La commission européenne (CE) a octroyé cinq millions d’euros pour lutter contre la crise nutritionnelle au Niger. Ce financement permettra à l’UNICEF au Niger et ses partenaires de répondre à l’insécurité alimentaire et aux problèmes nutritionnels du pays au cours des 17 prochains mois, en ciblant les enfants agés de 6 mois à 5 ans qui sont les plus vulnérables, indique un communiqué de l’UNICEF, cité jeudi par l’ANP.
Selon Guido Cornale, représentant de l’UNICEF au Niger, "cette contribution est cruciale pour lutter contre la crise extrêmement grave qui affecte le pays. Nous travaillons d’arrache-pied avec la Commission européenne et nos partenaires pour faire barrage à la malnutrition et protéger les plus vulnérables au Niger : les enfants de moins de cinq ans. Les régions les plus touchées sont celles de Maradi, Zinder et Diffa. Mais des villes comme Tillabery, Agadez et Niamey, la capitale, ne sont pas épargnées", ajoute la même source.
La seconde tranche du Fonds de l’Union européenne pour l’alimentation et la nutrition (European Union Union Food Facility) permettra également de renforcer les services de santé nigériens pour soigner 20 000 enfants souffrant de malnutrition sévère et acheter des équipements médicaux. Il sera employé également pour encourager les bonnes pratiques nutritionnelles et alimentaires auprès des familles nigériennes en promouvant aussi l’importance du bien-être de la mère. Ce financement s’ajoute aux trois millions versés à l’UNICEF au Niger en 2009, qui ont permis de soigner 65 000 enfants de moins de cinq ans sévèrement malnutris, précise le communiqué.
De janvier à mai 2010, près de 75 000 enfants souffrant de malnutrition sévère ont été soignés dans les 812 centres de récupération nutritionnelle que compte le pays, selon l’UNICEF.
La crise alimentaire a un impact direct sur la morbidité et la mortalité des enfants de moins de cinq ans, ainsi que sur les femmes enceintes et allaitantes. L’UNICEF et ses partenaires estiment qu’en l’absence d’une réponse urgente, 378 000 enfants sont à risque de malnutrition sévère parmi 1,2 million d’enfants de moins de cinq ans à risque de malnutrition modérée, conclut le communiqué.
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