La Commission du Lac Tchad (CBLT, cinq Etats membres) procède à Niamey à la démarcation des frontières internationales dans le lac Tchad, au cours d’un atelier de deux jours ouvert mardi en vue de présenter une synthèse des travaux de bornage des frontières internationales dans ce bassin réalisés entre 1988 et 1990 par l’Institut géographique national de France et les Etats membres de la dite Commission, a constaté APA mercredi.
L’opération de démarcation des frontières internationales a pour objectif de renforcer et de garantir la paix et la sécurité dans la sous-région, a-t-on expliqué.
A l’heure actuelle, souligne-t-on, tous les Etats riverains du Lac Tchad ont ratifié les conclusions de ces travaux réaffirmant ainsi leur désir de gérer de manière concertée et durable leurs ressources partagées en eau dans un cadre de paix et de coopération consolidées.
« L’objectif de cet atelier est notamment de présenter une synthèse des travaux du bornage (…) de présenter le rapport des travaux de terrain effectués par l’équipe technique sur l’existence physique des bornes frontières dans le bassin du Lac Tchad et l’installation des villages par rapport au tracé des frontières » a dit Général Abdou Kaza, ministre nigérien de l’Environnement et de l’Hydraulique.
Il s’agit également, a-t-il ajouté, de présenter un documentaire sur l’existence physique des bornes et sur des témoignages relatifs au respect des frontières par les pays concernés en vue de recueillir les informations et les résolutions issues des travaux des commissions mixtes ou ad hoc en charge des frontières mises en place par les Etats membres.
Au terme de cet atelier qui s’achève ce mercredi, le Secrétariat exécutif et les Etats membres de la CBLT attendent comme résultats l’adoption du rapport de mission de terrain effectuée par les experts de la CBLT et des Etats membres ainsi que des recommandations pertinentes dont la mise en œuvre contribuera significativement à garantir la paix et la sécurité dans l’espace du bassin du Lac Tchad.
« Il est important de rappeler que l’idée principale liée à ce projet est la ferme détermination des leaders de la CBLT de renforcer et de garantir la paix et la sécurité dans la sous-région » a indiqué à la presse Dr Abdullahi Umar Ganduje, le Secrétaire éxécutif de la CBLT.
« Nous devons donc avoir toujours à l’esprit cette vision et cette mission tout au long de nos délibérations. La CBLT, pour sa part, a été, depuis plusieurs années, guidée par cela et reste toujours consciente de cette vision des pères fondateurs. (...) nos projets sont élaborés et conçus pour assurer le développement, la prévention des conflits, la sécurité et la coopération », a-t-il estimé.
La démarcation des frontières est l’un des projets élaborés et conçus par la Commission, pour pérenniser et maximiser la paix, la sécurité et la coopération régionales, a dit Dr Ganduje, annonçant qu’un « autre grand projet » réside dans le transfert d’eau inter bassins qui vise l’amélioration de la quantité d’eau et des ressources en eau dans le lac.
Ce transfert d’eau va entraîner l’amélioration de l’agriculture et d’autres activités économiques dans le bassin tout entier, a-t-il expliqué.
Le bornage des frontières internationales, qui porte sur la démarcation des limites dans le lac Tchad entre le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad et leur sécurisation, a été approuvé par le 8ème sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement de la CBLT tenu du 21 au 23 mars 1994 à Abuja au Nigeria.
Le Niger, le Nigeria et le Tchad et le Cameroun ont créé en mai 1964 cette organisation permanente de concertation pour coordonner les actions de différents pays pouvant affecter les eaux du bassin de ce cours d’eau et régler pacifiquement les problèmes et différends dans cette zone.
Cette organisation a obtenu en 1999, l’adhésion d’ un cinquième membre : la République centrafricaine.
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