Le Niger, ex-colonie française, a célébré mardi le cinquantenaire de son indépendance par une prise d'armes et la traditionnelle cérémonie de plantation d'arbres, une sobriété choisie en raison de la grave crise alimentaire qui frappe le pays.
"Le Niger a préféré célébrer son cinquantenaire dans la plus grande simplicité pour tenir compte de la crise alimentaire préoccupante", a déclaré le gouverneur de Niamey, le colonel Soumana Djibo, lors de la cérémonie dans la périphérie de la capitale.
A la suite d'une forte sécheresse, le Niger est de nouveau confronté cette année à une grave crise alimentaire qui, selon l'ONU, frappe plus de 7 millions de personnes, soit près de la moitié de la population.
Le général Salou Djibo, chef de la junte au pouvoir depuis le renversement du président Mamadou Tandja en février, a présidé une prise d'armes au son de la fanfare nationale et a passé en revue un détachement de l'armée.
Il a donné le coup d'envoi de la "fête de l'arbre" en plantant lui-même un arbre, pour symboliser la lutte contre la désertification qui a déjà conquis les deux tiers du vaste territoire nigérien. Des membres de la junte et du gouvernement, des ambassadeurs et représentants d'institutions internationales l'ont imité.
Une dizaine de jeunes ont chanté pour encourager les autorités à "amplifier" la lutte. "Pour avoir de la pluie et beaucoup à manger, il faut lutter contre l'avancée du désert", ont-ils exhorté.
En cette année du cinquantenaire de l'indépendance, la fête a été dédiée à la "lutte contre l'insécurité alimentaire par la gestion durable des terres".
La "fête de l'arbre" avait été instituée par le président-général Seïni Kountché (1974-1987) pour commémorer l'indépendance, en lieu et place des grandioses festivités. Depuis lors, des milliers d'arbres sont plantés tous les 3 août à travers le pays.
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