Le groupe nucléaire français, AREVA, ne prévoit pas de quitter le Niger après le rapt à la mi-septembre de cinq de ses collaborateurs par Al- Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), a déclaré jeudi sa présidente, Anne Lauvergeon, au cours d’une conférence de presse animée à Niamey.
Depuis l’enlèvement de sept expatries-dont cinq français- dans la cité minière d’Arlit, au nord du Niger, le groupe français et Niamey se sont rejetés la responsabilité dans cet acte, qui serait survenu suite à un dispositif « peu rigoureux ».
« Nous allons revoir nos procédures de sécurité mais (…) il n’ya aucune complicité interne » ayant aboutit au rapt, de ces personnes, travaillant pour AREVA et VINCI, a affirmé Mme Lauvergeaon, reçue jeudi après-midi par le Chef de la junte militaire au Niger.
Se prononçant sur les images des otages diffusées jeudi par la chaine satellitaire Al jazeera, la patronne d’AREVA a estimé que « nous avons tous été remués (…) Nous sommes tous un peu otages avec eux ». « La priorité, c’est de libérer les otages mais aussi de ne pas se laisser arrêter par des actes terroristes. Je vais à Arlit demain rencontrer les salariés et leur dire qu’Areva reste au Niger » a –t-elle déclaré.
Avec une production annuelle aux alentours de 3000 tonnes, le Niger est le 3ème producteur mondial d’uranium après le Canada et l’Australie. Mais l’essentiel de sa production d’uranium est contrôlée par la France, par le biais de l’entreprise AREVA, adjucataire en janvier 2009 de l’exploitation d’une nouvelle mine à Imouraren.
L’exploitation, dans un proche avenir, du gisement d’Imouraren, au nord d’Agadez, deuxième gisement au monde, après le Canada, placera le Niger au deuxième rang mondial des pays exportateurs d’uranium. AREVA emploie quelque 2.500 personnes au Niger, dont 50 expatriés, en 40 ans d’extraction d’uranium dans cette ancienne colonie française.
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