Le général Salou Djibo, président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte militaire au pouvoir Niger), a préconisé la fermeté dans le traitement des affaires liées à la « délinquance financière » dans son pays.
« Dans le cadre de votre travail, vous n’avez pas d’états d’âme à gérer. Quelle que soit la personne concernée, elle doit répondre de ses actes», a lancé le chef de la junte nigérienne qui s’adressait aux membres de la Commission de lutte contre la délinquance économique, financière et fiscale.
Le général Djibo a rendu visite le lundi 28 juin 2010 à ladite commission, dans ses locaux, selon le site d’information Niger Diaspora.
Arrivé au pouvoir le 18 février dernier, le CSRD s’est engagé à assainir les finances publiques nigériennes et à revoir la gestion des affaires publiques par le régime déchu de Mamadou Tandja.
« Il ne faudrait rien cacher aux Nigériens. Si vous trouvez mon nom, il faudrait le signaler», a insisté le général Djibo, plaidant pour qu’il n’y ait aucun signe de favoritisme dans le traitement des dossiers.
« Je vous exhorte à faire votre travail dans le respect des lois et règlements en vigueur. Et soyez justes ….les Nigériens ont les yeux braqués sur vous», a-t-il encore ajouté devant les membres de la Commission.
Ces propos fermes du chef de l’Etat interviennent quelques jours après l’interpellation de plusieurs anciens dignitaires de l’ancien régime, dont le fils de l’ex-président Tandja.
Hadia Toulaye Tandja et le journaliste Ibrahim Hamidou, responsable d’une agence de communication considéré comme proche de la famille de l’ancien président, ont été interpellés par les services de sécurité, le mercredi 11 juin 2010 en même temps que Mouhamed Abdoullahi, ancien ministre des mines.
Ils sont tous soupçonnés d’être mêlés à des affaires de corruption dans l’octroi de contrats miniers entre 2007 et 2009.
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