Le bureau des Nations unies a prévenu mercredi des éventuelles conséquences de la grave crise alimentaire qui pourrait déboucher sur 378.000 cas de malnutrition aiguë et 1,2 millions de cas de malnutrition modérée dans les douze prochains mois chez les enfants de moins de cinq ans contre 35.000 femmes enceintes et allaitant vulnérables à la malnutrition, a appris APA de source onusienne à Niamey.
Selon les services gouvernementaux, la grave crise alimentaire qui sévit contre plus de la moitié des 15 millions des Nigériens a provoqué une pénurie des denrées couplée à un déficit fourrager important qui met en péril la survie des 36 millions de têtes du cheptel national, l’un des plus importants de la sous-région ouest africaine.
Un exode rural « massif » vers les zones urbaines et les pays limitrophes est observable dans le pays, tandis que les écoles et les dispensaires ferment dans la plupart des régions sinistrées et un nombre croissant d’enfants sont admis dans les centres thérapeutiques, indiquent les Nations unies dans un communiqué publié mercredi.
Cette situation, précise la même source, comporte de « sérieuses » conséquences sur les taux de mortalité des groupes de population les plus vulnérables, au premier rang desquels les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes et allaitant.
« Il est plus que temps d’agir et de prendre des mesures humanitaires sérieuses », a déclaré Mme Khardiata Lo N’Diaye, résidente et coordinatrice humanitaire des Nations Unies pour le Niger.
Le principal but des Nations Unies et de leurs partenaires, a-t-elle dit, est de sauver des vies au Niger et d’aider la population à échapper à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition.
Un plan humanitaire d’urgence, lancé suite à la demande d’aide internationale présentée par le gouvernement du Niger le 10 mars dernier comporte un appel de fonds qui couvre les projets de neuf organisations non gouvernementales et de cinq institutions des Nations Unies développés en coopération avec le gouvernement nigérien.
Les Nations unies ont déclaré avoir réuni une somme de 57 millions de dollars sur les 190 prévus dans le cadre du plan d’action humanitaire d’urgence en vue de soutenir le Niger dans sa lutte contre l’insécurité alimentaire qui menace en 2010 prés de 7,8 millions de personnes.
Dimanche, le Maroc, premier pays africain à réagir en faveur du Niger, a ouvert un pont aérien d’aide d’urgence de plus 100 tonnes de vivres et de médicaments assorti d’une enveloppe de 4 millions de dirhams (300 millions FCFA) offerts par le Royaume chérifien, sur instruction de Mohamed VI.
« Nous exhortons la communauté internationale à répondre de manière rapide et à s’assurer que les agences humanitaires aient les ressources financières nécessaires afin de répondre aux besoins urgents du Niger » a plaidé Mme N’Diaye.
Les résultats d’une enquête nationale, réalisée en décembre 2009 au Niger, rapporte que la situation alimentaire des ménages, sur un échantillon de 9.741 ménages urbains et ruraux, quelque 66% ont trouvé que la campagne 2009 a été mauvaise.
La même enquête précise qu’un ménage sur cinq se trouve en situation de grande vulnérabilité alimentaire, soit 2,7 millions de personnes, 5,1 millions de personnes sont en situation de vulnérabilité modérée, soit environ deux personnes sur cinq.
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