Les services sanitaires du Niger ont annoncé mardi que des résultats « probants et encourageants » sont enregistrés dans la lutte pour l’éradication de la dracunculose ou vers de guinée, une maladie invalidante, encore présente dans plusieurs pays d’Afrique.
A défaut d’atteindre son principal objectif-celui d’éradiquer la dracunculose en 2009- le Niger confirme que « d’excellents résultats « sont obtenus dans le combat contre cette maladie, qui a fait l’objet d’un vaste programme, déployé depuis 1991, lorsque les autorités sanitaires ont constaté sa forte prévalence (environ 33.000 cas dans 1700 villages) dans les régions de Zinder, Maradi, Tahoua et Tillabery.
En début 2006, précise-t-on, deux cas de ver de guinée ont été enregistrés sur l’ensemble du pays contre sept pour la même période en 2005 et au fil du temps, des stratégies encore plus élaborées ont été mises en route avec des résultats toujours aussi rassurants, faisant ainsi de l’éradication de cette maladie au Niger une réalité.
La stratégie nigérienne de lutte contre cette maladie invalidante repose sur la vulgarisation des méthodes d’hygiène assorties de récompenses aux déclarants, le malade et l’agent communautaire saisi d’un cas de dracunculose, a indiqué à la presse Oumarou Harou, le Coordinateur du programme national d’éradication du ver de guinée.
Des récompenses en espèces (5000FCFA) sont offertes à toute personne qui viendra au centre de santé de son village ou de sa localité, pour déclarer un cas de ver de guinée.
Des statistiques disponibles auprès des autorités sanitaires font état d’un taux de réduction des cas qui s’établit à 99,99 % contre 99,82% du nombre de localités.
Les malades du ver de guinée et leurs accompagnateurs sont pris en charge une fois isolés ou hospitalisés dans un centre spécialisé et perçoivent chacun une somme quotidienne pour leur pension alimentaire, a-t-on expliqué.
Maladie hydrique provoquée par le parasite Dracunculus medinensis (filaire de médine ou ver de Guinée), la dracunculose affectait prés de 3,5 millions de personnes dans le monde en 1986, contre seulement 25.000 en 2006.
Le Niger à l’instar des autres pays d’endémie du ver de guinée, s’est engagé à éradiquer cette maladie de la dracunulose à travers le ministère de la Santé Publique et en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers.
Selon les spécialistes de la santé, plus de la moitié des cas de dracunculose sont enregistrés au Soudan, mais le Niger, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Ethiopie, le Nigeria et le Togo sont également touchés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.