution de la Commission électorale.
Dés son arrivée à Niamey, le général Abubakar s’est entretenu avec le Premier ministre nigérien avant de rencontrer à huis-clos les dix candidats à l’élection présidentielle, censée rétablir un régime civil au Niger, après le coup d’Etat du 18 février 2010 contre Mamadou Tandja.
Selon des sources proches de la présidence nigérienne, le médiateur de la CEDEAO, aura ce jeudi une réunion avec le général Djibo Salou, président intérimaire, qui aurait rejeté la demande de report, que neuf des dix candidats lui avaient adressée en début de semaine.
« De nombreuses irrégularités sont constatées dans l’organisation du scrutin au niveau de la CENI » a expliqué Tarno Balla, porte-parole du RSD, un parti dans la course présidentielle.
Parmi les griefs faits à la Commission électorale, il cite de « nombreux problèmes logistiques liés au manque du matériel électoral en temps et en quantité, le mauvais contrôle des identités des électeurs lors des élections ».
La campagne pour cette élection se déroule depuis samedi dans une ambiance plutôt morose, tous les candidats « étant encore à Niamey pour voir se dénouer la crise », selon Tarno Balla.

mercredi 19 janvier 2011

La Douane nigérienne veut mobiliser 226,7 milliards FCFA en 2011

La Douane nigérienne ambitionne de mobiliser des ressources de l’ordre de 226,7 milliards FCFA pour l’année 2011 en vue de pourvoir les recettes internes contenues dans le nouveau budget estimé à 1006 milliards FCFA.
Une enveloppe de 615,1 milliards a été prévue en termes de recettes internes dans le budget de l’Etat nigérien pour l’année 2011. Celles-ci sont à la charge de l’administration des douanes, la direction des impôts et le Trésor public.
A travers le budget 2011, les autorités nigériennes veulent amorcer une « approche novatrice de la conception de l’instrument budgétaire qui devra traduire les aspirations réelles des citoyens nigériens » a expliqué Colonel Zeinabou Yabo, la directrice général des Douanes, au cours d’une rencontre avec les cadres de son administration.
Selon elle, l’administration des douanes est chargée de mobiliser des ressources de l’ordre de 226,768 milliards pour l’année 2011.
La Douane nigérienne a mobilisé en 2009 une recette de 117 milliards 664.841.665 FCFA sur des prévisions estimées à 105 milliards FCFA, ce qui révèle un excédent d’environ 12 milliards FCFA et un taux de réalisation de 111 %, rappelle-t-on.

Neuf des dix candidats réclament le report de l’élection présidentielle du 31 janvier au Niger

Les candidats à l’élection présidentielle du 31 janvier prochain ont demandé le report de ce scrutin, en raison de « nombreuses irrégularités » constatées dans l’organisation des élections référendaires et locales par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
« Plusieurs cas d’erreurs graves, de problèmes d’organisation ont été constatés dans la tenue des élections municipales et régionales du 11 janvier dernier, et la CENI a été incapable de trouver les solutions idoines » a indique Tamboura Issoufou, un porte-parole du MNSD, l’ancien parti au pouvoir.
Fort de ces « erreurs », neuf des dix candidats, ont adressé une lettre au président intérimaire du Niger pour lui demander de reporter l’élection présidentielle couplée aux Législatives à « une date ultérieure ».
Parmi les griefs faits à la CENI, on cite de « nombreux problèmes logistiques liés au manque du matériel électoral en temps et en quantité, le mauvais contrôle des identités des électeurs lors des élections » a souligné Boubacar Moussa, un porte-parole du RSD, qui aligne un candidat à l’élection présidentielle.
La campagne pour cette élection se déroule depuis samedi et les meetings se multiplient pour rétablir un régime civil après le coup d’Etat de février 2010 contre Mamadou Tandja.

Le Niger veut se doter d’une charte de bonne gestion de ses ressources minières et pétrolières

Le Niger veut adopter une charte de bonne gestion des ressources minières et pétrolières pour utiliser judicieusement les ressources financières générées pour les orienter dans la lutte contre la pauvreté, l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement et la relance des autres secteurs productifs, a annoncé mercredi Mahamadou Dandah, le Premier ministre.
« Désormais, nous prendrons toutes les mesures et actions afin de parvenir à faire de la transparence dans la gestion des ressources minières et pétrolières une donnée permanente », a dit Mahamadou Dandah, au cours d’un Forum national sur la politique minière et pétrolière du Niger.
Ce forum qui regroupe jusqu’au vendredi divers experts miniers fait corps avec le projet régional pour le renforcement des capacités pour la négociation et la régulation des contrats d’investissements appuyé par le Programme des nations unies pour le développement, souligne-t-on.
« Il s’agit d’aboutir à la production de propositions de qualité qui permettront l’élaboration d’une charte nationale de bonne gouvernance des ressources minières et pétrolières (..) rechercher les meilleures solutions pour une plus grande intégration du secteur des mines et du pétrole au cœur de notre stratégie et de nos efforts de développement » a expliqué Salamatou Gourouza, la ministre nigérienne des Mines.
Pays riche en uranium et bientôt producteur de pétrole, le Niger a introduit dans sa nouvelle constitution des dispositions novatrices qui promeuvent la bonne gouvernance dans les domaines miniers.
Le Niger a adhéré, en 2005, à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE), dont l’objectif est d’améliorer la gouvernance de ses ressources minières, pétrolières et gazières par la vérification et la publication des paiements et des revenus issus de l’exploitation de ces ressources, a rappelé le Premier Ministre

22 milliards FCFA de la BOAD pour financer des projets routiers et agricoles au Niger

La Banque ouest africaine de développement (BOAD) a accordé un prêt de 22 milliards FCFA pour soutenir le financement du bitumage d’une route nationale et un projet d’intensification des productions agricoles, au nord et à l’ouest du Niger.
Ce prêt a fait l’objet de la signature d’une convention entre le président de la BOAD, Abdoulaye Bio Tchané et Maman Annou, le ministre nigérien de l’économie et des finances.
Une enveloppe de 12 milliards FCFA sera consacrée au financement du projet d’aménagement et de bitumage de la route Niamey-Namaro-Farié (ouest) tandis que 10 milliards FCFA soutiendront le financement partiel du Projet d’intensification des productions agricoles pour la sécurité alimentaire dans les régions de Tahoua et de Tillabéry.
« La mise en œuvre de ces projets permettra l’accroissement de la production agricole nationale à travers notamment la réalisation de trois aménagements hydro agricoles, la culture de spéculations adaptées à nos sols et aux habitudes de nos populations, le désenclavement d’une zone à très forte potentialités agro pastorales, la facilitation des échanges commerciaux, agricoles et pastoraux inter régionaux et nationaux, ainsi que la circulation des personnes et des biens » a expliqué le ministre Annou.
Le projet de bitumage de la route Niamey-Namaro-Farié permettra d’aménager un tronçon d’environ 67 km sur la route nationale N°4, « qui est un maillon très important du corridor routier Niamey-Ouagadougou par le sud-ouest, axe communautaire CU 14 de l’UEMOA », selon Bio Tchané.
Quant au projet d’intensification des productions agricoles pour la sécurité alimentaire, a-t-il dit, il a pour objet l’aménagement de trois périmètres irrigués en maîtrise totale de l’eau, totalisant 520 hectares dans les régions de Tahoua et de Tillabéry au Niger , l’acquisition d’équipements et d’intrants agricoles pour les périmètres à aménager et pour 6000 ha de champs dunaires, ainsi que la restauration de 3400 ha de terres dégradées et la protection des bassins versants correspondants.

L’ex-opposition à Tandja remporte les élections municipales du 11 janvier au Niger

L’ancienne coalition de l’opposition à l’ex-président, Mamadou Tandja, a dominé les élections locales du 11 janvier dernier, remportant plus de 2.262 sièges sur les 3500 en jeu, selon les résultats globaux provisoires publiés mardi soir par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à Niamey.
Les proches de l’ancien président ont totalisé quelque 1233 sièges alors que des groupements d’indépendants ont remporté une dizaine de postes, à l’issue de ces élections, qui servent de test pour les élections présidentielles et législatives du 31 janvier prochain.
Le PNDS, de l’opposant Mahamadou Issoufou, le MODEN de l’ex-Premier ministre Hama Amadou et la CDS de l’ancien président du parlement, Mahamane Ousmane, ont respectivement gagné 969, sièges, 657 et 403, souligne-t-on.
L’ANDP, un autre parti de l’ex-opposition, jadis dirigée par son fondateur feu Adamou Moumouni Djermakoye, a eu 168 sièges.
Par ailleurs, le MNSD, le parti de Tandja, et ses alliés, RSD et RDP, ont remporté respectivement, 782,169 et 87 sièges.
Ces élections municipales permettront de renouveler les membres des 266 communes du Niger.
Des élections présidentielles et législatives sont prévues pour le 31 janvier prochain pour restaurer un régime civile au Niger, après le putsch contre Mamadou Tandja, incarcéré depuis dimanche dans une prison prés de Niamey. Il est accusé de corruption durant ses dix années de gestion.

dimanche 16 janvier 2011

Niger: renversé en 2010, l'ex-président Mamadou Tandja incarcéré

L'ancien chef d'Etat nigérien Mamadou Tandja, renversé en février 2010 par un putsch et retenu depuis lors dans une villa dans l'enceinte de la présidence, a été transféré dimanche dans une prison près de Niamey, a-t-on appris de source proche de la présidence.
"L'ancien président Mamadou Tandja a bien été transféré à la prison civile de Kollo (à une trentaine de km au sud de Niamey) vers 16H00 (locales, 15H00 GMT). Auparavant, il a été entendu par un juge qui l'a inculpé et placé sous mandat de dépôt", a indiqué à l'AFP cette source, sans préciser les chefs d'accusation retenus contre lui.
Une source sécuritaire a confirmé cette incarcération. La radio privée Anfani, citant son correspondant à Kollo, a rapporté que M. Tandja "est arrivé à la prison de Kollo dans un véhicule 4x4 sous haute escorte des Forces de défense et de sécurité".
Cette incarcération survient tout juste deux semaines avant l'élection présidentielle du 31 janvier, destinée à clore la transition organisée par la junte militaire au pouvoir depuis le coup d'Etat de février 2010, qui avait mis fin au règne de M. Tandja (1999-2010), né en 1938.
En novembre, la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) avait jugé "arbitraires" son arrestation et sa détention et "ordonné sa libération".
La Cour d'Etat du Niger avait levé en décembre son immunité, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre lui pour de présumées malversations financières.
Le porte-parole du gouvernement, Laouali Dan Dah, avait expliqué que cette levée d'immunité faisait suite à "des contrôles dans divers sociétés et organismes qui ont décelé des irrégularités que les responsables de ces sociétés" ont "imputées directement ou indirectement" à M. Tandja.
Des malversations financières portant sur plus de 64 milliards de FCFA (près de 98 millions d'euros) ont été commises en dix ans sous le régime Tandja, l'ex-président étant visé directement dans une série de dossiers, selon un rapport de l'inspection d'Etat publié fin 2010.
Une "Commission de lutte contre la délinquance économique et financière", créée par le chef de la junte, le général Salou Djibo, est chargée de notifier aux personnes incriminées les sommes à rembourser.
Les enquêtes ont déjà conduit à l'incarcération de plusieurs hauts responsables, notamment un ex-ministre et l'ancien patron du Trésor, ainsi que d'un fils de M. Tandja.
Issoufou Tamboura, porte-parole du parti de M. Tandja, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD), a dit à l'AFP ne pas pouvoir "pour le moment faire de commentaire".
Après de graves scissions à la suite du coup d'Etat, le MNSD sera représenté par Seini Oumarou, ancien Premier ministre du chef d'Etat déchu, à la présidentielle du 31 janvier dont la campagne s'est ouverte dimanche.

Le Niger célèbre ses meilleurs talents de football en 2010

Le capitaine de l’équipe nationale de football, le Mena, Laouali Idrissa dit Pélé, a été sacré meilleur joueur de l’année 2010 au Niger, à l’issue de la deuxième édition du « Mena d’or », organisée dans la soirée de samedi à Niamey.
Agé d’une vingtaine d’années et également capitaine de l’équipe sportive des Forces armées nationales (AS FAN), Laouali Idrissa, a été choisi par la majorité d’amateurs du ballon rond notamment des entraineurs, des journalistes et des supporters par le biais d’un appel à élection, a-t-on souligné.
Des trophées ont été accordés à Akotey Agboybor, sociétaire de de l’AS Police de Niamey et Issoufou Danté, du FUS de Rabat (Maroc), respectivement meilleur buteur (13 buts) et meilleur joueur nigérien évoluant à l nigérien évoluant à l’extérieur.
Le titre du meilleur entraîneur a été décerné au technicien nigérien Cheick Omar Diabaté, coach de l’AS FAN) a été désigné meilleur coach de l’année 2010 tandis que le « sifflet d’or » a été attribué à l’arbitre international Ibrahim Chaibou.
Sous la houlette de Cheik Diabaté, l’AS FAN de Niamey a engrangé des résultats jugés « probants » en remportant à la fois le titre de champion national et de la coupe nationale, assortis d’un parcours inédit en Coupe de la Confédération africaine de football.
Parmi les critères ayant prévalu lors de ces choix, on cite la « la disponibilité, l’engagement, l’esprit d’équipe, l’hygiène de vie, les qualités individuelles, la connaissance des lois du football et le fair-play », selon le comité de célébration du « Mena d’or ».

Niger: campagne présidentielle ouverte

La campagne s'est ouverte dimanche au Niger pour l'élection présidentielle du 31 janvier, destinée à rétablir un régime civil après le coup d'Etat de février 2010 contre Mamadou Tandja, a-t-on appris de source officielle. La campagne pour le premier tour du scrutin, couplé à des élections législatives le même jour, sera close le 29 janvier, selon un décret du chef de la junte, le général Salou Djibo, lu à la radio publique.

Quelque 6,7 millions de Nigériens sont appelés aux urnes pour choisir le prochain président parmi dix candidats, alors que le pays vit de plus en plus sous la menace d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Les jihadistes ont revendiqué l'enlèvement le 7 janvier de deux jeunes Français, retrouvés morts le lendemain après une opération militaire française en territoire malien destinée à les libérer.
La junte militaire nigérienne, dont aucun membre ne se présente, a promis un scrutin "libre et équitable". Les principales figures de la vie politique nigérienne des 20 dernières années sont en lice, hormis Mamadou Tandja. L'ex-chef d'Etat est toujours retenu dans une villa dans l'enceinte de la présidence depuis son renversement après dix ans de pouvoir (1999-2010).

Pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, mais très riche en uranium, cette ex-colonie française est en proie à l'instabilité et aux coups d'Etat depuis l'indépendance de 1960.

samedi 15 janvier 2011

Une mission ONU-UA-CEDEAO « satisfaite » du processus de transition au Niger

La communauté internationale réitère son soutien à la junte militaire nigérienne dans son élan de restauration de la démocratie et encourage le processus électorale, qui va rétablir d’ici avril prochain un gouvernement civil, après le coup d’Etat du 10 février, a déclaré vendredi Said Djinnit, le représentant de l’ONU en Afrique de l’ouest et du centre.
« Nous sommes venus réitérer notre engagement à soutenir le u Niger. En même temps nous évaluons les préparatifs de l’élection présidentielle. Globalement , nous sommes satisfaits des résultats auxquels le Niger est arrivé » a dit le responsable de l’ONU, après une rencontre avec le général Djibo Salou, président intérimaire du Niger.
La même satisfaction a été notée par la CEDEAO qui remarque « des avancées positives dans le processus de transition au Niger » a souligné, pour sa part Jean de Dieu Somda, le vice-président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.
La mission conjointe UA-CEDEAO-ONU a également encouragé le Niger à poursuivre sa marche vers la démocratie, après l’adoption en octobre 2010 d’une nouvelle constitution et l’organisation d’élections municipales le 11 janvier dernier.
Une élection présidentielle couplée à des Législatives est prévue le 31 janvier prochain pour rétablir le régime civil.

Niger : Al-Qaïda affirme qu'un des deux otages a été tué par les frappes françaises

Dans un communiqué mis en ligne vendredi, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui avait revendiqué l'enlèvement au Niger de Vincent Delory et Antoine De Léocour, dit vouloir donner la "vraie version" des faits sur le raid des forces spéciales françaises en territoire malien. Après l'assaut, les deux français âgés de 25 ans avait été retrouvés morts.
"En dépit des avertissements" adressés à la France sur la poursuite du raid aérien, "les avions français ont bombardé les véhicules des moujahidine, alors les moujahidine ont emmené l'un des otages loin du véhicule visé mais n'ont pu prendre l'autre qui a été tué par les Français plus tard dans le bombardement et non par des balles des moujahidine", dit le communiqué. "Avec les frappes aériennes constantes des troupes françaises, les moujahidine ont pensé qu'ils n'allaient pas s'en tirer, alors ils ont exécuté le second otage", indique Aqmi.
Selon le procureur de Paris, l'autopsie a révélé des impacts de balles sur les corps des deux hommes choisis au "hasard" par leurs ravisseurs. Antoine de Léocour a été tué d'une balle dans la tête, tirée avec une arme automatique "à bout touchant". "Les causes de la mort sont plus difficiles à établir pour Vincent Delory", dont tout le bas du corps a été carbonisé et qui présente "cinq plaies par armes à feu".

Al-Qaïda avait revendiqué jeudi l'enlèvement des deux Français dans un communiqué dans lequel le groupe ne révélait pas les circonstances de la mort des deux français dans le raid français.

vendredi 14 janvier 2011

Les ministres du CILSS examinent à Niamey les perspectives agricoles au Sahel en 2011

Les ministres en charge de l’Agriculture des Etats membres du Comité permanent inter-états de Lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS, 9 pays) ont débuté vendredi à Niamey un conclave de deux jours dans le cadre de leur 45ème session ordinaire.
Sur l’agenda de cette session figure l’examen de l’adoption d’outils de gestions de ressources humaines, la situation financière du CILSS et la désignation de son Secrétaire exécutif ainsi que la nomination du directeur général de l’Institut du Sahel.
Cette session vise également à explorer les perspectives de renforcement de cette institution régionale, a expliqué Pahimi Paddocke Albert, ministre tchadien de l’Agriculture et de l’Irrigation, coordonnateur du Conseil des ministres du CILSS.
« Je vous exhorte à renforcer les systèmes nationaux de collecte de l’information agricole pour fournir au CILSS des éléments pour une analyse régionale (…) C’est à cette condition que notre espace pourra prévenir et gérer les éventuelles crises alimentaires qui surviendraient » a-t-il dit.
Il a également plaidé en faveur de « gros investissements » dans la maitrise de l’eau pour accroître la productivité et la production agricole dans les pays sahéliens.
Le CILSS, a dit M. Paddocke Albert, a connu malgré les importants acquis et l’expertise reconnue aux plans régional et international, d’énormes difficultés financières en 2010 et « fort heureusement, les perspectives s’annoncent bonnes à partir de 2011 ».
Créé en 1973 au lendemain d’une des plus grandes sécheresses connues dans le Sahel, le CILSS compte neuf Etats membres : Cap Vert, Guinée Bissau, Gambie, Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad

L’ex-opposition à Tandja en tête des municipales au Niger, selon des résultats partiels

La coalition des partis membres de la Coordination des forces pour la démocratie et la république (CFDR), l’ex-opposition au président déchu Mamadou Tandja, tient la tête des élections municipales de mardi et mercredi, avec 286 sièges sur les 387 annoncés selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le MNSD, ancien parti présidentiel de Mamadou Tandja, a gagné 90 sièges, tandis que des partis de l’ancienne opposition, comme le MODEN de l’ex-Premier ministre Hama Amadou et le PNDS de l’opposant Mahamadou Issoufou, totalisent plus de 200 sièges, selon des résultats partiels, représentant 18% des sièges à répartir.
La CENI poursuit la proclamation des résultats provisoires de ces élections locales dont l’organisation a été ponctuée de nombreuses difficultés notamment logistiques ayant empêché à certaines localités de voter le 11 janvier dernier. Le scrutin s’est poursuivi le 12 janvier dans des circonscriptions disséminées dans quatre des huit régions du Niger, sur décision de la Commission électorale.
« Nous sommes satisfaits du déroulement de ces élections. Il y a eu des problèmes, mais globalement, nous accepterons les résultats » a dit Oumarou Dogari Moumouni, un porte-parole de la CFDR.
Toutefois, proteste le directeur national de campagne du MNSD, Moussa Harouna, « plusieurs cas d’irrégularités qui doivent annuler le vote dans certaines localités » dans une interview à Dounia, une télévision privée.
Pour sa part, le président de la CENI, Abdourhamane Ghousmane, a affirmé que ces élections municipales se sont déroulées « dans le calme et la sérénité », malgré quelques difficultés logistiques.
« Les opérations de vote se sont passées dans de bonnes conditions hormis quelques difficultés mineures. C’est le cas dans la commune rurale de N’Gourti (extrême-est) où certains partis politiques ont bloqué les opérations », a-t-il expliqué.
Aucune violence ou incident n’avait été signalée, a encore dit M.Ghousmane.
Initialement fixé au 8 janvier dernier, le scrutin local a été repoussé de trois jours par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui invoquait des « problèmes d’ordre logistique ».
Ce vote, en prélude à l’élection présidentielle couplée aux législatives du 31 janvier prochain, va permettre de désigner les membres des conseils régionaux, municipaux et d’arrondissement des 266 communes du Niger. Environ 49.914 candidats sont en lice pour siéger au sein de ces conseils communaux.
Le Niger, dirigé par une junte militaire, s’est engagé dans un processus de restauration de la démocratie, après le putsch qui a destitué en février 2010, l’ex-président Tandja, qui a tenté de se maintenir au pouvoir à la fin de son mandat légal.

4,7 millions d’enfants seront vaccinés contre la poliomyélite au Niger, selon l’UNICEF

Le Niger lance ce vendredi une vaste campagne sanitaire de quatre jours qui permettra de vacciner contre la poliomyélite plus de 4,7 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans, dans le cadre des Journées nationales de vaccination (JNV).
Quelque 3200 relais communautaires et 2500 crieurs publics seront enrôlés dans cette campagne de vaccination, conjointement menée par le ministère nigérien de la Santé et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
« L’objectif de ces opérations de sensibilisation et de dénombrement est de réduire de moitié le taux de refus de faire vacciner les enfants, particulièrement dans les régions de Niamey, Maradi et Zinder », précise un communiqué transmis à APA par le bureau de l’UNICEF à Niamey.
« La poliomyélite est une maladie évitable mais contre laquelle les enfants doivent être protégés grâce à de constantes opérations de vaccination. Nous saluons les efforts du Niger dans sens, qui ont permis de contenir le virus de cette maladie dans des limites raisonnables », a dit Guido Cornale, le Représentant de l’UNICEF au Niger., cité par le communiqué.
Maladie invalidante qui sévit notamment contre les enfants âgés de 0 à 5 ans, la poliomyélite est un grand défi sanitaire pour plusieurs pays d’Afrique et pour lequel l’UNICEF débloque en 2011, prés de 1, 5 millions de dollars au Niger.
« Une seule personne atteinte de la polio peut potentiellement en contaminer 200 autres. Il n’existe pas de traitement curatif de la poliomyélite, d’où l’importance de la vaccination pour les enfants », indique l’UNICEF.
Les efforts conjoints menés par le Niger et ses partenaires ont permis de ralentir la propagation de cette maladie en 2006, mais la poliomyélite est réapparue un an après, particulièrement dans les régions du centre et de l’est du pays, frontalières avec le Nigéria.
En 2010, a-t-on souligné, deux cas de poliomyélite ont été découverts dans la région de Dakoro, dans le centre-est du pays.

jeudi 13 janvier 2011

Une mission conjointe UA/CEDEAO/ONU en visite à Niamey

Une mission conjointe de l’Union africaine (UA) de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Onu, séjourne actuellement à Niamey, la capitale du Niger.
La délégation qui va séjourner deux jours au Niger est composée du Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra, du Vice-président de la Commission de la CEDEAO, Jean de Dieu Somba, et du représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest, Said Djinnit.
Cette visite fait suite aux décisions prises par les trois organisations en vue de soutenir le processus de transition en cours pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger.
"Le but de la mission conjointe est d’évaluer l’état des préparatifs dans la perspective de l’élection présidentielle et législative prévue le 31 janvier prochain, alors que le président élu prêtera serment le 6 avril 2011", a indiqué l’UA dans un communiqué.
C’est la deuxième mission conjointe menée par les trois organisations au Niger. La première a eu lieu en février 2010, après le coup d’Etat opéré dans le pays.

mercredi 12 janvier 2011

Le général Salou accorde plusieurs remises gracieuses à des détenus nigériens

Le Chef de l’Etat nigérien, général Djibo Salou, a accordé mercredi des remises gracieuse de peines à plusieurs détenus pour une infraction qualifiée de crime ou délit, dont des femmes allaitantes ou enceintes, les personnes atteintes de maladies graves, médicalement constatées.
Cette mesure présidentielle intervient à l’occasion du nouvel an et concerne « tout individu, (…) condamné à une peine privative de liberté par décision judiciaire devenue définitive et mise à exécution pour une infraction qualifiée crime ou délit » indique un communiqué du secrétariat général du gouvernement nigérien publié mercredi.
Les remises gracieuses, précise le texte, ne sont pas applicables aux récidivistes et aux personnes condamnées pour vol commis avec au moins deux circonstances aggravantes, fausse monnaie, détournement de deniers publics, trafic de drogues, corruption et terrorisme.
Elles ne profitent pas non plus aux auteurs de délit et crime d’esclavage, meurtre, parricide, assassinat ou empoisonnement, atteintes aux mœurs (viol, atteinte à la pudeur, harcèlement sexuel, actes impudiques sur mineurs de même sexe, outrage public à la pudeur, évasion).
« Toutefois, les bénéficiaires de remises gracieuses dont les certificats médicaux, actes de naissance ou jugements supplétifs d’acte de naissance ayant servi de support pour la remise de peines s’avéreraient faux, verront leur remise de peine rapportée, sans préjudice de poursuite pénale pour usage de faux », explique le communiqué.

Le Niger accueille la 45ème session du Conseil des ministres du CILSS

La 45ème session du Conseil des ministres du Comité inter Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) est prévue à Niamey, la capitale nigérienne courant ce mois de janvier.
En prélude à cette réunion, les membres du Comité régional de programmation et de suivi (CRPS) du CILSS tiennent leur 17ème réunion jusqu’au 13 janvier en vue de préparer la session du conseil des ministres du CILSS.
Cette session intervient après la tenue en 2010 de la 15ème conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement et rencontre du conseil des ministres, deux instances ayant donné un souffle nouveau accru à la visibilité des activités du CILSS, crée en 1973 pour apporter des réponses aux défis de la sécheresse, de la sécurité alimentaire et de la protection de l’environnement, a-t-on indiqué.
« Depuis sa création, le CILSS a réalisé d’importantes actions dans le sens de d’éradication de l’insécurité alimentaire, la lutte contre les effets de la désertification et des changements climatiques tels que voulus par les Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres » a expliqué Malick Sadelher, le ministre nigérien de l’Agriculture.
La prochaine session du conseil des ministres prendra des décisions dont la pertinence et la qualité dépendront des résultats des travaux de la 17ème réunion du CRPS, a-t-il annoncé.
Créé en 1973 au lendemain d’une des plus grandes sécheresses connues dans le Sahel, le CILSS compte neuf Etats membres : Cap Vert, Guinée Bissau, Gambie, Burkina, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad.

Niger:Niamey réfute toute capture de membres d’AQMI par ses services sécuritaires

Une polémique s’annonce entre Paris et Niamey autour de l’enlèvement suivi de l’assassinat de jeunes Français la semaine dernière au Niger, les deux pays donnant des versions controversées autour de cette « affaire », qui prend une nouvelle tournure avec le démenti apporté mercredi par le ministre nigérien de l’Intérieur, sur la détention par ses services de deux terroristes.
De retour de Niamey, où il rencontré les autorités nigériennes et la communauté française vivant au Niger, Alain Juppé, ministre français de la Défense, a annoncé que deux membres de Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sont remis aux services de sécurité du Niger, où il « subissent un interrogatoire ».
Mardi, des sources anonymes avaient également soutenu que ces terroristes se trouveraient à Niamey, après leur capture, lors du raid franco-nigérien, qui a tenté de délivrer les deux jeunes otages français prés du Mali.
« Je suis formel. Nos services n’ont pas reçu des terroristes, aucun membre d’Al Qaida n’est détenu au Niger » a affirmé mercredi Dr Ousmane Cissé, ministre nigérien de l’Intérieur, dans une interview sur une chaine de radio française.
Le ministre de l’Intérieur a cependant déclaré que si la France remettait au Niger des terroristes, les services anti-terroristes nigériens seraient prêts à les prendre et à les interroger.
Les deux otages français, tous âgés de 25 ans, séjournaient à Niamey pour la célébration du mariage de l’un d’entre eux avec une Nigérienne. Ils ont été kidnappés dans la nuit du 6 au 7 janvier dans le bar « Le Toulousain », un endroit fréquenté par de nombreux Occidentaux, en plein-cœur du quartier Plateau de Niamey.
Lundi, Alain Juppé, avait demandé aux autorités nigériennes de « renforcer la sécurité » autour des 1500 français vivant au Niger, au terme d’une brève visite à Niamey.
Paris atteste que ce rapt émane du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique, même si aucune revendication n’a encore été faite autour de cet acte.
Cinq français sont actuellement détenus par AQMI, âpres leur rapt en septembre 2010 dans la ville minière d’Arlit, au nord du Niger, où AREVA exploite des mines d’uranium.

Le scrutin local se poursuit mercredi dans certaines régions au Niger, selon la CENI

Les opérations de vote dans le cadre des élections locales du 11 janvier ont été prolongées jusqu’à ce mercredi dans plusieurs localités nigériennes, en raison de problèmes logistiques liés à l’indisponibilité du matériel électoral, a annoncé tard dans la soirée de mardi, Abdourahamane Ghousmane, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Niamey.
« Le processus a été bien entamé dans la plupart des localités (…) seulement des problèmes liés au manque de certains matériels électoraux ont été signalés dans certaines régions où il ya des bureaux de vote qui n’ont pas fonctionné » a dit M.Ghousmane, au cours d’un point de presse.
Il a cité notamment les régions de Maradi, Zinder et Tahoua où le vote sera poursuivi mercredi au sein de certaines circonscriptions où les électeurs n’ont pas pu accomplir leur devoir civique.
Cette situation, a expliqué le président de la CENI, est liée à d’autres difficultés liées à l’acheminement du matériel électoral, dont une partie est transporté par un avion militaire, qui n’a pu atterrir à temps, en raison d’une mauvaise météo.
Quelque 6,7 millions de Nigériens devaient voter dans le cadre de ce scrutin pour élire les conseillers devant siéger au sein des 266 communes du pays, à quelques jours de l’élection présidentielle couplée aux législatives du 31 janvier prochain, censées rétablir un régime civil apres le coup d’Etat militaire du 18 février 2010.
A Niamey, les autorités, dont le Chef de la junte militaire, général Djibo Salou, ont donné le coup d’envoi de cette élection au bureau de vote de la Mairie, a-t-on constaté sur place.
« Il s’agit d’une élection historique. Ceci marque aussi notre engagement à restaurer la démocratie et à restituer le pouvoir d’ici le 6 avril » a indiqué à la presse, le général Salou, après avoir glissé son enveloppe dans l’urne.
Initialement fixées au 8 janvier dernier, ces élections municipales ont été repoussées de trois jours par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui invoquait des « problèmes d’ordre logistique ».
Le scrutin de ce mardi va permettre de désigner les membres des conseils régionaux, municipaux et d’arrondissement locaux des 266 communes du Niger. Environ 49.914 candidats sont en lice pour siéger au sein de ces conseils communaux.

Le Niger renonce aux subventions sur les prix des hydrocarbures à la pompe

Le gouvernement du Niger a décidé de surseoir aux subventions apportées depuis quelques années sur les prix à la pompe des hydrocarbures, dont la flambée va continuer jusqu’en avril prochain.
Ces subventions ont couté en 2010 quelque 30 milliards FCFA et couteront 27 milliards FCFA en 2011, a expliqué Abdoullah Beidou, directeur général du Trésor national, annonçant également que le gouvernement veut mettre fin aux subventions qu’il apportait aux prix des hydrocarbures « pour orienter les ressources allouées vers les dépenses d’utilité publique ».
Le Niger injecte annuellement, depuis 2001, prés de 30milliards FCFA dans la subvention du prix de l’essence à la pompe, ce qui crée une « répartition de richesse inéquitable, car les montants énormes alloués à l’atténuation du prix du litre d’essence et du gas-oil, aurait pu servir à construire plusieurs hôpitaux et plusieurs universités », a dit Abdoulahi Beidou.
Début janvier, le gouvernement nigérien a décidé d’augmenter le prix du litre d’essence de 55 FCFA, et d’autres augmentations viendront, respectivement de 45 FCFA au mois de février, de 40 FCFA au mois de mars et de 35,63 FCFA au mois d’avril.
Pour le prix du litre de gas-oil, il y a déjà eu une augmentation de 30 FCFA, mise en vigueur le 1er Janvier. « Cette augmentation sera de 25 FCFA en février, 15 FCFA en Mars et 14,73 FCFA en Avril » a encore dit le directeur du Trésor national.
La flambée du prix des hydrocarbures a suscité l’ire des syndicats des conducteurs de taxis, qui ont observé, le 6 janvier dernier, une grève générale pour dénoncer cette situation.

mardi 11 janvier 2011

Les Nigériens votent mardi pour élire les membres des 266 communes, avant la présidentielle du 31 janvier

Quelque 6,7 millions de Nigériens votent mardi pour élire les conseillers devant siéger au sein des 266 communes du pays, à quelques jours de l’élection présidentielle couplée aux législatives du 31 janvier prochain, censées rétablir un régime civil pares le coup d’Etat militaire du 18 février 2010.
A Niamey, les autorités, dont le Chef de la junte militaire, général Djibo Salou, ont donné le coup d’envoi de cette élection au bureau de vote de la Mairie, a-t-on constaté sur place.
« Il s’agit d’une élection historique. Ceci marque aussi notre engagement à restaurer la démocratie et à restituer le pouvoir d’ici le 6 avril » a indiqué à la presse, le général Salou, après avoir glissé son enveloppe dans l’urne.
Initialement fixées au 8 janvier dernier, ces élections municipales ont été repoussées de trois jours par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui invoquait des « problèmes d’ordre logistique ».
« Nous avons tous mis au point (…) nous avons surmonté tous ces problèmes, les élections devaient se dérouler dans les bonnes conditions » expliqué Abdourahamane Ghousmane, le président de la CENI.
Le scrutin de ce mardi va permettre de désigner les maires et conseillers locaux des 266 communes du Niger. Environ 49.914 candidats sont en lice pour siéger au sein de ces conseils communaux.
Des élections présidentielles couplées aux législatives sont prévues le 31 janvier 2011, pour rétablir la démocratie, après le Coup d’Etat du 18 février, qui a destitué Mamadou Tandja.

Paris invite Niamey à « renforcer » la sécurité autour des 1500 Français vivant au Niger

Le ministre français de la Défense, Alain Juppé, a demandé lundi aux autorités nigériennes de « renforcer la sécurité » autour des 1500 français vivant au Niger, au terme d’une visite éclair à Niamey , trois jours après la mort de deux otages français, enlevés par des hommes inconnus.
« J’ai demandé aux autorités nigériennes de prendre des mesures pour la sécurité de nos compatriotes, comme au lycée français de Niamey, le centre culturel et l’aéroport » a dit M. Juppé, devant 400 français regroupés dans l’ambassade France à Niamey.
L’officiel français a affirmé avoir réitéré cette demande au général Djibo Salou, le chef de l’Etat nigérien, avec lequel il s’est entretenu pendant une demi-heure avant d’échanger avec la communauté française, estimée à 1500 au Niger.
Les deux otages français, tous âgés de 25 ans, séjournaient à Niamey pour la célébration du mariage de l’un d’entre eux avec une Nigérienne. Ils ont été kidnappés dans la nuit du 6 au 7 janvier dans le bar « Le Toulousain », un endroit fréquenté par de nombreux Occidentaux, en plein-cœur du quartier Plateau de Niamey.
Selon le ministre français de la Défense, ce rapt émane du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique, même si aucune revendication n’a encore été faite autour de cet acte.
Cinq français sont actuellement détenus par AQMI, âpres leur rapt en septembre 2010 dans la ville minière d’Arlit, au nord du Niger, où AREVA exploite des mines d’uranium.

lundi 10 janvier 2011

Le scénario de la prise d'otages au Niger se précise

CHRONOLOGIE - Deux jours après la fin tragique de l'opération spéciale pour tenter de libérer les deux Français enlevés vendredi soir dans la capitale nigérienne, le déroulé des événements se précise peu à peu.

Vendredi soir : Les deux Français sont enlevés entre 22 heures et 22 heures 30 par quatre hommes armés alors qu'ils dînent au restaurant à Niamey, la capitale du Niger. Deux individus armés et enrubannés du commando ont fait irruption dans le Toulousain, un bar apprécié des expatriés, et ont contraint les deux hommes à les suivre, a raconté un membre de l'établissement. Les Français sont alors embarqués de force dans un 4x4 immatriculé au Bénin dans lequel deux autres hommes armés les attendaient. «Les Français tentaient de résister, mais finalement ils (les ravisseurs) les ont poussés dans la voiture et ont démarré vite, vite», a témoigné un autre employé. Aucune revendication n'est énoncée, mais le mode opératoire de cet enlèvement rappelle celui d'Aqmi (Al-Qaida au Maghreb islamique).

Dans la nuit de vendredi à samedi : Les ravisseurs prennent la direction du nord pour tenter de rejoindre une «zone refuge» au Mali voisin, où seraient déjà détenus les sept étrangers, dont cinq Français, enlevés dans le nord du Niger en septembre dernier. Leur véhicule est alors pris en chasse par les forces de sécurité nigériennes et des soldats français, qui surveillent la région depuis l'automne dernier dans la région. Objectif : empêcher le groupe de rejoindre la zone refuge, «qui constituait une menace grave pour nos otages», a expliqué le ministre de la Défense, Alain Juppé. Mais après un accrochage dans la nuit, au cours duquel le chef du détachement de la garde nationale nigérienne a été blessé, les terroristes poursuivent leur progression en direction de la frontière malienne, située à environ 200 km au nord de Niamey. Si des échanges de tirs ont eu lieu, les forces nigériennes n'ont pas voulu ouvrir le feu sérieusement de crainte de blesser les otages et de mettre leur vie en danger.

Samedi : L'opération spéciale mise sur pied en moins de douze heures par les forces spéciales françaises en coopération avec les hommes de la Garde républicaine nigérienne se poursuit. Les ravisseurs sont bloqués dans leur progression par des hommes du COS (commandement des opérations spéciales) débarqués, selon un témoignage local, dans deux hélicoptères. Cet assaut a lieu en territoire malien et est mené par les seules forces françaises.

À l'issue de cette bataille, les deux otages sont retrouvés morts, d'après l'armée française. Deux militaires français sont légèrement blessés au cours de l'opération, plusieurs ravisseurs sont tués, tandis que d'autres sont blessés et faits prisonniers. Les deux otages Français auraient été exécutés froidement par les terroristes, selon les premiers éléments de l'enquête. On ignore encore les circonstances exactes de leur mort et à quel moment précis ils ont été tués. Leurs corps doivent être rapatriés prochainement en France.

Dimanche : Quatre policiers français sont envoyés au Niger pour prendre part à l'enquête sur la mort des deux otages français, Antoine De Léocour et Vincent Delory. Deux d'entre eux appartiennent à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, contre-espionnage) et deux autres à la police technique et scientifique (PTS). Ils devraient être prochainement rejoints par des policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).

Lundi : Visite d'Alain Juppé à Niamey. Le ministre de la Défense doit y rencontrer dans l'après-midi la communauté française et s'entretenir avec les autorités nigériennes. Une visite éclair au cours de laquelle il demandera aux ressortissants français «de prendre les plus grandes précautions possibles» pour éviter de nouvelles prises d'otages.

Salou Djibo réitère sa décision de construire un hôpital avec les fonds de la lutte contre la délinquance

Le Chef de la junte militaire au pouvoir au Niger, général Djibo Salou, a réitéré devant les dix candidats retenus pour l’élection présidentielle du 31 janvier prochain, qu’un site de 30 hectares a été retenu pour bâtir « un hôpital de référence » à Niamey avec les fonds recouvrés dans le cadre de la lutte contre le détournement des deniers publics, sous le régime déchu de Mamadou Tandja.
« J’ai donné des instructions pour que cet hôpital soit construit (…) celui d’entre vous qui sera élu aura la mission de parachever cet hôpital » a dit le général Salou, lors d’une rencontre en fin de semaine dernière avec les candidats à la présidentielle, sensée rétablir la démocratie au Niger, après le putsch du 18 février 2010.
Un comité technique chargé de la réalisation du second hôpital de référence de Niamey a été créé et un site, s’étendant sur environ 30 ha, a été retenu à la lisière ouest de la capitale nigérienne, a-t-on souligné.
Le général Salou a affirmé que la junte militaire « poursuivra résolument » la traque contre la prédation des biens publics à travers les inspections générales d’Etat et la Commission nationale de lutte contre la délinquance économique, placées sous sa tutelle directe.
Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, instance de décision de la junte) a confié les dossiers de détournement de deniers publics, épluchés par la Commission, à la justice et « aucun dossier n’a été sélectionné par mes soins » a encore dit le président intérimaire du Niger.
« Ceux qui sont actuellement en prison, l’auront voulu puisque reconnaissant leur forfait, ils ont refusé de payer pour que l’Etat rentre dans ses droits », a-t-il expliqué, réaffirmant que la mesure d’assainissement « est pédagogique et non répressive, (elle) concerne tout le monde, car « nos collaborateurs ont payé et d’autres continuent de payer ».
Début janvier, la Commission de lutte contre la délinquance économique, a annoncé avoir recouvré 4,7 milliards FCFA sur les dossiers traités ainsi que des biens meubles et immeubles reversés au patrimoine de l’Etat.
Créée, au lendemain du coup d’Etat du 18 février 2010, cette commission de lutte contre le détournement des deniers publics, rattachée au Chef de l’Etat auquel elle rend compte, est en train d’investiguer sur plusieurs dossiers relatifs à la gestion des biens publics, notamment sous le régime déchu.

NIGER : otages: - Que s’est-il exactement passé samedi ?

Deux jours après l’enlèvement et la mort de deux jeunes Français à Niamey, les détails exacts de l’opération franco-nigérienne pour tenter d’intercepter les ravisseurs restent toujours flous. “Des zones d’ombre demeurent”, constate France 24, et ce malgré les précisions fournies dimanche par le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’armée française. Lundi 10 janvier, plusieurs médias tentent toutefois de retracer les détails de l’opération, à force de sources anonymes et de conditionnels.
Selon Europe 1, les forces nigériennes auraient tenté une première fois d’intercepter le véhicule des ravisseurs, quelques heures seulement après l’enlèvement, dans la nuit de vendredi à samedi.
L’armée nigérienne, qui a filé les ravisseurs depuis Niamey, donne un premier assaut vers 3 heures du matin. Sans succès. Des soldats nigériens sont même tués.
Un événement également relaté par Le Point.fr :

“Selon nos sources, cette interception se produit vers Tillabéri, à la limite de la route goudronnée se dirigeant vers le nord. Des échanges de coups de feu éclatent, un officier nigérien est tué et les ravisseurs passent en force.”

Selon Europe 1, c’est à ce moment-là que Nicolas Sarkozy, en déplacement aux Antilles donne son accord pour une intervention française. Un avion de surveillance Atlantique-2 avait déja décollé pour tenter de retrouver du ciel la piste des ravisseurs, avait déclaré dimanche le colonel Burkhard. Selon Le Point.fr, c’est précisément grâce à ce premier accrochage que l’avion repère le véhicule.
Les ravisseurs poursuivent alors leur route vers le Mali. Au même moment, des forces françaises spéciales décollent en hélicoptère de Ouagadougou, au Burkina Faso, selon Le Point.fr. Ce sont ces forces, éventuellement appuyées par des militaires nigériens, qui intercepteront définitivement le convoi terroriste, samedi après-midi.

Ce second accrochage a très probablement eu lieu en territoire malien. Le colonel Burkhard a évoqué dimanche “la zone frontalière”, refusant de répondre aux questions des journalistes sur l’emplacement précis de l’accrochage. “En réalité, il semble bien qu’ils avaient déjà franchi la frontière et ils pouvaient donc se trouver au Mali”, écrit Le Point.fr.

De telles précautions du porte-parole de l’armée peuvent aisément s’expliquer par le désir de ménager les autorités maliennes, qui n’ont pas forcément été prévenues de l’opération ou qui n’ont pas envie que leur soutien à cette opération soit public.
Selon les militaires, les deux Français ont été abattus avant même l’accrochage avec les ravisseurs. Ils ont été “éliminés froidement”, a encore assuré François Fillon lundi.
Par ailleurs, le bilan exact de l’opération reste toujours flou. Combien de ravisseurs ont été tués, blessés ou arrêtés ? Combien se sont enfuis ? L’état-major a simplement précisé que “plusieurs” ravisseurs avaient été “neutralisés”. Pour Le Point.fr, les ravisseurs n’étaient pas les mêmes que ceux de Michel Germaneau ou des cinq Français d’Areva :

“D’autres sources militaires affirment qu’il s’agit de l’une des deux katiba concurrentes dans l’AQMI, celle de Mokhtar Belmokhtar. Pour des sources proches du renseignement français, Abdelhamid Abou Zeïd [assassin de l’otage britannique Edwin Dyer en 2009, ravisseur du Français Michel Germaneau mort en juillet 2010 et geôlier des otages d’Arlit] n’est pas concerné par l’enlèvement.”

Enfin, le spécialiste défense de Marianne, Jean-Dominique Merchet affirme lundi sur son blog que Michel Germaneau n’aurait en fait pas été exécuté par des membres d’AQMI, mais serait mort faute de médicaments. “Cet ingénieur à la retraite, reconverti dans l’humanitaire, souffrait de sérieux troubles cardiaques et devait suivre un traitement quotidien. Il avait avec lui des médicaments en quantité suffisante jusqu’au 18 juin”, écrit Marianne. Lors de l’opération militaire franco-mauritanienne pour tenter de le libérer, le 22 juillet 2010, Michel Germaneau était déjà mort, estime ainsi Jean-Dominique Merchet, avant de conclure :

“On ignore les raisons politiques qui ont poussé le président Nicolas Sarkozy à évoquer son éxécution [dont aucune preuve n’existe à ce jour] par AQMI.”

samedi 8 janvier 2011

Le gouvernement nigérien revalorise le salaire des militaires et gendarmes

La junte militaire au pouvoir a décidé de rehausser les soldes des éléments de l’armée et de la gendarmerie en vue de renforcer leur « pouvoir d’achat ».
Cette augmentation revalorise le point indiciaire des militaires qui passera de 2.700 FCFA à 3.500 FCFA à compter du 1er janvier 2011, indique un communiqué du Secrétariat général du gouvernement, reçu samedi à Niamey.
La valeur du point indiciaire actuellement appliquée pour le calcul de la solde des militaires est de 2.500 FCFA et cela depuis l’augmentation des salaires de l’ordre de 10 pour cent accordée à tous les fonctionnaires et travailleurs en 2007, précise la même source.
« Malgré cette augmentation générale de salaire, le pouvoir d’achat des militaires ne cesse de se dégrader » ajoute le communiqué, soulignant que la revalorisation du point indiciaire servira à « motiver » le personnel de l’armée et de la gendarmerie nationale.
Le gouvernement a adopté jeudi son budget 2011, qui comporte aussi l’augmentation de 10 % des salaires des agents de l’administration publique.

Niger: les deux otages français ont été tués

Deux Français enlevés vendredi soir dans un restaurant de Niamey ont été tués au Niger dans des circonstances encore indéterminées, ont indiqué samedi à l'AFP des sources sécuritaires.
"Les deux Français enlevés au Niger ont été retrouvés tués. Ils ont été tués sur le territoire nigérien", a déclaré une source sécuritaire dans la région.
Le décès des deux Français a été confirmé par deux autres sources de sécurité au Niger. "Je vous dis queffectivement les deux ressortissants français enlevés au Niger ont été tués", a affirmé une source nigérienne, et une autre source sécuritaire au Niger a assuré que "les deux otages sont morts".
Les autorités françaises n'ont pas commenté dans l'immédiat l'annonce de ces décés.
Les deux hommes avaient été enlevés vendredi soir dans un restaurant du centre de la capitale nigérienne.
Leurs ravisseurs "parlaient l'arabe, le français et le haoussa", une langue locale, et étaient "enturbannés" à l'exception de l'un d'eux, avait précisé samedi le porte-parole du gouvernement nigérien Laouali Dan Dah.
Lancées à la poursuite des preneurs d'otages, les Forces de défense et de sécurité nigériennes leur ont brièvement fait face dans la nuit de vendredi à samedi au nord de la localité de Ouallam, à une centaine de km au nord de Niamey et moins de 100 km du Mali, a-t-il affirmé.
Des échanges de tirs ont eu lieu, mais "les ravisseurs ont pu passer à travers les mailles du filet", a poursuivi le porte-parole.
Le président français Nicolas Sarkozy avait confirmé qu'un "contact" avait eu lieu samedi matin entre l'armée nigérienne et les "terroristes" et que le chef du détachement de la Garde nationale nigérienne avait été blessé.
Selon le gérant du restaurant, Soumaïla Kima, l'un des Français résidait à Niamey, travaillait pour une ONG, et devait épouser le 15 janvier une Nigérienne. L'autre otage était un de ses amis, venu assister à son mariage.
La France tente actuellement d'obtenir la libération de cinq de ses ressortissants enlevés le 16 septembre 2010, avec un Togolais et un Malgache, sur le site d'extraction d'uranium d'Arlit, dans le nord du Niger.

Deux Français enlevés au Niger

Une fusillade a opposé samedi 8 janvier des agents des forces de sécurité nigériennes et les ravisseurs de deux Occidentaux enlevés vendredi soir à Niamey, au Niger. Les ravisseurs, qui ont réussi à prendre la fuite, circulent à bord d'un véhicule et sont pourchassés par des renforts partis de Niamey. La fusillade s'est produite vers Ouallam, près de la frontière avec le Mali, à 160 km au nord-ouest de Niamey, a déclaré une source proche des services de sécurité, citée par la radio nationale.
Les deux Français ont été enlevés vendredi dans le centre-ville de Niamey par deux individus décrits comme "enturbannés et armés", selon des témoins. Ils se trouvaient au restaurant "Le Toulousain", dans le centre-ville de la capitale, lorsque les ravisseurs ont fait irruption et les ont contraint à les suivre, a raconté un membre du personnel.
"Quand ils sont entrés, ils sont tombés sur les deux Français et ils ont crié : 'Toi et toi, suivez-nous !'. Dans la précipitation, un des assaillants a perdu son turban. Quand ils sont ressortis avec les deux Français, j'ai pris ma voiture, je les ai pourchassés sur environ un kilomètre, mais comme ils filaient à grande vitesse et tous phares éteints, je n'ai pas pu les rattraper", a raconté un client présent dans le restaurant au moments de faits. Les deux ravisseurs "avaient la peau claire et parlaient l'arabe", a-t-il ajouté.

PAS DE CONFIRMATION OFFICIELLE AU QUAI D'ORSAY

La police locale a confirmé que "l'alerte a déjà été donnée pour éventuellement tenter d'intercepter les ravisseurs". "Les recherches sont menées principalement en direction du Mali. Des éléments des Forces de défense et de sécurité ont lancé des poursuites et tous les axes principaux vers la frontière malienne ont été bouclés", a indiqué une source policière nigérienne. La capitale nigérienne se trouve à environ 200 kilomètres de la frontière avec le Mali.
En France, le ministère des affaires étrangères a dit avoir "connaissance de cette information". "Nous sommes pleinement mobilisés à Paris comme à Niamey pour la vérifier", a assuré le Quai d'Orsay. Aucune revendication n'a pour l'instant été communiquée.
La France tente actuellement d'obtenir la libération de cinq Français, retenus en otage au nord du Niger depuis septembre par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Le 1er décembre, la ministre des affaires étrangères Michèle Alliot-Marie avait déclaré que ces otages, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, étaient toujours en vie, au vu des dernières informations dont la France disposait. Le groupe islamiste avait annoncé en juillet l'exécution d'un autre otage français, l'humanitaire Michel Germaneau, dont le corps n'a jamais été retrouvé.

vendredi 7 janvier 2011

Niger: les élections locales reportées de samedi à mardi

Les élections municipales et régionales prévues samedi au Niger, prélude à la présidentielle du 31 janvier destinée à rétablir un régime civil, sont reportées à mardi en raison d'importants retards logistiques, a annoncé jeudi la Commission électorale.
"Certaines localités du pays attendent encore de recevoir les documents électoraux indispensables à la tenue du scrutin", a affirmé lors d'un point presse Gousmane Abdouramane, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Cinq des huit régions, notamment celle de la capitale Niamey, n'ont pas reçu les documents et matériels électoraux (urnes, bulletins, listes d'électeurs).
Ce retard est dû notamment à "la non-disponibilité" des bulletins de vote de nombreux partis politiques, a indiqué M. Abdouramane.
"La Céni a décidé d'user de l'article 64 du Code électoral qui dispose +qu'en cas de force majeure, l'élection est reportée de 72 heures+", a-t-il expliqué.
Quelque 6,7 millions de Nigériens doivent élire leurs conseillers municipaux et régionaux dans les 266 communes du pays, en prélude aux élections présidentielle et législatives du 31 janvier.
La présidentielle doit parachever la transition lancée par la junte au pouvoir depuis le coup d'Etat de février 2010 contre le président Mamadou Tandja, en vue du retour à un régime civil et la démocratie en avril.
Fin octobre 2010, les Nigériens ont adopté à plus de 90% des suffrages une nouvelle Constitution lors d'un référendum instaurant la VIIe république.