La junte militaire au pouvoir au Niger a exclu de l’avant-projet de la future constitution la disposition qui requiert un niveau d’étude supérieure pour tout candidat à l’élection présidentielle, mettant ainsi fin à une vive polémique qui divise depuis quelques jours des organisations de la société civile et des partis politiques.
Au total neuf amendements ont été portés par la junte à l’avant-projet de constitution soumis par le Conseil consultatif national, qui regroupe les forces vives de la nation nigérienne.
Parmi ces modifications, on note que l’âge minimum requis pour être candidat à l’élection présidentielle est ramené à 35 ans sans aucune limite, contrairement au texte du Conseil consultatif, qui exclut de la compétition présidentielle tout candidat ayant au moins 70 ans.
La junte a également réintroduit l’exercice des pouvoirs exceptionnels par le Président de la République afin de « tenir compte de certains événements imprévisibles qui pourraient nécessiter une intervention urgente du premier responsable de l’Etat » précise un communiqué officiel publié vendredi.
Les modifications portent également sur le rejet de la saisine de la Cour Constitutionnelle par les organisations de la société civile, « dans le souci d’éviter un engorgement de ladite Cour au point d’en affecter le fonctionnement » excluant également la possibilité offerte aux citoyens d’exercer l’initiative des lois par pétition.
Il a été également proposé de mener une enquête de moralité par les services compétents pour tous les candidats aux postes ministériels . La proposition d’amnistie aux auteurs du Coup d’Etat du 18 février dernier ainsi que le type de régime semi-présidentiel n’ont pas été modifiés par la junte.
Cet avant-projet de Constitution qui sera transmis au gouvernement de transition, devra être soumis à referendum en novembre prochain, en prélude à l’ élection présidentielle promises par la junte d’ici mars 2011
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