Le Chef de la junte militaire au Niger, Général Djibo Salou, a quitté Niamey lundi à destination de Paris où il a été invité par le Président Nicolas Sarkozy pour prendre part aux festivités marquant la fête nationale française du 14 juillet, a constaté APA.
Le général Salou participera également à une parade militaire au cours de laquelle un détachement de l’armée nigérienne défilera avec des troupes françaises et africaines, a –t-on indiqué de sources proches de la présidence du Niger.
Niamey qui célèbre le 3 août prochain ses 50 ans d’indépendance, s’est engagé à proscrire les manifestations festives et onéreuses, décrétant que ce cinquantenaire sera consacré à la solidarité à l’endroit des 8 millions de Nigériens en proie à la pénurie alimentaire.
La junte militaire en place depuis le coup d’Etat du 18 février dernier contre Mamadou Tandja, a souligné que seules les activités traditionnelles de prise d’arme et de plantation des arbres seront maintenues pour la célébration du cinquantenaire du Niger, ancienne colonie française devenue Etat indépendant le 3 août 1960.
La célébration des 50 ans d’indépendance sera un creuset pour les Nigériens pour jeter un regard rétrospectif sur la marche de leur pays et lancer un engagement dans la construction d’une citoyenneté forte au service de la bataille du développement politique et économique, a indiqué récemment, Mahamadou Dandah, le Premier ministre du gouvernement de Transition.
La France entretient des relations « étroites » avec le Niger, son ancienne colonie, notamment dans le domaine des richesses naturelles où le groupe AREVA exploite depuis 40 ans des gisements d’uranium.
Début mai 2009, les autorités nigériennes ont donné le coup d’envoi dans la région d’Agadez de la réalisation du complexe minier d’Imouraren, un des plus grands gisements uranifère au monde avec 5000 tonnes d’uranium par an.
L’exploitation de ce site par AREVA va placer le Niger, à l’horizon 2015, au deuxième rang mondial des pays producteurs, avec un doublement de sa production uranifère annuelle.
Ces richesses minières, exploitées depuis la fin des années 60 dans le nord du Niger ont habituellement servi de détonateur à la rébellion touarègue au début des années 1990 ainsi que le soulèvement en février 2007 de l’insurrection menée par le MNJ.
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