La sécurité des expatriés français du groupe Areva à Arlit (nord nigérien), où ont été enlevés jeudi cinq Français et deux Africains, était assurée par des sociétés privées appartenant à d'anciens chefs de la rébellion touareg, a affirmé samedi un ex-ministre nigérien de l'Intérieur.
"Les maisons des Français à Arlit sont gardées par des vigiles travaillant pour des sociétés de sécurité appartenant à trois anciens chefs de la rébellion (touareg)", a affirmé Idi Ango Omar à la radio privée Anfani.
Ministre de l'Intérieur à l'époque du président Ibrahim Baré Maïnassara (1996-1999), M. Omar a cité trois figures des anciennes rébellions touareg, actives dans les années 1990 et de 2007 à 2009 dans le nord du Niger: Rhissa Ag Boula, Mohamed Aoutchiki et Ingadé Ibrahim.
"On ne peut pas confier à des chefs de l'ex-rébellion la sécurité des Français dans cette région", s'est-il indigné.
A Arlit, "il n'y a aucun dispositif sérieux de sécurité" autour des domiciles des salariés d'Areva, a encore accusé Idi Ango Omar, qui a estimé que les ravisseurs avaient été aidés par des "complicités".
Les groupes français Areva et Vinci ont entrepris d'évacuer tous leurs expatriés du nord du Niger, après l'enlèvement jeudi de cinq Français et deux Africains à Arlit, où Areva extrait de l'uranium. Les otages se trouveraient désormais au Mali. Paris et Niamey soupçonnent Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La rébellion touareg s'était par le passé attaquée aux installations d'Areva dans la zone d'Arlit.
Un salarié d'Areva basé sur le site a affirmé, sous couvert d'anonymat, que les "hommes en civil employés par des sociétés de gardiennage privées", "postés devant les domiciles" durant la nuit, "ne possèdent ni armes ni gourdins".
"Ils ne pèsent donc rien face à des hommes armés de mitrailleuses. Pour une zone aussi exposée, ce n'est vraiment pas rassurant", a-t-il ajouté.
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