Le général Djibo ne mâche pas ses mots. Le chef de la junte nigérienne l'a montré le 31 juillet 2010 au palais des Congrès de Niamey devant les représentants des partis politiques et de la société civile. Salou Djibo passe en revue différents sujets : la libération du président déchu Mamadou Tandja, la récupération des deniers publics, en passant par une Constitution consensuelle qu'il demande. Et Salou Djibo se fâche.
D’entrée de jeu, le général Salou Djibo a commencé par baliser le terrain. Une pique directe à ceux qui le critiquent : « Je ne vois pas certaines têtes qui parlent trop à la radio. Aujourd’hui j’ai voulu qu’ils soient là pour parler devant tout le monde. Parce que si on est un homme, on doit parler devant les hommes ! ».
Depuis plus de cinq mois, c’est la première fois que les Nigériens entendent le général Salou Djibo prononcer publiquement le nom de celui qu'il a renversé, mais pas pour lui jeter des fleurs : « Donc, ceux qui crient il faut relâcher Tandja, il faut relâcher Albadé, déjà, ils sont bien traités. Et on ne les relâchera pas. Ils sont là ! Voilà ! Ceux qui demandent qu’on les relâche, on ne les relâche pas ! ».
Intraitable qu’il est sur les questions de crimes économiques, le général Salou Djibo est décidé à casser les œufs : « On ne fait jamais des omelettes sans casser des œufs. Mais si ça nécessite qu’on casse les œufs, on va les casser ! Ça c’est clair ! On a commencé l’assainissement cela fait à peine deux mois, on a presque récupéré près de deux milliards ! ».
Enfin, aux membres du Conseil consultatif, il demande une Constitution consensuelle : « Le plus important, c’est un consensus fort ! Mais c’est à vous de voir comment vous allez faire pour nous faire sortir une Constitution consensuelle. C’est ça le plus important ! ».
(source RFI)
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