Les nouvelles autorités politiques nigériennes ont dénoncé la précipitation avec laquelle le Bénin conduit le dossier de mise en concession de l’établissement public à caractère industriel et commercial dénommé Organisation Commune Bénin-Niger des Chemins de Fer et des Transports (OCBN), a appris jeudi APA de source officielle à Cotonou.
« J’ai l’honneur de vous rappeler que la partie nigérienne est au stade des observations sur les différents textes de la mise en concession de l’OCBN que vous nous avez transmis. Aussi, les instructions données aux responsables de l’OCBN pour prendre contact avec la société PC Network Limited me paraissent prématurées », indique une correspondance du ministre des Transports du Niger, le colonel Ahmed Mohamed à son homologue béninois.
Dans le protocole de mise en concession de l’OCBN, le Bénin et le Niger ont réaffirmé leur volonté commune de poursuivre, de renforcer et de dynamiser leur coopération privilégiée, notamment dans le domaine de la gestion et de l’exploitation des chemins de fer et des transports.
Selon cette même source, les deux Etats approuvent en conséquence le principe de la signature entre, d’une part, le Bénin et le Niger, agissant conjointement en qualité d’« Autorité concédante » et, d’autre part, la société PIC Network Limited, concessionnaire désignée par les deux Etats, d’une convention de concession portant sur les activités de transport précédemment exploitées par l’OCBN et l’extension du réseau ferroviaire au Bénin et au Niger, ainsi que toutes activités liées aux investissements annexes et connexes.
Le Bénin et le Niger, ont dans un protocole d’accord signé le 5 juillet 1959, créé un établissement public à caractère industriel et commercial dénommé « Organisation commune Bénin-Niger des chemins de fer et des transports (OCBN) ».
Cette société de transport, qui joue un rôle important dans l’intégration sous-régionale des deux Etats, facilite la libre circulation des biens et des personnes en rendant plus dynamiques les échanges commerciaux, notamment entre les différents Etats frontaliers.
A cet effet, explique la même source, la volonté des deux Etats de promouvoir un développement intégré s’appuyant sur un système efficace de transport multinodal, implique le renouvellement des équipements et des infrastructures du transport ferroviaire, de même que l’extension du réseau jusqu’au Niger.
L’OCBN nécessite la mobilisation de lourds investissements auxquels les Etats ne sauraient seuls faire face en raison de leur situation économique et financière.
Selon le même protocole, les Etats ont opté pour un partenariat public et privé pour relancer les activités ferroviaires.
« Le financement, la réhabilitation, la construction, la gestion et l’exploitation des chemins de fer et des transports, des installations et infrastructures annexes et connexes seront désormais confiés à une structure de droit privé dans laquelle les Etats auront une participation minoritaire », précise la même source.
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