Le reggaeman nigérien Diassibo Tchiambiano alias Dias sortira « d’ici octobre prochain » en France son sixième album intitulé « Kalinga » dont le lancement a été plusieurs fois différé depuis 2008, a révélé l’artiste dimanche à APA, au cours d’une interview exclusive depuis sa nouvelle résidence à Conakry, en Guinée.
« La sortie de mon album est prévu pour la rentré prochaine en France, c’est à dire fin septembre début octobre selon ma maison de production parisienne » a annoncé le reggaeman, répondant par e-mail aux questions de APA.
Dans cet album de 13 titres, Dias, 42 ans, épouse les sonorités de la World music, consacrant des rythmiques qui s’inspirent de « la recherche anthropologique sur les chansons traditionnelles’ de son terroir, influencé par les aires gourmantché, un groupe ethnolinguistique, disséminé dans les pays du Liptako à savoir le Niger, le Mali et le Burkina.
« Kalinga », c’est aussi du môme ayant « jeté la couronne pour se soumettre aux forces des réalités actuelles », l’artiste évoquant sa propre histoire qui se déroule aujourd’hui dans la musique, un métier qui jadis ne révélait point de l’apanage des lignées royales.
L’opus constitue « une reprise de plusieurs morceaux de l’album Salima (ndlr : sorti en 2002) en version rock blues (...) en gros ce que certains appellent pompeusement la world music » explique Diass, par ailleurs figure emblématique du reggae nigérien.
Cet album, dont la sortie avait été annoncée depuis « fin 2008 » et plusieurs fois repoussée à une date ultérieure « a rencontré plusieurs difficultés pour sa sortie » explique-t-il, se gardant de citer ces vicissitudes.
Les 13 titres de « Kalinga » abordent ainsi des thèmes liés à l’amour, le destin, le mystique et se muent souvent en une satire des faits sociaux racontée sous la cadence d’une complainte traditionnelle gourmantché.
Produit au « Studio de la reinne » en France, souligne l’artiste, « Kalinga » est ainsi enregistré dans « l’un des plus grands studios parisien » avec des producteurs et musiciens français.
Connu au Niger pour son style reggae, Dias puise son inspiration dans sa culture gourmantché, un peuple auquel il dédie depuis 2008, un festival international intitulé « Liptugu » qui veut dire « tanières de lion ».
Titulaire de cinq albums, le chanteur mène de front une carrière musicale vielle de 21 ans et une vie d’artiste peintre grâce à sa galerie d’art plastique dénommé « Taweydo » où il organise par intermittences des expositions de ses tableaux.
Le reggaeman qui est à cheval entre la Guinée et la France, vit depuis un an à Conakry où il a emménagé avec sa famille à cause des obligations professionnelles de son épouse.
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