C'est aujourd'hui lundi 29 mars que doivent s'ouvrir à Niamey au Niger des «états généraux» de la presse. Journalistes, juristes, représentants du gouvernement et défenseurs des droit de l'homme, les participants vont travailler à remplacer les peines de prison pour les journalistes accusés de délits de presse par des amendes. Egalement à l'ordre du jour, la réglementation de la publicité et l'élaboration d'une convention collective pour les journalistes.
Depuis une décennie, les journalistes nigériens sont au garde-à-vous. Car dans la recherche d’une reprise en main de la situation, Mamadou Tandja n’a pas hésité à mettre tous les médias sous la coupe d’un décret qui a réduit presque à néant la marge de manœuvre des journalistes.
De l’opposition à la société civile, la condamnation a été unanime. Les journalistes, principaux concernés, n’ont jamais hésité, même lourdement condamnés à des peines de prison, à défendre leur espace de liberté.
Dans les faits, l’espace des libertés s'est trouvé gravement restreint et le fonctionnement de la démocratie nigérienne en a gravement souffert. Les voix ne se sont pas pour autant tues.
Sous pression de la communauté internationale et des organisations de défense des libertés, le président Tandja a finalement cédé, concédant à remplacer les peines de prison pour les journalistes accusés de délits de presse par des amendes.
Selon nos informations, un projet de loi était même prêt. Mais le coup d'Etat du 18 février 2010 a eu raison du régime Tandja. Il ne restait donc au Conseil suprême pour la restauration de la démocratie qu'à ressusciter le projet et l'enrober dans des états généraux pour être reconnu comme libérateur des médias nigériens.
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