Quelque 618 personnes dont 44 femmes ont été interpellées dans la nuit de lundi à mardi, au cours d’une opération spéciale menée par la police nationale, sur instruction du ministre de la Sécurité, a appris APA de source officielle.
Dénommée « patrouille spéciale pour sécuriser Niamey », cette opération a été lancée tard dans la soirée de lundi au camp de la police nationale, par le directeur de la sécurité publique, le commissaire Mounkaila Yacouba.
Le coup de filet qui a concerné plusieurs quartiers de la capitale nigérienne, réputé être des gîtes pour divers malfrats, a permis d’interpeller 618 personnes qui seront soumises à une identification judiciaire, a-t-on expliqué de source policière.
Selon diverses explications, cette patrouille est une promesse de la junte au pouvoir, qui a appris l’engagement d’assurer la sécurité des populations nigériennes, au lendemain du putsch du 18 février, qui a renversé Mamadou Tandja.
La traque des « malfrats » a été lancée, alors que plusieurs proches de l’ancien Président sont arrêtés et détenus dans un camp de la police pour « actes subversifs ». Cependant aucun lien n’a été établi entre ces « suspects » et la série d’arrestations opérée depuis deux jours dans la camp du régime déchu.
Parmi les 14 personnalités arrêtées on cite l’ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale, Seini Oumarou, et plusieurs autres comme Lamine Zeine, Lamido Harouna et Lompo Garba, respectivement anciens ministres des Finances, de l’Equipement et de la justice.
Moctar Kassoum et Mohamed Ben Omar, tous deux anciens ministres de la communication et porte-parole du gouvernement sont également mis aux arrêts en même temps que Salou Seini et Amadou Dioffo, patrons de la Société du patrimoine des eaux du Niger (SPEN) et de la Société nigérienne des produits pétroliers (SONIDEP).
Se prononçant sur cette vague d’arrestations, le ministre de la Sécurité, Ousmane Cissé, a affirmé que « tout acte et toute opinion de nature à perturber la tranquillité et le bon ordre public seront (...) punis conformément aux lois et règlements de la République ». selon M. Cissé Ousmane
Depuis quelque temps, a-t-il dit, « certains individus, sous couvert d’associations ou groupes d’intérêts, s’évertuent à transformer les podiums des médias (…) en tribunes d’expression, d’opinions et d’idées qui ne visent que la promotion d’intérêts égoïstes, sans aucune considération des aspirations profondes de l’écrasante majorité des populations nigériennes ».
Le ministre Cissé a cependant réaffirmé que la junte nigérienne organisée au sein du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD) ne dévie pas à sa promesse de « restaurer la démocratie et de moraliser la vie publique ».
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