Sept personnes, dont trois enfants, ont été tuées au Niger et d'importants dégâts ont été occasionnés par de fortes pluies qui s'abattent depuis le début de la semaine sur les régions de Maradi (centre-sud) et de Tillabéri (ouest), a-t-on appris vendredi de sources concordantes.
Le bilan s'élève à deux morts dans la région de Maradi et deux autres dans celle de Tillabéri, indique un communiqué du conseil des ministres lu dans la matinée sur la radio publique.
A Maradi, les eaux ont détruit près de 600 habitations, une mosquée et trois commerces, précise le gouvernement.
La radio privée Anfani a annoncé à la mi-journée la mort de trois autres personnes, des enfants de 8 et 10 ans, victimes de l'effondrement de leur maison à la suite de pluies tombées tôt vendredi à Mayayi, une commune de la région de Maradi, où 200 autres habitations ont été détruites.
Les deux personnes tuées en début de semaine dans la zone vivaient dans cette commune, où les sinistrés sont relogés dans des écoles et des mosquées, a souligné la radio privée.
Les populations vivant dans des habitations en terre sont invitées à les évacuer d'urgence pour éviter de nouvelles victimes, a-t-elle ajouté.
A Tillabéri, le gouverneur Youssoufa Maïga a précisé sur la télévision publique que les deux victimes dans sa région étaient mortes noyées.
Quelque 280 habitations se sont effondrées, a-t-il dit, déplorant aussi la destruction de 630 hectares de cultures et la perte d'environ 260 animaux.
M. Maïga a lancé un appel urgent à l'aide pour les sinistrés, et salué la Croix-Rouge locale qui a déjà fourni couvertures et moustiquaires.
A Agadez (nord), au bord du désert, 17 passagers ont été repêchés in extremis par l'armée après que le bus qui les transportait eut été emporté par un cours d'eau qui avait débordé sous l'effet de fortes pluies, selon la télévision publique.
Ce sont les premiers dégâts occasionnés cette année par les pluies au Niger, alors que le pays est exposé à une nouvelle sécheresse.
Ce pays sahélien très pauvre ne connaît qu'une saison des pluies (juin-septembre) et tout retard prolongé des pluies peut compromettre les récoltes céréalières, dont dépendent plus de 80% des quelque 15 millions d'habitants.
Selon Niamey, quelque 2,6 millions de personnes vivent en situation d'insécurité alimentaire dans ce pays qui a connu en 2010 l'une des pires crises alimentaires de son histoire.
(AFP)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.