dimanche 16 décembre 2012

Niger: l'opposition rejette l'idée d'un "gouvernement d'union nationale"

L'opposition nigérienne a rejeté samedi toute participation à un "gouvernement d'union nationale", une offre qui, selon elle, lui a été faite par le président Mahamadou Issoufou. "L'Alliance pour la réconciliation nationale (ARN) rejette toute idée de gouvernement d'union nationale. Cette proposition, que d'aucuns qualifient d'escroquerie politique, n'est qu'une absence de solution aux préoccupations de plus en plus fortes des citoyens", affirme cette coalition d'opposition dans un communiqué. Le chef de file de l'opposition, Seïni Oumarou, a déclaré vendredi à la presse "s'être entretenu deux fois" cette semaine avec le président Issoufou, qui lui aurait "transmis une invitation" en vue d'une participation de l'opposition à un cabinet d'union. Battu à la présidentielle de mars 2011 par M. Issoufou, M. Oumarou est le président de l'une des formations de l'ARN, le Mouvement national pour la société de développement (MNSD) du président Mamadou Tandja, renversé en février 2010 par un coup d'Etat militaire. Selon le communiqué de la coalition, l'idée d'un gouvernement d'union est "un aveu d'échec des autorités" et en pratique "mettrait entre parenthèses la démocratie". Elle "invite" par conséquent le président Issoufou à "tirer toutes les conséquences de son échec", sans plus de précisions. Le chef de l'Etat n'a pas évoqué publiquement une telle offre. Mais son principal allié, le président du Parlement Hama Amadou, a créé la surprise le 4 décembre en appelant la classe politique à intégrer un "gouvernement d'union nationale", "si jamais" le président Issoufou faisait "cette proposition salutaire". Le Niger ne traverse pas actuellement de crise politique. La très grave crise au Mali voisin, dont le Nord est occupé par des islamistes armés, inquiète cependant fortement les dirigeants nigériens.

dimanche 2 décembre 2012

Niger : Début le 10 décembre prochain du 4e recensement général de la population

Ce 4ème recensement général de la population et de l’habitat a pour objectif d’évaluer les changements intervenus depuis le dernier recensement de 2001, et de déterminer les besoins des populations notamment en matière de scolarisation et de santé, ce qui permet d’élaborer de politiques plus adéquates en vue de leur satisfaction, selon un communiqué du gouvernement réuni en conseil vendredi 30 novembre. Il mettra ainsi à la disposition des décideurs et autres utilisateurs des informations exhaustives sur chacune des localités habitées du pays. Les données qui seront collectées au cours du présent recensement porteront essentiellement sur l’effectif, les caractéristiques et la distribution spatiale de la population ; les caractéristiques socio-économiques et culturelles de la population, les phénomènes démographiques tels que la natalité, la fécondité, la mortalité et la migration, les caractéristiques des habitations. Le recensement général de la population et de l’habitat est une opération exhaustive de collecte de données socio-économiques et démographiques qui se déroule normalement tous les 10 ans, selon les recommandations des Nations unies. Le Niger a réalisé son dernier recensement général de la population et de l’habitat en juin 2001. Le budget total du 4eme recensement général de la population et de l’habitat 2102 est estimé à 11,196 milliards de FCFA. Il nécessitera la mobilisation de 26.400 agents de terrain et près de 5.000 véhicules.

Niger: un officier malien échappe à une "tentative d'assassinat" à Niamey

Un colonel de l'armée malienne basé depuis plusieurs mois au Niger avec sa troupe après la prise du nord du Mali par des groupes islamistes, a affirmé avoir échappé dimanche à Niamey à une "tentative d'assassinat", une attaque confirmée côté nigérien. "J'ai échappé ce dimanche à une tentative d'assassinat ici même à Niamey", a déclaré à l'AFP le colonel Alaji Ag Gamou. En treillis et visiblement en bonne forme, le gradé s'est rendu dimanche en fin matinée au palais de la présidence à Niamey, où le chef de l'Etat Mahamadou Issoufou recevait son homologue malien Dioncounda Traoré. Le colonel Gamou, un Touareg, est le chef de plus de 400 soldats maliens cantonnés depuis début mai près de la capitale nigérienne. Ils ont rejoint ce pays voisin après avoir fui face aux rebelles touareg et aux islamistes armés qui ont pris en avril le nord du Mali après avoir mis en déroute l'armée malienne. "Ce matin à 08H30 (locales, 07H30 GMT), je sortais de chez moi quand quelqu'un a foncé vers moi à moto et a commencé à tirer sur moi", a indiqué le colonel malien. "Il a tiré trois balles, qui ont touché ma chemise et mon téléphone portable", a-t-il raconté, soulignant en être sorti indemne. "Mon garde du corps a reçu deux balles dans la cuisse", a-t-il ajouté, précisant que l'agresseur a été "remis aux gendarmes" nigériens. Selon lui, le tireur est un Nigérien de 32 ans, à la "peau noire". Plus tôt, une source gouvernementale nigérienne avait annoncé à l'AFP que le colonel Gamou avait été visé par un inconnu armé à sa résidence à Niamey, mais qu'il s'en était sorti "sain et sauf". Elle a ajouté que le suspect a été interpellé et qu'une enquête est en cours. Une autre source malienne sur place a souligné que la vie du garde n'était "pas en danger". Le colonel Gamou était l'un des piliers du système sécuritaire malien dans le nord du Mali jusqu'à la déroute de Bamako face aux insurgés. Selon des sources concordantes, ses hommes cantonnés près de Niamey pourraient participer à une intervention armée africaine actuellement en préparation pour chasser les islamistes de l'immense Nord malien. Lors d'une visite en juillet, le Premier ministre malien de transition Cheick Modibo Diarra leur avait dit que le Mali comptait sur eux pour relever le "défi" de la reconquête du Nord. Cette région est désormais contrôlée par trois groupes islamistes armés - dont les jihadistes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) - qui ont chassé les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, laïc) avec lesquels ils avaient combattu l'armée malienne début 2012. Ils y appliquent de façon très stricte la charia (loi islamique). L'attaque contre le colonel malien en plein Niamey survient alors que le président malien de transition se trouve depuis samedi dans la capitale nigérienne. Avant l'entretien de dimanche, Dioncounda Traoré avait déjà rencontre samedi Mahamadou Issoufou. Le président nigérien est l'un des plus fervents avocats d'une opération armée dans le nord du Mali.

Force africaine au Mali: Bamako et Niamey regrettent un "recul" de l'ONU

Le Mali et le Niger ont regretté dimanche un "recul" de l'ONU concernant une intervention armée africaine dans le Nord malien occupé par des islamistes armés, après le rapport de Ban Ki-moon au Conseil de sécurité alertant sur les risques d'un recours à la force. Evoquant ce rapport du secrétaire général de l'ONU, le président nigérien Mahamadou Issoufou et son homologue malien Dioncounda Traoré ont déploré "un recul d'autant plus regrettable que les conditions d'existence des populations vivant sous le joug des groupes terroristes étrangers" dans le nord du Mali se sont "considérablement dégradées", selon le communiqué publié à l'issue de leur rencontre à Niamey. Les "risques" d'une opération armée africaine "ponctuelle, encadrée et supervisée par la communauté internationales ont été cernés" et "ne sauraient en aucune manière constituer un obstacle à l'impératif de libération des populations maliennes" qui subissent "un martyr", ajoute le texte. Après l'Union africaine, le Conseil des ministres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), réuni à Abidjan, a lui aussi regretté dimanche un "déphasage" de l'ONU par rapport à "l'urgence" à agir au Mali. Dans un rapport adressé le 28 novembre au Conseil de sécurité, Ban Ki-moon a considéré qu'une intervention militaire dans le nord du Mali serait "sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus extrémistes" des groupes armés. Mais il a mis en garde sur les risques du recours à la force sur la situation humanitaire et les chances d'une solution politique. Le 11 novembre à Abuja, la Cédéao a approuvé l'envoi d'une force militaire de 3.300 hommes soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer en décembre sur cette intervention, en se fondant notamment sur le rapport de M. Ban. "Nous devons agir vite", toute l'Afrique de l'Ouest "est concernée" et, au-delà, l'enracinement de "terroristes" est une "menace à la paix et à la sécurité internationales", a plaidé dimanche le président du Niger. Le président malien a affirmé que le recours à la force était une nécessité face aux "terroristes étrangers" occupant le nord de son pays, tels Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Et le dialogue ne peut avoir lieu avec les autres mouvements que s'ils renoncent à certaines de leurs revendications, a-t-il expliqué. Selon M. Traoré, en "préalable au dialogue", la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, laïc) doit ainsi "renoncer à l'indépendance et à l'autodétermination" et Ansar Dine, l'un des mouvements islamistes armés occupant le Nord, doit abandonner la charia (loi islamique), qu'il applique avec une extrême rigueur dans les zones sous son contrôle. Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao dans la crise malienne, a engagé des négociations à Ouagadougou avec Ansar Dine et le MNLA. Il doit recevoir lundi à Ouagadougou une délégation du gouvernement malien pour lui soumettre un "agenda de pourparlers" avec ces deux mouvements touareg.

lundi 26 novembre 2012

Niger: ouverture d'"états généraux" de la justice, minée par la corruption

Des "états généraux" de la justice se sont ouverts lundi au Niger pour tenter, selon le président Mahamadou Issoufou, de "redresser" l'image d'un système judiciaire miné par la corruption, le manque de moyens et les ingérences politiques. "Notre justice suscite beaucoup de débat et de controverse, elle est l'objet de toutes sortes de supputations qui nuisent considérablement à son image et à son efficacité", a déclaré le président Issoufou à l'ouverture de cette première rencontre du genre, prévue jusqu'à vendredi à Niamey. Parmi les maux dont souffre la justice, il a cité "la corruption et les interventions du politique", "les sous-effectifs du personnel et l'insuffisance des moyens matériels et financiers". Citant les résultats d'un récent sondage réalisé dans la capitale par une structure publique, M. Issoufou a affirmé que "plus de 53%" des sondés ont dit "ne pas avoir confiance en la justice", "67%" pensent que "la corruption sévit dans le milieu judiciaire" et "50%" estiment que "le principe de la séparation des pouvoirs n'est pas une réalité". "Ces résultats renvoient une image inquiétante des rapports entre le système judiciaire et les citoyens" et "cette image doit être redressée", a estimé le chef de l'Etat, mettant en garde contre "les conséquences de l'affaiblissement de la justice sur les institutions et la société". Il a aussi dénoncé "la vétusté, l'exiguïté et l'inadaptation" des prisons du pays, dont les principales ont été construites durant la colonisation française, avant 1960. Selon M. Issoufou, 53% des détenus sont en attente de jugement. Les "états généraux", chargés de dresser un état des lieux de la justice, doivent réunir quelque 500 participants, magistrats et représentants des milieux socio-professionnels. Ils sont financés essentiellement par les partenaires extérieurs, pour près de 300 millions de francs CFA (450.000 euros). Pour combattre la corruption dans l'administration et en particulier dans la justice au Niger, l'un des pays les plus pauvres du monde, les autorités ont institué en 2011 un numéro vert que les citoyens peuvent appeler. Il a permis de révéler des cas présumés de corruption au sein de la magistrature.

lundi 19 novembre 2012

Niger : 645 personnes ont été tuées dans les accidents de la route en 2011

Avec plus de 5 000 accidents corporels enregistrés en 2011 ayant occasionné 645 décès, les accidents de la route constituent une insupportable tragédie au Niger, a déclaré le ministre des Transports, M. Ibrahim Yacouba, à l’occasion de la célébration dimanche de la première journée africaine de la sécurité routière sous le thème, "tous unis au service du développement". Le nombre de blessés graves causés par les accidents de la route est passé de 2 519 en 2009, à 2 547 en 2010 pour atteindre 2 782 en 2011. "C’est trop, c’est inacceptable", a martelé Ibrahim Yacouba. Par ailleurs, selon le ministre des Transports, le rapport de la situation de la sécurité routière dans le monde en 2009 de l’OMS place le Niger comme étant le pays qui enregistre le taux de gravité le plus élevé des accidents de la route en Afrique de l’Ouest. Ce taux de 37,7% pour 100 000 habitants. Le coût des accidents de la route en 2006 est estimé à plus de 42 milliards de FCFA équivalant ainsi à plus de 4 000 FCFA par habitant et représentant 25% du budget du ministère de la Santé publique à la même année. "Les accidents de la route constituent une insupportable tragédie ; et parce que nous sommes entièrement responsables, nous devons, nous pouvons rapidement renverser la tendance, et adopter de meilleurs comportements qui vont permettre de sauver des millions de vies humaines", a indiqué le ministre Ibrahim Yacouba. Aussi, a-t-il invité les Nigériens à être les meilleurs usagers de la route et à s’engager pour l’amélioration de la sécurité routière. Pour le ministre nigérien des Transports, les routes doivent être un facteur d’échanges humains, de mobilité sociale et de promotion économique ; elles ne doivent pas être un multiplicateur de la mortalité dans le pays. C’est pourquoi à travers le programme de Renaissance du président de la République, M. Mahamadou Issoufou, le gouvernement s’est engagé, sur le mandat, à réduire de 20% le nombre d’accidents de la route au Niger. Dans un sens un nouveau code la route sera bientôt adopté, un plan de circulation urbaine va être élaboré pour toutes les principales villes du Niger, le contrôle technique va être étendu et généralisé, et des mesures strictes nouvelles vont être édictées pour rendre les circulations plus fluides, plus sures et conformes aux normes urbaines modernes.

jeudi 25 octobre 2012

Niger/Uranium : partenariat très déséquilibré en défaveur du pays

Le gouvernement nigérien estime que le partenariat dans l’exploitation de l’uranium est très déséquilibré en défaveur du pays, et ce depuis 41 ans d’exploitation de ce minerai, selon un communiqué du conseil des ministres réuni mercredi à Niamey. Il faut rappeler que c’est le groupe français AREVA, alors COGEMA, qui intervient dans l’exploitation, la production et la commercialisation de l’uranium nigérien, depuis l’indépendance du Niger en 1960, à travers la Société minière de l’Aïr (SOMAIR) et la Compagnie minière d’Akouta (COMINAK), deux grandes compagnies implantées dans la région d’Agadez (extrême nord du pays). En outre, depuis 2009, un autre chantier de construction d’un grand projet minier "Imouraren" du groupe même AREVA, a démarré dans la même région. Avec l’exploitation de la mine d’Imouraren, initialement prévue à partir de 2014, le Niger se hisserait au premier rang en Afrique, et second au niveau mondial, de producteur d’uranium, après le Canada, avec une production annuelle qui passerait de 3.000 à 8.000 tonnes, d’après les études techniques. Mais ce projet semble avoir du plomb dans l’aile. Il ressort d’une communication faite par le ministre d’Etat Omar Hamidou Tchana, sur la problématique de la question minière, mercredi 24 octobre, devant le conseil des ministres, rapporte le communiqué du gouvernement, que ce déséquilibre du partenariat entre le Niger et le groupe AREVA dans l’exploitation de l’uranium est corroboré par le fait que les recettes tirées de l’uranium représentent 5% des recettes du budget national alors même que le Niger passe dans l’opinion nationale et internationale comme un des producteurs phares de ce minerai, de part le monde et y tirant conséquemment des ressources importantes. "Ce postulat à priori logique est pourtant loin de la réalité", précise le communiqué du gouvernement. De manière spécifique, le gouvernement nigérien désapprouve, notamment, la non prise en compte du retour du permis du gisement d’Immouraren dans le domaine public lors de la transaction de 2009, ce qui a entrainé un manque à gagner important pour le Niger. A cela vient s’ajouter un retard dans la mise en œuvre du planning d’exécution du programme d’Imouraren imputable à l’opérateur et qui entrainera également un manque à gagner pour l’Etat. Au regard de toutes ces situations de fait, le gouvernement réaffirme sa volonté à accroître les retombées du secteur minier pour le peuple nigérien à travers notamment le renforcement de sa participation à la gouvernance du secteur. Auparavant, en visitant, le 10 octobre dernier, le chantier de construction du projet Immouraren, le ministre nigérien en charge des Mines, M. Omar Hamidou Tchana, avait déjà déploré "le sérieux retard" accusé par les travaux. Pour Omar Hamidou Tchana, la date limite de 2016, correspondant à la fin des travaux du génie civil, "doit être strictement respectée". "Il ne sera pas question pour l’Etat du Niger d’entériner les insuffisances d’organisation de certaines entreprises incapables d’honorer leurs engagements", avait-il martelé.

Niger : Installation du Conseil de la République

Le président du Niger Issoufou Mahamadou a présidé, jeudi matin, l’installation du Conseil de la République, cette instance chargée de prévenir et de résoudre les crises institutionnelles et politiques, de manière consensuelle, dans le respect de la Constitution nigérienne. Composé du président de la République, du président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, des anciens présidents de la République ainsi que du chef de file de l’Opposition, le Conseil de la République émet des avis sur les questions dont il est saisi. Cette session a donc été consacrée à l’installation de cette institution constitutionnelle et a vu la participation du président de l’Assemblée nationale Hama Amadou, du Premier ministre Brigi Rafini, des anciens présidents de la République Mahamane Ousmane et Mamadou Tandja et le chef de file de l’Opposition nigérienne Seyni Oumarou. Selon le Premier ministre nigérien, "même si cette première session n’a pas discuté de problèmes majeurs, elle a été l’occasion pour les participants d’échanger sur les compétences du Conseil en toute convivialité et en toute responsabilité, dans le respect mutuel et dans l’unité".

vendredi 19 octobre 2012

Terrorisme : Niger et Nigeria font « patrouilles communes »

Le Niger et le Nigeria ont décidé du « démarrage immédiat » de patrouilles communes le long de la frontière, en vue de lutter contre le terrorisme qui menace les deux Etats. Il s’agit pour les deux pays de aire barrage à la dissémination du terrorisme dans la région ouest africaine, sérieusement menacé par des velléités séparatistes et des groupes islamistes armés dans certains pays, ou alors par les trafiquants de drogue et autre type de grande criminalité dans d’autres. Pour parvenir à leur fins, les gouvernements du Niger et du Nigeria ont «donné des directives afin que les fonds et la logistique nécessaires soient (mis) à disposition pour la conduite de tels exercices », affirme un communiqué transmis à Ouestafnews le 18 octobre 2012. Les présidents nigérien et nigérian s »étaient retrouvés à Niamey au Niger pour les besoins de la sixième réunion de leur commission mixte de coopération. Le Nigeria est depuis des années en proie à la violence meurtrière menée par le groupe islamiste Boko Haram dont le bastion est situé dans le nord du pays, près de la frontière avec le Niger. Ce dernier pays est quant à lui soumis à une récurrente insurrection et devenu le terreau des « preneurs d’otage » qui opèrent ans la région du Sahel. En plus le Niger est frontalier du Mali ou des groupes islamistes radicaux occupent depuis plus de 6 mois la moitié nord du pays. Aussi bien le Niger que le Nigeria se disent d’ailleurs favorables au principe du « déploiement d’une force internationale » pour « aider le Mali a recouvrer l’entièreté de son territoire », ont souligné les deux chefs d’Etat. La crainte exprimée par de nombreux observateurs est de voir naître une « alliance » entre les groupes terroristes qui infestent la région du Sahel et notamment une jonction entre Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi, présente au Mali et dans quelques pays limitrophes) et le groupe Boko Haram du Nigeria.

mercredi 10 octobre 2012

Niger : création d’un établissement pour valoriser l’artisanat de la femme

Le gouvernement nigérien a annoncé mardi la création d’un établissement public à caractère professionnel pour la promotion de l’artisanat développé par les femmes. L’établissement a été baptisé Salon international de l’artisanat pour la femme, selon le communiqué d’un conseil des ministres tenu mardi. "L’artisanat nigérien est riche est varié et sa réputation a même dépassé les frontières nationales. Bien ancré dans les traditions séculaires du peuple, il s’adapte au contexte actuel vers le modernisme", indique le communiqué. En 2000, le ministère chargé de l’Artisanat a initié le Salon international pour la femme (Safem) qui se tient tous les deux ans à Niamey et qui constitue un outil spécifique de marketing et de communication pour le secteur. Il a été institutionnalisé et doté d’un secrétariat permanent en 2005. Les multiples réflexions menées dans le cadre de l’organisation et de l’évolution des précédentes éditions ont révélé que le Safem ne pourra plus, dans sa forme actuelle, répondre aux attentes de ses acteurs directs que sont les exposants, les acheteurs et autres professionnels de l’artisanat. La principale recommandation qui en est ressorti est l’érection de son secrétariat permanent en Salon international de l’artisanat pour la femme (Safem), ce qui lui conférera le statut d’un établissement public à caractère professionnel doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Le secteur de l’artisanat au Niger possède des avantages comparatifs considérables qui font de lui un des facteurs prioritaires de lutte contre la pauvreté, de création d’emplois et de distribution de revenus aux ménages nigériens. C’est aussi un secteur de croissance forte qui comporte 206 métiers inventoriés repartis dans 16 branches d’activités occupant 900.000 personnes en 2001, selon le recensement général de la population et de l’habitat.

lundi 8 octobre 2012

La CIJ examine le différend frontalier entre le Burkina Faso et le Niger

La Cour internationale de justice (CIJ) a commencé lundi l'examen d'un différend frontalier vieux de plusieurs décennies entre deux anciennes colonies françaises, le Burkina Faso et le Niger, lors d'audiences publiques à La Haye. Appelant les juges de la CIJ à déterminer une frontière léguée par le colonisateur, le ministre burkinabé de l'Administration territoriale Jérôme Bougouma a accusé lundi le Niger d'être revenu sur son engagement initial dans le cadre de négociations sur le tracé de la frontière. Habitués aux revirements de nos frères nigériens, nous préférons nous en remettre à la Cour, a ajouté M. Bougouma, appelant à ne pas sous-estimer un différend compliquant la situation des citoyens à la frontière. Les enjeux de souveraineté exacerbent trop souvent les passions, a-t-il soutenu. Selon le département de l'Administration territoriale burkinabé, le différend porte sur environ 375 km des 630 km de frontière que partagent les deux pays. Le nord de la zone litigieuse est une région désertique et semi-désertique peuplée principalement de nomades vivant de l'élevage tandis que les populations vivant au sud de la zone litigieuse sont plutôt sédentaires et vivent de l'agriculture. Selon le géographe de la délégation du Burkina Faso, Claude Obin Tapsoba, il est très difficile d'estimer le nombre de personnes vivant dans la zone litigieuse. Les problèmes liés au différend sont principalement administratifs, mais il peut également y avoir des problèmes lorsque, en toute bonne foi, des militaires du Burkina Faso patrouillent en territoire nigérien ou vice-versa, a déclaré le ministre Bougouma à l'AFP lors d'une interruption de l'audience. Au final, il s'agit juste de tracer une ligne !, a-t-il conclu en souriant : ce serait dommage que cette histoire empoisonne les relations avec nos voisins nigériens. Six journées d'audience sont prévues d'ici au 17 octobre pour l'examen du différend entre les deux pays, indépendants de la France depuis 1960. La délégation du Niger aura la parole à partir de jeudi. Les deux pays ont engagé depuis des décennies un processus de matérialisation de leur frontière par la création d'une commission technique mixte, mais des divergences sont apparues sur certains points de bornage. Le Niger et le Burkina Faso sont notamment en désaccord sur l'importance et l'interprétation de certains documents de l'administration coloniale datant des années vingt et portant sur la délimitation des deux territoires. Les deux pays avaient saisi conjointement la Cour le 20 juillet 2010, en conséquence d'un compromis signé par les deux parties en février 2009. Ils demandent à la Cour de déterminer le tracé de la frontière entre les pays dans une zone située au centre de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger, le Mali et le Bénin se situant aux extrémités. Etablie au Palais de la Paix à La Haye, la CIJ est le principal organe judiciaire des Nations unies et juge les différends entre les Etats.

dimanche 23 septembre 2012

Niger : adoption d’un budget de 1 279 milliards de franc CFA

Le gouvernement nigérien a adopté vendredi un projet de budget d’un montant de 1 278,9 milliards de franc CFA pour l’année 2013. Le projet de budget sera transmis à l’Assemblée nationale pour adoption lors de sa session budgétaire d’octobre. Le projet de 2013 consacre la poursuite de la réalisation du programme du gouvernement qui s’inscrit dans "une démarche privilégiant la mise à niveau et la stimulation de l’investissement productif devant conforter la production nationale et permettre ainsi la création d’emplois pertinents et l’amélioration significative des revenus des populations", selon le communiqué du conseil des ministres. Il vise également la "mise en cohérence" des allocations budgétaires pour atteindre les objectifs du Plan de développement économique et social (PDES) 2012-2015 qui découle de la déclaration de politique générale du gouvernement présentée par le Premier ministre devant l’Assemblée nationale. La déclaration elle-même s’inspire des orientations contenues dans le "Programme de renaissance" du président Issoufou Mahamadou. A travers ce projet de budget, le gouvernement vise la promotion de la bonne gouvernance, la prise en charge de la sécurité des personnes et de leurs biens, le développement social et la réalisation d’une économie de forte croissance et de développement durable, souligne le texte. Le communiqué indique que le gouvernement entend poursuivre des réformes économiques et sociales entamées et initier de nouvelles mesures favorisant un accroissement des ressources budgétaires, une amélioration des allocations des crédits budgétaires notamment en faveur des secteurs sociaux et économiques. Une part importante de ces allocations est affectée aux dépenses d’investissements dont "l’important niveau témoigne de la volonté du gouvernement de privilégier une fois de plus les dépenses indispensables" à une croissance économique durable devant favoriser l’amélioration des conditions de vie des populations et la lutte contre la pauvreté.

Niger : baisse prochaine des prix des hydrocarbures

Le gouvernement nigérien a annoncé, à l’issue d’un conseil des ministres vendredi après-midi, une réduction prochaine de 39 FCFA sur le prix des hydrocarbures à la pompe, sur l’ensemble du territoire national. Au terme de cette décision, dont la date de prise d’effet n’a pas été précisée par le gouvernement, le litre d’essence sera désormais vendu 540 FCFA à la pompe, contre 579 F, et celui de gazoil, à 536 FCFA, au lieu de 570 F, le prix actuel. Le Collectif des syndicats du secteur du transport au Niger, s’en est félicité, mais appelle ses militants à redoubler d’efforts jusqu’à l’aboutissement de la réduction de 35%, principale revendication de leur plate-forme. Cette décision intervient après plusieurs mois de mésentente entre les différents syndicats du secteur des transports et le gouvernement, et a été à l’origine d’une série de grèves perlées dans le secteur des transports au Niger. Rappelons que, par la faveur de la mise en vente de la production nationale par la Société de Raffinerie de Zinder (SORAZ), à capitaux sino-nigériens, le 1er janvier dernier, le gouvernement avait procédé à une première réduction en ramenant les prix des hydrocarbures à 579 FCFA pour le litre d’essence qui était auparavant à 679 FCFA, celui de gazoil à 577 FCFA, alors qu’il était à 768 FCFA, à la pompe. Il faut souligner que c’est la société chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC) qui s’est engagée dans l’exploitation du pétrole nigérien. En plus de la construction de la raffinerie de Zinder, d’une capacité de 100.000 tonnes, elle a également construit un pipe-line pour le transport du pétrole brut des champs pétrolifères d’Agadem à la raffinerie de Zinder, sur plusieurs centaines de kilomètres.

vendredi 14 septembre 2012

Areva va mettre à jour l'étude d'impact de sa mine d'uranium à Imouraren

Le groupe nucléaire français Areva a annoncé vendredi à Niamey qu'il allait mettre à jour une étude d'impact sur l'environnement de sa mine d'uranium à Imouraren, dans le nord du Niger, après des critiques d'organisations française et nigérienne. Afin de tenir compte des évolutions du projet et des données supplémentaires (...), Imouraren SA a décidé de mettre à jour l'étude d'impact réalisée en 2008, a indiqué Areva dans un communiqué. Le 1er septembre, la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), dont le siège est à Valence en France et l'ONG nigérienne Aghir in man avaient demandé, dans un rapport commun la réalisation d'une nouvelle étude. Pour les deux associations, le précédent rapport montre qu'Areva viole la réglementation nigérienne, pointant notamment un décret selon lequel le rapport et ses documents annexés doivent être entièrement rédigés en français. Or, selon les deux associations, une annexe du rapport présenté par Areva portant sur le dimensionnement et la faisabilité des aires de stockage de résidus radioactifs et des bassins d'évaporation, est entièrement en anglais. Dans son communiqué, Areva assure que l'étude d'impact est rédigée en français, conformément à réglementation nigérienne. La version anglaise en question a été jointe sous sa forme originale, mais ses conclusions et recommandations principales sont intégrées dans l'étude d'impact en français, selon Areva. S'agissant de la gestion de l'eau, Areva explique dans son communiqué qu'elle assure tous les mois un suivi piézométrique de l'intégralité des puits pastoraux situés dans la zone d'influence d'Imouraren. Au plan sanitaire, Areva dit avoir créé un périmètre sanitaire pour davantage protéger les populations, tout en assurant qu'il n'y avait aucun danger à vivre à proximité des mines. Areva prévoit de démarrer l'exploitation d'une nouvelle mine d'uranium à Imouraren, dans le nord désertique du Niger, fin 2013. Présentée par Areva comme la deuxième du monde, cette mine doit produire 5.000 tonnes d'uranium par an à plein régime et représente un investissement de plus de 1,2 milliard d'euros. Le Niger est le sixième producteur mondial d'uranium. Premier produit d'exportation, le minerai représente 5% de son produit intérieur brut (PIB) et génère plus de 5% des recettes fiscales.

dimanche 26 août 2012

Inondations au Niger: premier vol d'aide humanitaire, apportée par l'Irlande

Un premier vol d'aide humanitaire, apportée par l'Irlande, est arrivé dimanche au Niger pour secourir les personnes sinistrées par les graves inondations qui ont fait au moins 44 morts depuis juillet. Arrivé à Niamey, "l'avion transporte plus de 35 tonnes de tentes, de moustiquaires, de jerricanes et de couvertures", a indiqué à la presse Abdou Labo, le ministre nigérien de l'Intérieur, qui a remercié l'Irlande pour son aide. "Il s'agit du premier vol d'aide humanitaire, d'autres vont suivre", a affirmé la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM) au Niger, Denise Brown. L'aide a été acheminée à bord d'un cargo affrété par le PAM, elle est destinée en priorité aux sinistrés de la région de Dosso (sud), la plus touchée par les inondations, selon l'agence onusienne. Les inondations ont tué au moins 44 personnes selon l'ONU, et fait plus de 340.000 sinistrés selon Niamey. "Il semble que le bilan se soit alourdi, nous devons être à 56 ou 58 morts, mais cela reste à confirmer", a déclaré à l'AFP un officiel nigérien. Le Niger a lancé cette semaine un appel à l'aide internationale en faveur des sinistrés des inondations, causées par de fortes pluies depuis juillet dans le pays et une récente crue exceptionnelle du fleuve Niger à Niamey. Le gouvernement, qui a aussi appelé les Nigériens à la solidarité, a organisé samedi soir un téléthon à Niamey, mais le montant de la somme ama

dimanche 19 août 2012

Niamey sous les eaux, les secours s'organisent

Les populations de la capitale nigérienne, Niamey, se sont réveillés dimanche matin le pied dans l'eau, le lendemain de la fête de ramadan, suite à d'importantes inondations. Dans la nuit de samedi à dimanche, des pluies diluviennes se sont abattues sur la ville pendant près de quatre heures de temps (plus de 120 mm, selon le service de la météorologie nationale), provoquant d'énormes dégâts matériels dans plusieurs quartiers. Le Premier ministre Brigi Rafini qu'accompagnaient les ministres en charge de l'Urbanisme et de la Défense nationale, ainsi que le chef d'état-major général des armées et le commandant des sapeurs-pompiers, était sur les lieux pour constater l'ampleur des dégâts et donner des instructions pour que s'organisent rapidement les secours. Dans le 5ème arrondissement, la rive droite du fleuve Niger, aucun quartier n'est épargné. "Zarmagandey", "Lamordé", "Bangoubana" et "Karadjé", des quartiers construits dans l'ancien lit du fleuve Niger, sont pratiquement engloutis par les eaux charriées par le fleuve et ses affluents, a constaté un correspondant de Xinhua. La situation ne fait que s'empirer avec la montée continue des eaux ; les maisons continuent de s'effondrer ; c'est le sauve qui peut. "C'est une situation inédite ; j'ai plus de trente ans à Karadjé, mais c'est la première fois que l'eau a atteint ce niveau ", déplore un habitant sinistré. "Pire, même les différentes écoles des quartiers qui étaient retenues pour recaser les sans abris, sont débordées ; la situation est vraiment critique", indique un autre habitant de Zarmagandey, marié à deux femmes, père de 15 enfants, dont tout le domaine se trouve sous l'eau. Le premier pont de Niamey qui donne accès à la rive droite, a été momentanément fermé pour la circulation, dimanche matin. Tout le 5ème arrondissement, composé d'une vingtaine de quartiers, est désormais relié au reste de la capitale par un seul accès, le pont de l'amitié sino-nigérienne. La situation est la même, au quartier Saga, dans le 4ème arrondissement, sur la rive gauche, qui est inaccessible dimanche matin. Ici également, ce sont des centaines de maisons qui ont été détruites et un nombre important de rizières inondées. Les populations s'activent à évacuer tout ce qu'ils peuvent avec l'aide des sapeurs pompiers. Dans les autres vieux quartiers de la capitale, tels que " Tallagué" et "Aéroport" (4ème arrondissement), "Lacouroussou", " Nouveau Marché" et "Banizoumbou" (3ème arrondissement), "Zongo", et "Bonkouki" (2ème arrondissement), la situation n'est guère enviable où les maisons effondrées se comptent par centaines, dimanche matin.

vendredi 10 août 2012

Début du déploiement d'une mission anti-terrorisme de l'UE au Niger

Une mission civile de l'Union européenne (UE) chargée d'aider le Niger à mieux lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée a commencé à se déployer cette semaine à Niamey, a annoncé vendredi la représentation locale de l'UE. Le colonel Francisco Espinosa Navas, chef de la mission, est arrivé mercredi avec cinq de ses collaborateurs, ce qui "marque le début du déploiement effectif" de la mission, menée dans le cadre de la Politique de sécurité et de défense Commune (PSDC) de l'UE, selon un communiqué. La mission, décidée le 16 juillet par le Conseil de l'Union européenne, "répond à une invitation du gouvernement du Niger" et contribuera à "renforcer les capacités des forces de sécurité nigériennes à lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée", a expliqué l'UE. Baptisée Eucap Sahel Niger, elle sera composée au total d'une cinquantaine d'experts internationaux qui seront basés dans la capitale. Avec un mandat initial de deux ans, Eucap Sahel Niger bénéficiera d'un budget de 8,7 millions d'euros pour la première année et assurera la formation des forces de sécurité nigériennes, notamment les gendarmes, les policiers et la garde nationale. Ses experts, qui travailleront avec une trentaine d'agents locaux, "apporteront un soutien à la coordination régionale" dans la lutte contre le terrorisme et "une assistance dans la mise en place d'une procédure pénale fondée sur l'Etat de droit". Les activités "seront, dans un premier temps, concentrées sur le Niger mais elles pourraient être ultérieurement étendues au Mali et à la Mauritanie". Niamey s'inquiète des risques de déstabilisation liés à la crise au Mali voisin, dont le Nord est occupé par des groupes islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

jeudi 2 août 2012

Niger : Engagements officiels pour inciter la diaspora à investir au pays

Les travaux de la première édition du Forum de la diaspora nigérienne ont débuté jeudi matin au Palais des Congrès de Niamey, avec la participation de plusieurs délégations de Nigériens venus d'une trentaine de pays à travers le monde. L'objectif de ce forum, organisé par le ministère en charge des Nigériens à l'Extérieur, en collaboration avec celui en charge du Commerce et de la Promotion du Secteur privé, est de mieux inciter les citoyens nigériens de l'extérieur à l'œuvre de construction nationale. Pendant 4 jours, du 2 au 5 août, les participants vont débattre de la mobilisation et de l'implication de la diaspora nigérienne dans les stratégies de développement nationales. Ce forum sera également le cadre idéal pour le lancement de la nouvelle politique des Nigériens à l'extérieur, initiée par le gouvernement, à travers le ministère en charge des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens à l'extérieur. Procédant à l'ouverture des Travaux, le Premier ministre nigérien, M. Brigi Rafini, a déclaré que la nation nigérienne a aujourd'hui, plus que jamais, besoin de ses fils vivant à l'extérieur. Il a surtout saisi cette opportunité pour renouveler solennellement les engagements du président de la République Mahamadou Issoufou, vis-à-vis des Nigériens à l'extérieur, une fois élu. Il s'agit, entre autres, d'exiger des missions diplomatiques une protection conséquente des Nigériens de la diaspora, tant en ce qui concerne leur intégrité physique, que leurs biens, d'instaurer un fonctionnement démocratique du Haut Conseil des Nigériens à l'Extérieur, comme institution dynamique et visible. Autres engagements du président Issoufou, que le Premier a renouvelé, étaient de rendre effectif le droit de vote des Nigériens à l'extérieur pour les élections présidentielles et à l'étendre aux élections législatives, pour lesquelles ils pourront désormais être éligibles. Il s'est engagé également à instaurer, en relation avec les Nigériens à l'extérieur, un système efficace de mobilisation de leurs ressources financières et prendre des mesures incitatives pour encourager ces derniers à investir au pays, et enfin, à négocier des accords bilatéraux notamment en matière de visas avec le maximum de pays pour faciliter le séjour et assurer la sécurité des Nigériens à l'extérieur ainsi que celle de leurs biens. Par ailleurs, selon le ministre d'Etat en charge des Nigériens à l'Extérieur, M. Bazoum Mohamed, pour leur permettre de mieux contribuer à la construction nationale, le gouvernement du Niger a pris un certain nombre d'engagements à l'égard de la diaspora qui visent à alléger les obstacles qui l'empêchent d'investir au pays. Il leur sera notamment allégé les différentes formalités de création d'entreprises, facilité l'entrée au Niger en mettant fin à certaines tracasseries, facilité le transfert des compétences et expertises.

jeudi 26 juillet 2012

Niger - Fabius attendu jeudi à Niamey, 1ère étape d'une tournée centrée sur le Mali

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius est attendu jeudi soir à Niamey, première étape d'une tournée africaine centrée sur le Mali qui le mènera vendredi et samedi au Burkina Faso, Sénégal et Tchad, a-t-on appris de sources diplomatiques à Paris. La consolidation d'un pouvoir politique au Mali, dont le nord est occupé depuis plusieurs mois par des groupes armés proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sera au centre de ses entretiens, selon les mêmes sources. Les pays visités "sont des pays exposés, qui se sentent vulnérables et sont en attente d'une prise de conscience" de la crise au Sahel "et d'une mobilisation", a indiqué un diplomate sous couvert d'anonymat. A Niamey, le ministre, qui effectue sa première visite en Afrique sub-saharienne depuis sa prise de fonctions en mai, rencontrera le président, le Premier ministre et son homologue des Affaires étrangères. Mardi, devant des députés, il avait eu des mots élogieux à leur égard. "Nous voulons une coopération accrue avec (le Niger) qui est à la fois très très pauvre et en même temps, dont les dirigeants que nous avons reçus à Paris sont apparus vraiment des gens dignes de confiance", a-t-il dit. "Nous ferons tout ce que nous pourrons pour les aider", avait insisté le ministre. Il enchaînera vendredi matin avec le Burkina Faso où il verra le chef d'Etat Blaise Compaoré et continuera son périple par Dakar. Une attention est prévue à l'égard de la société civile, avec un entretien avec des représentants du collectif "Y'en a marre", en marge de rencontres officielles notamment avec le président Macky Sall. Samedi soir, le chef de la diplomatie française concluera sa tournée par une brève escale au Tchad pour voir son président, Idriss Deby. "Le Tchad a fait part de sa disponibilité pour concourir à une solution de la crise au Mali et le ministre souhaite recueillir son sentiment", a-t-on expliqué de source diplomatique. Une visite en Mauritanie, un temps envisagée, n'a pu finalement être organisée pour des raisons d'agenda, selon la même source.

Le Niger autorise la double nationalité à ses citoyens

Le gouvernement nigérien a adopté mercredi, en conseil des ministres, un projet de loi permettant à tout Nigérien d’origine d’acquérir une autre nationalité, sans pour autant perdre la nationalité d’origine, ce qui était, jusque-là, interdit. Selon les textes anciens, tout Nigérien qui acquiert une autre nationalité, perd de facto sa nationalité d’origine. Les innovations majeures introduites dans ce projet de loi, selon le communiqué du gouvernement, "permettent notamment aux Nigériens de l’extérieur, qui pour des raisons diverses, ont été amenés à acquérir la nationalité de leurs pays d’accueil, à continuer à jouir de leur nationalité d’origine". "Ce qui a le mérite non seulement de mettre le code de la nationalité nigérienne aux diapasons des pays de la sous-région, mais aussi de permettre à un nombre important de nos concitoyens de participer activement à l’appui tant économique que politique de la nation, en leur permettant de continuer à être électeurs et/ ou éligibles", indique-t-on de même source. En outre, la modification ainsi proposée permet, entre autres, d’acquérir la nationalité nigérienne par mariage avec un Nigérien ou une Nigérienne, par décret, dans les conditions définies par la présente loi, établir un meilleur traitement entre les Nigériens et les Nigériennes, relativement à leur droit de transmettre la nationalité à leurs conjoints. Toutefois la nationalité nigérienne ne peut être accordée à toute personne ayant été condamnée pour un crime ou un délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, ou un acte de terrorisme, ou condamnée pour une peine d’au moins 6 mois de prison, sans suris, quelle que soit l’infraction. Ce projet de loi sera transmis à l’Assemblée nationale pour adoption.

lundi 23 juillet 2012

Niger : Retour du président Mahamadou Issoufou de Beijing

Le président du Niger Issoufou Mahamadou, a regagné Niamey, lundi, de retour d'un long périple qui l'a conduit, à la tête d'une forte délégation, à d'Addis Abéba (Ethiopie), puis Beijing (Chine). Dans la capitale éthiopienne, il a pris part à la 19ème session ordinaire de la Conférence de l'Union africaine. A Beijing, Le chef de l'Etat nigérien a effectué une visite de travail et d'amitié, la première en Chine depuis son accession, le 7 avril 2011, à la magistrature suprême du Niger. Au cours de son séjour, le président Issoufou Mahamadou a eu plusieurs tête-à-tête avec les plus hautes autorités chinoises, notamment le président chinois Hu Jintao, et effectué plusieurs visites à Beijing et en provinces. Il était accompagné dans ce déplacement notamment des ministre d'Etat en charge des Affaires étrangères et de la Coopération, M. Bazoum Mohamed, du Plan, M. Amadou Boubacar Cissé, des Mines, M. Omar Hamidou Tchiana. Faisaient également partie de cette mission, les ministres en charge du Pétrole, M. Foumakoye Gado, de la Santé publique, M. Soumana Sanda, de l'Equipement, M. Saddi Soumaila, et des Finances, M. Gilles Baillet, ainsi que du ministre, directeur de Cabinet du président de la République, M. Hassoumi Massoudou.

mardi 17 juillet 2012

UE/Niger – Lancement de la mission « EUCAP Sahel Niger »

La France salue l’annonce par le Conseil de l’Union européenne le 16 juillet du lancement au 1er août 2012, dans le cadre de la stratégie de l’Union européenne pour le développement et la sécurité au Sahel, de la mission Politique de Sécurité et de Défense Commune « EUCAP Sahel Niger ». Cette mission vise à la formation et au conseil des forces de sécurité intérieure du Niger, en lien avec les forces armées du pays, dans le but d’aider les autorités nigériennes dans la lutte qu’elles ont entreprise contre le terrorisme et le crime organisé, qui constituent une grave menace pour toute la zone sahélo-saharienne. Grâce à des éléments de liaison de la mission présents à Bamako et Nouakchott, cette mission contribuera à renforcer la coordination régionale avec le Mali et la Mauritanie en matière de sécurité. Ce type de mission de renforcement des capacités des forces de sécurité et de défense a vocation à être proposée aux autres Etats de la région. La France appuiera cette mission, qui doit constituer un élément essentiel et stratégique pour la stabilisation de la région, en particulier dans le contexte de dégradation de la situation sécuritaire au Mali.

mercredi 4 juillet 2012

Niger : lancement officiel des travaux de construction de la "Route du pétrole"

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a procédé mardi à Diffa (environ 1 300 km, est de Niamey) au lancement des travaux de construction de la route Diffa-N’guigmi-frontière tchadienne dite "Route du pétrole", longue de plus de 300 km. La cérémonie de lancement a eu lieu en présence notamment de plusieurs membres du gouvernement, des représentants des institutions internationales et du corps diplomatique au Niger, dont l’ambassadeur de Chine au Niger, M. Xia Huang. Cette route dont la réalisation est entièrement financée par la China National Petroleum Corporation (CNPC), le consortium qui exploite le pétrole nigérien du bloc d’Agadem, permet, d’une part, de désenclaver tout l’extrême est du pays, et d’autre part, relier le Niger au Tchad voisin. Par ailleurs, elle vient insuffler davantage une dynamique à la coopération entre Pékin et Niamey, vieille de plus d’un demi- siècle. En rappel, le Niger et le Tchad ont convenu le 30 juin dernier à Niamey d’un accord sur le raccordement de leurs pipelines pour l’exportation du pétrole brut nigérien vers le marché international. Le Niger a rejoint depuis le 28 novembre 2011, le rang des pays producteurs et exportateurs de pétrole. Il dispose dans l’immédiat d’une industrie pétrolière complète, produisant un pétrole de haute qualité, selon les techniciens chinois.

vendredi 29 juin 2012

Niger: affrontements entre militaires et policiers à Diffa, 3 blessés

Trois militaires ont été grièvement blessés par balles dans de violents affrontements qui opposent militaires et policiers, depuis mercredi, à Diffa (1.300 km à l'est de Niamey), rapporte jeudi la radio privée ANFANI. Les trois blessés suivent actuellement des soins intensifs à l' hôpital régional de Diffa, indique-t-on de même source. Depuis 48 heures, ces deux corps s'affrontent, avec armes à feu, en plein centre ville, créant la psychose au sein de la population. La bagarre serait partie d'une banale affaire de contrôle de pièces de moto auquel un militaire aurait refusé de se plier. Les militaires, en colère, ont par la suite organisé, mercredi nuit, une descente punitive sur la compagnie de la police anticriminelle à Diffa, et au commissariat de police.

Le président du Niger visite le contingent nigérien de l’ONUCI basé à Gagnoa

Le Président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou, arrivé jeudi en Côte d’Ivoire pour prendre part au 41ème sommet des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prévu vendredi à Yamoussoukro, s’est rendu au quartier général du contingent nigérien de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) à Gagnoa, pour apporter son soutien et sa compassion aux soldats, après la mort de sept d’entre eux tombés dans une embuscade à la frontière libérienne, le 08 juin. Le Président Mahamadou Issoufou a transmis au contingent nigérien de l’ONUCI la reconnaissance de sa nation pour le lourd sacrifice consenti. Il a exprimé aux soldats sa fierté de les voir accompagner la paix retrouvée en Côte d’Ivoire. « Votre présence ici permet à notre pays de hisser haut son drapeau dans ces missions nécessaires pour la quiétude et le développement de notre sous-région, longtemps meurtrie par ces conflits aux conséquences dévastatrices », a déclaré le Chef de l’Etat aux Casques bleus nigériens. Il a indiqué que par l’engagement constant des forces de défense et de sécurité du Niger dans de nombreux contingents de l’ONU pour apporter la paix dans des zones de conflits dans le monde, leur pays « assume ainsi sa part de responsabilité dans la mission de sauvegarde de la sécurité internationale ». Mahamadou Issoufou, en sa qualité de chef suprême de l’armée nigérienne, a élevé dans les grades supérieurs les sept soldats du contingent nigérien tués dans la région de Taï. Le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Arnauld Akodjénou a exprimé la reconnaissance de l’ONU au contingent nigérien et a réitéré à ces soldats les condoléances du secrétaire général de l’ONU. Il a signifié au Président du Niger que malgré le drame vécu, ces soldats « continuent de servir la noble cause de la paix avec fierté et courage ». Après un briefing du Commandant du contingent du Niger en Côte d’Ivoire, colonel Soumana Djibo et du commandant du bataillon de Gagnoa, colonel Oumarou, sur les activités menées par le bataillon en Côte d’Ivoire, le président du Niger est retourné à Yamoussoukro. Il était accompagné à son arrivée par plusieurs personnalités dont le ministre ivoirien chargé de la défense, Paul Koffi Koffi, le chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, Général Soumaïla Bakayoko, ainsi que le préfet de la région du Gôh, N’Zi Kanga et des élus et cadres de Gagnoa.

mardi 5 juin 2012

Niger - France : Mahamadou Issoufou à Paris le 11 juin pour rencontrer François Hollande

Les relations entre la France et le Niger se rafermissent. Le 11 juin, les deux présidents socialistes François Hollande et Mahamadou Issoufou auront une entrevue à Paris pour faire le point sur les dossiers chauds de leur coopération. En route pour Londres, le président nigérien Mahamadou Issoufou fera une escale à Paris le 11 juin. Il y sera reçu par son homologue français François Hollande, à l’Élysée. Les thèmes qu’ils devraient aborder sont les suivants : le partenariat franco-nigérien, la sécurité dans la sous-région, les otages français capturés à Arlit (nord du Niger) en septembre 2010, ainsi que les projets de développement rural et les infrastructures régionales. Les deux hommes entretiennent des rapports cordiaux et une proximité idéologique assez forte. Mahamadou Issoufou est vice-président de l’Internationale socialiste et c’est également un proche d’Arnaud Montebourg, le principal représentant de l’aile gauche du Parti socialiste français, nommé ministre du Redressement productif dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Mahamadou Issoufou avait déjà eu une première rencontre de travail avec François Hollande, alors que ce dernier n’était pas encore élu à la présidence française. Un tête à tête entre les deux socialistes avait eu lieu jeudi 15 mars, au siège parisien de l’Unesco, pendant près d’une heure

mercredi 30 mai 2012

Niger : Les professionnels de la presse et leur patronat se dotent d'une convention collective

Les professionnels de la presse nigérienne (employeurs et travailleurs) planchent depuis mardi matin à Niamey sur un projet de convention collective de la presse, qui va gérer à l'avenir les rapports employeurs/employés dans le secteur. L'objectif de ce projet de convention initié par le ministère en charge de la Communication, vise à fonder et à entretenir des relations de travail sur des bases saines entre les employeurs, travailleurs et leurs organisations respectives, afin d'éviter les conflits préjudiciables à l'intérêt des parties contractantes. Cette rencontre regroupe, autour des directeurs centraux du ministère en charge de la communication, pendant 2 jours, les représentants des organes de presse et des journalistes des secteurs publics et privés, des structures syndicales et associatives des travailleurs de la presse. Le ministre de la Communication, M. Salifou Labo Bouché, a exhorté les participants à examiner le projet de texte, "sans passion, avec sérieux et détermination, pour que sorte des débats un document consensuel, qui pourrait valablement engager toutes les parties afin que nos organes de presse deviennent de véritables entreprises". "C'est de l'émergence d'un nouveau comportement dont il s'agit ; ce qui tendrait à bâtir de véritables entreprises de presse", a-t-il conclu.

mardi 24 avril 2012

Niger : Célébration de la Journée nationale de la Concorde

Les Nigériens célèbrent mardi 24 avril, dans la paix et la communion des coeurs, le 17ème anniversaire de la signature des accords de paix entre les pouvoirs publics et les fronts de l'ex-rébellion touarègue armée, intitulé "Journée nationale de la Concorde". Cette Journée a été institutionnalisée le 24 avril 1995, un an après la signature de l'accord de paix de Ouagadougou, le 9 octobre 1994, entre le gouvernement et la rébellion, consacrant la fin de plusieurs années d'hostilités qui ont marqué notamment la zone nord du pays, les régions d'Agadez et de Tahoua et une partie de celle de Zinder. A ce long processus de paix du Niger s'ajoute le dernier accord intervenu en 2007 avec le Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ) d'Aghali Alambo, actuel conseillé du président de l'Assemblée nationale. Au programme de cette journée, il est prévu à Niamey une conférence débats, "l'initiative 3N : vecteur de concorde" et une course hippique avec la participation des chevaux des pays amis (Nigéria et Burkina Faso, notamment), une caravane de la paix reliant Niamey à Agadez et une prise d'arme dans la capitale de l'Aïr, suivie d'une autre conférence sur la paix et l'éducation, sous le haut patronage du Premier ministre Brigi Rafini.

mercredi 4 avril 2012

Niger: Levée de l'immunité de députés - un signal fort contre la corruption

Le Niger de Mahamadou Issoufou ne sera pas une terre d'impunité. En tout cas, si l'on en juge par la procédure qui frappe huit députés, il y a lieu de croire que le pays a décidé de donner un signal fort en matière de lutte contre les voleurs de la République. Ces élus ont été, en effet, dépouillés de leur si précieuse immunité, pour répondre devant la justice de faits les concernant. Ils sont accusés de malversations diverses dans le système prébendier mis en place par l'ex-président Mamadou Tandja. Dès l'arrivée au pouvoir de Mahamadou Issoufou, on savait que la justice irait jusqu'au bout de ses intentions, en alpaguant toutes les personnes liées, de près ou de loin, à cette affaire, sans distinction de leur rang social. Car le nouveau président, démocratiquement élu après la transition militaire, avait mis un point d'honneur à nettoyer les écuries d'Augias. Le président Issoufou ne pouvait donc que donner un coup de pied dans la fourmilière. Même ceux qui se croyaient peut-être à l'abri de sa main de fer, notamment les députés, en subissent la rigueur. C'est connu, l'immunité est souvent le refuge des criminels de tous bords. Grâce à ce manteau protecteur, ils se tiennent bien au chaud, à l'abri des regards inquisiteurs de la justice. Au Niger, cela n'est plus possible. C'est un point important que vient donc de marquer le nouveau régime. D'abord, vis-à-vis du peuple, il tient une de ses promesses-phares de lutter contre la corruption, les détournements et la gabegie. Ensuite, l'élite dirigeante est désormais prévenue : aucun faux pas ne sera toléré. En Afrique, en effet, seules des mesures fortes comme l'arrestation, le jugement et l'emprisonnement des voleurs à col blanc peuvent réfréner les ardeurs prédatrices de certains fonctionnaires. Les rapports annuels des ONG et même des institutions étatiques sur les pratiques liées à la corruption, on le sait, pourrissent dans les tiroirs. Ils ne servent que de décorum dans un paysage institutionnel inopérant, juste bon pour appâter la communauté internationale. Ces rapports ont en réalité peu d'effets sur le phénomène, tant que les décideurs n'en font pas une préoccupation essentielle. Les quelques têtes qui tombent souvent suite à ces révélations, servent juste de moutons du sacrifice, parce que devenues encombrantes. L'opération mains propres initiée au Niger et qui touche les hautes sphères de l'Etat, mérite donc une attention particulière. Bien que regorgeant d'uranium et désormais membre du cercle très restreint des pays producteurs de pétrole, le Niger demeure un des pays les plus pauvres au monde. C'est d'abord l'incurie des élites qui justifie ce paradoxe. En s'attaquant donc aux pilleurs de deniers publics, le président Mahamadou Issoufou entend replacer le pays dans un cercle vertueux, où la justice sociale sera le maîetre mot. Si beaucoup de Nigériens regrettent le régime de Seyni Kountché, malgré son caractère autocratique, c'est à cause de la rigueur avec laquelle il a géré l'argent de l'Etat. Les Nigériens peuvent prendre exemple sur ces années Kountché, en mettant en avant la qualité de sa gouvernance économique. Avec un président aussi déterminé, et un chef du parlement qui se revendique de l'héritage de Kountché, ce n'est plus un rêve de croire à un Niger renouant avec ses valeurs de probité d'antan.

mardi 27 mars 2012

Le Niger enregistre une baisse inédite de 34% du taux de mortalité infanto-juvénile, selon l’UNICEF

Le Niger enregistre une baisse inédite de 34% du taux de mortalité infanto-Le taux de mortalité infanto-juvénile a connu un baisse inédite de 34 % au Niger, un seuil jamais atteint depuis 15 ans dans ce pays, qui entame ainsi sa marche vers l’atteinte du niveau 5 des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), a appris APA samedi auprès de la représentation de l’UNICEF à Niamey.
« La chute de la mortalité infanto-juvénile pour la période 2005-2010 a été significative au Niger. De l’ordre de 34%, elle est supérieure à celle observée entre les périodes de 1995-2000 et de 2000-2005, qui n’a été que de 17% » révèle un rapport conjointement publié par l’UNICEF et le gouvernement nigérien.

Si la composante mortalité juvénile a drastiquement baissé, la composante néonatale stagne, précise ce rapport qui dresse l’état des lieux de la mortalité des enfants et des mères au Niger, où cependant on note une « réduction moins importante » du taux de mortalité maternelle.

Ce taux, souligne le rapport, a très peu évolué depuis 20 ans, « stagnant autour de 652 décès pour 100.000 naissances vivantes pendant la période de 1998, à 648 décès pour 100.000 durant la période 2000-2005, il est de 576 pour la période 2005-2010 »

Les groupes d’âges les plus à risque sont ceux de 15-19 ans – en raison du mariage précoce- et les 20-24 ans, souligne la même source, ajoutant que de nos jours une femme au Niger court un risque d’un sur 20 de décéder par cause maternelle pendant les âges de procréation

vendredi 23 mars 2012

Niger: Nationalisation de sociétés de télécommunications

Télécommunications - Le gouvernement du Niger nationalise deux sociétés de télécommunications. Le gouvernement nigérien a procédé mercredi à la nationalisation de la Société nigérienne des télécommunications (SONITEL) et de la Société sahélienne de communication (SAHELCOM) estimant que leurs privatisations ont été «un échec».

Dans un compte rendu du Conseil de ministre, le gouvernement rappelle que c’est dans le cadre de la mise en œuvre de son programme de réformes économiques et financières induites par les Politiques d'ajustements structurels, que la SONITEL a été privatisée par la cession de 51% du capital à DATAPORT.

Selon le gouvernement, les objectifs poursuivis à travers une telle opération de privatisation étaient de mobiliser les ressources nécessaires aux investissements pour la modernisation et le développement du réseau.

«Sept ans après, le constat partagé par toutes les parties est que la privatisation de la SONITEL a été un échec», affirme le gouvernement.

En 2009 déjà, le gouvernement, sur proposition de l'Autorité de Régulation Multisectorielle (ARM), avait réduit la durée des licences fixe et mobile attribuées le 3 décembre 2001 en vertu desquelles le Repreneur stratégique s'était engagé à exécuter les obligations prescrites dans le cahier des charges.

«Après plusieurs tentatives de rapprochement restées sans succès, l'Etat a décidé de la nationalisation de la Société Nigérienne des Télécommunications (SONITEL), en faisant principalement retour à l'Etat du Niger d'une partie de sa propriété cédée au repreneur stratégique défaillant en décembre 2001», précise le gouvernement.

Dans la foulée, le gouvernement a également procédé à la nationalisation de la Société Sahélienne des Télécommunications (SAHELCOM) détenue à 51% par la même compagnie internationale de télécommunication DATAPORT en raison de l’échec de la privatisation.

«La privatisation de SAHELCOM a été un échec, en atteste sa situation financière qui présente un surendettement très important dû à l'absence de financements conséquents des investissements par le Repreneur stratégique, une baisse drastique du chiffre d'affaires et une absence totale de distributions des dividendes», souligne le gouvernement.

Niger : Aghali Alambo mis aux arrêts pour complicité d’actes terroristes

Aghali Alambo, conseiller spécial du président de l’Assemblée Hama Amadou et ancien chef de front du Mouvement des Nigériens pour la Justice, a été interpelé, inculpé et incarcéré ce mardi pour association de malfaiteurs, trafic de substances dangereuses et illicites.

Cela s’est passé mardi 20 mars, aux environs de 14 heures à Niamey. Aghali Alambo, conseiller spécial du président de l’Assemblée Hama Amadou et ancien chef de front du Mouvement des Nigériens pour la Justice a été interpellé par le juge de lutte anti-drogue de Niamey. Il a été inculpé pour association de malfaiteurs, trafic de substances dangereuses et illicites, puis incarcéré à la maison d’arrêt de Niamey.

Des sources proches de lui précisent que Alambo aurait, à plusieurs reprises, ignoré l’injonction de la justice de l’entendre. Selon des sources bien informées, l’interpellation de Alambo est liée à l’affaire dite "Abta Hamidine". Cette affaire, du nom d’un ex-chef de front du Mouvement des jeunes arabes du Niger (MJAN), est celle d’une sombre affaire de livraison d’armes et de TNT à Aqmi. L’affaire avait fort heureusement été déjouée par les forces de défense du Niger. L’intervention avait alors fait un mort côté FDS et un mort côté bandits. Au final, une Toyota contenant 640 kg d’explosifs, 435 détonateurs pyrotechniques, une arme de guerre, plusieurs effets militaires et une somme de 90 000 dollars avait été saisie. La dépouille du bandit sera plus tard identifiée comme celle de Alhousseini Jaloud, un ami malien de Abta Hamidine qui sera lui-même appréhendé en juin 2011. D’après une source proche du dossier, Abta aurait cité Aghali Alambo comme l’un des cerveaux de l’affaire. Nous y reviendrons.

Mali - Le Niger "exige le retour à l'ordre constitutionnel"

Le Niger "condamne" le coup d'Etat militaire survenu jeudi au Mali voisin et "exige le retour de l'ordre de l'ordre constitutionnel", indique un communiqué du gouvernement nigérien publié vendredi dans les médias officiels.

"Le Niger suit avec préoccupation et une totale désapprobation l'évolution de la situation au Mali (...) condamne tout changement anticonstitutionnel et en l'occurrence la remise en cause du processus démocratique en république soeur du Mali", souligne le communiqué lu à la radio publique nigérienne.

"Le gouvernement du Niger exige le retour de l'ordre constitutionnel, la libération des personnalités arrêtées, l'arrêt des violences et la préservation de la sécurité publique" au Mali, ajoute le texte.

Des militaires maliens ont annoncé jeudi avoir renversé le régime au pouvoir au Mali après plusieurs heures d'affrontements, l'accusant d'incompétence dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes dans le nord du pays.

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a plusieurs fois exprimé "sa vive préoccupation", face à la dégradation de la situation sécuritaire au Mali, dont la partie nord, proche du Niger, est en proie depuis mi-janvier à une rébellion touareg et aux activités de groupes islamistes radicaux.

Pays abonné aux coups d'Etat, le Niger, a été aussi confronté à deux révoltes touareg, la dernière remontant à 2007-2009.

Le Nord du Niger vit depuis quelques années sous la constante menace d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui retient toujours quatre Français enlevés en septembre 2010 à Arlit, grand site d'exploitation d'uranium.

samedi 17 mars 2012

Rencontre entre Mahamadou Issoufou et François Hollande

Mahamadou Issoufou, Président de la République du Niger, et M. François Hollande, candidat à l’élection présidentielle française, ont échangé jeudi 15 mars au cours d’un entretien. La lutte contre le terrorisme a été un des sujets importants de la discussion, à travers ma politique mise en œuvre au Niger, le défi des enlèvements de civils étrangers au Sahel ou les conséquences du conflit libyen sur la situation sécuritaire dans la région.
Le Président Issoufou a également évoqué l’avancement du programme d’investissement dans les infrastructures, notamment ferroviaire, le soutien nécessaire au développement rural et à l’irrigation, pour permettre au Niger de sécuriser l’alimentation de sa population, et a enfin évoqué l’accroissement souhaité de la production nationale d’électricité. François Hollande a salué ces efforts et confirmé sa volonté, s’il était élu Président de la République , d’œuvrer pour renforcer les partenariats entre la France et le Niger, tant en matière de sécurité que de développement économique.

vendredi 16 mars 2012

Le FMI accorde une aide au Niger

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi avoir accordé au Niger une assistance financière de 92,2 millions d'euros sur trois ans.
Les autorités de Niamey peuvent tirer immédiatement 13,17 millions d'euros au guichet du FMI, indique le Fonds dans un communiqué, précisant que, comme de coutume avec ce genre de facilité de caisse, le reste de l'assistance sera mis à disposition par tranches successives.

mardi 13 mars 2012

Niger : les députés votent pour la demande de levée d’immunité parlementaire introduite par le gouvernement

Les députés nigériens ont adopté lundi en session ordinaire une résolution portant constitution des commissions ad hoc chargées de l’examen des demandes de levée d’immunité parlementaire de plusieurs députés transmises à l’Assemblée nationale par le gouvernement.

La mise en place de ces commissions satisfait à des dispositions constitutionnelles, notamment le fait que les députés ne peuvent être poursuivis ou arrêtés en matière correctionnelle ou criminelle qu’avec l’autorisation de l’Assemblée nationale.

Chaque commission comprend 15 membres nommés à la représentation proportionnelle des cinq groupes parlementaires qui composent le Parlement nigérien.

Cette résolution a été votée à l’unanimité des 82 députés de la majorité parlementaire présents à l’hémicycle, alors que les 27 députés présents de l’opposition parlementaire ont préféré s’abstenir, se réservant le droit de recourir au Conseil constitutionnel afin d’être éclairés sur la régularité de la procédure introduite par le gouvernement.

vendredi 9 mars 2012

Parc naturel : le Niger détrône l’Algérie

Le Conseil des ministres du Niger a pris la décision mardi de créer – enfin diront les écologistes qui l’attendent depuis plus de dix ans – la Réserve nationale de la nature et de la culture de Termit et Tin Toumma.

Une aire protégée de 100 000 km2, plus grande que le Parc national du Tassili (80 000 km2) qui détenait jusque-là le titre de plus grand national parc d’Afrique. A ne pas confondre avec un Parc naturel animalier comme le PN de Kruger en Afrique du Sud qui est le plus grand dans sa catégorie avec ses 20 000 km2. La réserve de Termit-Tin Toumma, située dans le centre-est du Niger, entre la savane sahélienne et le Sahara, est un sanctuaire d’une valeur inestimable, car c’est le refuge de nombreuses espèces d’antilopes et de gazelles en voie d’extinction. C’est le seul endroit où on trouve, avec une population de 200 individus, l’Addax, cette superbe antilope qui peuplait jusqu’au siècle denier toute la région sahélo-saharienne jusqu’aux bords de l’Atlas saharien et qu’on ne retrouve malheureusement plus que sur les fresques du Tassili.

C’est aussi là que se sont réfugiées les quatre espèces de gazelle aujourd’hui décimées et qui pullulaient dans toute l’Afrique du Nord jusque dans les reliefs de l’Atlas tellien comme la gazelle de Cuvier. Mais ce n’est pas que cela. La réserve est aussi une halte pour des milliers d’oiseaux dans leur migration. Elle héberge également plusieurs dizaines d’espèces carnivores et herbivores, certaines éteintes ou en voie de l’être, comme la gazelle dama, le guépard saharien, la tortue sillonnée, le mouflon à manchettes, les outardes arabe et nubienne ainsi que le fennec, le renard famélique, le renard pâle, le chacal doré, le chat des sables, le chat sauvage africain, l’hyène rayée, le ratel et la genette commune…

Mais elle est menacée, sérieusement. «La malédiction du pétrole», disent les naturalistes qui ont vu s’installer des chantiers d’exploitation de l’or noir découvert récemment dans ce pays d’entre les plus pauvres de la planète. Comment protéger les derniers individus d’espèces en voie d’extinction et totalement disparues dans leurs aires naturelles sans compromettre l’avenir des Nigériens ? L’éternel défi.

Le Niger abrite six fois plus de girafes qu'il y a 15 ans

Le nombre de girafes a été multiplié par six en 15 ans au Niger, passant de 50 en 1996 à 310 en 2011. Ces animaux seraient les derniers représentants d'une espèce en voie de disparition.
Alors que les populations de plusieurs espèces menacées ne cessent de diminuer, c'est une nouvelle porteuse d'espoir que vient d'annoncer le ministère nigérien de l'Environnement. En 15 ans, les girafes vivant dans le sud-ouest du pays aurait vu leur nombre multiplié par six. La population serait ainsi passée de 50 en 1996 à 310 en 2011. Une hausse qui s'expliquerait par les "efforts déployés par le gouvernement pour la préservation des girafes qui ont porté leurs fruits", selon les résultats d'un recensement officiel publié mardi et relayés par cyberpresse.ca.

D'après les chiffres révélés, la population de girafes serait désormais formée de 146 mâles et 164 femelles dont 26 seraient en gestation. Les animaux auraient en fait trouvé un havre de paix dans la brousse de Kouré, une zone à une heure de route au sud de Niamey située à l'abri des braconniers et des chasseurs. Une protection d'autant plus cruciale qu'une étude a révélé en 2006 que ces troupeaux étaient les derniers représentants de la girafe peralta, aujourd'hui en voie de disparition.

Pour préserver ces animaux majestueux, l'Association pour la sauvegarde des girafes du Niger (ASGN) finance en partenariat avec le zoo de Doué La Fontaine (France), des projets communautaires qui visent à inciter la population à participer à cette protection. Nombre de villages ont pu ainsi disposer de forages d'eau potable, de banques céréalières, de moulins à grains, de semences et d'engrais. Les femmes reçoivent, quant à elles, des prêts sans intérêts pour monter de petits commerces.
Ceci n'a toutefois pas empêché les premiers cas de braconnage de voir le jour en 2010, avec la mort de deux girafes. Cette même année, des spécialistes ont également tenté d'équiper les girafes de colliers émetteurs pour suivre leur mouvement, par satellite mais ceci a échoué.

Niger : démission d’un député de la majorité cité dans une affaire de fausses factures

Le député national Zakou Djibo du parti MODEN FA-Lumana, deuxième force de la majorité, cité dans l’affaire de fausses factures au ministère des Finances du Niger, a démissionné jeudi de son siège à l’Assemblée nationale "pour se mettre à la disposition de la justice nigérienne".

M. Zakou Djibo a déposé sa démission alors même que la levée de son immunité, avec 8 autres députés, à la demande du gouvernement, est en examen à l’Assemblée nationale.

Le richissime homme d’affaires serait impliqué dans une opération de paiement de fausses factures des marchés publics, d’un montant d’un milliard cinq cent millions de francs CFA, avec la complicité de plusieurs agents des Finances parmi lesquels trois hauts cadres à savoir le directeur général du Budget, le payeur général et le contrôleur financier.

Ils ont été relevés de leurs fonctions respectives, détenus depuis juin dernier à la prison civile de Kollo (35 km, sud de Niamey), et leurs salaires suspendus.

L’homme d’affaire mis en cause n’a jamais été inquiété par la justice, couvert par son immunité parlementaire.

Route transsaharienne Algérie-Niger : un prêt de 5 milliards de FCFA accordé au parachèvement du tronçon nigérien

Le Fonds koweitien de développement économique a accordé jeudi un prêt de 5 milliards de FCFA au Niger, destinés à la réalisation du projet d’aménagement et de bitumage de la route transsaharienne reliant les villes d’Arlit (Niger) et Assamaka (Algérie), longue de 223 km.

La signature de cet accord a lieu jeudi à Niamey.

Le bitumage de cette section charnière, parachève ainsi la réalisation de la route transsaharienne, longue de 4 500 km, reliant Alger (Algérie) à Lagos (Nigéria), en traversant le territoire nigérien du nord au sud, sur plus de 1 000 km.

La route transsaharienne a pour but, selon ses initiateurs de contribuer à l’intégration sous-régionale.

Sur les 1 000 km qu’elle traverse le territoire nigérien, cette route dessert de grandes agglomérations et surtout les importants complexes miniers d’Arlit et d’Agadez, dans le nord du pays.

Dans la même optique, il est prévu des projets d’envergure parmi lesquels celui du gazoduc Algérie-Niger-Nigéria, et le projet de mise en place d’un réseau de fibre optique

mardi 21 février 2012

Niger - Décès à 80 ans d'un très influent chef touareg

El Hadj Ibrahim Oumarou, 80 ans, le sultan (souverain) de la région d'Agadez (nord nigérien) et très influent chef traditionnel touareg au Niger, est décédé mardi à l'hôpital de Niamey des suites de maladie, après 52 ans de règne, a annoncé son entourage.

"Notre sultan est décédé ce mardi vers 4 heures GMT des suites de maladie à l'hôpital de Niamey", a indiqué à l'AFP Ibrahim Manzo, un de ses notables, ressortissant d'Agadez.

"Discret et très respecté, le sultan Ibrahim Oumarou était aussi un grand artisan de la paix et a maintes fois appelé les fils de sa région à ne pas recourir aux armes", a souligné de son côté, un élu touareg.

En janvier, le vieux chef était apparu très affaibli lors d'un forum "Paix et développement" tenu à Arlit, la citée minière du nord.

Il disparaît alors que le nord du Niger tente de panser les plaies de deux rébellions touareg 1991 à 1995 et 2007 à 2009.

Cette zone désertique riche en uranium reste cependant confrontée à la résurgence de la crise touareg au Mali voisin et aux séquelles du conflit en Libye.

Quatre Français, enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit, dans le nord du Niger, sont retenus en otages par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le Sahel. Ils travaillaient au Niger pour les entreprises Areva et Satom.

samedi 11 février 2012

Le Niger réitère son refus d'extrader pour l'instant Saadi Kadhafi

Le Niger n'extradera pas pour l'heure Saadi Kadhafi, fils du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, bien qu'il ait "violé" ses conditions d'asile par une déclaration "subversive" sur une télévision arabe, a affirmé samedi le gouvernement nigérien.
"Notre position reste la même: nous remettrons Saadi Kadhafi à un gouvernement qui a une justice indépendante et impartiale, c'est clair", a déclaré le porte-parole Marou Amadou devant la presse à Niamey.
"Notre position est simple, nous ne pouvons pas livrer quelqu'un là où il risque de connaître la mort et là où il n'est pas susceptible d'avoir un procès digne", a-t-il insisté.
Le Conseil national de transition libyen (CNT) a demandé samedi au Niger de lui remettre Saadi Kadhafi après que celui-ci a, dans des déclarations à la chaîne Al-Arabiya, promis de retourner en Libye et affirmé qu'"une rébellion s'étend jour après jour" dans le pays.
"Le CNT demande au gouvernement du Niger de remettre immédiatement Saadi et les autres fugitifs aux autorités libyennes en vue de maintenir ses relations avec le peuple libyen", a indiqué le nouveau porte-parole du Conseil, Mohamed Nasr al-Harizi, dans un communiqué.
"Nous voudrions dire au régime du CNT que le gouvernement du Niger est loin d'avoir cautionné ou suscité cette affaire, nous sommes tout aussi sérieusement déçus", a souligné Marou Amadou.
"Je dis avec beaucoup d'amertume que Saadi Kadhafi, en annonçant l'imminence d'un soulèvement en Libye, a contrevenu aux consignes et aux conditions sous lesquelles nous l'avons accueilli", a-t-il indiqué.
Selon lui, Saadi Kadhafi et la trentaine d'autres proches du défunt "Guide" libyen réfugiés au Niger "doivent s'abstenir de tout agissement, tout comportement subversif". La déclaration de Saadi est "subversive et malheureuse", a-t-il dénoncé.
M. Amadou a souligné "la faiblesse" du dispositif sécuritaire autour de Saadi Kadhafi. Il a assuré que "ces mesures de surveillance ont d'ores et déjà été sérieusement renforcées" et que le gouvernement envisageait des sanctions contre ceux qui étaient chargés de sa sécurité.
Il a souligné que le Niger était prêt à remettre Saadi Kadhafi à la Cour pénale internationale (CPI). "A plusieurs reprises nous avions autorisé la Cour pénale internationale qui a voulu se saisir de ce dossier, elle n'est jamais hélas arrivée", a-t-il déploré.
Samedi, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Mohamed Bazoum, a appelé son homologue libyen Achour Ben Khayal pour exprimer ses "regrets et excuses au gouvernement et au peuple libyen", après les déclarations de Saadi Kadhafi, a rapporté l'agence officielle libyenne Lana.
Saadi Kadhafi, 38 ans, s'est réfugié en septembre 2011 au Niger, qui lui a accordé l'asile pour "raisons humanitaires".
Les autorités libyennes l'accusent de "s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football". Interpol avait émis une "notice rouge" pour demander à ses 188 pays membres son arrestation.

mercredi 25 janvier 2012

Algérie-Niger: La construction de la transsaharienne débutera en 2013

Route reliant Assamaka, en Algérie, et Arlit, au Niger - La construction de la route reliant Assamaka, en Algérie, et Arlit, au Niger, dite autoroute de la transsaharienne, débutera en janvier 2013 pour un coût global estimé à près de 102 millions de dollars américains, indique un document officiel obtenu mardi à Addis-Abeba par la PANA.

La construction de cette route de 200 km s’achèvera en décembre 2015, précise le document en soulignant que le lancement des travaux est devenu possible après le prêt accordé en décembre 2011 au Niger par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).

«Des appels d’offres pour la sélection du consultant devant surveiller les travaux et l’entreprise seront achevés vers la fin 2012», détaille le document en rappelant que le Niger devra contribuer pour près de huit millions de dollars américains à la construction du tronçon.

Cette route est un des sept projets d’infrastructures régionaux de l’Initiative présidentielle de promotion des infrastructures (IPPI) pilotée par l’Agence pour la planification et la coordination du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (APCN).

La construction des infrastructures transnationales sera abordée en fin de semaine à Addis-Abeba par les chefs d’Etat et de gouvernement qui se réuniront dans la capitale éthiopienne pour leur 18ème sommet ordinaire dédié au renforcement du commerce intra-africain.

Le sommet se penchera par ailleurs sur la désignation du président de la Commission de l’Union africaine et celle de ses différents Commissaires. Alors que le Gabonais Jean Ping brigue un second mandat de quatre ans, l’Afrique du Sud présente face à lui son ancien ministre des Affaires étrangères, Mme NKosozana Dlamini-Zuma.

dimanche 22 janvier 2012

CAN 2012-Niger: Mobilisation de la diaspora en France

Mobilisation de la diaspora nigérienne en France pour la première CAN du MENA - Les Nigériens de France ont lancé plusieurs initiatives pour soutenir leur équipe nationale, le MENA, qualifiée pour la première fois à une phase finale de Coupe d’Afrique des nations dont la 28ème édition s'ouvre ce samedi à Bata, en Guinée Equatoriale, a indiqué à la PANA un des organisateurs de la mobilisation, Adam Mérémi Maïna.

Après une collecte de fonds pour aider le MENA à réussir sa préparation, la diaspora nigérienne organise le 28 janvier un meeting de soutien aux co-équipiers de Maazou Moussa Ouwo (CSK Moscou) avec la participation de musiciens nigériens et la diffusion sur écran géant du match Niger-Gabon.

'Il nous a paru important en tant que Nigériens de prendre part à cette mobilisation en faveur du MENA. L’ambassade du Niger à Paris, les artistes nigériens, les étudiants, les stagiaires, toute la diaspora est mobilisée pour ce meeting', a expliqué M. Maïna, de l’Association des Nigériens en Ile-de-France (ANIF).

Pour sa toute première participation à une phase finale de CAN, le MENA évoluera dans le groupe C aux côtés du Gabon, pays co-organisateur avec la Guinée Equatoriale de la compétition, du Maroc et de la Tunisie.

'Nous croyons aux chances de notre équipe au regard de son brillant parcours des éliminatoires. N’oubliez pas que nous nous sommes qualifiés aux dépens de grandes nations de football comme l’Afrique du Sud et l’Egypte', a encore dit le représentant de la diaspora nigérienne.

Seize équipes, reparties en 4 groupes, s’affrontent du 21 janvier au 12 février avec l’espoir de remporter la 28ème coupe d’Afrique des Nations qui enregistre les absences remarquées de l’Afrique du Sud, du Cameroun, de l’Egypte et du Nigeria.

Pana 22/01/2012

Niger: le président Issoufou avertit contre les risques d'une rébellion touareg

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a mis en garde dimanche contre les risques qu'une nouvelle rébellion touareg ferait peser sur le nord du Niger, quelques jours après des affrontements entre armée malienne et rebelles touareg au Mali voisin, a constaté l'AFP.
"Les rébellions récurrentes et l'insécurité résiduelle qui en découle toujours, le terrorisme qui gangrène la zone sahélo-saharienne, les trafics d'armes et de drogue qui ont semé l'insécurité, ont mis fin à l'âge d'or et freiné le développement économique et social de la zone", a-t-il déclaré.
M. Issoufou s'exprimait lors d'une cérémonie à une quinzaine de kilomètres à l'est d'Arlit, près d'Agadez, la grande ville du nord désertique du Niger, pour inaugurer un "Forum paix et développement", dont les travaux se dérouleront lundi et mardi.
"L'insécurité, liée tout particulièrement aux conflits fratricides, tue non seulement l'économie d'un pays, mais le pays lui-même", a averti le chef de l'Etat. "Cessons de nous replier sur nos ethnies, sur nos régions, n'encourageons plus l'irrédentisme et unissons-nous".
M. Issoufou a annoncé la mise en place prochaine d'un programme de développement de la zone, qui prévoit une réinsertion sociale des ex-rebelles touareg.
Le nord du Niger a été fortement déstabilisé par les rébellions touareg des années 1990 et de 2007-2009, puis par les opérations d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui multiplie les rapts, en particulier d'Occidentaux, dans la bande sahélo-saharienne.
Aqmi retient toujours quatre Français enlevés en septembre 2010 à Arlit, grand site d'exploitation d'uranium. La zone a été fuie par les touristes depuis plusieurs années.
Lors de la cérémonie à laquelle assistaient le Premier ministre du Mali, Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, et de nombreux Touareg, le président nigérien a également lancé le Festival de l'Aïr, un événement culturel suspendu avec la dernière rébellion touareg.
Mme Sidibé a exhorté à "une coopération dynamique et franche" impliquant une "mutualisation de nos moyens face à une menace transnationale qui se caractérise de plus en plus par l'interconnexion de nombreux réseaux terroristes".
Mohamed Anako, président du conseil régional d'Agadez et figure emblématique de la rébellion touareg nigérienne des années 1990, a de son côté lancé "un appel pressant" aux Touareg maliens "pour qu'ils privilégient le dialogue au détriment de la violence".
"La situation actuelle au Mali voisin nous préoccupe à juste titre", a-t-il souligné.
Trois villes du nord-est du Mali ont été attaquées par des rebelles touareg cette semaine avant d'être reprises par l'armée, une première depuis l'accord conclu en 2009 et le retour de Libye de centaines d'hommes armés - essentiellement des Touareg - qui avaient combattu pour le leader libyen Mouammar Kadhafi, renversé et tué fin 2011.

mardi 3 janvier 2012

Niger - Le ministère de la Justice ravagé par un incendie à Niamey

Les locaux du ministère nigérien de la Justice ont été ravagés mardi à Niamey par un incendie d'origine indéterminée, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le feu a détruit le premier étage du bâtiment abritant le bureau du ministre et ceux de ses collaborateurs. Les pompiers s'employaient dans la matinée à éteindre les dernières flammes.

"Le feu s'est déclaré peu après 04H00 (O3H00 GMT). Tous les bureaux du bâtiment ont cramé, y compris le bureau du ministre, réduit en cendres", a indiqué à l'AFP Ousmane Toudou, porte-parole du ministère. "Tout a brûlé: les archives et les dossiers judiciaires en instance, tout".

"Si cet incendie est lié aux actions que nous menons pour l'assainissement (judiciaire), je pense que c'est peine perdue", a déclaré devant la presse le ministre de la Justice, Marou Amadou, porte-parole du gouvernement.

Il s'est toutefois refusé à se prononcer sur l'origine du sinistre, accidentelle ou non, dans l'attente des résultats de l'enquête policière en cours.

Le gouvernement du président Mahamadou Issoufou, au pouvoir depuis 2011, a affiché sa détermination à lutter contre la corruption, notamment parmi les magistrats.

Il a aussi demandé fin décembre la levée de l'immunité de huit députés pour leur implication présumée dans des affaires de corruption ou de détournements de fonds publics. En août 2011, le ministère de la Justice a mis en service un numéro vert pour permettre aux citoyens de dénoncer des cas de corruption.

dimanche 1 janvier 2012

L'essence produite au Niger désormais disponible à la pompe

L'essence et le gasoil produits et raffinés depuis novembre au Niger sont disponibles depuis dimanche dans les stations service du pays, a annoncé la Société nigérienne des hydrocarbures (Sonidep), société publique qui détient le monopole de leur commercialisation.

L'essence et le gasoil produits et raffinés au Niger sont en vente dans toutes les stations service du pays à compter de ce 1er janvier 2012, a indiqué à l'AFP une source à la Sonidep.

Nous servons depuis ce dimanche matin l'essence produite et raffinée dans notre pays, a confirmé à l'AFP Kader Amadou, gérant d'une station à Niamey.

Le litre d'essence est vendu désormais à 579 FCFA (0,88 euro), contre 679 FCFA (1,03 euro) auparavant, et celui de gasoil à 577 FCFA (0,88 euro) contre 655 FCFA (1 euro), a-t-il précisé.

Mi-novembre l'annonce de ces prix jugés trop élevés avait soulevé un tollé dans cet Etat sahélien très pauvre, confronté cette année encore à de sévères difficultés alimentaires.

Le Niger, un des géants mondiaux de l'uranium, est devenu officiellement le 28 novembre producteur de pétrole avec l'inauguration d'une raffinerie près de Zinder (deuxième ville du pays, centre-est), exploitée par l'Etat et une compagnie chinoise. Elle traitera sa modeste production de brut d'abord pour la consommation nigérienne.

Estimées à 480 millions de barils, les réserves de pétrole du Niger sont localisées dans l'Agadem dans la région de Diffa (est), près du Tchad.

Mais la Sonidep reste préoccupée par l'ampleur de la contrebande du carburant en provenance du Nigeria voisin, premier producteur de brut du continent.

Au mois cinq des huit régions du Niger, toutes proches du Nigeria, consomment le plus souvent un carburant frauduleusement importé de ce pays, d'après la Sonidep.

En novembre, la douane nigérienne a mené une opération coup de poing afin de détruire des dizaines de points de vente clandestins d'essence dans la capitale