Une polémique s’annonce entre Paris et Niamey autour de l’enlèvement suivi de l’assassinat de jeunes Français la semaine dernière au Niger, les deux pays donnant des versions controversées autour de cette « affaire », qui prend une nouvelle tournure avec le démenti apporté mercredi par le ministre nigérien de l’Intérieur, sur la détention par ses services de deux terroristes.
De retour de Niamey, où il rencontré les autorités nigériennes et la communauté française vivant au Niger, Alain Juppé, ministre français de la Défense, a annoncé que deux membres de Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sont remis aux services de sécurité du Niger, où il « subissent un interrogatoire ».
Mardi, des sources anonymes avaient également soutenu que ces terroristes se trouveraient à Niamey, après leur capture, lors du raid franco-nigérien, qui a tenté de délivrer les deux jeunes otages français prés du Mali.
« Je suis formel. Nos services n’ont pas reçu des terroristes, aucun membre d’Al Qaida n’est détenu au Niger » a affirmé mercredi Dr Ousmane Cissé, ministre nigérien de l’Intérieur, dans une interview sur une chaine de radio française.
Le ministre de l’Intérieur a cependant déclaré que si la France remettait au Niger des terroristes, les services anti-terroristes nigériens seraient prêts à les prendre et à les interroger.
Les deux otages français, tous âgés de 25 ans, séjournaient à Niamey pour la célébration du mariage de l’un d’entre eux avec une Nigérienne. Ils ont été kidnappés dans la nuit du 6 au 7 janvier dans le bar « Le Toulousain », un endroit fréquenté par de nombreux Occidentaux, en plein-cœur du quartier Plateau de Niamey.
Lundi, Alain Juppé, avait demandé aux autorités nigériennes de « renforcer la sécurité » autour des 1500 français vivant au Niger, au terme d’une brève visite à Niamey.
Paris atteste que ce rapt émane du groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique, même si aucune revendication n’a encore été faite autour de cet acte.
Cinq français sont actuellement détenus par AQMI, âpres leur rapt en septembre 2010 dans la ville minière d’Arlit, au nord du Niger, où AREVA exploite des mines d’uranium.
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