Le Niger a reculé de 17 places pour se retrouver à la 123ème ex-æquo avec Madagascar sur les 178 pays classés par le dernier rapport annuel de Transparency international, publié cette semaine à Berlin et dont APA a obtenu copie jeudi à Niamey.
Pays pauvre, le Niger dégringole à la 123ème place en 2010 contre 106 un an plus tôt, se classant ainsi parmi les pays les plus corrompus au monde, selon l’index de Transparency international, peu-t-on lire dans ce dernier rapport.
« En l’espace d’un an beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les affaires scabreuses de malversations et de détournements de deniers se sont poursuivis et exacerbées » a indiqué Harouna Gorel, le président du Réseau nigérien pour l’intégrité et la transparence.
La commission de lutte contre la délinquance économique et financières, créée par la junte militaire au lendemain du putsch du 18 février dernier, a mis en exergue l’environnement déplaisant dans lequel les deniers publics étaient gérés au Niger.
Auparavant, l’opération « mains propres » engagés en 2009 par l’ex-président Mamadou Tandja a aiguillonné l’attention des organisations de lutte contre la corruption envers le Niger, où des cas de corruption ont été signalés dans les plus hautes sphères de l’Etat, comme dans le gouvernement et le parlement.
Des acteurs de la société civile ont lancé récemment une étude globale sur la lutte contre la corruption au Niger dans le cadre d’un Système national d’intégrité (SNI), un procédé qui inclus les secteurs d’activités spécifiques qui contribuent à l’intégrité, la transparence et l’obligation dans la société.
Cette étude soutenue par l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC), section de Transparency, a été menée en collaboration avec le SNI, en vue de susciter une « prise de conscience sur les effets pernicieux de la corruption » a dit Bagnan Aissata Fall, la présidente de l’ANLC.
La corruption, a-t-elle indiqué, constitue un « fléau » qu’il incombe à tous de combattre, pour garantir un développement harmonieux des différents secteurs économiques, politiques, sociaux et culturels au sein des Etats.
Concept en phase d’expérimentation au Niger, le SNI contribue à la lutte contre la corruption dans le cadre d’un combat plus large contre l’abus de pouvoir, la concussion et les délits de commission, a expliqué Boureima Gado, un expert en lutte contre la corruption.
Selon lui, le SNI repose sur des piliers que sont le parlement, l’exécutif, le pouvoir judiciaire, l’administration, les institutions chargées d’assurer le respect des lois, la commission électorale, les médias, la société civile et les entreprises.
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