L’ex-président nigérien, Mamadou Tandja, risque d’être poursuivi par la justice nigérienne en raison de nombreuses « irrégularités » constatée dans la gestion des sociétés et organismes nationaux, révélées par la Commission de lutte contre la délinquance économique et la levée de son immunité par la Cour d’Etat.
Dans une déclaration à la presse, le porte-parole du gouvernement, Laouli Dan Dah, a indiqué que la Cour d’Etat du Niger a levé la semaine dernière l’immunité du président déchu Mamadou Tandja, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires contre lui pour de présumées malversations financières.
Selon lui, la suppression de l’immunité de l’ancien président se justifie par « divers contrôles dans les sociétés et organismes qui ont prouvé des irrégularités que les responsables de ces sociétés lui ont imputées directement ou indirectement ».
Cette décision permettra au procureur de la République d’engager une « action publique » contre l’ex-chef de l’Etat , a encore dit M.Dan Dah, également ministre de l’enseignement supérieur.
Samedi, le chef de la junte, le général Salou Djibo, a annoncé dans un message à la nation que plus de 4,7 milliards CFA ont été récupérés sur 21 milliards de FCFA réclamés par la commission de lutte contre la délinquance financière et économique.
Il ya quelques jours, le président sénégalais a demandé à la junte nigérienne de libérer Mamadou Tandja, affirmant agir sur demande de la famille de celui-ci et en raison de la décision rendue début novembre par la Cour de justice de la CEDEAO, qui a jugé cette détention « illégale ».
Niamey n’a pas encore fourni de réponse à cette sollicitation, déclarant par l’entremise du porte-parole du gouvernement que la demande va être examinée.
L’ex-président nigérien est emprisonné depuis sa démission dans une villa de la présidence nigérienne où il pourrait voir certains membres de sa famille et lire la presse. Il y avait reçu la visite de défenseurs de droits humains ainsi qu’une mission de l’Union africaine.
En juillet dernier, M.Tandja a demandé à la junte militaire de renoncer à sa décision de le traduire devant la justice, démentant également toute saisine de la Cour de justice de la CEDEAO sur sa détention, selon deux lettres qu’il avait adressées au général Djibo Salou, le président intérimaire du Niger.
Agé de 72 ans, l’ancien Chef de l’Etat nigérien affirme souffrir de diabète et avait déjà sollicité une permission pour aller se soigner en Tunisie, lors d’une rencontre avec des défenseurs des droits de l’Homme, en juin dernier.
Par le passé, le général Salou a déclaré que l’ex-président et son ministre de l’intérieur, Albadé Abouba, tous deux détenus depuis le coup d’Etat du 18 février, ne seront pas « libérés
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