Les représentants des principales forces politiques et institutionnelles du Niger ont signé vendredi à Rome un "accord pour un pacte républicain" et lancé un appel à "un processus électoral pacifique, transparent et honnête" dans leur pays.
Ces 27 personnalités, représentant les différentes forces politiques - dont la junte au pouvoir et des partisans de l'ancien président Mamadou Tandja - ainsi que les institutions en charge de la transition démocratique, étaient réunies à l'invitation de la communauté catholique Sant'Egidio pour un séminaire sur "la paix et la réconciliation nationale".
Dans un "appel de Rome", elles demandent à "tous les acteurs politiques" de conduire "une campagne électorale apaisée bannissant toute forme d'action qui inciterait à la violence" et d'"accepter et respecter les résultats issus des urnes".
Après un coup d'Etat en février qui a mis fin à dix ans de pouvoir du président Tandja, le Niger s'apprête à engager, avec un référendum constitutionnel prévu le 31 octobre, un processus de transition censé aboutir à une présidentielle le 31 janvier 2011.
"Nous allons réussir cette transition", a déclaré devant la presse Amadou Marou, président du Conseil consultatif national (CNN), principale instance en charge de cette transition démocratique, en rappelant "la fragilité" de son pays, frappé par "la crise alimentaire, une démocratie balbutiante, l'insécurité".
Sept personnes - cinq Français, un Togolais et un Malgache -, sont détenues en otage depuis plus d'un mois après avoir été enlevées à Arlit (nord du Niger) par la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi).
Pour la communauté Sant'Egidio, le "pacte" vise à obtenir que "les élections représentent un réel passage vers un état de droit" et "le fait que les pourparlers se passent en terre étrangère est un gage d'impartialité demandé par diverses forces".
Sant'Egidio, fondée en 1968, est devenue au fil des années une experte en négociations de paix et un des canaux de la "diplomatie de l'ombre" du Vatican. Elle avait notamment joué un rôle moteur dans la conclusion en 1992 d'un accord de paix au Mozambique mettant fin à 16 ans de guerre civil
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.