Alors qu’après l’examen réussi du Niger devant l’Union européenne, qui lui a promis de le soutenir financièrement et techniquement dans son processus de retour à la démocratie et s’est engagé à reprendre sa coopération avec lui, après l’acceptation de la Banque mondiale de reprendre tous ses décaissements et de rétablir son aide budgétaire au profit de ce pays et que les hourrah fusent de partout là-bas
une polémique y enfle relative à certaines dispositions dudit code : c’est le cas concernant, par exemple, l’obligation d’être titulaire du BEPC pour briguer un poste de député ; ainsi, si certains politiques la considère comme un gage, une garantie d’efficacité du travail parlementaire, auquel les analphabétisés (en français, langue de travail du Parlement ?) ne comprendraient pas grand-chose, d’autres, en revanche, n’y voient que l’exclusion pure et simple de 80 à 90% des Nigériens de l’éligibilité du plus grand nombre de citoyens à l’Assemblée nationale ; au passage, ils ne cessent de dénoncer “son caractère discriminatoire”, comme s’il a jamais existé, s’il peut exister une loi non discriminatoire.
Ce qu’ils ne disent pas, c’est si cette discrimination conduit ou pas vers l’excellence parlementaire, car discrimination pour discrimination, toute discrimination n’est pas mauvaise en soi : demandez aux Noirs américains, Barack Obama en tête, si ce n’est pas, entre autres facteurs de la réussite, l’affirmative action, cette discrimination états-unienne, qui a aidé à leur émergence politico-économico-sociale parfois jusqu’au fait de la Maison-Blanche.
Il est tout aussi vrai que si, comme l’a expliqué notre confrère Moussa Kaka de RFI, votre ou vos partis sont financés par centaines de millions de nos francs par des exclus de cette mesure, vous ne pouvez que vous afficher contre, personne ne pouvant applaudir qu’on scie une branche sur laquelle il est assis.
Autre disposition critiquée, la caution de 10 millions exigée de tout candidat à la présidence : quel montant de son superflu peut payer le Nigérien qui a atteint le seuil de réussite économico-financière qui le dispense de devoir puiser dans les caisses de l’Etat pour se mettre ad vitam aeternam à l’abri du besoin voire même juste pour se rembourser cette caution si elle a été payée au forceps ?
Et puis, impécunieux ou pas, si vous convainquez assez de vos militants et au-delà que votre élection, c’est-à-dire vos actions, votre programme, votre projet de société, ils y ont tous intérêt au niveau national ou si suffisamment nombreux pour vous faire élire, vos compatriotes votants s’en convainquent, 10 millions, c’est quoi pour vous ? La caution de 10 millions peut donc être plus comme un défi de popularité à gagner nationalement, consciencieusement, librement et responsablement, notamment sur le plan financer.
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