L’ex-Premier ministre guinéen, Kabine Komara, a été désigné par les autorités nigériennes pour élaborer la charte de bonne gestion des ressources minières et pétrolières, objet d’un forum national, qui a pris fin vendredi à Niamey.
L’ancien premier ministre de Moussa Dadis Camara, a déclaré à la presse qu’il a déjà présenté des grandes orientations de ce document aux plus hautes autorités du Niger dont le Premier ministre, Mahamadou Dandah.
Le Niger, sixième pays producteur mondial d’uranium, prévoit la mise en place d’une nouvelle politique minière et pétrolière basée sur « la responsabilité sociale des entreprises » pour lutter contre la pollution de l’environnement dans les régions d’extraction de ces minerais, a annoncé Djibo Salamatou Gourouza, la ministre des Mines et de l’Energie.
Les activités d’exploitations minières et pétrolières ont un impact social et environnemental, sur le développement durable et les compagnies ne doivent pas être en marge de ce processus, a dit la ministre des Mines et de l’Energie, dans un entretien à l’hebdomadaire gouvernemental « Sahel Dimanche ».
Pour concrétiser cette option, le Niger lancera un « label Entreprise » socialement responsable afin d’inciter les entreprises artisanales et industrielles à s’engager dans cette démarche qui concilie performance économique et éthique, deux valeurs qui sont gages de stabilité, de viabilité et prospérité, a-t-elle expliqué.
Les compagnies qui exploitent l’uranium dans le nord du Niger, notamment le groupe français, AREVA, sont souvent critiquées par les Ong pour leurs politiques environnementales « non conforme » et Greenpeace a accusé récemment la compagnie française de déverser des déchets polluants sur de vastes terrains, au nord du Niger.
« Plus globalement et pour soutenir la volonté nationale exprimée dans la vision de la politique minière et pétrolière du Niger, il sera crucial de penser et de définir une politique publique d’intelligence économique et de gouvernance compétitive afin de relever les défis commerciaux, politiques et environnementale » a précisé la ministre.
La décision de diversifier ses partenaires dans les secteurs minier et pétrolier et la concomitance du regain d’activités de recherches minières et pétrolières consécutif à la flambée des prix des matières premières ont provoqué l’octroi de 158 permis de recherche minière et 4 permis de recherche pétrolière à plusieurs sociétés étrangères depuis 2000, au Niger, souligne-t-on.
« L’enjeu est d’autant plus stratégique que la révélation récente de nombreux gisements miniers marque aujourd’hui un tournant décisif pour notre pays, qui doit concilier deux priorités : compétitivité internationale et développement durable, orienté vers les besoins vitaux de nos populations » a encore dit la ministre Salamatou Gourouza.
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