La situation pastorale reste toujours « préoccupante » dans les régions du Niger, doublement frappées de pénurie alimentaire et fourragère, où un dernier bilan officiel fait état de 5.775 cadavres de bovin et 10.000 autres de petits ruminants dans la région de Zinder (centre-est), a appris APA vendredi de sources humanitaires à Niamey.
Dans son rapport publié vendredi, OCHA, un organisme humanitaire des Nations unies, qui cite des chiffres des services nigériens de l’élevage, révèle que plus de 2 millions de doses de vaccins contre les maladies animales sont nécessaires pour éviter l’apparition de certaines pathologies à l’est du Niger.
Les services vétérinaires da la région de Zinder, grande zone agropastorale, redoutent notamment la résurgence de certaines maladies animales comme la variole ovine et la pasteurellose bovine et petits ruminants.
Cette semaine l’apparition de deux foyers de pasteurellose bovines, d’un autre de pasteurellose des petits ruminant à Gouré (centre-est), et de deux foyers de petits ruminants à Magaria ont été signalés, précise OCHA.
La direction régional en charge des ressources animales craint une explosion des foyers de maladies animales si les animaux ne sont pas rapidement vaccinés.
On estime les besoins en vaccins à 500.000 doses pour la variole ovine et autant pour la pasteurellose bovine, - 150.000 doses pour le charbon bactéridien et 1 million de doses pour la pasteurellose des petits ruminants.
Par ailleurs, souligne-t-on, la désinfection des eaux de surface s’avère nécessaire dans les zones situées au centre-st du Niger ainsi que dans la région de Diffa, à l’extrême-est du pays.
Le Niger, qui vit une grave crise alimentaire en 2010, a un cheptel estimé à 36 millions de têtes, toutes espèces confondues, pour une valeur de plus de 2.000 milliards F CFA. Le pays a été déclaré récemment « indemne » de peste bovine par l’Organisation mondiale de la santé animale.
Près de 2 milliards FCFA ont été débloqués en 2008-2009 pour acquérir 11,4 millions de doses de vaccins et diluants contre la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants, les pasteurelloses et les charbons bactéridien et symptomatique.
Pays à vocation agropastorale, le Niger apparaît sans conteste comme un pays d’élevage par excellence, qui en constitue le deuxième levier de l’économie nationale après les ressources minières.
L’élevage est pratiqué par près de 87% de la population active, soit en tant qu’activité principale, soit comme activité secondaire après l’agriculture, ce qui fait que l’activité pastorale contribue à la satisfaction des besoins alimentaires des populations à hauteur de 25% , selon des données officielles
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