La lutte contre l’insécurité alimentaire quasi-régulière au Niger devrait se mener également sur le front économique avec l’accroissement durable de la production agricole et animale par le biais de crédits bancaires dédiés aux producteurs, selon la nouvelle orientation portée par le gouvernement nigérien pour juguler la pénurie des vivres dans le pays.
Le Niger est actuellement en proie à une grave crise alimentaire, en raison d’un important déficit de vivres à l’issue d’une campagne agricole 2009 marquée par la sécheresse. Selon les Nations unies prés de 8 millions de Nigériens - plus de la moitié de la population - sont en état d’insécurité alimentaire, sur quelque 10 millions de personnes touchées au Sahel.
Pour faire face à cette situation presque chronique, les autorités nigériennes ont récemment décidé de la création d’un fonds de prévoyance et d’atténuation des calamités agro-sylvo et pastorales, pour soutenir les actions envisagées afin d’apporter une réponse durable à l’insécurité alimentaire qui menace périodiquement les populations.
Ce Fond de prévoyance consolidera la dynamique lancée à travers la création en juillet dernier d’une banque agricole dotée d’un capital de 10 milliards FCFA, souligne-t-on de sources officielles.
Selon le gouvernement du Niger, la lutte contre l’insécurité alimentaire se déploiera aussi par l’augmentation durable de la production agricole et animale notamment par la mise en place des crédits bancaires à bonne date et à des conditions favorables.
Le fonds de prévoyance et d’atténuation des calamités agro-sylvo-pastorales permettra aux paysans d’accéder à des crédits contractés dans le cadre de leurs activités de productions agricoles et animales en cas de survenance de ces calamités et à continuer leurs productions, souligne-t-on.
Le gouvernement nigérien a entériné la création d’ un fonds de garantie des crédits pour les productions végétales et animales en vue d’accompagner le processus d’installation de la Banque agricole du Niger (BAGRI), ouverte en juillet dernier pour booster le développement économique endogène basé sur la promotion des industries agroalimentaires.
Dans la même lancée, l’Etat nigérien va porter sur les fonts baptismaux un autre de fonds de garantie, en guise de réponse au risque jugé excessif lié au financement des activités agro-sylvo-pastorales.
Celui-ci, explique-t-on, a pour objet de garantir à la Banque agricole du Niger et aux autres institutions financières, le remboursement d’une quote-part de l’encours des prêts qu’elles pourront consentir aux producteurs agro-sylvo-pastoraux, même dans l’hypothèse où ces derniers n’arrivaient pas à faire face à leurs engagements vis-à-vis de la banque.
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