L'ancien président nigérien Mamadou Tandja, en résidence surveillée depuis le coup d'Etat du 18 février dernier, demande la clémence du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD). Dans un courrier dactylographié daté du 22 juillet et que RFI a pu se procurer, Mamadou Tandja se désolidarise par ailleurs de la plainte pour détention arbitraire, déposée par sa famille devant la Cour de justice de la CEDEAO. La publication par RFI des lettres de l'ex-chef d'Etat est dans toutes les conversations à Niamey.
L’annonce de l’existence de deux lettres signées par l’ancien président Tandja Mamadou a fait l’effet d’une bombe à Niamey dans les bus, les taxis, les marchés et les bureaux. Ces deux lettres de clémence sont au centre de toutes les conversations.
Une véritable surprise : les plus curieux vont jusqu’à naviguer sur le net pour parcourir l’intégralité des deux documents avant de les photocopier et les distribuer à des amis. Dans leur grande majorité, les Niameyens ne reconnaissent plus Tandja Mamadou à travers ces écrits et les avis divergent.
Beaucoup s’interrogent sur l’authenticité de ces signatures. Une source au ministère de l‘Intérieur précise qu’il n’y a aucune ambiguïté là-dessus. D’anciens collaborateurs de Tandja Mamadou confirment également les deux signatures.
Pour ce qui est des réactions, pour l’instant, c’est le silence radio dans sa formation politique le MNSD-Nasara. Il en est de même au sein de sa famille. « Mais la boucle est bouclée », écrit l’hebdomadaire Le Canard déchaîné. Dans sa parution du 26 juillet 2010, le journal se demande : « Dans quel pays du monde sommes-nous, où Tandja Mamadou appelle à la clémence ». Et le journal de conclure qu’aujourd’hui : « C’est le chasseur qui est chassé par la biche »
(Source RFI)
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