Une fusillade a opposé samedi 8 janvier des agents des forces de sécurité nigériennes et les ravisseurs de deux Occidentaux enlevés vendredi soir à Niamey, au Niger. Les ravisseurs, qui ont réussi à prendre la fuite, circulent à bord d'un véhicule et sont pourchassés par des renforts partis de Niamey. La fusillade s'est produite vers Ouallam, près de la frontière avec le Mali, à 160 km au nord-ouest de Niamey, a déclaré une source proche des services de sécurité, citée par la radio nationale.
Les deux Français ont été enlevés vendredi dans le centre-ville de Niamey par deux individus décrits comme "enturbannés et armés", selon des témoins. Ils se trouvaient au restaurant "Le Toulousain", dans le centre-ville de la capitale, lorsque les ravisseurs ont fait irruption et les ont contraint à les suivre, a raconté un membre du personnel.
"Quand ils sont entrés, ils sont tombés sur les deux Français et ils ont crié : 'Toi et toi, suivez-nous !'. Dans la précipitation, un des assaillants a perdu son turban. Quand ils sont ressortis avec les deux Français, j'ai pris ma voiture, je les ai pourchassés sur environ un kilomètre, mais comme ils filaient à grande vitesse et tous phares éteints, je n'ai pas pu les rattraper", a raconté un client présent dans le restaurant au moments de faits. Les deux ravisseurs "avaient la peau claire et parlaient l'arabe", a-t-il ajouté.
PAS DE CONFIRMATION OFFICIELLE AU QUAI D'ORSAY
La police locale a confirmé que "l'alerte a déjà été donnée pour éventuellement tenter d'intercepter les ravisseurs". "Les recherches sont menées principalement en direction du Mali. Des éléments des Forces de défense et de sécurité ont lancé des poursuites et tous les axes principaux vers la frontière malienne ont été bouclés", a indiqué une source policière nigérienne. La capitale nigérienne se trouve à environ 200 kilomètres de la frontière avec le Mali.
En France, le ministère des affaires étrangères a dit avoir "connaissance de cette information". "Nous sommes pleinement mobilisés à Paris comme à Niamey pour la vérifier", a assuré le Quai d'Orsay. Aucune revendication n'a pour l'instant été communiquée.
La France tente actuellement d'obtenir la libération de cinq Français, retenus en otage au nord du Niger depuis septembre par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Le 1er décembre, la ministre des affaires étrangères Michèle Alliot-Marie avait déclaré que ces otages, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, étaient toujours en vie, au vu des dernières informations dont la France disposait. Le groupe islamiste avait annoncé en juillet l'exécution d'un autre otage français, l'humanitaire Michel Germaneau, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
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