La junte militaire au pouvoir depuis le coup d’Etat du 18 février dernier au Niger, a donné des « gages » de son engagement à respecter le calendrier électoral en vue de remettre le pouvoir à un régime civil et démocratique d’ici mars 2011, a déclaré le président de la Commission de la CEDEAO, James Victor Gbého, reçu samedi par le Chef de l’Etat nigérien, Djibo Salou.
« Nous sommes venus nous enquérir de l’agenda de la transition engagée par les militaires et de son respect » a indiqué à la presse, le responsable de la CEDEAO.
Fin juin dernier, la Commission électorale indépendante mise en place par la junte, a annoncé que le premier tour de l’élection présidentielle au Niger se déroule le 3 janvier 2011 pour remettre le pouvoir à un régime civil.
Un référendum constitutionnel est prévu pour le 31 octobre prochain, alors que des élections municipales se tiendront le 27 novembre et une révision « exceptionnelle » du fichier électoral est lancée depuis le 10 juillet dernier.
Initialement ces scrutins ont été prévus pour fin 2010, mais l’agenda de la transition ainsi que le nombre d’élections –au nombre de sept- à organiser avec un budget estimé à 30 milliards FCFA, ont conduit à un léger réaménagement des élections.
« Nous savons que ce réaménagement est très léger, et nous avons obtenu des explications précises sur le respect de ce calendrier » a dit le Président de la Commission de la CEDEAO.
La junte militaire, dirigée par le Général Djibo Salou, a promis des élections libres et démocratiques pour lesquelles ses membres et ceux du gouvernement de Transition seront inéligibles.
Ces différentes garanties données par Niamey ont amené récemment la CEDEAO, réunie en session ordinaire au Cap-Vert, à annoncer le retour du Niger à ses instances, en tant qu’observateur, après sa suspension en octobre 2009.
Le Niger a été suspendu de la CEDEAO le 20 octobre 2009 après la tenue de législatives controversées organisées par le régime de Mamadou Tandja, qui avait également modifié la constitution pour se maintenir au pouvoir, à la fin de ses deux mandats légaux.
La sanction de l’institution régionale comportait aussi l’interdiction de toute réunion de sur le sol nigérien.
Motivant sa décision de réadmettre le Niger, la CEDEAO a souligné « prendre acte de la date du 26 décembre 2010 fixée pour l’organisation du premier tour de l’élection présidentielle » encourageant « respect scrupuleux » de l’agenda électoral.
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