La France réitère son soutien au processus de transition au Niger mené par la junte militaire et qui a promis de remettre d’ici mars 2011 le pouvoir à un régime civil, après la tenue d’élections démocratiques, a indiqué vendredi Bernard Valéro, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
« La France se réjouit de cette nouvelle étape dans le processus de normalisation nigérien » a affirmé M.Valéro, dont les propos ont été rapportés par l’ambassade de France au Niger.
Il a également souligné que « l’ensemble des engagements ont été tenus à ce stade » par la junte militaire conduite par le Général Djibo Salou, auteur d’un coup d’Etat qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, dont la tentative à rester à la tête du pays, a plongé le Niger dans une longue crise politique en 2009.
La transition politique conduite par le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) s’achèvera en mars 2011, au lendemain de plusieurs scrutins dont l’élections présidentielle, et auxquels les membres de la junte et du gouvernement ne seront pas éligibles.
Une Commission électorale nationale indépendante (CENI), mise en place depuis plusieurs semaines, est à pied d’œuvre pour organiser ces élections dont le budget est évalué à environ 29 milliards FCFA.
Paris entretient des relations « étroites » avec le Niger, son ancienne colonie, notamment dans le domaine des richesses naturelles où le groupe AREVA exploite depuis 40 ans des gisements d’uranium.
En juillet dernier, le Chef de la junte militaire, Général Salou, a été invité par Nicolas Sarkozy à Paris où il a assisté aux cotés d’une douzaine de Chefs d’Etats africains aux festivités marquant la fête nationale française du 14 juillet. Quelques semaines plus tôt, il était à Nice au Sommet France-Afrique.
La France détient des intérêts particuliers au Niger où en mai 2009, il a été donné le coup d’envoi dans la région d’Agadez de la réalisation du complexe minier d’Imouraren, un des plus grands gisements uranifère au monde avec 5000 tonnes d’uranium par an.
L’exploitation de ce site par le groupe français AREVA va placer le Niger, à l’horizon 2015, au deuxième rang mondial des pays producteurs, avec un doublement de sa production uranifère annuelle.
Ces richesses minières, exploitées depuis la fin des années 60 dans le nord du Niger ont habituellement servi de détonateur à la rébellion touarègue au début des années 1990 ainsi que le soulèvement en février 2007 de l’insurrection menée par le MNJ.
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