lundi 5 septembre 2011

Le chef des brigades sécuritaires de Kadhafi arrivé au Niger

Une dizaine de personnes proches de Mouammar Kadhafi dont Mansour Daw, chef des brigades sécuritaires, sont rentrées dimanche à Agadez (nord Niger) venant de Libye, a appris lundi l'AFP de source touareg.
Les autres personnes dont l'identité n'a pas été révélée, sont arrivées sur le territoire nigérien en compagnie de Agaly Alambo, figure de la révolte Touareg, et ont rejoint lundi Niamey, la capitale du pays, selon la même source.
"Dans tous les cas, ces personnes qui sont venues avec Agaly ne sont ni des fils ni de très proches de la famille de Kadhafi", a-t-elle souligné.
Cependant, une autre source touareg a déclaré à l'AFP que Mansour Daw, ancien ministre de la Communication et ancien directeur de cabinet de Kadhafi fait partie de la délégation, réfutant son titre de chef des brigades sécuritaires.
Agaly Alambo, chef du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), principal front de la rébellion touareg qui a débuté en 2007 dans la région d'Agadez, était parti vivre en Libye après les hostilités qui ont pris fin en 2009 sur intervention de M. Kadhafi.
Au début de l'insurrection libyenne appuyée par l'OTAN, Agaly Alambo a fait recruter des centaines d'ex-rebelles Touareg qui sont partis combattre aux côtés des forces du dirigeant libyen.
La semaine dernière, une source touareg a affirmé que des proches du dirigeant libyen étaient arrivés en avril à Agadez avec des mallettes remplies d'argent et avaient recruté "des centaines" de jeunes, dont des militaires nigériens radiés de l'armée en 2002.
Cette source a estimé à quelque 1.500 ex-rebelles nigériens qui combattaient pour Kadhafi, dont une majorité vivant en Libye après avoir déposé les armes en 2009.
Mais après leur déroute consécutive à la chute de Tripoli, des centaines de "soldats" Touareg sont rentrés au Niger, pendant que quelque 500 autres se sont repliés à Syrte, la ville natale de Kadhafi.
Le Niger, pays frontalier de la Libye, a reconnu "formellement" le Conseil national de transition (CNT), l'appelant à "veiller à la sécurité et au bien-être des communautés étrangères vivant en Libye".
Quelque 211.000 Nigériens ont fui depuis février les violences en Libye, avait annoncé en juillet, le président nigérien Mahamadou Issoufou, déplorant "les effets catastrophiques" de la crise chez son voisin sur son pays.
Niamey a toujours estimé que le conflit Libyen avait de graves répercussions, notamment au plan sécuritaire, sur le Niger, un pays sous la menace constante des terroristes d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
(AFP)

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