Les bureaux de vote ont commencé à ouvrir dimanche au Niger peu après 08H00 locales (07H00 GMT) pour le référendum sur le projet de Constitution, censé amorcer le retour à la démocratie après le coup d'Etat de février.
Le chef de la junte au pouvoir depuis le renversement du président Mamadou Tandja (1999-2010), le général Salou Djibo, a été le premier à voter, à l'Hôtel de ville de Niamey, en compagnie de son épouse et des autres membres du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) et du gouvernement.
"C'est un jour exceptionnel que nous attendions tous", a déclaré devant la presse le général Djibo, appelant les Nigériens à "sortir massivement pour dire +oui+ à la nouvelle Constitution".
Il a formé le voeu que "la VIIe République (instaurée par le nouveau texte, ndlr) sera pour le Niger un nouveau départ vers la création d'un système démocratique porteur de stabilité politique, de cohésion nationale, de progrès social et de développement économique".
Les bureaux de vote doivent fermer à 19H00 (locales, 18H00 GMT).
"Pour ce qui est de la Céni (Commission électorale nationale indépendante), les résultats (provisoires) seront connus au plus tard jeudi et nous les transmettrons au Conseil constitutionnel" pour validation et proclamation, a déclaré à l'AFP son président Abdourahamane Gousmane.
Quelque 6,7 millions de Nigériens sont appelés à participer au référendum, coup d'envoi du processus de retour à un régime civil, prévu en avril 2011.
Une présidentielle - à laquelle les putschistes ne participeront pas - couplée à des législatives doit se tenir le 31 janvier 2011.
Cette consultation survient deux semaines après l'arrestation de l'ex-numéro deux de la junte, le colonel Abdoulaye Badié, et de trois autres hauts gradés, accusés de "complot" contre la transition devant aller jusqu'à "attenter à la vie" du général Salou Djibo
dimanche 31 octobre 2010
Niger: Un comité de soutien à l'ex-numéro 2 de la junte
Un comité international de soutien au colonel Abdoulaye Badié, ex-numéro 2 du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte au pouvoir au Niger), comprenant des Nigériens, des Libanais, des Grecs, des Néerlandais et des Sud-Africains, a été créé samedi à Paris, ont indiqué à la PANA les promoteurs de cette initiative.
A l'issue de sa réunion constitutive, le Comité a porté à sa présidence le Français Patrick Vivier, qui sera assisté dans le bureau de la Franco- Libanaise Aline Gemayel et de la Grecque Olympia Tsipira.
'Nous avons tous en commun d'être allés au Niger, d'avoir rencontré le colonel Badié avec qui nous avons eu des échanges nourris sur le Niger et le monde. Nous avons pris le temps de réunir toutes les informations sur les faits qui lui sont reprochés avant de mettre en place ce comité', a déclaré à la PANA Jean-Louis Martin, porte-parole du comité.
Présentant le programme de travail du comité, il a indiqué que des sections seront créées dès la semaine prochaine en Afrique du Sud, aux Pays-Bas, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.
'Dans tous ces pays, le colonel Badié compte des amis. Ils seront pleinement impliqués dans nos démarches, y compris les saisines du Parlement européen et des organisations de défense des droits de l'homme', a ajouté M. Martin.
Ancien élève-officier à l'école du commissariat de l'armée de terre à Montpellier (sud de la France), le colonel Badié compte également des amis et des camarades de promotion en France.
Lors de son passage à l'intendance militaire des forces armées nigériennes (FAN), il a également tissé des liens avec des fournisseurs français et étrangers.
'Nous avons déjà eu des contacts avec certains d'entre eux, ils seront naturellement associés aux actions du comité. Notre seul objectif est de faire éclater la vérité dans cette affaire', a-t-il insisté.
Accusés de complot visant à déstabiliser la transition, quatre officiers supérieurs de l'armée nigérienne, parmi lesquels les colonels Amadou Diallo et Amadou Aboubacar Sanda, membres du CSRD, sont détenus depuis près de deux semaines dans les locaux de la gendarmerie nationale à Niamey.
Depuis leur arrestation, le colonel Badié et ses trois co-accusés n'ont eu aucun contact avec leur famille et des avocats.
A l'issue de sa réunion constitutive, le Comité a porté à sa présidence le Français Patrick Vivier, qui sera assisté dans le bureau de la Franco- Libanaise Aline Gemayel et de la Grecque Olympia Tsipira.
'Nous avons tous en commun d'être allés au Niger, d'avoir rencontré le colonel Badié avec qui nous avons eu des échanges nourris sur le Niger et le monde. Nous avons pris le temps de réunir toutes les informations sur les faits qui lui sont reprochés avant de mettre en place ce comité', a déclaré à la PANA Jean-Louis Martin, porte-parole du comité.
Présentant le programme de travail du comité, il a indiqué que des sections seront créées dès la semaine prochaine en Afrique du Sud, aux Pays-Bas, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.
'Dans tous ces pays, le colonel Badié compte des amis. Ils seront pleinement impliqués dans nos démarches, y compris les saisines du Parlement européen et des organisations de défense des droits de l'homme', a ajouté M. Martin.
Ancien élève-officier à l'école du commissariat de l'armée de terre à Montpellier (sud de la France), le colonel Badié compte également des amis et des camarades de promotion en France.
Lors de son passage à l'intendance militaire des forces armées nigériennes (FAN), il a également tissé des liens avec des fournisseurs français et étrangers.
'Nous avons déjà eu des contacts avec certains d'entre eux, ils seront naturellement associés aux actions du comité. Notre seul objectif est de faire éclater la vérité dans cette affaire', a-t-il insisté.
Accusés de complot visant à déstabiliser la transition, quatre officiers supérieurs de l'armée nigérienne, parmi lesquels les colonels Amadou Diallo et Amadou Aboubacar Sanda, membres du CSRD, sont détenus depuis près de deux semaines dans les locaux de la gendarmerie nationale à Niamey.
Depuis leur arrestation, le colonel Badié et ses trois co-accusés n'ont eu aucun contact avec leur famille et des avocats.
vendredi 29 octobre 2010
Le Niger recule de 17 places dans le classement des pays corrompus établi par Transparency
Le Niger a reculé de 17 places pour se retrouver à la 123ème ex-æquo avec Madagascar sur les 178 pays classés par le dernier rapport annuel de Transparency international, publié cette semaine à Berlin et dont APA a obtenu copie jeudi à Niamey.
Pays pauvre, le Niger dégringole à la 123ème place en 2010 contre 106 un an plus tôt, se classant ainsi parmi les pays les plus corrompus au monde, selon l’index de Transparency international, peu-t-on lire dans ce dernier rapport.
« En l’espace d’un an beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les affaires scabreuses de malversations et de détournements de deniers se sont poursuivis et exacerbées » a indiqué Harouna Gorel, le président du Réseau nigérien pour l’intégrité et la transparence.
La commission de lutte contre la délinquance économique et financières, créée par la junte militaire au lendemain du putsch du 18 février dernier, a mis en exergue l’environnement déplaisant dans lequel les deniers publics étaient gérés au Niger.
Auparavant, l’opération « mains propres » engagés en 2009 par l’ex-président Mamadou Tandja a aiguillonné l’attention des organisations de lutte contre la corruption envers le Niger, où des cas de corruption ont été signalés dans les plus hautes sphères de l’Etat, comme dans le gouvernement et le parlement.
Des acteurs de la société civile ont lancé récemment une étude globale sur la lutte contre la corruption au Niger dans le cadre d’un Système national d’intégrité (SNI), un procédé qui inclus les secteurs d’activités spécifiques qui contribuent à l’intégrité, la transparence et l’obligation dans la société.
Cette étude soutenue par l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC), section de Transparency, a été menée en collaboration avec le SNI, en vue de susciter une « prise de conscience sur les effets pernicieux de la corruption » a dit Bagnan Aissata Fall, la présidente de l’ANLC.
La corruption, a-t-elle indiqué, constitue un « fléau » qu’il incombe à tous de combattre, pour garantir un développement harmonieux des différents secteurs économiques, politiques, sociaux et culturels au sein des Etats.
Concept en phase d’expérimentation au Niger, le SNI contribue à la lutte contre la corruption dans le cadre d’un combat plus large contre l’abus de pouvoir, la concussion et les délits de commission, a expliqué Boureima Gado, un expert en lutte contre la corruption.
Selon lui, le SNI repose sur des piliers que sont le parlement, l’exécutif, le pouvoir judiciaire, l’administration, les institutions chargées d’assurer le respect des lois, la commission électorale, les médias, la société civile et les entreprises.
Pays pauvre, le Niger dégringole à la 123ème place en 2010 contre 106 un an plus tôt, se classant ainsi parmi les pays les plus corrompus au monde, selon l’index de Transparency international, peu-t-on lire dans ce dernier rapport.
« En l’espace d’un an beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Les affaires scabreuses de malversations et de détournements de deniers se sont poursuivis et exacerbées » a indiqué Harouna Gorel, le président du Réseau nigérien pour l’intégrité et la transparence.
La commission de lutte contre la délinquance économique et financières, créée par la junte militaire au lendemain du putsch du 18 février dernier, a mis en exergue l’environnement déplaisant dans lequel les deniers publics étaient gérés au Niger.
Auparavant, l’opération « mains propres » engagés en 2009 par l’ex-président Mamadou Tandja a aiguillonné l’attention des organisations de lutte contre la corruption envers le Niger, où des cas de corruption ont été signalés dans les plus hautes sphères de l’Etat, comme dans le gouvernement et le parlement.
Des acteurs de la société civile ont lancé récemment une étude globale sur la lutte contre la corruption au Niger dans le cadre d’un Système national d’intégrité (SNI), un procédé qui inclus les secteurs d’activités spécifiques qui contribuent à l’intégrité, la transparence et l’obligation dans la société.
Cette étude soutenue par l’Association nigérienne de lutte contre la corruption (ANLC), section de Transparency, a été menée en collaboration avec le SNI, en vue de susciter une « prise de conscience sur les effets pernicieux de la corruption » a dit Bagnan Aissata Fall, la présidente de l’ANLC.
La corruption, a-t-elle indiqué, constitue un « fléau » qu’il incombe à tous de combattre, pour garantir un développement harmonieux des différents secteurs économiques, politiques, sociaux et culturels au sein des Etats.
Concept en phase d’expérimentation au Niger, le SNI contribue à la lutte contre la corruption dans le cadre d’un combat plus large contre l’abus de pouvoir, la concussion et les délits de commission, a expliqué Boureima Gado, un expert en lutte contre la corruption.
Selon lui, le SNI repose sur des piliers que sont le parlement, l’exécutif, le pouvoir judiciaire, l’administration, les institutions chargées d’assurer le respect des lois, la commission électorale, les médias, la société civile et les entreprises.
jeudi 28 octobre 2010
La Corée du Sud veut aider le Niger à se doter d’une centrale nucléaire
La Korean hydro and nuclear power (KHNP), une Société sud coréenne d’électricité, ambitionne d’aider le Niger à disposer d’une centrale nucléaire pour développer son secteur minier notamment dans le domaine de l’uranium.
« Le Niger est l’un des principaux producteurs mondiaux d’uranium et les 40% de l’énergie que nous produisons proviennent du nucléaire. Nous avons donc besoin d’uranium pour alimenter nos centrales » a indiqué à la presse, Kim Jong Shin, le président de la KHNP, reçu par le chef de l’Etat nigérien.
La KHNP est une société publique spécialisée dans la production d’énergie hydro nucléaire, qui veut « nouer des relations de coopération dans le domaine de l’énergie et du nucléaire entre nos deux pays » a-t-il expliqué.
Selon son président, la KHNP dispose de 20 centrales nucléaires, 8 sont en construction et 12 autres en projet et la compagnie veut avoir 40 centrales nucléaires d’ici 2030.
« Le Niger dispose d’importantes ressources naturelles et des chances réelles de développement. Du reste, la KHNP n’est pas seulement là pour acheter l’uranium » a encore dit M. Jong Shin.
Pays pauvre mais dont le sous-sol est très riche en uranium, le Niger va organiser en 2010 une étude pour lancer son processus de programme électronucléaire, avec l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), souligne-t-on.
« Il est nécessaire pour notre pays d’avoir une centrale nucléaire pour son approvisionnement en énergie électrique » avait dit récemment dit le Premier ministre nigérien, Mahamadou Dandadh, au cours d’une interview avec la télévision nationale.
Le président de la KHNP a affirmé que sa compagnie est prête « à accompagner le Niger dans le domaine de l’énergie nucléaire. Nous avons la technologie, votre pays a la matière première, je pense qu’en coopérant, le Niger peut avoir sa propre centrale nucléaire ».
Le Niger, troisième producteur mondial d’uranium, vient d’être élu au sein du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, au sortir de l’assemblée générale de cette agence, tenue à Vienne, en Autriche, face à quatre autres pays concurrents.
Avec une production annuelle aux alentours de 3000 tonnes, le Niger vient après le Canada et l’Australie. Mais l’essentiel de sa production d’uranium est contrôlée par la France, par le biais de l’entreprise AREVA, adjucataire en janvier 2009 de l’exploitation d’une nouvelle mine à Imouraren.
L’exploitation, dans un proche avenir, du gisement d’Imouraren, au nord d’Agadez, deuxième gisement au monde, après le Canada, placera le Niger au deuxième rang mondial des pays exportateurs d’uranium.
« Le Niger est l’un des principaux producteurs mondiaux d’uranium et les 40% de l’énergie que nous produisons proviennent du nucléaire. Nous avons donc besoin d’uranium pour alimenter nos centrales » a indiqué à la presse, Kim Jong Shin, le président de la KHNP, reçu par le chef de l’Etat nigérien.
La KHNP est une société publique spécialisée dans la production d’énergie hydro nucléaire, qui veut « nouer des relations de coopération dans le domaine de l’énergie et du nucléaire entre nos deux pays » a-t-il expliqué.
Selon son président, la KHNP dispose de 20 centrales nucléaires, 8 sont en construction et 12 autres en projet et la compagnie veut avoir 40 centrales nucléaires d’ici 2030.
« Le Niger dispose d’importantes ressources naturelles et des chances réelles de développement. Du reste, la KHNP n’est pas seulement là pour acheter l’uranium » a encore dit M. Jong Shin.
Pays pauvre mais dont le sous-sol est très riche en uranium, le Niger va organiser en 2010 une étude pour lancer son processus de programme électronucléaire, avec l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA), souligne-t-on.
« Il est nécessaire pour notre pays d’avoir une centrale nucléaire pour son approvisionnement en énergie électrique » avait dit récemment dit le Premier ministre nigérien, Mahamadou Dandadh, au cours d’une interview avec la télévision nationale.
Le président de la KHNP a affirmé que sa compagnie est prête « à accompagner le Niger dans le domaine de l’énergie nucléaire. Nous avons la technologie, votre pays a la matière première, je pense qu’en coopérant, le Niger peut avoir sa propre centrale nucléaire ».
Le Niger, troisième producteur mondial d’uranium, vient d’être élu au sein du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, au sortir de l’assemblée générale de cette agence, tenue à Vienne, en Autriche, face à quatre autres pays concurrents.
Avec une production annuelle aux alentours de 3000 tonnes, le Niger vient après le Canada et l’Australie. Mais l’essentiel de sa production d’uranium est contrôlée par la France, par le biais de l’entreprise AREVA, adjucataire en janvier 2009 de l’exploitation d’une nouvelle mine à Imouraren.
L’exploitation, dans un proche avenir, du gisement d’Imouraren, au nord d’Agadez, deuxième gisement au monde, après le Canada, placera le Niger au deuxième rang mondial des pays exportateurs d’uranium.
Abdoulaye Badié/Salou Djibo : les raisons de la rupture
Depuis le mois d'avril, le général Salou Djibo, leader de la junte nigérienne, recevait des rapports l'informant de projets de coup d'État, à son encontre, par son numéro deux, Abdoulaye Badié. Un désaccord sur la présence des forces françaises sur le territoire nigérien, dans le cadre des opérations contre Aqmi, aurait été l'élément déclencheur.
Le 22 octobre, l’ancien numéro deux de la junte nigérienne, le colonel Abdoulaye Badié, ainsi que les colonels Sidikou, Diallo, Sanda, Garba et le commissaire Chekaraou (ex-chef des renseignements) étaient toujours détenus, certains depuis une semaine, au camp de la gendarmerie de Niamey, dans le cadre d’une présumée tentative de coup d’État contre le général Salou Djibo. Selon des sources diplomatiques dans la capitale nigérienne, une profonde divergence entre ce dernier et le colonel Badié sur le rôle et la présence d’un détachement militaire français au Niger, après l’affaire des otages d’Arlit, aurait été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le colonel Badié, rapportent ses proches, estimait en effet que les Français devaient installer leur base opérationnelle au Mali, où se trouvent les sanctuaires d’Al-Qaïda. Ce point est venu s’ajouter à une longue liste de désaccords entre les deux hommes, qui n’ont jamais été proches et qu’en plus tout séparait depuis qu’ils avaient, ensemble, renversé le président Tandja, au mois de février dernier. Dès avril et jusqu’à tout récemment, le général Djibo a vu atterrir sur son bureau quantité de rapports de police accusant son numéro deux de comploter contre lui (projet d’empoisonnement, tentative d’assassinat au stade de Niamey, séjour suspect du colonel Sanda au Burkina Faso, conspiration pour l’abattre à sa descente d’avion, et même… utilisation abusive du véhicule présidentiel par l’intéressé). En dépit des démentis systématiques du colonel Badié, le climat de suspicion, exacerbé par une partie de l’entourage du chef de l’État, était devenu intenable.
Le 8 octobre, Badié a appris son limogeage par la radio. Le 16, il était mis aux arrêts. En guise d’explication, le commandant de la gendarmerie lui a fait part d’une déposition du chef d’état-major des armées, le général Souleymane Salou, dans laquelle ce dernier affirme que Badié lui aurait tenu les propos suivants au téléphone, après une conversation orageuse : « Dans tous les cas, ça va changer ».
(Source J.A)
Le 22 octobre, l’ancien numéro deux de la junte nigérienne, le colonel Abdoulaye Badié, ainsi que les colonels Sidikou, Diallo, Sanda, Garba et le commissaire Chekaraou (ex-chef des renseignements) étaient toujours détenus, certains depuis une semaine, au camp de la gendarmerie de Niamey, dans le cadre d’une présumée tentative de coup d’État contre le général Salou Djibo. Selon des sources diplomatiques dans la capitale nigérienne, une profonde divergence entre ce dernier et le colonel Badié sur le rôle et la présence d’un détachement militaire français au Niger, après l’affaire des otages d’Arlit, aurait été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Le colonel Badié, rapportent ses proches, estimait en effet que les Français devaient installer leur base opérationnelle au Mali, où se trouvent les sanctuaires d’Al-Qaïda. Ce point est venu s’ajouter à une longue liste de désaccords entre les deux hommes, qui n’ont jamais été proches et qu’en plus tout séparait depuis qu’ils avaient, ensemble, renversé le président Tandja, au mois de février dernier. Dès avril et jusqu’à tout récemment, le général Djibo a vu atterrir sur son bureau quantité de rapports de police accusant son numéro deux de comploter contre lui (projet d’empoisonnement, tentative d’assassinat au stade de Niamey, séjour suspect du colonel Sanda au Burkina Faso, conspiration pour l’abattre à sa descente d’avion, et même… utilisation abusive du véhicule présidentiel par l’intéressé). En dépit des démentis systématiques du colonel Badié, le climat de suspicion, exacerbé par une partie de l’entourage du chef de l’État, était devenu intenable.
Le 8 octobre, Badié a appris son limogeage par la radio. Le 16, il était mis aux arrêts. En guise d’explication, le commandant de la gendarmerie lui a fait part d’une déposition du chef d’état-major des armées, le général Souleymane Salou, dans laquelle ce dernier affirme que Badié lui aurait tenu les propos suivants au téléphone, après une conversation orageuse : « Dans tous les cas, ça va changer ».
(Source J.A)
mercredi 27 octobre 2010
Des groupes musulmans veulent boycotter le référendum au Niger
Des associations musulmanes ont invité mercredi les électeurs à boycotter le référendum constitutionnel prévu dimanche au Niger pour fixer un cadre à un retour à un régime civil, jugeant que ce texte néglige l'islam.
La consultation est la première d'une série d'élections qui sera couronnée par l'investiture d'un nouveau chef de l'Etat civil élu d'ici avril 2011, en remplacement de la junte de transition qui a renversé en février le président Mamadou Tandja.
La nouvelle Loi fondamentale cherche à supprimer les pouvoirs étendus que s'était arrogés Mamadou Tandja avant son renversement et à améliorer la gouvernance dans le secteur minier d'un pays qui est le premier fournisseur de minerai d'uranium de la France.
Elle officialisera également une séparation des pouvoirs entre l'Etat et l'islam dans un pays peuplé à 98% de musulmans.
"La séparation de l'Etat et de la religion signifie tout simplement qu'Allah ne sera plus une priorité dans cet Etat financé par l'argent des musulmans - à savoir qu'on peut gouverner les Nigériens avec toute sorte d'idéologies et d'idées athées, anti-religieuses", a expliqué Harouni Fodi, de l'association islamique Anassi.
Les groupes musulmans au Niger exercent une grande influence sur la société civile et politique. Ces dernières années, ils ont pesé de tout leur poids pour bloquer, voire empêcher des projets de réforme du code de la famille ou du statut des femmes
La consultation est la première d'une série d'élections qui sera couronnée par l'investiture d'un nouveau chef de l'Etat civil élu d'ici avril 2011, en remplacement de la junte de transition qui a renversé en février le président Mamadou Tandja.
La nouvelle Loi fondamentale cherche à supprimer les pouvoirs étendus que s'était arrogés Mamadou Tandja avant son renversement et à améliorer la gouvernance dans le secteur minier d'un pays qui est le premier fournisseur de minerai d'uranium de la France.
Elle officialisera également une séparation des pouvoirs entre l'Etat et l'islam dans un pays peuplé à 98% de musulmans.
"La séparation de l'Etat et de la religion signifie tout simplement qu'Allah ne sera plus une priorité dans cet Etat financé par l'argent des musulmans - à savoir qu'on peut gouverner les Nigériens avec toute sorte d'idéologies et d'idées athées, anti-religieuses", a expliqué Harouni Fodi, de l'association islamique Anassi.
Les groupes musulmans au Niger exercent une grande influence sur la société civile et politique. Ces dernières années, ils ont pesé de tout leur poids pour bloquer, voire empêcher des projets de réforme du code de la famille ou du statut des femmes
vendredi 22 octobre 2010
Lla junte accuse les quatre officiers arrêtés de "complot"
La junte au pouvoir au Niger a accusé jeudi dans un communiqué son ex-numéro deux et trois autres officiers supérieurs arrêtés la semaine dernière de "complot" destiné à stopper le processus de transition, "y compris en attentant à la vie" du chef de l'Etat, le général Salou Djibo.
Les quatre hauts gradés avaient "ourdi le complot qui vient d'être déjoué et qui consistait à mettre un terme à la transition, y compris en attentant à la vie" du général Djibo, selon un communiqué lu à la radio publique par le porte-parole de la junte, le colonel Abdoul Karim Goukoye.
Le référendum constitutionnel du 31 octobre et "les élections programmées seront organisés dans les délais prescrits et les nouvelles institutions démocratiques établies seront mises en place comme convenu", a assuré le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), qui s'exprimait pour la première fois publiquement sur ce sujet.
L'ex-numéro deux du CSRD, le colonel Abdoulaye Badié, ainsi que trois autres hauts gradés sont toujours en garde-à-vue à la gendarmerie de Niamey depuis leur arrestation les 15 et 16 octobre.
Ces arrestations ont jeté une ombre sur la transition qui doit s'ouvrir avec le référendum du 31 octobre, avant une présidentielle le 31 janvier 2011 pour rétablir un régime civil en avril.
"La situation est sous contrôle et la restauration de la démocratie dans notre pays ne sera entravée par aucune vélléité négative ou ambition personnelle", a affirmé la junte.
"Ce dont notre pays a le plus besoin est la restauration de la démocratie, la réconciliation des Nigériens et l'assainissement économique et financier", a-t-elle insisté.
Selon le CSRD, les officiers arrêtés, "opposés depuis toujours" à un retour du Niger "dans un système démocratique et constitutionnel normal", voulaient "confisquer le pouvoir d'Etat à leur propre profit".
En outre, avance la junte, l'opération d'"assainissement" économique et financier voulue par le général Djibo "n'était pas pour conforter certains de ces officiers (...) impliqués dans la gestion de certains dossiers ténébreux".
Les travaux de la Commission de lutte contre la délinquance économique et financière, installée par le chef de la junte, ont conduit au placement en détention, pour de présumés détournements de fonds publics, de plusieurs caciques du régime du président Mamadou Tandja, renversé en février après dix ans de pouvoir.
Le colonel Badié avait été nommé sous l'ère Tandja chef de l'intendance des armées, un poste financier et hautement stratégique qu'il avait conservé tout en étant jusque récemment "secrétaire permanent" du CSRD, soit son numéro deux.
Par ailleurs, l'ex-patron du contre-espionnage, le commissaire de police à la retraite Seïni Chékaraou, limogé lundi et décrit comme un "proche" du colonel Badié, a été arrêté mercredi, selon une source sécuritaire.
Les quatre hauts gradés avaient "ourdi le complot qui vient d'être déjoué et qui consistait à mettre un terme à la transition, y compris en attentant à la vie" du général Djibo, selon un communiqué lu à la radio publique par le porte-parole de la junte, le colonel Abdoul Karim Goukoye.
Le référendum constitutionnel du 31 octobre et "les élections programmées seront organisés dans les délais prescrits et les nouvelles institutions démocratiques établies seront mises en place comme convenu", a assuré le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), qui s'exprimait pour la première fois publiquement sur ce sujet.
L'ex-numéro deux du CSRD, le colonel Abdoulaye Badié, ainsi que trois autres hauts gradés sont toujours en garde-à-vue à la gendarmerie de Niamey depuis leur arrestation les 15 et 16 octobre.
Ces arrestations ont jeté une ombre sur la transition qui doit s'ouvrir avec le référendum du 31 octobre, avant une présidentielle le 31 janvier 2011 pour rétablir un régime civil en avril.
"La situation est sous contrôle et la restauration de la démocratie dans notre pays ne sera entravée par aucune vélléité négative ou ambition personnelle", a affirmé la junte.
"Ce dont notre pays a le plus besoin est la restauration de la démocratie, la réconciliation des Nigériens et l'assainissement économique et financier", a-t-elle insisté.
Selon le CSRD, les officiers arrêtés, "opposés depuis toujours" à un retour du Niger "dans un système démocratique et constitutionnel normal", voulaient "confisquer le pouvoir d'Etat à leur propre profit".
En outre, avance la junte, l'opération d'"assainissement" économique et financier voulue par le général Djibo "n'était pas pour conforter certains de ces officiers (...) impliqués dans la gestion de certains dossiers ténébreux".
Les travaux de la Commission de lutte contre la délinquance économique et financière, installée par le chef de la junte, ont conduit au placement en détention, pour de présumés détournements de fonds publics, de plusieurs caciques du régime du président Mamadou Tandja, renversé en février après dix ans de pouvoir.
Le colonel Badié avait été nommé sous l'ère Tandja chef de l'intendance des armées, un poste financier et hautement stratégique qu'il avait conservé tout en étant jusque récemment "secrétaire permanent" du CSRD, soit son numéro deux.
Par ailleurs, l'ex-patron du contre-espionnage, le commissaire de police à la retraite Seïni Chékaraou, limogé lundi et décrit comme un "proche" du colonel Badié, a été arrêté mercredi, selon une source sécuritaire.
mardi 19 octobre 2010
La France octroi un appui de 600 millions FCFA pour soutenir le processus électoral au Niger
La France a annoncé mardi la mise à la disposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) d’une enveloppe de 600 millions FCFA pour soutenir le processus électoral en cours pour rétablir un régime civile, après le coup d’Etat du 18 février.
L’aide française parvient à un moment où la CENI a alerté sur des problèmes de trésorerie , qui risquent d’empêcher la ténue du référendum à la date du 31 octobre prochain, a-t-on souligné.
La junte militaire, qui s’est emparé du pouvoir en février dernier lors d’un putsch contre Mamadou Tandja va « œuvrer pour l’assainissement de la vie politique, sociale et économique du pays et à la remise du pouvoir aux autorités qui seront élues sur la base d’élections justes, transparentes, crédibles et honnêtes, dans un délai qui ne saurait excéder 12 mois », a indiqué Dr Ousmane Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur.
Une enveloppe de 4 milliards FCFA a été débloquée par le gouvernement au profit de la CENI pour des inscriptions budgétaires prévisionnelles de 3 milliards FCFA, a-t-il expliqué.
La Commission électorale a également reçu une promesse d’appui d’environ 20 milliards FCFA de la part des partenaires financiers du Niger sous l’égide des Nations unies, au moyen d’un fonds commun.
Le Niger va organiser d’ici avril 2011, six scrutins, pour rétablir un régime civil, après le coup d’Etat qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, dont la tentative de prolongation du mandat a plongé le pays dans une longue crise politique.
L’aide française parvient à un moment où la CENI a alerté sur des problèmes de trésorerie , qui risquent d’empêcher la ténue du référendum à la date du 31 octobre prochain, a-t-on souligné.
La junte militaire, qui s’est emparé du pouvoir en février dernier lors d’un putsch contre Mamadou Tandja va « œuvrer pour l’assainissement de la vie politique, sociale et économique du pays et à la remise du pouvoir aux autorités qui seront élues sur la base d’élections justes, transparentes, crédibles et honnêtes, dans un délai qui ne saurait excéder 12 mois », a indiqué Dr Ousmane Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur.
Une enveloppe de 4 milliards FCFA a été débloquée par le gouvernement au profit de la CENI pour des inscriptions budgétaires prévisionnelles de 3 milliards FCFA, a-t-il expliqué.
La Commission électorale a également reçu une promesse d’appui d’environ 20 milliards FCFA de la part des partenaires financiers du Niger sous l’égide des Nations unies, au moyen d’un fonds commun.
Le Niger va organiser d’ici avril 2011, six scrutins, pour rétablir un régime civil, après le coup d’Etat qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, dont la tentative de prolongation du mandat a plongé le pays dans une longue crise politique.
les déchirements de la junte font planer une ombre sur la transition
Arrestation de l'ex-numéro 2 de la junte et de trois officiers, limogeages en série, accusations de complot: les déchirements au sein du pouvoir en place au Niger depuis le putsch de février font planer une ombre sur la transition en cours vers un régime civil.
Le 31 octobre doit se tenir un référendum sur le projet de Constitution censée remplacer celle qui avait été suspendue après le renversement du président Mamadou Tandja (1999-2010). Après des élections locales, la présidentielle du 31 janvier 2011 doit parachever la transition, pour que le pouvoir soit rendu aux civils en avril.
Or, le doute s'est installé avec l'arrestation vendredi du colonel Abdoulaye Badié, ex-numéro deux du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), et de trois hauts gradés qui l'ont rejoint en détention à la gendarmerie de Niamey.
Le coup de balai a continué lundi avec un nouveau limogeage, celui du chef du contre-espionnage Seïni Chékaraou, décrit comme "proche" du colonel Badié.
Mais, dans un climat lourd de rumeurs depuis plusieurs semaines, l'arrestation de celui qui fut un des hommes les plus puissants du pays reste entourée de mystère.
Côté présidence, on a évoqué "une tentative de déstabilisation du régime" pour "prolonger la transition", et même un projet d'assassinat du chef de la junte, le général Salou Djibo. Cependant, les officiels ont observé un silence absolu, en attendant une intervention du général Djibo prévue cette semaine.
Selon des sources concordantes, des divergences au sein du CSRD existent depuis le début concernant la durée de la transition, voire sa signification - réformer en profondeur le système ou non - ainsi que le sort de Mamadou Tandja.
Mais rien ne permet de dire si la déchirure entre les deux chefs de la junte, aussi discrets l'un que l'autre et longtemps proches d'après des témoins, trouve là son origine.
Certains avancent aussi que le colonel Badié, chef de l'intendance des armées nommé sous l'ère Tandja - poste financier et hautement stratégique -, aurait pu faire les frais de "l'assainissement" des milieux dirigeants voulu par le général Djibo. Plusieurs caciques du régime précédent ont été envoyés en prison pour de présumés détournements d'argent.
Des journaux nigériens ont aussi formulé l'hypothèse de détournements de fonds destinés à la sécurité dans le Nord où ont été enlevés mi-septembre sept expatriés dont cinq Français, malgré une forte présence militaire sur ce site d'extraction d'uranium.
Le colonel Badié, grâce à son grand pouvoir de nominations, s'était en tout cas taillé un "gros réseau", affirme à l'AFP un familier des cercles du pouvoir à Niamey, qui doute que le remue-ménage puisse aller très loin.
Si la tranquille Niamey est à peine troublée par le déploiement un peu plus visible de forces de l'ordre, surtout la nuit, les incertitudes actuelles pèsent sur la transition.
"Lorsque les tenants de la junte ne s'entendent pas et qu'ils versent dans la +complotite+, cela nous inquiète", explique Tamboura Issoufou, porte-parole du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, ex-parti au pouvoir), redoutant "une prolongation de la transition".
Pour Iro Sani, un dirigeant du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), les dissensions rendent même "aléatoire" la tenue des élections.
Mais les autorités se veulent rassurantes sur le respect des échéances.
A la commission électorale qui évoquait ce week-end un "report inévitable" du référendum du 31 octobre faute de financement, le ministre de l'Intérieur Ousmane Cissé a promis des fonds et affirmé, catégorique: "aucune élection ne fera l'objet d'un report".
Le 31 octobre doit se tenir un référendum sur le projet de Constitution censée remplacer celle qui avait été suspendue après le renversement du président Mamadou Tandja (1999-2010). Après des élections locales, la présidentielle du 31 janvier 2011 doit parachever la transition, pour que le pouvoir soit rendu aux civils en avril.
Or, le doute s'est installé avec l'arrestation vendredi du colonel Abdoulaye Badié, ex-numéro deux du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), et de trois hauts gradés qui l'ont rejoint en détention à la gendarmerie de Niamey.
Le coup de balai a continué lundi avec un nouveau limogeage, celui du chef du contre-espionnage Seïni Chékaraou, décrit comme "proche" du colonel Badié.
Mais, dans un climat lourd de rumeurs depuis plusieurs semaines, l'arrestation de celui qui fut un des hommes les plus puissants du pays reste entourée de mystère.
Côté présidence, on a évoqué "une tentative de déstabilisation du régime" pour "prolonger la transition", et même un projet d'assassinat du chef de la junte, le général Salou Djibo. Cependant, les officiels ont observé un silence absolu, en attendant une intervention du général Djibo prévue cette semaine.
Selon des sources concordantes, des divergences au sein du CSRD existent depuis le début concernant la durée de la transition, voire sa signification - réformer en profondeur le système ou non - ainsi que le sort de Mamadou Tandja.
Mais rien ne permet de dire si la déchirure entre les deux chefs de la junte, aussi discrets l'un que l'autre et longtemps proches d'après des témoins, trouve là son origine.
Certains avancent aussi que le colonel Badié, chef de l'intendance des armées nommé sous l'ère Tandja - poste financier et hautement stratégique -, aurait pu faire les frais de "l'assainissement" des milieux dirigeants voulu par le général Djibo. Plusieurs caciques du régime précédent ont été envoyés en prison pour de présumés détournements d'argent.
Des journaux nigériens ont aussi formulé l'hypothèse de détournements de fonds destinés à la sécurité dans le Nord où ont été enlevés mi-septembre sept expatriés dont cinq Français, malgré une forte présence militaire sur ce site d'extraction d'uranium.
Le colonel Badié, grâce à son grand pouvoir de nominations, s'était en tout cas taillé un "gros réseau", affirme à l'AFP un familier des cercles du pouvoir à Niamey, qui doute que le remue-ménage puisse aller très loin.
Si la tranquille Niamey est à peine troublée par le déploiement un peu plus visible de forces de l'ordre, surtout la nuit, les incertitudes actuelles pèsent sur la transition.
"Lorsque les tenants de la junte ne s'entendent pas et qu'ils versent dans la +complotite+, cela nous inquiète", explique Tamboura Issoufou, porte-parole du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, ex-parti au pouvoir), redoutant "une prolongation de la transition".
Pour Iro Sani, un dirigeant du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), les dissensions rendent même "aléatoire" la tenue des élections.
Mais les autorités se veulent rassurantes sur le respect des échéances.
A la commission électorale qui évoquait ce week-end un "report inévitable" du référendum du 31 octobre faute de financement, le ministre de l'Intérieur Ousmane Cissé a promis des fonds et affirmé, catégorique: "aucune élection ne fera l'objet d'un report".
Niger: Le chef des services secrets limogé
La junte militaire nigérienne a poursuivi sa purge au sein du premier cercle du pouvoir en limogeant lundi à Niamey le patron des services secrets. Selon un décret signé du général Salou Djibo, président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD), le lieutenant Yahe Hamadou est nommé directeur général de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure (DGDSE). Cet officier remplace l'ancien patron des services secrets, Seyni Chekaraou. Aucune raison n'est donnée dans le communiqué officiel diffusé par la télévision d'Etat.
dimanche 17 octobre 2010
Une tension de trésorerie menace la tenue dans le délai du référendum constitutionnel du 31 octobre au Niger, selon la CENI
Des risques pèsent sur la tenue du scrutin référendaire du 31 octobre au Niger, en raison des difficultés financières auxquelles fait face la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a prévenu son président, le magistrat Abdouramane Ghousmane.
S’exprimant samedi devant des journalistes, le président de la CENI a affirmé que des problèmes de trésorerie assaillent son institution, une situation qui pourrait empêcher la ténue du référendum à la date du 31 octobre prochain.
« Si des mesures urgentes ne sont pas prises, ce scrutin risque de ne pas se tenir à la date indiquée » a-t-il indiqué, insistant sur les « risques qui pèsent sur l’organisation du scrutin référendaire faute de ressources financières disponibles pour assurer des dépenses urgentes liées à l’organisation ».
La CENI a reçu depuis son installation d’une enveloppe de 3 milliards de FCFA de la part du gouvernement de Transition pour financer la reprise du fichier électoral, alors que les partenaires étrangers sous l’égide de l’ONU ont annoncé un appui de 20 milliards FCFA.
Seulement, a nuancé, M. Ghousmane, les procédures de décaissement des fonds des partenaires financiers sont « complexes (…) certaines dépenses urgentes telles que le transport du matériel électoral, la distribution des bulletins de vote ne peuvent être assurés dans les délais impartis ».
Un budget total de 30 milliards FCFA est nécessaire pour financer la série de scrutins prévus au Niger d’ici avril 2011. Il s’agit notamment du référendum, des élections municipales, législatives et de la présidentielle du 31janvier pour installer un régime civile, après le putsch du 18 février dernier
S’exprimant samedi devant des journalistes, le président de la CENI a affirmé que des problèmes de trésorerie assaillent son institution, une situation qui pourrait empêcher la ténue du référendum à la date du 31 octobre prochain.
« Si des mesures urgentes ne sont pas prises, ce scrutin risque de ne pas se tenir à la date indiquée » a-t-il indiqué, insistant sur les « risques qui pèsent sur l’organisation du scrutin référendaire faute de ressources financières disponibles pour assurer des dépenses urgentes liées à l’organisation ».
La CENI a reçu depuis son installation d’une enveloppe de 3 milliards de FCFA de la part du gouvernement de Transition pour financer la reprise du fichier électoral, alors que les partenaires étrangers sous l’égide de l’ONU ont annoncé un appui de 20 milliards FCFA.
Seulement, a nuancé, M. Ghousmane, les procédures de décaissement des fonds des partenaires financiers sont « complexes (…) certaines dépenses urgentes telles que le transport du matériel électoral, la distribution des bulletins de vote ne peuvent être assurés dans les délais impartis ».
Un budget total de 30 milliards FCFA est nécessaire pour financer la série de scrutins prévus au Niger d’ici avril 2011. Il s’agit notamment du référendum, des élections municipales, législatives et de la présidentielle du 31janvier pour installer un régime civile, après le putsch du 18 février dernier
Les Nigériens dans l'expectative des suites des arrestations au CSRD
Les toutes récentes mesures p rises par le général Djibo Salou, chef de la junte militaire au pouvoir à Niamey, à l'encontre de certains membres du Conseil suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) a plongé l'opinion publique nigérienne dans l'expectative.
Selon M Zakari Hamadou, acteur de la société civile, les Nigériens dans leur écrasante majorité ne comprennent pas ce qui se passe et veulent être informés des motifs réels de ces mesures.
'Tout laisse croire que le chef de la junte n'est plus en odeur de sainteté avec certains de ses frères d'armes; si c'est le cas, les Nigériens ont le droit de savoir ce qui a bien pu les opposer, mais aussi les tenants et les aboutissants des mesures prises à l'encontre de ces derniers', a-t-il indiqué.
Pour M Hambali Sadou, enseignant et acteur politique, la situation mérite d'être éclaircie, pour rassurer les nigériens qui s'interrogent avec beaucoup d'inquiétude sur l'avenir de leur pays.
'Le pouvoir a le devoir de communiquer pour informer les Nigériens et l'opinion publique nationale et internationale de manière à mettre un terme aux spéculations de toutes sortes', a-t-il estimé pour sa part.
On rappelle que depuis la signature, dimanche dernier, d'un décret présidentiel fixant la composition du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) marquée par la suppression du poste du Secrétaire permanent de ce conseil, des rumeurs font état d'une crise au sein de la junte militaire au pouvoir à Niamey.
Ces rumeurs se sont confirmées, suite à l'arrestation confirmée par plusiers sources, du N°2 du CSRD, ex-secrétaire permanent du conseil, le colonel Abdoulaye Badié, du chef de la garde nationale, le lieutenant colonel Abdou Sidikou Issa, ainsi que du ministre de l'Equipement, le colonel Diallo Amadou sont aux arrêts.
Ces officiers supérieurs, naguère membres du CSRD seraient soupçonnés de préparer un complot contre le régime en place.
Pour l'heure, aucune source officielle n'est venue éclairer les Nigériens sur les tenants et les aboutissants de ces mesures.
Selon M Zakari Hamadou, acteur de la société civile, les Nigériens dans leur écrasante majorité ne comprennent pas ce qui se passe et veulent être informés des motifs réels de ces mesures.
'Tout laisse croire que le chef de la junte n'est plus en odeur de sainteté avec certains de ses frères d'armes; si c'est le cas, les Nigériens ont le droit de savoir ce qui a bien pu les opposer, mais aussi les tenants et les aboutissants des mesures prises à l'encontre de ces derniers', a-t-il indiqué.
Pour M Hambali Sadou, enseignant et acteur politique, la situation mérite d'être éclaircie, pour rassurer les nigériens qui s'interrogent avec beaucoup d'inquiétude sur l'avenir de leur pays.
'Le pouvoir a le devoir de communiquer pour informer les Nigériens et l'opinion publique nationale et internationale de manière à mettre un terme aux spéculations de toutes sortes', a-t-il estimé pour sa part.
On rappelle que depuis la signature, dimanche dernier, d'un décret présidentiel fixant la composition du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) marquée par la suppression du poste du Secrétaire permanent de ce conseil, des rumeurs font état d'une crise au sein de la junte militaire au pouvoir à Niamey.
Ces rumeurs se sont confirmées, suite à l'arrestation confirmée par plusiers sources, du N°2 du CSRD, ex-secrétaire permanent du conseil, le colonel Abdoulaye Badié, du chef de la garde nationale, le lieutenant colonel Abdou Sidikou Issa, ainsi que du ministre de l'Equipement, le colonel Diallo Amadou sont aux arrêts.
Ces officiers supérieurs, naguère membres du CSRD seraient soupçonnés de préparer un complot contre le régime en place.
Pour l'heure, aucune source officielle n'est venue éclairer les Nigériens sur les tenants et les aboutissants de ces mesures.
Arrestation de trois membres de la junte pour "tentative de déstabilisation"
Le colonel Abdoulaye Badié, numéro deux de la junte limogé il y a quelques jours, a finalement été mis aux arrêts. Tout comme le colonel Amadou Diallo et le lieutenant-colonel Abdou Sidikou. Ils auraient tenté de déstabiliser le processus de transition mené par Salou Djibo.
L'ex-numéro 2 de la junte au pouvoir au Niger, le colonel Abdoulaye Badié, dont le sort était incertain depuis jeudi, a été arrêté vendredi 15 octobre en fin de journée, a-t-on appris auprès de ses proches. D'insistantes rumeurs de coup d'Etat ont circulé ces dernières semaines à Niamey, où la présence des forces militaires est plus visible depuis quelques jours.
"Le colonel Abdoulaye Badié a été arrêté" à son domicile vers 18H30 (locales, 17H30 GMT), ont indiqué à l'AFP des membres de sa famille. Selon un autre proche de l'officier, il serait "gardé à la gendarmerie de Niamey".
Le lieutenant-colonel Abdou Sidikou a lui aussi été arrêté vendredi, après avoir été démis de ses fonctions de haut commandant de la Garde nationale (ex-Garde républicaine) le 8 octobre. Une source proche de la présidence a également affirmé que le colonel Amadou Diallo, limogé vendredi de son poste de ministre de l'Equipement, a aussi été "arrêté ce (samedi 16 ocotbre, NDLR) matin par la gendarmerie".
Épuration au sein de la junte
Des médias locaux ont fait état d'une grande proximité entre les colonels Badié et Diallo et le lieutenant-colonel Sidikou. "Depuis quelques semaines, ils étaient surveillés et on menait des investigations sur eux", a précisé une source sécuritaire.
Le lieutenant-colonel Abdou Sidikou et les colonels Abdoulaye Badié et Amadou Diallo sont accusés de "tentative de déstabilisation du régime, un projet qu'ils concoctaient depuis trois mois aux fins de prolonger la transition" en cours, a affirmé une source sécuritaire, évoquant des divergences anciennes au sein de la junte sur le terme de ce régime d'exception.
La situation du colonel Badié, dont le poste de numéro deux de la junte avait été supprimé le 10 octobre, restait incertaine depuis l'annonce, jeudi matin par plusieurs sources, de son arrestation. Il avait été finalement vu chez lui jeudi en fin d'après-midi. A l'issue d'un entretien avec le général Salou Djibo, chef de la junte, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), James Victor Gbeho, avait indiqué plus tôt vendredi que celui-ci lui avait "assuré" qu'il n'y avait eu "aucune arrestation".
Retour à la démocratie
M. Gbeho, accompagné de Saïd Djinnit, représentant de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, a également précisé avoir reçu du chef de l'Etat "des assurances fermes" que "le processus de retour à la démocratie serait conduit à son terme dans les délais fixés", malgré ce lourd climat.
Dans un message radio-télévisé vendredi soir, le général Djibo a appelé à un "vote massif en faveur du oui" au projet de Constitution soumis à référendum le 31 octobre. Le référendum, pour lequel tous les partis prônent le "oui", sera suivi d'une présidentielle le 31 janvier 2011, en vue de rétablir un régime civil en avril.
Les représentants des principales forces politiques et institutions du Niger ont signé vendredi à Rome un "accord pour un pacte républicain" et lancé un appel à "un processus électoral pacifique, transparent et honnête".
La junte militaire a accédé au pouvoir après le coup d'Etat de février contre le président Mamadou Tandja (1999-2010), qui avait plongé son pays dans une grave crise en changeant en août 2009 la Constitution pour pouvoir se maintenir au pouvoir au terme de son second mandat.
L'ex-numéro 2 de la junte au pouvoir au Niger, le colonel Abdoulaye Badié, dont le sort était incertain depuis jeudi, a été arrêté vendredi 15 octobre en fin de journée, a-t-on appris auprès de ses proches. D'insistantes rumeurs de coup d'Etat ont circulé ces dernières semaines à Niamey, où la présence des forces militaires est plus visible depuis quelques jours.
"Le colonel Abdoulaye Badié a été arrêté" à son domicile vers 18H30 (locales, 17H30 GMT), ont indiqué à l'AFP des membres de sa famille. Selon un autre proche de l'officier, il serait "gardé à la gendarmerie de Niamey".
Le lieutenant-colonel Abdou Sidikou a lui aussi été arrêté vendredi, après avoir été démis de ses fonctions de haut commandant de la Garde nationale (ex-Garde républicaine) le 8 octobre. Une source proche de la présidence a également affirmé que le colonel Amadou Diallo, limogé vendredi de son poste de ministre de l'Equipement, a aussi été "arrêté ce (samedi 16 ocotbre, NDLR) matin par la gendarmerie".
Épuration au sein de la junte
Des médias locaux ont fait état d'une grande proximité entre les colonels Badié et Diallo et le lieutenant-colonel Sidikou. "Depuis quelques semaines, ils étaient surveillés et on menait des investigations sur eux", a précisé une source sécuritaire.
Le lieutenant-colonel Abdou Sidikou et les colonels Abdoulaye Badié et Amadou Diallo sont accusés de "tentative de déstabilisation du régime, un projet qu'ils concoctaient depuis trois mois aux fins de prolonger la transition" en cours, a affirmé une source sécuritaire, évoquant des divergences anciennes au sein de la junte sur le terme de ce régime d'exception.
La situation du colonel Badié, dont le poste de numéro deux de la junte avait été supprimé le 10 octobre, restait incertaine depuis l'annonce, jeudi matin par plusieurs sources, de son arrestation. Il avait été finalement vu chez lui jeudi en fin d'après-midi. A l'issue d'un entretien avec le général Salou Djibo, chef de la junte, le président de la Commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), James Victor Gbeho, avait indiqué plus tôt vendredi que celui-ci lui avait "assuré" qu'il n'y avait eu "aucune arrestation".
Retour à la démocratie
M. Gbeho, accompagné de Saïd Djinnit, représentant de l'ONU pour l'Afrique de l'Ouest, a également précisé avoir reçu du chef de l'Etat "des assurances fermes" que "le processus de retour à la démocratie serait conduit à son terme dans les délais fixés", malgré ce lourd climat.
Dans un message radio-télévisé vendredi soir, le général Djibo a appelé à un "vote massif en faveur du oui" au projet de Constitution soumis à référendum le 31 octobre. Le référendum, pour lequel tous les partis prônent le "oui", sera suivi d'une présidentielle le 31 janvier 2011, en vue de rétablir un régime civil en avril.
Les représentants des principales forces politiques et institutions du Niger ont signé vendredi à Rome un "accord pour un pacte républicain" et lancé un appel à "un processus électoral pacifique, transparent et honnête".
La junte militaire a accédé au pouvoir après le coup d'Etat de février contre le président Mamadou Tandja (1999-2010), qui avait plongé son pays dans une grave crise en changeant en août 2009 la Constitution pour pouvoir se maintenir au pouvoir au terme de son second mandat.
samedi 16 octobre 2010
Niger: un membre de la junte militaire limogé du gouvernement
Un membre de la junte militaire au pouvoir au Niger, le colonel Amadou Diallo, a été limogé vendredi de son poste de ministre de l'Equipement, a-t-on appris de source officielle.
Il s'agit du dernier limogeage en date au sein du pouvoir décidé en quelques jours par le chef de la junte, le général Salou Djibo, alors que des rumeurs de coup d'Etat ont circulé ces dernières semaines à Niamey et que l'incertitude plane sur le sort de l'ex-numéro deux de la junte, le colonel Abdoulaye Badié.
Par un décret portant "réaménagement technique" du gouvernement, le général Djibo a nommé le colonel Sorry Diallo Mahamane au poste de ministre de l'Equipement, indique un communiqué lu à la radio publique.
Les raisons du remplacement du colonel Diallo, membre du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) et seul à quitter le gouvernement, n'ont pas été précisées.
Le 8 octobre, le colonel Diallo avait déjà été limogé de son poste de commissaire du gouvernement (procureur) près le Tribunal militaire.
Il s'agit du dernier limogeage en date au sein du pouvoir décidé en quelques jours par le chef de la junte, le général Salou Djibo, alors que des rumeurs de coup d'Etat ont circulé ces dernières semaines à Niamey et que l'incertitude plane sur le sort de l'ex-numéro deux de la junte, le colonel Abdoulaye Badié.
Par un décret portant "réaménagement technique" du gouvernement, le général Djibo a nommé le colonel Sorry Diallo Mahamane au poste de ministre de l'Equipement, indique un communiqué lu à la radio publique.
Les raisons du remplacement du colonel Diallo, membre du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte) et seul à quitter le gouvernement, n'ont pas été précisées.
Le 8 octobre, le colonel Diallo avait déjà été limogé de son poste de commissaire du gouvernement (procureur) près le Tribunal militaire.
vendredi 15 octobre 2010
Les forces politiques du Niger signent "un pacte républicain" à Rome
Les représentants des principales forces politiques et institutionnelles du Niger ont signé vendredi à Rome un "accord pour un pacte républicain" et lancé un appel à "un processus électoral pacifique, transparent et honnête" dans leur pays.
Ces 27 personnalités, représentant les différentes forces politiques - dont la junte au pouvoir et des partisans de l'ancien président Mamadou Tandja - ainsi que les institutions en charge de la transition démocratique, étaient réunies à l'invitation de la communauté catholique Sant'Egidio pour un séminaire sur "la paix et la réconciliation nationale".
Dans un "appel de Rome", elles demandent à "tous les acteurs politiques" de conduire "une campagne électorale apaisée bannissant toute forme d'action qui inciterait à la violence" et d'"accepter et respecter les résultats issus des urnes".
Après un coup d'Etat en février qui a mis fin à dix ans de pouvoir du président Tandja, le Niger s'apprête à engager, avec un référendum constitutionnel prévu le 31 octobre, un processus de transition censé aboutir à une présidentielle le 31 janvier 2011.
"Nous allons réussir cette transition", a déclaré devant la presse Amadou Marou, président du Conseil consultatif national (CNN), principale instance en charge de cette transition démocratique, en rappelant "la fragilité" de son pays, frappé par "la crise alimentaire, une démocratie balbutiante, l'insécurité".
Sept personnes - cinq Français, un Togolais et un Malgache -, sont détenues en otage depuis plus d'un mois après avoir été enlevées à Arlit (nord du Niger) par la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi).
Pour la communauté Sant'Egidio, le "pacte" vise à obtenir que "les élections représentent un réel passage vers un état de droit" et "le fait que les pourparlers se passent en terre étrangère est un gage d'impartialité demandé par diverses forces".
Sant'Egidio, fondée en 1968, est devenue au fil des années une experte en négociations de paix et un des canaux de la "diplomatie de l'ombre" du Vatican. Elle avait notamment joué un rôle moteur dans la conclusion en 1992 d'un accord de paix au Mozambique mettant fin à 16 ans de guerre civil
Ces 27 personnalités, représentant les différentes forces politiques - dont la junte au pouvoir et des partisans de l'ancien président Mamadou Tandja - ainsi que les institutions en charge de la transition démocratique, étaient réunies à l'invitation de la communauté catholique Sant'Egidio pour un séminaire sur "la paix et la réconciliation nationale".
Dans un "appel de Rome", elles demandent à "tous les acteurs politiques" de conduire "une campagne électorale apaisée bannissant toute forme d'action qui inciterait à la violence" et d'"accepter et respecter les résultats issus des urnes".
Après un coup d'Etat en février qui a mis fin à dix ans de pouvoir du président Tandja, le Niger s'apprête à engager, avec un référendum constitutionnel prévu le 31 octobre, un processus de transition censé aboutir à une présidentielle le 31 janvier 2011.
"Nous allons réussir cette transition", a déclaré devant la presse Amadou Marou, président du Conseil consultatif national (CNN), principale instance en charge de cette transition démocratique, en rappelant "la fragilité" de son pays, frappé par "la crise alimentaire, une démocratie balbutiante, l'insécurité".
Sept personnes - cinq Français, un Togolais et un Malgache -, sont détenues en otage depuis plus d'un mois après avoir été enlevées à Arlit (nord du Niger) par la branche maghrébine d'Al-Qaïda (Aqmi).
Pour la communauté Sant'Egidio, le "pacte" vise à obtenir que "les élections représentent un réel passage vers un état de droit" et "le fait que les pourparlers se passent en terre étrangère est un gage d'impartialité demandé par diverses forces".
Sant'Egidio, fondée en 1968, est devenue au fil des années une experte en négociations de paix et un des canaux de la "diplomatie de l'ombre" du Vatican. Elle avait notamment joué un rôle moteur dans la conclusion en 1992 d'un accord de paix au Mozambique mettant fin à 16 ans de guerre civil
jeudi 14 octobre 2010
confusion autour de l'ex-numéro 2 de la junte
L'ex-numéro 2 de la junte au pouvoir au Niger, le colonel Abdoulaye Badié, arrêté mercredi selon plusieurs sources militaires et une source proche de la junte, se trouvait à son domicile à Niamey jeudi en fin d'après-midi.
Le colonel Badié, qui se trouvait dans sa villa d'un quartier résidentiel du sud-ouest de la capitale, entouré de nombreux proches, a refusé de s'exprimer, a-t-on constaté.
Un homme qui s'est présenté comme un membre de sa famille a réfuté, sous couvert d'anonymat, son arrestation: "c'est complètement faux. Il n'a même pas été interpellé, à plus forte raison mis aux arrêts", a-t-il assuré.
Plusieurs sources militaires et une autre source proche de la junte avaient annoncé dans la matinée l'arrestation du colonel Badié, le disant également retenu à l'état-major.
Cet officier était le secrétaire permanent du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), soit le numéro 2 du régime mis en place après le coup d'Etat de février contre le président Mamadou Tandja (1999-2010).
Le 10 octobre, le chef de la junte, le général Salou Djibo, avait supprimé par décret le poste de secrétaire permanent et maintenu le colonel Badié comme simple membre du CSRD.
Aucun porte-parole du régime ne s'est exprimé publiquement sur la situation du colonel Badié durant la journée de jeudi.
Niamey bruit depuis plusieurs semaines de rumeurs concernant une tentative de coup d'Etat
Le colonel Badié, qui se trouvait dans sa villa d'un quartier résidentiel du sud-ouest de la capitale, entouré de nombreux proches, a refusé de s'exprimer, a-t-on constaté.
Un homme qui s'est présenté comme un membre de sa famille a réfuté, sous couvert d'anonymat, son arrestation: "c'est complètement faux. Il n'a même pas été interpellé, à plus forte raison mis aux arrêts", a-t-il assuré.
Plusieurs sources militaires et une autre source proche de la junte avaient annoncé dans la matinée l'arrestation du colonel Badié, le disant également retenu à l'état-major.
Cet officier était le secrétaire permanent du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), soit le numéro 2 du régime mis en place après le coup d'Etat de février contre le président Mamadou Tandja (1999-2010).
Le 10 octobre, le chef de la junte, le général Salou Djibo, avait supprimé par décret le poste de secrétaire permanent et maintenu le colonel Badié comme simple membre du CSRD.
Aucun porte-parole du régime ne s'est exprimé publiquement sur la situation du colonel Badié durant la journée de jeudi.
Niamey bruit depuis plusieurs semaines de rumeurs concernant une tentative de coup d'Etat
mardi 12 octobre 2010
Le général Djibo Salou réaménage la junte militaire au Niger, le Secrétariat permanent dissout
Le général Djibo Salou a dissout le poste de secrétaire permanent du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie (CSRD, junte), l’instance de coordination des décisions de la junte militaire, dirigée par le Colonel Abdoulaye Badié, présenté comme le deuxième homme fort du Niger, depuis le putsch qui a destitué en février dernier, l’ex-président Mamadou Tandja.
Dans un décret,le président du CSRD, également chef de l’Etat, le général Salou, a fixé la composition de l’instance dirigeante de la junte, conservant toutefois le poste de porte-parole du Conseil, occupé par le Colonel Abdoul Karim Goukoye.
Auparavant, il avait signé un premier décret qui a limogé le Colonel Abdou Sidikou, membre de droit du CSRD, de ses fonctions de Haut commandant de la Garde Nationale, une unité de l’armée nigérienne créée pour assurer une mission de sécurité publique et de défense opérationnelle du territoire national.
Officiellement, aucune raison n’a été avancée pour expliquer ces décisions, présentées par plusieurs observateurs comme un « remue-ménage » au sein de la junte, qui conserve néanmoins l’essentiel de ses 21 membres militaires. S’y ajoute 15 autres membres de droit exerçant des fonctions militaires et paramilitaires.
Composition du CSRD :
Président : Le Général de Corps d’Armée Djibo Salou
Membres :
* Colonel ABDOULAYE BADIE ( ex-Secrétaire permanent du CSRD) * Colonel DIALLO AMADOU ; * Colonel HASSANE MOSSI ; * Colonel GOUKOYE ABDOULKARIM, Porte-parole du Conseil ; * Colonel SALIFOU MODY ; * Colonel DJIBRILLA HIMA HAMIDOU ; * Colonel ABDOULAYE ADAMOU HAROUNA ; * Colonel LAMINOU MAHAMANE MOUSSA ; * Colonel HAMED MOHAMED ; * Colonel AMADOU MADOUGOU WONKOYE ; * Lieutenant-colonel ADAMOU GARBA ; * Lieutenant-colonel CHAIBOU IDRISSA ; * Lieutenant-colonel ABOUBACAR AMADOU SANDA ; * Lieutenant-colonel MAMANE SOULEY ; * Commandant MOCTAR AMADOU MOUNKAILLA ; * Commandant MAINASSARA SALIFOU ; * Commandant AMIROU ABDOULKADER ; * Chef de Bataillon ABDOURAMANE IBRAHIM ; * Capitaine DJIBRIL ADAMOU HAROUNA ; * Capitaine ISSA AMADOU ; * Lieutenant ARZIKA TCHIEMOGO.
Sont membres de droit du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie :
* le Chef d’Etat Major des Armées ; * le Chef d’Etat Major Particulier du Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l’Etat ; * l’Inspecteur Général des Armées ; * le Chef d’Etat Major de l’Armée de Terre ; * le Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Aïr ; * le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale ; * le Haut Commandant de la Garde Nationale du Niger ; * le Directeur Général de la Police Nationale ; * le Directeur Général des Douanes ; * le Directeur Général de la Protection Civile ; * le Directeur Général de l’Environnement et des Eaux et Forêts ; * le Commandant de la Gendarmerie Territoriale ; * le Commandant de la Gendarmerie Mobile ; * les Commandants de Zone ; * les Commandants de Légion.
Dans un décret,le président du CSRD, également chef de l’Etat, le général Salou, a fixé la composition de l’instance dirigeante de la junte, conservant toutefois le poste de porte-parole du Conseil, occupé par le Colonel Abdoul Karim Goukoye.
Auparavant, il avait signé un premier décret qui a limogé le Colonel Abdou Sidikou, membre de droit du CSRD, de ses fonctions de Haut commandant de la Garde Nationale, une unité de l’armée nigérienne créée pour assurer une mission de sécurité publique et de défense opérationnelle du territoire national.
Officiellement, aucune raison n’a été avancée pour expliquer ces décisions, présentées par plusieurs observateurs comme un « remue-ménage » au sein de la junte, qui conserve néanmoins l’essentiel de ses 21 membres militaires. S’y ajoute 15 autres membres de droit exerçant des fonctions militaires et paramilitaires.
Composition du CSRD :
Président : Le Général de Corps d’Armée Djibo Salou
Membres :
* Colonel ABDOULAYE BADIE ( ex-Secrétaire permanent du CSRD) * Colonel DIALLO AMADOU ; * Colonel HASSANE MOSSI ; * Colonel GOUKOYE ABDOULKARIM, Porte-parole du Conseil ; * Colonel SALIFOU MODY ; * Colonel DJIBRILLA HIMA HAMIDOU ; * Colonel ABDOULAYE ADAMOU HAROUNA ; * Colonel LAMINOU MAHAMANE MOUSSA ; * Colonel HAMED MOHAMED ; * Colonel AMADOU MADOUGOU WONKOYE ; * Lieutenant-colonel ADAMOU GARBA ; * Lieutenant-colonel CHAIBOU IDRISSA ; * Lieutenant-colonel ABOUBACAR AMADOU SANDA ; * Lieutenant-colonel MAMANE SOULEY ; * Commandant MOCTAR AMADOU MOUNKAILLA ; * Commandant MAINASSARA SALIFOU ; * Commandant AMIROU ABDOULKADER ; * Chef de Bataillon ABDOURAMANE IBRAHIM ; * Capitaine DJIBRIL ADAMOU HAROUNA ; * Capitaine ISSA AMADOU ; * Lieutenant ARZIKA TCHIEMOGO.
Sont membres de droit du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie :
* le Chef d’Etat Major des Armées ; * le Chef d’Etat Major Particulier du Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie, Chef de l’Etat ; * l’Inspecteur Général des Armées ; * le Chef d’Etat Major de l’Armée de Terre ; * le Chef d’Etat Major de l’Armée de l’Aïr ; * le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale ; * le Haut Commandant de la Garde Nationale du Niger ; * le Directeur Général de la Police Nationale ; * le Directeur Général des Douanes ; * le Directeur Général de la Protection Civile ; * le Directeur Général de l’Environnement et des Eaux et Forêts ; * le Commandant de la Gendarmerie Territoriale ; * le Commandant de la Gendarmerie Mobile ; * les Commandants de Zone ; * les Commandants de Légion.
lundi 11 octobre 2010
Ouverture mardi à Rome d’un séminaire de renforcement des capacités des hautes autorités de la Transition du Niger
Un séminaire de renforcement des capacités des acteurs sociopolitiques du Niger s’ouvre mardi à Rome sous l’égide de la Communauté Saint’ Egido, en vue de sensibiliser les membres du Conseil consultatif national et des institutions de la Transition militaire.
Une forte délégation d’officiels nigériens, conduite par Marou Amadou, président du Conseil consultatif national, prend part à ce séminaire qui s’achève samedi. S’y ajoute le président de l’Observatoire national de la communication, celui de la haute autorité à la réconciliation nationale ainsi que des membres du gouvernement et de la junte militaire.
La Communauté Saint’ Egido, une organisation fondée dans les locaux de l’Eglise portant le même nom en Italie, s’est engagée à échanger sur les voies et moyens par lesquels elle peut aider la Transition militaire en cours au Niger.
Selon M. Mario Giro, responsable des relations internationales de cette association, depuis la fin des années 80, la Communauté Sant’Egido est impliquée en tant qu’organisation de la société civile dans le processus de réconciliation dans beaucoup de pays en Afrique et ailleurs.
C’est le cas notamment des accords de paix au Mozambique après 16 ans de guerre, au Burundi, et des initiatives plus récentes concernant la Côte d’Ivoire et la Guinée.
« Nous avons une expertise indépendante en matière de résolutions des crises et réconciliation nationale qui peut être utile pour le cas nigérien », a-t-il dit.
Une forte délégation d’officiels nigériens, conduite par Marou Amadou, président du Conseil consultatif national, prend part à ce séminaire qui s’achève samedi. S’y ajoute le président de l’Observatoire national de la communication, celui de la haute autorité à la réconciliation nationale ainsi que des membres du gouvernement et de la junte militaire.
La Communauté Saint’ Egido, une organisation fondée dans les locaux de l’Eglise portant le même nom en Italie, s’est engagée à échanger sur les voies et moyens par lesquels elle peut aider la Transition militaire en cours au Niger.
Selon M. Mario Giro, responsable des relations internationales de cette association, depuis la fin des années 80, la Communauté Sant’Egido est impliquée en tant qu’organisation de la société civile dans le processus de réconciliation dans beaucoup de pays en Afrique et ailleurs.
C’est le cas notamment des accords de paix au Mozambique après 16 ans de guerre, au Burundi, et des initiatives plus récentes concernant la Côte d’Ivoire et la Guinée.
« Nous avons une expertise indépendante en matière de résolutions des crises et réconciliation nationale qui peut être utile pour le cas nigérien », a-t-il dit.
dimanche 10 octobre 2010
Le Mena du Niger surprend les Pharaons d’Egypte 1-0 en éliminatoires de la CAN 2012
L’équipe nationale de football du Niger, Mena, a battu dimanche les Pharaons d’Egypte par 1 but à 0 au Stade général Seyni Kountché de Niamey, en match aller des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2012).
Le but de la partie, marqué par Maazou Ouwo, sociétaire de Bordeaux en France, relance les Nigériens après leur première sortie infructueuse(0-2) contre les Bafana Bafana d’Afrique du Sud.
Le Niger, qui n’a jamais participé à une phase finale de la CAN, est présenté comme l’un des petits poucets du groupe G avec la Sierra Léone face à des ténors du football continental comme l’Egypte et l’Afrique du Sud.
Le but de la partie, marqué par Maazou Ouwo, sociétaire de Bordeaux en France, relance les Nigériens après leur première sortie infructueuse(0-2) contre les Bafana Bafana d’Afrique du Sud.
Le Niger, qui n’a jamais participé à une phase finale de la CAN, est présenté comme l’un des petits poucets du groupe G avec la Sierra Léone face à des ténors du football continental comme l’Egypte et l’Afrique du Sud.
vendredi 8 octobre 2010
Des spectacles de danses métissées pour célébrer la fête nationale de l’Espagne au Niger
La fête nationale espagnole sera célébrée le 12 octobre à Niamey avec en toile de fond un spectacle culturel hybride offert par la troupe espagnole Ibérica de danse flamenco et des artistes nigériens.
Ibérica a entamé depuis quelques jours des séances de formation au profit de 19 jeunes danseurs nigériens qui vont également donner des spectacles du 8 au 12 octobre au Centre culture franco-nigérien de Niamey.
« Ces jeunes danseurs nigériens s’habituent à d’autres pas de danse que ceux du Niger et de l’Afrique » a indiqué à la presse, Delphine Boudon, la directrice du Centre culturel français au Niger.
Madrid et Niamey entretiennent un programme culturel d’échanges entre la danse du Niger, la danse espagnole et la danse du monde en général, à travers des ateliers animés par des professionnels de la danse espagnole et de divers horizons, a indiqué pour sa part, Rafael Garcia, coordonnateur de la coopération espagnole au Niger.
En 2008-2009, l’Espagne a accordé une aide de 420.000 euros (environ 275,5 millions FCFA) pour le renforcement des institutions culturelles du Niger, dans le cadre d’un projet de dix huit mois, rappelle-t-on.
Le projet avait pour objectif général de renforcer les capacités du ministère nigérien de la Culture ainsi que des institutions culturelles rattachées comme l’Institut national des Arts, le Centre national de cinématographie et le Musée national.
Ibérica a entamé depuis quelques jours des séances de formation au profit de 19 jeunes danseurs nigériens qui vont également donner des spectacles du 8 au 12 octobre au Centre culture franco-nigérien de Niamey.
« Ces jeunes danseurs nigériens s’habituent à d’autres pas de danse que ceux du Niger et de l’Afrique » a indiqué à la presse, Delphine Boudon, la directrice du Centre culturel français au Niger.
Madrid et Niamey entretiennent un programme culturel d’échanges entre la danse du Niger, la danse espagnole et la danse du monde en général, à travers des ateliers animés par des professionnels de la danse espagnole et de divers horizons, a indiqué pour sa part, Rafael Garcia, coordonnateur de la coopération espagnole au Niger.
En 2008-2009, l’Espagne a accordé une aide de 420.000 euros (environ 275,5 millions FCFA) pour le renforcement des institutions culturelles du Niger, dans le cadre d’un projet de dix huit mois, rappelle-t-on.
Le projet avait pour objectif général de renforcer les capacités du ministère nigérien de la Culture ainsi que des institutions culturelles rattachées comme l’Institut national des Arts, le Centre national de cinématographie et le Musée national.
Le Niger se mobilise face à Aqmi mais la tâche reste immense
Après l'enlèvement de sept expatriés à la mi-septembre, le Niger renforce sa présence militaire dans sa zone nord mais la lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) reste un défi immense pour l'un des pays les plus pauvres du monde.
Depuis quelques jours, la cité minière d'Arlit (1.200 km au nord-est de Niamey) où ont été kidnappés cinq Français, un Togolais et un Malgache - pour l'essentiel des collaborateurs du groupe nucléaire français Areva et d'un sous-traitant - est sous haute surveillance, selon des habitants.
"Des militaires à bord de 4X4 sont positionnés à différents points stratégiques: hôpitaux, magasins, lieux de distraction", raconte à l'AFP un fonctionnaire qui décrit "des patrouilles en ville et dans les cités où habitent les expatriés et salariés locaux d'Areva".
Pour le gouvernement qui s'est concerté avec le groupe français après les dissensions initiales, il s'agit de démontrer que l'exploitation minière, première richesse nationale, peut continuer.
Areva qui avait évacué en urgence son personnel non-nigérien, envisagerait d'ailleurs de faire revenir quelques expatriés "dans les semaines qui viennent", selon des informations de presse.
Mais le pays reste confronté à la menace des "groupes armés", souligne le journaliste nigérien Moussa Aksar: ils "essaient de faire du Niger une tête de pont pour Al-Qaïda au Sahel".
Aqmi a signé son premier raid au Niger fin 2008 en enlevant à une quarantaine de km à l'ouest de Niamey deux diplomates canadiens, libérés en avril 2009. Un an plus tard, le Français Michel Germaneau était à son tour kidnappé, avant de trouver la mort en juillet.
Avec quelques milliers d'hommes aux modestes moyens, l'armée nigérienne qui a perdu une dizaine d'éléments dans des attaques attribuées à Aqmi fin 2009-début 2010, a fort à faire.
Porosité des frontières, immense étendue désertique, instabilité politique : le pays se prête aux menées jihadistes, avance le journaliste.
"Par manque de moyens logistiques et de renseignements, le Niger est le ventre mou du Sahel", confirme une personnalité touareg familière des questions sécuritaires.
L'historien Djibo Hamani évoque "la faiblesse de la maîtrise" par le Niger de son vaste territoire.
Terre d'uranium et de tourisme, le nord du Niger est une zone désertique couvrant près des deux tiers des quelque 1,2 million de km2 du pays, jusqu'au Mali et à l'Algérie. La région est fréquentée par des "bandits armés", souvent d'ex-rebelles touareg perdus depuis leur démobilisation fin 2009, qui peuvent collaborer avec Aqmi.
"C'est truffé de grottes, de vallées, de montagnes, de labyrinthes, donc de gîtes imparables pour des malfaiteurs", relève Mohamed Agali, guide touristique à Agadez (nord).
"Même en plaçant un soldat à tous les kilomètres, il est impossible de surveiller la région", tranche Mamane Salifou, gendarme de retour du nord.
Tout en rappelant que des militaires nigériens ont été formés à la traque contre Al-Qaïda par des GI's américains, un officier insiste sur le fait que cette "guerre" ne peut en effet "être gagnée avec le seul arsenal conventionnel": "il faut combiner avec de solides renseignements".
Pour l'homme politique Sanoussi Jackou, Paris et Niamey doivent donc impérativement se "coordonner" en la matière.
La France a déployé 80 soldats au Niger pour tenter d'identifier le lieu où sont détenus les otages, qui se trouveraient aux confins du nord du Mali et du sud de l'Algérie.
Pour l'ex-ambassadeur nigérien en Libye Issoufou Bachar, il y a urgence: "Al-Qaïda a de nombreux sympathisants au Niger susceptibles à tout moment de se mettre gratuitement à sa disposition
Depuis quelques jours, la cité minière d'Arlit (1.200 km au nord-est de Niamey) où ont été kidnappés cinq Français, un Togolais et un Malgache - pour l'essentiel des collaborateurs du groupe nucléaire français Areva et d'un sous-traitant - est sous haute surveillance, selon des habitants.
"Des militaires à bord de 4X4 sont positionnés à différents points stratégiques: hôpitaux, magasins, lieux de distraction", raconte à l'AFP un fonctionnaire qui décrit "des patrouilles en ville et dans les cités où habitent les expatriés et salariés locaux d'Areva".
Pour le gouvernement qui s'est concerté avec le groupe français après les dissensions initiales, il s'agit de démontrer que l'exploitation minière, première richesse nationale, peut continuer.
Areva qui avait évacué en urgence son personnel non-nigérien, envisagerait d'ailleurs de faire revenir quelques expatriés "dans les semaines qui viennent", selon des informations de presse.
Mais le pays reste confronté à la menace des "groupes armés", souligne le journaliste nigérien Moussa Aksar: ils "essaient de faire du Niger une tête de pont pour Al-Qaïda au Sahel".
Aqmi a signé son premier raid au Niger fin 2008 en enlevant à une quarantaine de km à l'ouest de Niamey deux diplomates canadiens, libérés en avril 2009. Un an plus tard, le Français Michel Germaneau était à son tour kidnappé, avant de trouver la mort en juillet.
Avec quelques milliers d'hommes aux modestes moyens, l'armée nigérienne qui a perdu une dizaine d'éléments dans des attaques attribuées à Aqmi fin 2009-début 2010, a fort à faire.
Porosité des frontières, immense étendue désertique, instabilité politique : le pays se prête aux menées jihadistes, avance le journaliste.
"Par manque de moyens logistiques et de renseignements, le Niger est le ventre mou du Sahel", confirme une personnalité touareg familière des questions sécuritaires.
L'historien Djibo Hamani évoque "la faiblesse de la maîtrise" par le Niger de son vaste territoire.
Terre d'uranium et de tourisme, le nord du Niger est une zone désertique couvrant près des deux tiers des quelque 1,2 million de km2 du pays, jusqu'au Mali et à l'Algérie. La région est fréquentée par des "bandits armés", souvent d'ex-rebelles touareg perdus depuis leur démobilisation fin 2009, qui peuvent collaborer avec Aqmi.
"C'est truffé de grottes, de vallées, de montagnes, de labyrinthes, donc de gîtes imparables pour des malfaiteurs", relève Mohamed Agali, guide touristique à Agadez (nord).
"Même en plaçant un soldat à tous les kilomètres, il est impossible de surveiller la région", tranche Mamane Salifou, gendarme de retour du nord.
Tout en rappelant que des militaires nigériens ont été formés à la traque contre Al-Qaïda par des GI's américains, un officier insiste sur le fait que cette "guerre" ne peut en effet "être gagnée avec le seul arsenal conventionnel": "il faut combiner avec de solides renseignements".
Pour l'homme politique Sanoussi Jackou, Paris et Niamey doivent donc impérativement se "coordonner" en la matière.
La France a déployé 80 soldats au Niger pour tenter d'identifier le lieu où sont détenus les otages, qui se trouveraient aux confins du nord du Mali et du sud de l'Algérie.
Pour l'ex-ambassadeur nigérien en Libye Issoufou Bachar, il y a urgence: "Al-Qaïda a de nombreux sympathisants au Niger susceptibles à tout moment de se mettre gratuitement à sa disposition
jeudi 7 octobre 2010
Awadi présente « Présidents d’Afrique », son dernier opus, le 13 octobre à Niamey
Le rappeur sénégalais Didier Awadi, 41 ans, sera de retour au Niger le 13 octobre pour présenter son dernier album « Présidents d’Afrique » lors d’un grand concert, dédié aux illustres fils du continent qui se sont distingués dans la lutte pour l’émancipation des peuples et le développement.
Dans cet opus, le rappeur sénégalais revisite l’histoire africaine en reprenant les textes des leaders africains, de ces « Présidents d’Afrique » qui se sont battus, souvent au prix de leur vie, pour affirmer la nécessité, pour les africains, de prendre part à leur propre destinée et l’impératif d’unité pour permettre à l’Afrique de compter.
Awadi soutient que Thomas Sankara, Sékou Touré ou encore Nelson Mandela incarnent le modèle de dirigeants dont le continent africain manque pour assurer un « avenir de liberté, de dignité, de démocratie et d’égalité susceptible de garantir une vie meilleure pour tous et chacun ».
« Présidents d’Afrique » est un hommage à ces hommes qui ont travaillé pour une « politique fondée sur la satisfaction de l’intérêt général ou qui ont apporté une contribution substantielle à l’éveil des consciences noires.
Lors d’un entretien avec APA en 2008, l’artiste sénégalais annonçait déjà que cet album est une une fresque historique sur des grandes figures d’Afrique, qui n’est pas « un simple album, mais aussi un film documentaire, c’est un cours d’histoire, un site Internet où tout le monde pourra télécharger gratuitement l’histoire de l’Afrique et s’en inspirer ».
« Présidents d’Afrique » met en scène d’autres rappeurs aux côtés d’Awadi, sur fond d’images et discours de grandes figures africaines qui se prononcent sur l’avenir du continent.
« C’est le projet de ma vie. Pour moi ce sera un classique dédié à tous les grands hommes d’Afrique, tous nos héros, nos modèles qui vont être mis à l’honneur » affirmait Awadi, par ailleurs promoteur du « Studio Sankara » à Dakar, au Sénégal.
La sortie de « Présidents d’Afrique » constitue « le plus grand projet » de l’artiste qui compte ainsi satisfaire un devoir de mémoire « une manière pour nous de ne pas oublier qui nous sommes et de montrer que nous avons des grands messieurs qui sont pour nous des leaders et qui ne sont pas ces dictateurs qu’on veut nous imposer ».
De grandes figures politiques de l’Afrique comme Sankara, Lumumba, Nyerere sont célébrées dans cet album, car « ils donnent la fierté d’être africain » a expliqué le fondateur de « Positive black Soul », un des premiers groupes de rap en Afrique de l’Ouest.
Dans cet opus, le rappeur sénégalais revisite l’histoire africaine en reprenant les textes des leaders africains, de ces « Présidents d’Afrique » qui se sont battus, souvent au prix de leur vie, pour affirmer la nécessité, pour les africains, de prendre part à leur propre destinée et l’impératif d’unité pour permettre à l’Afrique de compter.
Awadi soutient que Thomas Sankara, Sékou Touré ou encore Nelson Mandela incarnent le modèle de dirigeants dont le continent africain manque pour assurer un « avenir de liberté, de dignité, de démocratie et d’égalité susceptible de garantir une vie meilleure pour tous et chacun ».
« Présidents d’Afrique » est un hommage à ces hommes qui ont travaillé pour une « politique fondée sur la satisfaction de l’intérêt général ou qui ont apporté une contribution substantielle à l’éveil des consciences noires.
Lors d’un entretien avec APA en 2008, l’artiste sénégalais annonçait déjà que cet album est une une fresque historique sur des grandes figures d’Afrique, qui n’est pas « un simple album, mais aussi un film documentaire, c’est un cours d’histoire, un site Internet où tout le monde pourra télécharger gratuitement l’histoire de l’Afrique et s’en inspirer ».
« Présidents d’Afrique » met en scène d’autres rappeurs aux côtés d’Awadi, sur fond d’images et discours de grandes figures africaines qui se prononcent sur l’avenir du continent.
« C’est le projet de ma vie. Pour moi ce sera un classique dédié à tous les grands hommes d’Afrique, tous nos héros, nos modèles qui vont être mis à l’honneur » affirmait Awadi, par ailleurs promoteur du « Studio Sankara » à Dakar, au Sénégal.
La sortie de « Présidents d’Afrique » constitue « le plus grand projet » de l’artiste qui compte ainsi satisfaire un devoir de mémoire « une manière pour nous de ne pas oublier qui nous sommes et de montrer que nous avons des grands messieurs qui sont pour nous des leaders et qui ne sont pas ces dictateurs qu’on veut nous imposer ».
De grandes figures politiques de l’Afrique comme Sankara, Lumumba, Nyerere sont célébrées dans cet album, car « ils donnent la fierté d’être africain » a expliqué le fondateur de « Positive black Soul », un des premiers groupes de rap en Afrique de l’Ouest.
450 millions FCFA du Danemark pour soutenir le processus électoral au Niger
Le Royaume du Danemark a accordé une enveloppe de 5 millions de couronnes (environ 450 millions FCFA) pour soutenir le processus électoral en cours pour rétablir la démocratie au Niger, après le putsch du 18 février dernier.
L’aide danoise alimentera le projet d’appui au processus électoral du Niger (PAPEN), piloté par les Nations unies pour mobiliser une enveloppe de 20 milliards FCFA en vue d’appuyer les élections prévues en 2010-2011, indique un communiqué du PNUD.
La même source précise qu’une convention de participation a été signée mercredi dans les locaux de la Maison des Nations Unies par la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies, Khardiata Lo Ndiaye et le Chef de Coopération Danoise, en présence du Dr Ousmane Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur.
Le Niger va organiser d’ici avril 2011, six scrutins, pour rétablir un régime civil, après le coup d’Etat qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, dont la tentative de prolongation du mandat a plongé le pays dans une longue crise politique.
L’aide danoise alimentera le projet d’appui au processus électoral du Niger (PAPEN), piloté par les Nations unies pour mobiliser une enveloppe de 20 milliards FCFA en vue d’appuyer les élections prévues en 2010-2011, indique un communiqué du PNUD.
La même source précise qu’une convention de participation a été signée mercredi dans les locaux de la Maison des Nations Unies par la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies, Khardiata Lo Ndiaye et le Chef de Coopération Danoise, en présence du Dr Ousmane Cissé, le ministre nigérien de l’Intérieur.
Le Niger va organiser d’ici avril 2011, six scrutins, pour rétablir un régime civil, après le coup d’Etat qui a destitué en février dernier Mamadou Tandja, dont la tentative de prolongation du mandat a plongé le pays dans une longue crise politique.
Des experts marocains forment l’instance nigérienne de régulation sur le monitoring des médias en période électorale
Des experts de la Haute autorité de la communication et de l’audiovisuel du Maroc (HACA) et de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) ont entamé jeudi à Niamey, une réunion de partage de connaissances sur le monitoring des médias en période électoral au profit des membres de l’instance nigérienne de régulation des médias.
Cette rencontre qui se décline en atelier de formation permettra de consolider les compétences des membres et du personnel de l’Observatoire national de la communication (ONC), l’instance nigérienne de régulation des médias sous la Transition.
« Plus précisément, il s’agit de relever et encourager les bonnes pratiques professionnelles en matière de traitement de l’information électorale, capitaliser les leçons apprises au fil des scrutins, et répertorier les dérives éventuelles », a indiqué Abdourahamane Ousmane, le Président de l’ONC.
Les participants aborderont au cours de se séminaire de deux jours, trois thèmes à savoir une présentation sur les plateformes techniques et informatiques pour le système de suivi et des fonctionnalités du logiciel de suivi des élections.
S’y ajoute également un thème sur le processus de mise en place d’un système de suivi du pluralisme en période électorale, a-t-on souligné.
Les experts du HACA feront ensuite une évaluation des installations et équipements techniques de l’ONC afin de dresser un rapport sur les capacités réelles de l’instance à accomplir de façon professionnelle son un travail de monitoring lors des prochains scrutins.
Lundi, les membres de l’ONC ont suivi un premier séminaire sur la gestion de l’information et la maîtrise de mécanismes de régulation des médias en période électorale.
Créé en mai dernier, l’ONC, qui remplace le Conseil supérieur de la communication (CSC) dissout suite au Coup d’Etat du 18 février dernier, est composé des représentants des secteurs de la presse nationale, du gouvernement, du barreau et de magistrats. Il a pour mission de garantir la liberté de l’information et de la communication en phase avec la loi portant régime de la liberté de la presse au Niger.
Cette instance a aussi pour tâche de veiller à l’accès équitable des partis politiques, des syndicats, des associations et des citoyens aux médias et de fixer les règles concernant les conditions de production, de programmes et de diffusion des émissions officielles des organes de communication lors des campagnes électorales.
Cette rencontre qui se décline en atelier de formation permettra de consolider les compétences des membres et du personnel de l’Observatoire national de la communication (ONC), l’instance nigérienne de régulation des médias sous la Transition.
« Plus précisément, il s’agit de relever et encourager les bonnes pratiques professionnelles en matière de traitement de l’information électorale, capitaliser les leçons apprises au fil des scrutins, et répertorier les dérives éventuelles », a indiqué Abdourahamane Ousmane, le Président de l’ONC.
Les participants aborderont au cours de se séminaire de deux jours, trois thèmes à savoir une présentation sur les plateformes techniques et informatiques pour le système de suivi et des fonctionnalités du logiciel de suivi des élections.
S’y ajoute également un thème sur le processus de mise en place d’un système de suivi du pluralisme en période électorale, a-t-on souligné.
Les experts du HACA feront ensuite une évaluation des installations et équipements techniques de l’ONC afin de dresser un rapport sur les capacités réelles de l’instance à accomplir de façon professionnelle son un travail de monitoring lors des prochains scrutins.
Lundi, les membres de l’ONC ont suivi un premier séminaire sur la gestion de l’information et la maîtrise de mécanismes de régulation des médias en période électorale.
Créé en mai dernier, l’ONC, qui remplace le Conseil supérieur de la communication (CSC) dissout suite au Coup d’Etat du 18 février dernier, est composé des représentants des secteurs de la presse nationale, du gouvernement, du barreau et de magistrats. Il a pour mission de garantir la liberté de l’information et de la communication en phase avec la loi portant régime de la liberté de la presse au Niger.
Cette instance a aussi pour tâche de veiller à l’accès équitable des partis politiques, des syndicats, des associations et des citoyens aux médias et de fixer les règles concernant les conditions de production, de programmes et de diffusion des émissions officielles des organes de communication lors des campagnes électorales.
mercredi 6 octobre 2010
Le Pape Bénoit XVI « heureux » du processus politique au Niger, selon l’Archevêque de Niamey
Le Pape Benoit XVI est « heureux » du déroulement du processus de restauration de la démocratie et de la réconciliation nationale, entamée au lendemain du putsch du 18 février dernier, a déclaré mercredi Mgr Michel Cartatéguy, au sortir d’une audience avec le Chef de la junte militaire nigérienne.
« Le Saint Père Benoit XVI est heureux de ce qui se passe au Niger dans cette période de transition » a indiqué à la presse, le Chef de l’Eglise catholique, ajoutant avoir assuré le Chef de l’Etat nigérien de « sa prière cordiale pour que cette transition soit fructueuse pour tous les nigériens ».
Mgr Cartatéguy a déclaré avoir rendu compte des activités de l’Eglise catholique pour soutenir les victimes des inondations et de la crise alimentaire, qui ont secoué le populations nigériennes.
« L’Eglise catholique va continuer à soutenir le Niger (…) je lui ai dit combien nous étions prêts pour continuer notre action pendant ce temps de la réhabilitation », a-t-il dit.
Le général Djibo Salou a également évoqué avec l’archevêque de Niamey, l’Etat des relations entre musulmans et chrétiens au Niger qui dispose d’une longue tradition de dialogue islamo- chrétien.
« Cette coexistence se passe dans le cadre de la transmission à la nouvelle génération, des valeurs de solidarité et de tolérance » a encore dit Mgr Cartatéguy.
Avec une population catholique de 16.000 fidèles repartis dans deux diocèses, l’Eglise catholique, dont les membres ne représentent pas un pour cent des 15 millions de Nigériens, est organisée autour de l’archidiocèse de Niamey dirigé par Mgr Cartatéguy et le diocèse de Maradi, conduit par Mgr Ambroise Ouédraogo.
Aujourd’hui encore, l’Église catholique, installée depuis 1931 par le père François Faroud, n’a pas pu pénétrer toutes les contrées du Niger, présentant une répartition intermittente sur les 1.267.000 km2 de ce vaste pays sahélien.
« Le Saint Père Benoit XVI est heureux de ce qui se passe au Niger dans cette période de transition » a indiqué à la presse, le Chef de l’Eglise catholique, ajoutant avoir assuré le Chef de l’Etat nigérien de « sa prière cordiale pour que cette transition soit fructueuse pour tous les nigériens ».
Mgr Cartatéguy a déclaré avoir rendu compte des activités de l’Eglise catholique pour soutenir les victimes des inondations et de la crise alimentaire, qui ont secoué le populations nigériennes.
« L’Eglise catholique va continuer à soutenir le Niger (…) je lui ai dit combien nous étions prêts pour continuer notre action pendant ce temps de la réhabilitation », a-t-il dit.
Le général Djibo Salou a également évoqué avec l’archevêque de Niamey, l’Etat des relations entre musulmans et chrétiens au Niger qui dispose d’une longue tradition de dialogue islamo- chrétien.
« Cette coexistence se passe dans le cadre de la transmission à la nouvelle génération, des valeurs de solidarité et de tolérance » a encore dit Mgr Cartatéguy.
Avec une population catholique de 16.000 fidèles repartis dans deux diocèses, l’Eglise catholique, dont les membres ne représentent pas un pour cent des 15 millions de Nigériens, est organisée autour de l’archidiocèse de Niamey dirigé par Mgr Cartatéguy et le diocèse de Maradi, conduit par Mgr Ambroise Ouédraogo.
Aujourd’hui encore, l’Église catholique, installée depuis 1931 par le père François Faroud, n’a pas pu pénétrer toutes les contrées du Niger, présentant une répartition intermittente sur les 1.267.000 km2 de ce vaste pays sahélien.
mardi 5 octobre 2010
Le Niger veut améliorer la gestion des vols internationaux sur la plate-forme aéroportuaire de Niamey
Le Niger veut améliorer l’administration des vols internationaux sur sa plate-forme aéroportuaire en se dotant d’un Comité national chargé de l’attribution et de la gestion des créneaux horaires des vols en partance ou à destination de l’Aéroport international Diori Hamani de Niamey, ce qui permettra d’enrayer les encombrements ou les saturations des aires du trafic, du parking et des salles d’embarquement, a appris APA mardi de source officielle.
Le comité d’attribution des créneaux horaires se révèle à la fois comme un organe de régulation, de facilitation, de sécurité et de sûreté au service de l’autorité de tutelle dans la prise des décisions, a-t-on expliqué.
Selon Ida Abdoulaye, haut fonctionnaire au ministère nigérien des Transports, la création de ce comité est « la réponse à une recommandation de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest Africaine, notamment le règlement N°4 du 20 mars 2003 à travers son programme commun du transport aérien dans les Etats membres ».
Composé de douze membres, cette structure aura à répartir, en fonction des disponibilités opérationnelles des installations à l’aéroport, les hommes, le matériel ainsi que les heures des départs et arrivées des avions sur la plate-forme, a-t-il précisé.
Le Niger renoue avec les dessertes d’avion, après quelque moments de latence dus à la disparition de la compagnie multinationale « Air Afrique » ainsi que du départ de certaines compagnies implantées dans le pays.
Le comité d’attribution des créneaux horaires se révèle à la fois comme un organe de régulation, de facilitation, de sécurité et de sûreté au service de l’autorité de tutelle dans la prise des décisions, a-t-on expliqué.
Selon Ida Abdoulaye, haut fonctionnaire au ministère nigérien des Transports, la création de ce comité est « la réponse à une recommandation de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest Africaine, notamment le règlement N°4 du 20 mars 2003 à travers son programme commun du transport aérien dans les Etats membres ».
Composé de douze membres, cette structure aura à répartir, en fonction des disponibilités opérationnelles des installations à l’aéroport, les hommes, le matériel ainsi que les heures des départs et arrivées des avions sur la plate-forme, a-t-il précisé.
Le Niger renoue avec les dessertes d’avion, après quelque moments de latence dus à la disparition de la compagnie multinationale « Air Afrique » ainsi que du départ de certaines compagnies implantées dans le pays.
lundi 4 octobre 2010
Les Nigériens aux urnes le 31 octobre pour adopter une nouvelle Constitution
Plus de 6,7 millions de Nigériens sont attendus aux urnes le 31 octobre prochain pour se prononcer sur le projet de constitution, en prélude aux élections générales prévues par la junte militaire pour restituer d’ici avril 2011 le pouvoir à un régime civil.
Le referendum du 31 octobre ouvrira la voie à l’instauration d’une 7ème république, après le coup d’Etat perpétré le 18 février dernier contre l’ex-président Mamadou Tandja, qui a adopté quelques mois plus tôt une nouvelle constitution controversée pour se maintenir au pouvoir.
Selon un décret signé par le Chef de la junte militaire, général Djibo Salou, chaque électeur aura à répondre par « oui » ou par « non » à la question : « approuvez-vous le projet de Constitution soumis à votre sanction ? ».
Une campagne référendaire sera ouverte 16 octobre prochain et close le 29 octobre à minuit, indique-t-on. Auparavant, des membres du gouvernement ont sillonné les principales villes du Niger pour présenter le projet de constitution.
La future Constitution fixe l’âge minimum requis pour être candidat à l’élection présidentielle à 35 ans sans aucune limite, contrairement au texte du Conseil consultatif, qui exclut de la compétition présidentielle tout candidat ayant au moins 70 ans.
La junte militaire a également réintroduit l’exercice des pouvoirs exceptionnels par le Président de la République afin de « tenir compte de certains événements imprévisibles qui pourraient nécessiter une intervention urgente du premier responsable de l’Etat ».
Le texte comporte aussi une proposition d’amnistie aux auteurs du Coup d’Etat du 18 février dernier, instituant également un régime de type semi-présidentiel.
La junte militaire qui s’est emparé en février dernier du pouvoir en évinçant Mamadou Tandja, a promis des élections législatives et présidentielle et municipales qui seront sanctionnées par l’investiture d’un nouveau président de la république en avril 2011.
Le referendum du 31 octobre ouvrira la voie à l’instauration d’une 7ème république, après le coup d’Etat perpétré le 18 février dernier contre l’ex-président Mamadou Tandja, qui a adopté quelques mois plus tôt une nouvelle constitution controversée pour se maintenir au pouvoir.
Selon un décret signé par le Chef de la junte militaire, général Djibo Salou, chaque électeur aura à répondre par « oui » ou par « non » à la question : « approuvez-vous le projet de Constitution soumis à votre sanction ? ».
Une campagne référendaire sera ouverte 16 octobre prochain et close le 29 octobre à minuit, indique-t-on. Auparavant, des membres du gouvernement ont sillonné les principales villes du Niger pour présenter le projet de constitution.
La future Constitution fixe l’âge minimum requis pour être candidat à l’élection présidentielle à 35 ans sans aucune limite, contrairement au texte du Conseil consultatif, qui exclut de la compétition présidentielle tout candidat ayant au moins 70 ans.
La junte militaire a également réintroduit l’exercice des pouvoirs exceptionnels par le Président de la République afin de « tenir compte de certains événements imprévisibles qui pourraient nécessiter une intervention urgente du premier responsable de l’Etat ».
Le texte comporte aussi une proposition d’amnistie aux auteurs du Coup d’Etat du 18 février dernier, instituant également un régime de type semi-présidentiel.
La junte militaire qui s’est emparé en février dernier du pouvoir en évinçant Mamadou Tandja, a promis des élections législatives et présidentielle et municipales qui seront sanctionnées par l’investiture d’un nouveau président de la république en avril 2011.
samedi 2 octobre 2010
Niger: les expatriés dans le doute, partir ou rester?
"Il y a des jours où je me demande ce que je fais là", confie un professeur du lycée français de Niamey. Après le rapt le 16 septembre dans le nord du Niger de sept étrangers dont cinq Français, le doute tenaille des expatriés dans la capitale nigérienne: rester ou partir ?
D'autres n'ont pas eu à s'interroger. Sitôt après l'enlèvement de leurs salariés à Arlit (1.200 km au nord-est de Niamey) par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le géant nucléaire français Areva, Satom (groupe français Vinci) et d'autres sous-traitants ont évacué leurs 185 expatriés, à Niamey d'abord, souvent à Paris ensuite.
"Arlit, on se dit que c'est loin, ça pourrait être un autre pays", dit à l'AFP sous couvert d'anonymat ce jeune professeur, l'un des quelque 1.700 expatriés français au Niger.
Toutefois, dans la paisible Niamey, capitale aux allures de gros bourg où le lycée français subit à toute vitesse d'importants travaux de sécurisation, "on est quand même un peu plus vigilant". Pour cet enseignant attiré il y a trois ans par les "conditions financières très intéressantes" liées à l'exil, la vie a changé: finis les "petits week-ends" entre amis en-dehors de Niamey, les parties de campagne au bord de l'eau.
Depuis l'enlèvement fin 2008 de diplomates canadiens à seulement 40 km à l'ouest de la capitale, puis celui dans le nord du Français Michel Germaneau, mort en juillet, "on est enfermés à Niamey", dans la "zone verte" où la France donne pour consigne de rester, le nord étant la "zone rouge".
Avec les derniers rapts, ajoute-t-il, "on est pas mal d'+expats+ à se demander si on va rester".
Sur la spacieuse terrasse du Grand hôtel, William Edwards est venu prendre un verre avec sa jeune épouse nigérienne Jamila. Comme de nombreux étrangers le font ici chaque soir, ils profitent du coucher de soleil sur le fleuve Niger qui s'écoule paresseusement en contrebas, entre les herbes.
Cet Australien installé depuis onze ans dans le pays, patron d'un bar en centre-ville fréquenté par "les Blancs", assure voir à Niamey "beaucoup moins d'étrangers depuis un an et demi". "Je commence à avoir un peu peur", avoue le quadragénaire à la silhouette juvénile. Lui qui a vécu à Bali redoute des attentats comme celui qui avait visé en 2002 une boîte de nuit sur l'île indonésienne, faisant plus de 200 morts. "S'il arrive quelque chose, on part avec ma femme et mon fils".
Un peu plus loin, Martin Danner ne se pose plus la question. Après des années dans la coopération allemande, il prend sa retraite et quitte le Niger dans quelques jours. Alors que durant son précédent séjour (1996-2002), il parcourait librement le pays, ces dernières années il a dû se plier aux instructions des autorités de son pays: il ne voyageait plus au-delà de Tahoua (500 km au nord-est de Niamey).
De leur côté, des agences onusiennes telles que le Programme alimentaire mondial (PAM), essentielles pour un pays qui a de nouveau connu en 2010 une grave crise alimentaire, n'envoient plus leur personnel que sous escorte militaire dans certaines zones à risque.
Martin Danner, qui sera bientôt berlinois, s'inquiète de voir les "fondamentalistes" gagner du terrain au Niger, y compris dans le sud autour des grandes villes de Maradi et Zinder, où les Etats-Unis déconseillaient récemment à leurs ressortissants de se rendre. Mais il ne s'est jamais senti en danger.
"A Niamey, l'ennemi c'est le climat", dit le sexagénaire avec un sourire fatigué, en écrasant une goutte de sueur.
D'autres n'ont pas eu à s'interroger. Sitôt après l'enlèvement de leurs salariés à Arlit (1.200 km au nord-est de Niamey) par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le géant nucléaire français Areva, Satom (groupe français Vinci) et d'autres sous-traitants ont évacué leurs 185 expatriés, à Niamey d'abord, souvent à Paris ensuite.
"Arlit, on se dit que c'est loin, ça pourrait être un autre pays", dit à l'AFP sous couvert d'anonymat ce jeune professeur, l'un des quelque 1.700 expatriés français au Niger.
Toutefois, dans la paisible Niamey, capitale aux allures de gros bourg où le lycée français subit à toute vitesse d'importants travaux de sécurisation, "on est quand même un peu plus vigilant". Pour cet enseignant attiré il y a trois ans par les "conditions financières très intéressantes" liées à l'exil, la vie a changé: finis les "petits week-ends" entre amis en-dehors de Niamey, les parties de campagne au bord de l'eau.
Depuis l'enlèvement fin 2008 de diplomates canadiens à seulement 40 km à l'ouest de la capitale, puis celui dans le nord du Français Michel Germaneau, mort en juillet, "on est enfermés à Niamey", dans la "zone verte" où la France donne pour consigne de rester, le nord étant la "zone rouge".
Avec les derniers rapts, ajoute-t-il, "on est pas mal d'+expats+ à se demander si on va rester".
Sur la spacieuse terrasse du Grand hôtel, William Edwards est venu prendre un verre avec sa jeune épouse nigérienne Jamila. Comme de nombreux étrangers le font ici chaque soir, ils profitent du coucher de soleil sur le fleuve Niger qui s'écoule paresseusement en contrebas, entre les herbes.
Cet Australien installé depuis onze ans dans le pays, patron d'un bar en centre-ville fréquenté par "les Blancs", assure voir à Niamey "beaucoup moins d'étrangers depuis un an et demi". "Je commence à avoir un peu peur", avoue le quadragénaire à la silhouette juvénile. Lui qui a vécu à Bali redoute des attentats comme celui qui avait visé en 2002 une boîte de nuit sur l'île indonésienne, faisant plus de 200 morts. "S'il arrive quelque chose, on part avec ma femme et mon fils".
Un peu plus loin, Martin Danner ne se pose plus la question. Après des années dans la coopération allemande, il prend sa retraite et quitte le Niger dans quelques jours. Alors que durant son précédent séjour (1996-2002), il parcourait librement le pays, ces dernières années il a dû se plier aux instructions des autorités de son pays: il ne voyageait plus au-delà de Tahoua (500 km au nord-est de Niamey).
De leur côté, des agences onusiennes telles que le Programme alimentaire mondial (PAM), essentielles pour un pays qui a de nouveau connu en 2010 une grave crise alimentaire, n'envoient plus leur personnel que sous escorte militaire dans certaines zones à risque.
Martin Danner, qui sera bientôt berlinois, s'inquiète de voir les "fondamentalistes" gagner du terrain au Niger, y compris dans le sud autour des grandes villes de Maradi et Zinder, où les Etats-Unis déconseillaient récemment à leurs ressortissants de se rendre. Mais il ne s'est jamais senti en danger.
"A Niamey, l'ennemi c'est le climat", dit le sexagénaire avec un sourire fatigué, en écrasant une goutte de sueur.
vendredi 1 octobre 2010
Otages: le Niger et Areva veulent "très vite" renforcer la sécurité à Arlit
Le gouvernement nigérien et le groupe français Areva ont indiqué vendredi qu'ils souhaitaient renforcer "très vite" la sécurité sur le site minier d'Arlit (nord), où ont été enlevées mi-septembre sept personnes, dont cinq Français.
"Le premier travail vient du Niger, c'est son devoir d'Etat régalien", a déclaré devant la presse la présidente du géant nucléaire Anne Lauvergeon, à son retour d'une brève visite à Arlit.
Des réunions lancées vendredi avec les autorités nigériennes doivent permettre de "travailler très concrètement sur l'analyse des risques et de la façon d'y parer", a-t-elle poursuivi.
"Nous souhaitons aller très vite car nous souhaitons pouvoir assurer la sécurité adéquate" aux salariés et aux habitants de la ville installée à côté du site d'extraction d'uranium, a-t-elle assuré, sans autre précision: "c'est pas ma spécialité, la sécurité. Moi, c'est l'énergie".
"Le Niger prendra toutes les dispositions pour que l'activité économique continue, pour que les carnets de commande soient honorés", a affirmé le ministre des Mines Souleymane Abba.
"Des dispositions sont prises pour que cela se fasse très rapidement, que l'on donne la réponse qu'il faut de manière adéquate à cette situation", a-t-il ajouté.
Mme Lauvergeon achevait une visite entamée jeudi après-midi au Niger.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement, le 16 septembre, de cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs d'Areva et de son sous-traitant Satom, filiale du groupe français Vinci.
Areva, qui a lancé un audit interne sur la sécurité de son site d'Arlit et les circonstances de l'enlèvement, a été accusée d'avoir insuffisamment tenu compte des menaces qui pesaient sur son personnel au Niger.
Après les rapts, Areva et Niamey s'étaient rejeté la responsabilité de la faille du dispositif sécuritaire.
"Le premier travail vient du Niger, c'est son devoir d'Etat régalien", a déclaré devant la presse la présidente du géant nucléaire Anne Lauvergeon, à son retour d'une brève visite à Arlit.
Des réunions lancées vendredi avec les autorités nigériennes doivent permettre de "travailler très concrètement sur l'analyse des risques et de la façon d'y parer", a-t-elle poursuivi.
"Nous souhaitons aller très vite car nous souhaitons pouvoir assurer la sécurité adéquate" aux salariés et aux habitants de la ville installée à côté du site d'extraction d'uranium, a-t-elle assuré, sans autre précision: "c'est pas ma spécialité, la sécurité. Moi, c'est l'énergie".
"Le Niger prendra toutes les dispositions pour que l'activité économique continue, pour que les carnets de commande soient honorés", a affirmé le ministre des Mines Souleymane Abba.
"Des dispositions sont prises pour que cela se fasse très rapidement, que l'on donne la réponse qu'il faut de manière adéquate à cette situation", a-t-il ajouté.
Mme Lauvergeon achevait une visite entamée jeudi après-midi au Niger.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué l'enlèvement, le 16 septembre, de cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs d'Areva et de son sous-traitant Satom, filiale du groupe français Vinci.
Areva, qui a lancé un audit interne sur la sécurité de son site d'Arlit et les circonstances de l'enlèvement, a été accusée d'avoir insuffisamment tenu compte des menaces qui pesaient sur son personnel au Niger.
Après les rapts, Areva et Niamey s'étaient rejeté la responsabilité de la faille du dispositif sécuritaire.
Le FMI conseille au Niger la prudence dans ses projets miniers et pétroliers
Le Fonds monétaire international a recommandé jeudi au Niger de rester prudent dans ses plans d'investissement dans des projets pilotés par des entreprises étrangères pour exploiter les ressources minières et pétrolières du pays.
"Un certain nombre de projets miniers et pétroliers importants sur le point de se matérialiser offrent potentiellement au Niger de nouvelles opportunités de croissance et, surtout, de hausse substantielle des recettes fiscales", a souligné le FMI dans un communiqué à l'issue d'une mission de deux semaines dans le pays.
Mais, a ajouté l'institution, ils "comportent également des risques financiers considérables".
Elle a relevé "la décision du gouvernement de s'impliquer directement dans ces projets par le biais de prises de participation dans les sociétés qui les développent".
"La mission du FMI et le gouvernement sont tombés d'accord sur la nécessité d'une évaluation minutieuse de la viabilité financière et économique de ces projets, et leurs répercussions sur les perspectives à moyen terme et la viabilité de la dette", a indiqué le Fonds.
Le Niger, pays le plus pauvre du monde selon l'ONU, a pour seule richesse son sol, qui renferme entre autres de l'uranium, du pétrole et d'autres ressources (or, charbon, phosphates, gypse, etc.).
Le FMI a félicité le gouvernement pour la mise en oeuvre du programme économique auquel il s'était engagé pour obtenir son aide, "vu les circonstances difficiles" comme de mauvaises récoltes et des inondations. "Les recettes ont largement dépassé les objectifs, et les dépenses publiques ont été prudemment gérées", a remarqué l'institution.
"Un certain nombre de projets miniers et pétroliers importants sur le point de se matérialiser offrent potentiellement au Niger de nouvelles opportunités de croissance et, surtout, de hausse substantielle des recettes fiscales", a souligné le FMI dans un communiqué à l'issue d'une mission de deux semaines dans le pays.
Mais, a ajouté l'institution, ils "comportent également des risques financiers considérables".
Elle a relevé "la décision du gouvernement de s'impliquer directement dans ces projets par le biais de prises de participation dans les sociétés qui les développent".
"La mission du FMI et le gouvernement sont tombés d'accord sur la nécessité d'une évaluation minutieuse de la viabilité financière et économique de ces projets, et leurs répercussions sur les perspectives à moyen terme et la viabilité de la dette", a indiqué le Fonds.
Le Niger, pays le plus pauvre du monde selon l'ONU, a pour seule richesse son sol, qui renferme entre autres de l'uranium, du pétrole et d'autres ressources (or, charbon, phosphates, gypse, etc.).
Le FMI a félicité le gouvernement pour la mise en oeuvre du programme économique auquel il s'était engagé pour obtenir son aide, "vu les circonstances difficiles" comme de mauvaises récoltes et des inondations. "Les recettes ont largement dépassé les objectifs, et les dépenses publiques ont été prudemment gérées", a remarqué l'institution.
6.749.880 de Nigériens sont inscrits sur le nouveau fichier électoral, selon la CENI
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a remis au gouvernement nigérien le fichier électoral révisé dans le cadre des prochains scrutins pour lesquels quelque 6.749.880 électeurs se sont inscrits dans 20.800 bureaux de vote.
Ce nouveau fichier résulte de l’opération de recensement pour la révision exceptionnelle du fichier existant, lancée en juillet dernier, en prélude des élections générales prévues en 2010 et 2011, pour adopter successivement une nouvelle Constitution, et élire un régime civil.
La révision exceptionnelle avait concerné « de toutes les nigériennes et de tous les nigériens mineurs émancipés ou ayant 18 ans révolus à la date de leur passage devant le recenseur et n’ayant été inscrits sur aucune liste dans le fichier existant » a rappelé Moussa Abdou, le coordonnateur du Comité national chargé de la reprise du fichier électoral.
Il a indiqué qu’une deuxième catégorie concernée est constituée de « toutes les Nigériennes et tous les Nigériens déjà inscrits sur le fichier et ayant changé entre temps de résidence ou de domicile ».
Quelque 6.097.723 électeurs étaient inscrits sur le fichier révisé, qui a été réceptionné en 2009 pour servir de base aux élections controversées organisées par l’ex-président Mamadou Tandja.
La junte militaire qui s’est emparé en février dernier du pouvoir en évinçant Mamadou Tandja, a promis des élections législatives et présidentielle et municipales qui seront sanctionnées par l’investiture d’un nouveau président de la république en avril 2011.
Ce nouveau fichier résulte de l’opération de recensement pour la révision exceptionnelle du fichier existant, lancée en juillet dernier, en prélude des élections générales prévues en 2010 et 2011, pour adopter successivement une nouvelle Constitution, et élire un régime civil.
La révision exceptionnelle avait concerné « de toutes les nigériennes et de tous les nigériens mineurs émancipés ou ayant 18 ans révolus à la date de leur passage devant le recenseur et n’ayant été inscrits sur aucune liste dans le fichier existant » a rappelé Moussa Abdou, le coordonnateur du Comité national chargé de la reprise du fichier électoral.
Il a indiqué qu’une deuxième catégorie concernée est constituée de « toutes les Nigériennes et tous les Nigériens déjà inscrits sur le fichier et ayant changé entre temps de résidence ou de domicile ».
Quelque 6.097.723 électeurs étaient inscrits sur le fichier révisé, qui a été réceptionné en 2009 pour servir de base aux élections controversées organisées par l’ex-président Mamadou Tandja.
La junte militaire qui s’est emparé en février dernier du pouvoir en évinçant Mamadou Tandja, a promis des élections législatives et présidentielle et municipales qui seront sanctionnées par l’investiture d’un nouveau président de la république en avril 2011.
AREVA ne quittera pas le Niger, affirme Lauvergeon
Le groupe nucléaire français, AREVA, ne prévoit pas de quitter le Niger après le rapt à la mi-septembre de cinq de ses collaborateurs par Al- Qaeda au Maghreb islamique (AQMI), a déclaré jeudi sa présidente, Anne Lauvergeon, au cours d’une conférence de presse animée à Niamey.
Depuis l’enlèvement de sept expatries-dont cinq français- dans la cité minière d’Arlit, au nord du Niger, le groupe français et Niamey se sont rejetés la responsabilité dans cet acte, qui serait survenu suite à un dispositif « peu rigoureux ».
« Nous allons revoir nos procédures de sécurité mais (…) il n’ya aucune complicité interne » ayant aboutit au rapt, de ces personnes, travaillant pour AREVA et VINCI, a affirmé Mme Lauvergeaon, reçue jeudi après-midi par le Chef de la junte militaire au Niger.
Se prononçant sur les images des otages diffusées jeudi par la chaine satellitaire Al jazeera, la patronne d’AREVA a estimé que « nous avons tous été remués (…) Nous sommes tous un peu otages avec eux ». « La priorité, c’est de libérer les otages mais aussi de ne pas se laisser arrêter par des actes terroristes. Je vais à Arlit demain rencontrer les salariés et leur dire qu’Areva reste au Niger » a –t-elle déclaré.
Avec une production annuelle aux alentours de 3000 tonnes, le Niger est le 3ème producteur mondial d’uranium après le Canada et l’Australie. Mais l’essentiel de sa production d’uranium est contrôlée par la France, par le biais de l’entreprise AREVA, adjucataire en janvier 2009 de l’exploitation d’une nouvelle mine à Imouraren.
L’exploitation, dans un proche avenir, du gisement d’Imouraren, au nord d’Agadez, deuxième gisement au monde, après le Canada, placera le Niger au deuxième rang mondial des pays exportateurs d’uranium. AREVA emploie quelque 2.500 personnes au Niger, dont 50 expatriés, en 40 ans d’extraction d’uranium dans cette ancienne colonie française.
Depuis l’enlèvement de sept expatries-dont cinq français- dans la cité minière d’Arlit, au nord du Niger, le groupe français et Niamey se sont rejetés la responsabilité dans cet acte, qui serait survenu suite à un dispositif « peu rigoureux ».
« Nous allons revoir nos procédures de sécurité mais (…) il n’ya aucune complicité interne » ayant aboutit au rapt, de ces personnes, travaillant pour AREVA et VINCI, a affirmé Mme Lauvergeaon, reçue jeudi après-midi par le Chef de la junte militaire au Niger.
Se prononçant sur les images des otages diffusées jeudi par la chaine satellitaire Al jazeera, la patronne d’AREVA a estimé que « nous avons tous été remués (…) Nous sommes tous un peu otages avec eux ». « La priorité, c’est de libérer les otages mais aussi de ne pas se laisser arrêter par des actes terroristes. Je vais à Arlit demain rencontrer les salariés et leur dire qu’Areva reste au Niger » a –t-elle déclaré.
Avec une production annuelle aux alentours de 3000 tonnes, le Niger est le 3ème producteur mondial d’uranium après le Canada et l’Australie. Mais l’essentiel de sa production d’uranium est contrôlée par la France, par le biais de l’entreprise AREVA, adjucataire en janvier 2009 de l’exploitation d’une nouvelle mine à Imouraren.
L’exploitation, dans un proche avenir, du gisement d’Imouraren, au nord d’Agadez, deuxième gisement au monde, après le Canada, placera le Niger au deuxième rang mondial des pays exportateurs d’uranium. AREVA emploie quelque 2.500 personnes au Niger, dont 50 expatriés, en 40 ans d’extraction d’uranium dans cette ancienne colonie française.
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