L'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a tablé samedi sur un "délai raisonnable" de la période de transition au Niger, après le coup d'Etat militaire qui a renversé le président Mamadou Tandja le 18 février.
"Nous sommes venus pour voir le chemin parcouru" par les autorités de transition, a déclaré à la télévision d'Etat Henri Lopès, chef de la délégation de l'OIF, à l'issue d'un entretien avec le chef de la junte Salou Djibo.
"Une précipitation" dans la détermination de la durée de la transition "pourrait être plus néfaste que bénéfique", a-t-il averti.
Installé mercredi et constitué des couches socio-professionnelles du pays, le Conseil consultatif "doit faire une proposition" au gouvernement et à la junte sur cette question, a-t-il souligné.
"Je pense que ce sera un délai raisonnable", a dit M. Lopès, saluant la décision de la junte, qui a promis la tenue d'un scrutin présidentiel, "de ne pas confisquer le pouvoir".
La délégation de l'OIF a aussi eu des discussions avec le Premier ministre de transition Mahamadou Danda et le président du Conseil consultatif, Marou Amadou.
"Notre rapport ne sera pas négatif, puisque nous n'avons rien trouvé qui nous amène à de telles conclusions", a fait savoir Henri Lopès.
La délégation a rendu visite au président déchu Mamadou Tandja, toujours aux mains des putschistes.
"Nous avons trouvé un homme détendu qui est en bonne santé", a affirmé M. Lopès.
"Il a dit n'avoir besoin de rien et qu'il ne souhaitait pas voir les membres de sa famille pour le moment", a rapporté le chef de délégation, ajoutant que l'ex-président "lit beaucoup, réfléchit et prie".
L'ancien ministre de l'Intérieur Albadé Abouba reste également détenu.
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