Crise au Niger : le médiateur de la Cédéao rencontre l'opposition
(AFP) –
ABUJA — Des représentants de l'opposition au Niger ont entamé jeudi à Abuja des discussions avec un médiateur ouest-africain visant à sortir le Niger d'une longue crise politique, a constaté l'AFP.
Abdulsalami Abubakar, ex-dirigeant nigérian et médiateur de la Communuaté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), avait eu lundi dans la capitale nigériane des entretiens similaires avec une délégation représentant la mouvance présidentielle du Niger.
"Dans le cadre de la médiation, nous vous avons invités, ainsi qu'une délégation gouvernementale, à Abuja pour présenter votre version des faits", a déclaré M. Abubakar aux 40 membres de la délégation, en ouvrant la réunion à huis-clos.
La délégation d'opposition, dirigée par l'ex-chef d'Etat nigérien et ancien président du parlement Mahamane Ousmane, est composée de membres de la Coordination des forces démocratiques pour la république (CFDR).
Cette coalition regroupe des partis politiques, des organisations de défense des droits de l'Homme et des centrales syndicales.
L'ex-Premier ministre nigérien Hama Amadou ainsi que le principal opposant Mahamadou Issoufou étaient notamment présents à Abuja.
La Cédéao a suspendu le Niger après la tenue de législatives très controversées le 20 octobre, l'accusant d'avoir violé des textes communautaires sur la démocratie. Elle avait appelé au report de ce scrutin boycotté par l'opposition et remporté sans surprise par le parti au pouvoir.
Le Niger est plongé depuis des mois dans une crise politique.
Le président Tandja a obtenu le 4 août par un référendum constitutionnel une rallonge de trois ans après 10 ans à la tête du pays. L''opposition a dénoncé un coup d'Etat.
Pour pouvoir organiser ce référendum, le président avait dissous le Parlement et la Cour constitutionnelle.
La Cédéao et l'Union européenne ont demandé à M. Tandja de renouer le dialogue avec ses opposants. La semaine dernière, l'UE a suspendu son aide au développement et donné un mois à Niamey pour ouvrir des "consultations" en vue d'un retour à "l'ordre constitutionnel".
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